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Critiques de Florence Cestac (271)
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Des Salopes et des Anges

"Il y a dans le droit à l'avortement de la femme, une revendication élémentaire, physique de liberté." Gisèle Halimi.

Gisèle Halimi obtint l'acquittement d'une mineure de 17 ans, après un avortement suite à un viol, en octobre 1972( permettant de remettre en cause, la loi de 1920, contre l'avortement...)





La force de cette BD est de parler de l'avortement de façon bouleversante (Marie Louise Giraud, condamnée à la peine capitale pour avoir pratiqué des avortements, le manifeste des "343 salopes" rédigé par Simone de Beauvoir, et en 1973, le combat du MLAC: Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et la Contraception")

Et de façon...amusante!

-"On ne peut rien faire après 12 mois de grossesse, euh , 12 semaines!





Le MLAC organisait des départs en car, pour l'Angleterre ou la Hollande ( La France toujours en retard?) C'est l'histoire de 3 femmes enceintes.

Maïté 22 ans, chez son médecin, apprend qu'elle est tombée enceinte (comme tombée malade, drôle d'expression?)

- C'est pas drôle docteur, c'est quoi la bonne nouvelle?

Et "son Jean Paul" qui ne veut pas du lardon... Pas de salade!





Anne Sophie, oisive et enceinte de son amant sans que le mari, chef de clinique à Neuilly, n'ait diagnostiqué quoi que ce soit...

- Tu veux du paracétamol, ma chérie?





Odile, cheveux courts, et militante dans l'âme, même au lit!

-"Mon corps m'appartient! Et le machisme tue tous les jours.

-Calme toi, Odile. On a juste tiré un coup, rigole le mec".





-"Il m'arrive quelque chose de terrible, fait Odile à ses copines"...

-Tu t'es fait exclure du parti? T'as couché avec un réac? Tu vas voter Giscard? Et d'autres réactions perfides comme:

- Sa famille dit que je me suis fait engrosser pour lui mettre le grappin dessus! Et ces 50 pauvres femmes, dans le bus, qui:

- Tout ça, c'est la faute à mes parents

- C'est la faute à ce salaud ( Maïté pleure en pensant à Jean Paul)

- C'est ma faute à moi...

- Euh, c'est quand la pause Pipi?





Cependant, voilà Jean Paul qui poursuit Maïté pour lui dire de ne pas avorter et qu'il...l'aime. Mais, personne dans le bus, n'entend le malheureux qui klaxonne et hurle...

“Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement (...). C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame. ” Simone Veil / Discours à l'Assemblée nationale - 26 novembre 1974





"Si on écoutait les opposants à l'avortement, on tricoterait des brassières aux spermatozoïdes". Guy Bedos

Et...euh, j'avais une blague sur l'avortement mais j'ai décidé de ne pas la garder! Pardon.
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Des Salopes et des Anges

Il était un temps où l'avortement était considéré comme un crime et où les femmes, pour avorter, subissaient les pires sévices: coups dans le ventre, saignées, lavements à base de décoctions diverses, poisons... Même si certaines s'en sortaient vivantes, d'autres attrapaient de multiples maladies (tétanos, embolie pulmonaire... ) quand ce n'était pas la mort qui les attendaient. Ou la condamnation pour les "faiseuses d'anges"...

Il était un temps, pas si lointain pourtant, c'est à dire au début des années 60, où s'ouvraient des centres d'accueil encore illégaux qui informaient et donnaient des contraceptifs.

En avril 1971, apparaît le "Manifeste des 343" dans Le Nouvel Observateur autrement dit la signature de 343 femmes, connues ou non, ayant avorté. Deux ans plus tard, c'est au tour des médecins de publier un manifeste dans lequel ils reconnaissent avoir pratiqué un avortement. La même année est créé le Mouvement pour la Liberté de l'Avortement et la Contraception (MLAC) qui pratiquait des interruptions de grossesse en toute illégalité. C'est pourquoi des départs en car en partance pour l'Angleterre ou la Hollande, pays où l'avortement était autorisé en dessous de 12 semaines, étaient organisés.

C'est dans l'un de ses cars que l'on croisera Maïté, 22 ans, dont l'arrivée d'un enfant n'était pas au programme de son plan de carrière, Anne-Sophie, 32 ans, bourgeoise, mariée, 2 enfants et enceinte de son amant et Odile, militante de gauche. Trois femmes de statut social différent mais poursuivant un même but...



Cet album, dédié à Simone Veil et aux 343 signataires du manifeste d'avril 1973 ou les 343 "salopes" selon Charlie Hebdo, revient sur une partie passionnante de notre histoire. Rappelons que l'avortement ne fut autorisé en France qu'en décembre 1974. Mélangeant habilement fiction et réalité, Tonino Benacquista relate ici le parcours de trois femmes aux idéaux et aux mœurs complètement différents. Et pourtant, ainsi réunies dans ce car en partance pour Londres, elles n'aspirent qu'à une chose: mettre fin à leur grossesse. A la fois enrichissant et didactique, l'auteur n'est pas sans rappeler que ce temps-là n'est pas si loin. Il aborde ce sujet sans misérabilisme et avec une pointe d'humour, comme pour alléger la dureté du propos. Ces trois femmes sont très attachantes et leur périple on ne peut plus libérateur. Le dessin de Florence Cestac, tout en rondeur, est plutôt efficace.



Merci Charlie d'avoir fait de nous Des salopes et des anges...
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Le démon de midi

2 h moins le quart avant, Jésus crie ...

Qu'elle heure est-il madame Persil ?

♪5 h du mat , j'ai des frissons, je claque des dents♪

Le liseur du 6h27 de JP Didierlaurent

♪Sept heures du mat', l'hôtel

Je paie, j'abrège

Je fouille mes poches

Je sais c'est moche ♪

♪Regarde ta montre il est déjà 8h

Embrassons-nous tendrement♪

Trop Tau si l'on en croix , ténèbres à 9h

Je me branche au stère et ô , ça c'est Deezer

♪L'est onze heures

Mal au cœur

Mal dormi

Envie de pipi♪

♪Venez là mes petits amis

Car c'est la fête aujourd'hui

C'est la, c'est la, c'est la

Salsa du démon♪

♪Ça met un peu de chaleur

Au fond de mon cœur

Ils m'entraînent au bout de la nuit

les démons de Minuit ♪

erratum

ici, maintenant, c'est Midi !!



Quand Satan l'habite

La fête des paires

balance son Quoi !?

c'est le début de l'Enfer.

Je n'ai mis que 3 1/2 *

Scénario si réaliste, si prévisible au temps TIC

j'esquive, je botte en touche contre toute à TAC.
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Un amour exemplaire

Florence Cestac et Daniel Pennac se sont donné rendez-vous dans un troquet parisien. Ce dernier voudrait que son amie lui dessine une histoire d'amour. Un amour exemplaire...

Arrière-pays niçois, La Colle-sur-loup. Une brochette de sexagénaires jouent à la pétanque tandis que leurs femmes boivent leur thé à l'ombre du platane fiché au beau milieu d'un ancien court de tennis. Parmi eux, il y a Jean et Germaine. Pour avoir cédé à l'amour de Germaine, alors simple roturière, et refusé le mariage que ses parents lui imposait, il avait été répudié par sa famille. Il ne travaillait pas, ce qui faisait jaser. Mais le couple s'aimait plus que tout et bien des mystères planaient autour d'eux. Daniel Pennac, alors âgé de 10 ans, était fasciné par ce couple hors-norme qui ne désirait pas d'enfant et a tout fait pour les approcher et ainsi passer du temps en leur compagnie...



Daniel Pennac et Florence Cestac, l'un et l'autre reconnus, chacun dans leur domaine, ont décidé d'allier leur talent pour nous offrir un album sur l'amour. Alors qu'il était tout minot, Daniel vouait une certaine admiration à ce couple hors-norme, Germaine et Jean Bozignac. Aussi s'adresse-t-il tout naturellement à son amie, Florence, de mettre en image ses souvenirs d'enfance. Le duo fonctionne plutôt bien, lui avec son histoire rocambolesque, originale et touchante, elle avec son trait inimitable, notamment ses gros nez ronds. Ça fleure bon le midi provençal et les souvenirs d'enfance.



Un amour exemplaire comme il en existe encore...
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Filles des oiseaux, tome 1 : N'oubliez jama..

Voilà une BD qui devrait équivaloir à un raclage de fonds de tiroir des souvenirs, à toutes celles qui, il y a quelques décennies ont fréquenté la fine fleur des établissements privés pour jeunes filles, avant que mai 68 vienne bouleverser les codes en acceptant les loups dans la bergerie, à savoir la mixité dans les classes.



Et oui, les bonnes soeurs en cornette, encore plus obsédées que leurs ouailles, veillaient au grain!

Et tentaient de formater les jeunes esprits à coup de bénédicité et de messe du vendredi matin, les cheveux cachés par un misérable foulard, pioché dans le panier à l’entrée de l’église.



Ici, deux pensionnaires se lient d’amitié, face à l’adversité. Tout les oppose pourtant, et particulièrement le milieu social, l’une d’elles habite les beaux quartiers, alors que sa camarade vit dans une ferme entre un père alcoolique et une mère dépressive (on comprend pourquoi).



La confrontation de ces deux univers incompatibles est une prise de risque qui peut se payer au prix fort…..



On sent bien que le propos est personnel : c’est du vécu, à coup sûr, car ça ne s’invente pas.

Et j’adhère totalement au discours qui met bien en valeur la débilité ambiante destinée à préserver la chasteté de la jeunesse



Par contre, je n’ai pas accroché avec le dessin, très brouillon, au point d’avoir du mal à différencier les personnages, tous affublés de gros pifs, d’autant que les vignettes sont en camaïeu de marron.



Dommage , l’humour et l’ironie sont bien présents et le sujet suffisamment incroyable quand on n’y a pas été confronté pour constituer une base riche de sarcasmes.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Un papa, une maman, une famille formidable ..

Il m'attendait au Repaire des Héros, ma caverne à bande dessinées favorite d'Angers, le dernier Cestac!

Sitôt rentré, sitôt lu!

Florence Cestac nous présente sa petite famille, dont ressort particulièrement la figure abrupte et rugueuse de son père: Le Chef de famille dans l'acceptation du terme que l'on s'en fit pendant longtemps dans maints foyers. Le pater auquel il faut obéir au doigt et à l'œil.

Ce matérialisme forcené de l'après-guerre est fort bien narré par Florence Cestac, dans lequel doit s'inscrire une réussite privilégiant la sécurité!...

Que l'on comprend chez un couple qui perd tout et se retrouve dans une grotte suite à un bombardement!.. Comme si la guerre avait mis un terme aux délices d'un amour pur.

Ah, ce leitmotiv lancinant: Faire un bon mariage (pour la fille) et avoir une belle situation professionnelle (pour le garçon).

Mais, bien en creux, papa va rendre un fier service à sa fille: Lui donner l'envie et la force de faire ses choix elle-même et de réussir dans ce milieu où l'homme était roi: La bande dessinée... Une aventure à la mesure d'une graphiste exceptionnelle, et ce n'est pas Harry Mickson qui me contredira!

Alors, merci à vous, Florence, de m'avoir fait partager cette vie passionnante, éclairante et singulière dans son long déroulé.
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Un papa, une maman, une famille formidable ..

Prête à rejoindre la 'Manif pour tous', Flo ?

Pas le genre.

La connaissant (et vu l'allure du père sur la couverture), on se doute que sa 'famille formidable' ne fera vraiment pas rêver.

.

C'est la sienne qu'elle présente ici ; sa jeunesse avec une soeur aînée, un petit frère, une maman fée du logis (et priée de ne pas exercer d'autres talents ailleurs) - l'ensemble mené à la baguette par un père tyrannique. Pas foncièrement méchant, juste bas de plafond malgré sa 'culture', et persuadé qu'il doit décider de tout puisque c'est lui qui ramène l'argent du foyer - beaucoup d'argent.

.

Loin d'être aussi diplômé et bling-bling que celui de Florence Cestac, mon père était plus doux, plus à l'écoute (l'heureuse surprise en découvrant des paires d'échasses bricolées par ses soins en rentrant un samedi midi !). J'ai néanmoins reconnu quelques caractéristiques de ma jeunesse, qui fut celle de la plupart des familles des classes moyennes de la période dite des 'Trente Glorieuses' : le papa-roi qui ne participe guère à l'éducation et pas du tout aux activités ménagères, la maman qui assure la logistique et reste à la maison pour assurer le repos du guerrier, le silence à table...



Cet album, finalement pas si féroce qu'on pourrait s'y attendre, complète les autres tranches de vie en BD de Florence Cestac.

J'aime beaucoup cette auteur attachante, drôle, témoin & rapporteur d'autres temps/autres moeurs...
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Le démon de midi

Ce Démon de midi est un pur délice de la bande desinée!

Florence Cestac y fait mouche et merveille, dans une chronique de la tromperie conjugale et ordinaire.

Ses "gros nez", rendent les personnages masculins drôles et pathétiques dans leur envie de changement de vie... Cette course vers ce qui s'avère souvent être un mirage.

C'est drôle, très drôle: C'est Les yeux plus gros que le ventre de Cavanna en bande dessinée!... Là où l'homme apparaît dans toute sa faiblesse et sa faillibilité.

Car c'est cet humour joyeux de Florence Cestac, qui rend l'album inoubliable.

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Un amour exemplaire

Cestac + Pennac = SYNERGIE



Dans cet album, on retrouve :

• les « tarbouifs en pomme au four » de Florence Cestac, son dessin épais, chargé et coloré

• la passion de Daniel Pennac pour les livres et la littérature, son talent pour raconter des histoires

... et on découvre qu'on peut s'aimer :

• au-delà des barrières sociales et des conventions

• jusqu'à la mort comme au premier jour, sans devenir muets et cons comme Signoret et Gabin dans 'Le Chat' (P. Granier-Deferre, 1971)



Ceci dans une fabuleuse histoire d'amour mouvementée, jamais neuneu, pleine d'humour. ♥
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Un papa, une maman, une famille formidable ..

Florence Cestac nous raconte sa jeunesse, en mettant l'accent sur le couple de ses parents, avec un père plus macho tu meurs et une mère dévouée corps et âme à sa famille. ● C'est le premier album de Florence Cestac que je lis et j'ai aimé tout à la fois la rondeur de son dessin, son humour, sa sensibilité, son humanité et la précision de son regard sur sa famille. le père et la mère sont deux personnages superbement décrits. le père pourrait servir de mètre étalon du machisme. On se régale.
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Super Catho

C’est la vie quotidienne d’une famille catho dans les années 1950, vue du point de vue du fils qui a 10-12 ans : école privée catholique, messes, scouts, colonies de vacances, etc. ● J’aime beaucoup les deux auteurs, Pétillon et Florence Cestac, et je m’attendais à une satire mordante des milieux très catho. ● J’ai été déçu ; on est plus du côté de la nostalgie de l’enfance. ● Rien ne m’a fait rire ni même sourire. L’ensemble est très plat, même si les dessins de Florence Cestac sont toujours aussi délicieux : comme j’aime ses personnages à gros nez ! ● Plutôt que d’avoir cette histoire abracadabrantesque d’église dissidente belge qui annonce la fin du monde avec un faux pape nommé Benoît XVIII, j’aurais trouvé plus intéressant que les auteurs se penchent du côté des catho tradi, de la fraternité Saint Pie X, des messes en latin, etc.
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Un amour exemplaire

Germaine et Jean sont vieux et amoureux, c'est un couple qui a passé des dizaines d'années ensemble et qui s'amusent encore tout le temps.

Voilà qui fait rêver.

C'est leur histoire d'amour que nous racontent Daniel Pennac et Florence Cestac dans cette jolie bande dessinée très colorée.

Une histoire qui a réussi à vaincre le temps et surtout les embûches, car leur histoire a très mal démarré.

Mais l'amour peut tout vaincre, du moins c'est ce qu'on imagine et c'est ce qui fait rêver.

Une très jolie histoire qui sort des sentiers battus.

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Je voudrais me suicider mais j'ai pas le te..

Si Charlie Schlingo n'avait pas existé, Jean Teulé aurait pu l'inventer.

Comme celle de 'Darling', la vie de Jean-Charles Ninduab a démarré du pied gauche. Il a chopé la polio trois mois avant l'apparition du vaccin et est resté petit et handicapé. Risée des gamins de son âge, il a appris à marcher sur les mains - pour fuir plus vite ou épater ? Il a rapidement compris que sa grand-mère italienne savait mieux l'aimer que ses parents, qui le cachaient quand ils avaient de la visite.

C'est d'ailleurs son aïeule qui, en lui offrant plein de BD, a suscité sa vocation de dessinateur. Il a rencontré Wolinski et Choron à vingt ans, au milieu des 70's, et a connu une carrière chaotique, avec trois compagnes : sa Josette de Rechange de papier, sa chienne baptisée 'La Méchanceté', et la boisson, celle qui met minable, fait vomir, tomber, se pisser dessus...

Yves-Marie Labé (Le Monde) disait de lui : « Il écrit et dessine des planches délirantes et cinglées, maniant la crétinerie et la scatologie avec génie. » C'est ce qui apparaît à travers cette BD.

.

Album emprunté à la médiathèque ; le titre m'avait longtemps fait fuir, à cause d'un mot maudit.

J'attendais du Cestac, pas du Teulé. Et son dessin est tellement caractéristique que j'ai mis du temps à réaliser que le ton et les scènes crues étaient typiques du scénariste. Il a fallu que je regarde la 4e de couverture pour réaliser que Charlie Schlingo n'était pas un personnage de fiction ; je n'en avais jamais entendu parler.

Je ne sais pas si le trait est forcé. Drôle, le personnage l'était peut-être, mais quelle tristesse ! La déglingue, c'est triste, c'est moche.

Je n'apprécierais pas un tel hommage sur un de mes proches, même signé par ces deux grands auteurs.

.

Extraits de critiques dans la presse (Wikipédia) :

• Pour Sud Ouest, ce scénario reflète la vie du personnage : « bordélique, drôle et pathétique » ; l'album est « juste et touchant ».

• Télérama, qui souligne la qualité de l'ouvrage, estime par ailleurs que les deux artistes ont évité l'écueil de la complaisance en dépeignant Schlingo, ce qui fait écho à l'avis de Sud-Ouest. L'album, « dur et drôle en même temps », inspire autant le rire que les larmes.
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Filles des oiseaux, tome 2

Elles se sont connues à treize ans, dans les années 60, élèves du même pensionnat catho normand. Et nous, on les a découvertes dans le premier volet de 'Filles des Oiseaux' (2016).

Les parents de Marie-Colombe étaient des bourgeois aisés, ceux de Thérèse, des agriculteurs. Malgré leurs différences, elles sont devenues amies. Leur complicité et leurs fous rires les ont aidées à supporter la rigidité et l'austérité de l'internat et des bonnes soeurs.

Mai 68, elles l'ont 'fait' ensemble : sex'n drug'n rock'n roll...



Ensuite, chacune a suivi sa voie. Thérèse, plus rangée, Marie-Colombe plus fantasque.

Toutes deux ont eu des vies tumultueuses, elles se sont éloignées, perdues de vue, elles ont traversé des galères qui les ont rapprochées - chacune épaulant l'autre dans les moments difficiles.

Elles ont aujourd'hui plus de 60 ans et se souviennent. C'est l'occasion de se rappeler les bonnes rigolades et les désaccords, de faire quelques mises au point à froid.



Une belle histoire d'amitié qui a traversé les décennies et résisté au tourbillon de la vie.

Série drôle et émouvante, à découvrir si on n'est pas trop rebuté par le dessin lourd de Florence Cestac.
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Filles des oiseaux, tome 1 : N'oubliez jama..

Florence Cestac s’inspire de sa propre expérience. L’histoire se déroule au pensionnat des Oiseaux, à Honfleur. La jeune Thérèse, fille d’agriculteurs du coin, fait la connaissance de Marie-Colombe issue de la bourgeoisie parisienne :

Marie-Colombe – J’espère que tu ne ronfles pas ?

Thérèse – … je ne crois pas !

Marie-Colombe – Moi, je pète !

Le ton est donné ! Les deux compères vont s’en donner à coeur joie pour faire les 400 coups ! C’est vif, c’est léger, c’est plein d’humour… Bref, je me suis régalée !
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Super Catho

J'aime le dessin de Florence Cestac avec ses gros nez et ses bouches pleines de dents.

Cette fois, avec René Pétillon au scénario, c'est la tradition catholique des années 50 qui nous est déroulée, racontée par Sébastien. Une enfance marquée par les messes et l'éducation chez les frères des écoles chrétiennes, avec un père qui croit aux apparitions de la vierge;

le récit se terminera par la rentrée d'après les vacances de Noël d'un Sébastien angoissé, après que la fin du monde annoncée par un pape belge et dissident ne se soit pas produite!

L'histoire date des années cinquante, certes, mais elle perdure au vingt-et-unième siècle avec l'intégrisme catholique et les diverses sectes qui prédissent une fin du monde sans cesse retardée.

Sans être le meilleur album de Florence Cestac, cet opus en duo avec Pétillon est assez agréable à parcourir.
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Super Catho

Années 50, en Bretagne. Le jeune Sébastien ne comprend pas ce qui se passe dans sa famille. Son père ne supporte plus d’entrer dans une église où il n’y a pas de saints. Le pèlerinage à Lourdes a été un fiasco… et voilà que parce qu’une dame a vu apparaître la vierge, le paternel veut construire une chapelle à cet endroit…



J’ai aimé cet album dans lequel des problèmes d’adultes sont vus à travers les yeux d’un enfant. Bien entendu, nous sommes dans de l’humour mais de l’humour jamais méchant. Entre nostalgie de l’enfance et petit conte, on prend plaisir à lire cette BD qui n’est pas sans nous rappeler "Le Petit Nicolas".
Lien : https://promenadesculturelle..
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Filles des oiseaux, tome 1 : N'oubliez jama..

• Titre : « Filles des Oiseaux »

> ... en cage, ces adolescentes dans un pensionnat catholique des années 60 - promiscuité, inconfort, et discipline vengeresse des religieuses.

• Sous-titre : « N'oubliez jamais que le Seigneur vous regarde ! »

> ... via l'oeil de ses représentantes auto-proclamées, étroites d'esprit, garces, vicelardes, zélées.



Thérèse est fille d'agriculteurs normands.

Marie-Colombe est issue d'un milieu bourgeois aisé ; c'est la rebelle de la famille, on l'a envoyée en pension pour qu'elle se calme.

Ces deux-là sympathisent vite. Thérèse est fascinée par l'audace et les bonnes trouvailles de la facétieuse Marie-Colombe, « une fille formidable qui ose tout. »

Quand chacune se frotte à l'univers familial de l'autre le temps de week-ends, les expériences sont pour le moins déroutantes. Gênantes pour Thérèse, mais plutôt amusantes pour le lecteur...



Si l'on n'est pas rebuté par le dessin chargé de Florence Cestac et ses « tarbouifs en pomme au four » (sic) *, on entre vite dans cette histoire en partie autobiographique, à la fois drôle et émouvante.

Si l'on a connu directement ou par ouï-dire les internats tenus par les "bonnes" (?) soeurs, on jubile - grâce au répondant de Marie-Colombe - autant qu'on s'indigne.



L'album se termine par une manif soixante-huitarde, où jeans et chemises ouvertes ont remplacé les uniformes de fifilles.

► Quelques slogans :

- Un homme sur deux est une femme !

- On ne tombe pas amoureux d'un taux de croissance !

- Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !

- Le monde n'est pas une marchandise !

- C'est pas la bite qui nous dérange, c'est le mec qu'il y a autour !



J'attends impatiemment la suite de ce diptyque.



* cf. 'Un amour exemplaire', album de Daniel Pennac & Florence Cestac
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Filles des oiseaux, tome 1 : N'oubliez jama..

Dans les années soixante, deux jeunes filles de treize ans, Thérèse et Marie-Colombe, font leurs études dans un pensionnat religieux d'Honfleur, tenu par des bonnes soeurs, qui sont de vraies peaux de vache. Thérèse vient d'un milieu paysan, avec un père colérique et alcoolique et une mère soumise qui passe son temps à pleurer. Marie-Colombe vient de la grande bourgeoisie de Neuilly. Les deux jeunes filles détestent les soeurs et sont toujours partantes pour faire les 400 coups. ● C'est une chronique plutôt tendre de l'âge ingrat il y a une soixantaine d'années. On sourit un peu, on ne rit jamais, et certains passages sont plutôt tristes, même s'ils sont toujours traités sur le mode de l'humour ● La teinte sépia convient bien à cette période et à ce type d'éducation maintenant surannés. ● La fin est très abrupte. ● J'ai commencé à lire l'oeuvre de Florence Cestac par son dernier album, Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne), qui m'a beaucoup plu, mais je ne retrouve pas dans ses ouvrages précédents l'humour décapant de celui-là, malgré une veine autobiographique commune.
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Un amour exemplaire

Ca faisait longtemps que je n’avais pas passé un aussi bon moment de lecture avec une bande dessinée. Une bonne dose d’humour, une histoire d’amour pas banal, de la tendresse, des personnages hauts en couleur, tout y est.



Le pitch ? Daniel Pennac retrouve Florence Cestac dans un restaurant et lui raconte l’histoire d’un couple de voisins qu’il a connu enfant et qui s’aimaient d’amour drôle.



Le duo Florence Cestac –Daniel Pennac fonctionne à merveille et s’amuse à quelques mises en abyme pour le plus grand plaisir des lecteurs. Elle aux dessins s’en donne à cœur joie, affublant hommes et femmes de ce fameux gros nez, illustrant certaines expressions ou moments clés avec la drôlerie qu’on lui connait. Lui a la verve de ses meilleurs romans pour nous embarquer dans une histoire rocambolesque et nous tenir en haleine jusqu’à la dernière page tout en mêlant petite et grande histoire.



Autrement dit, on se retrouve à la lecture de ce bel album, un peu comme ces gens aux tables voisines dans la brasserie où il raconte son histoire à Florence Cestac…suspendu à ses lèvres.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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