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Critiques de Florence Porcel (64)
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Honte

"Bonjour les Babélionautes! Aujourd'hui, on va parler de Honte, un récit autobiographique de Florence Porcel.



Or donc Florence Porcel dénonce les viols commis sur sa personne par une célébrité télévisuelle dont je tairai le nom, puisqu'elle-même ne l'écrit jamais. Sa première plainte est classée sans suite. Elle en lance une seconde, dont l'instruction est toujours en cours. Honte retrace son parcours judiciaire, intellectuel et psychologique.



-Je sens qu'on sortir de là plus déprimées que... que...



-Que quoi, Méchante?



-J'en sais rien, je trouve même pas de comparaison tellement on va descendre loin dans le pessimisme! Et pourquoi je suis là, d'ailleurs? D'habitude, c'est Michel Lerelou qui fait ces critiques! MIIIIIICHEEEEEEL, viens, y a du sexisme à dire!



-Aââllons, Méchante, un peu de courage! Tu parlais de déprime profonde?

Hé bien non.



Florence Porcel ne se roule point dans le pathos ni ne t'expose à des lamentations sans fin. Elle reste factuelle, analytique: qu'il s'agisse de ses humiliations scolaires, de ses difficultés médicales, elle ne récrimine pas et aligne causes, contexte et conséquences avec une précision mathématique.



Bien sûr, cela n'empêche pas l'émotion d'affleurer ici ou là, mais jamais de façon envahissante ni insurmontable, du moins pour ma sensibilité.



-Ouais, mais bon, des récits de viols et d'agression, tu en as lu quarante-six mille! Qu'est-ce que celui-là va t'apporter?



-La réflexion sur les faits d'après le prisme de la honte.



Tu peux mener une réflexion féministe sous plusieurs angles. Tu peux explorer des recherches en psychologie ou en psychiatrie, tu peux aller voir du côté de la sociologie, tu peux compiler des récits et chercher leurs points communs, tu peux chercher dans le ciné, la peinture, la littérature comment les violences sexuelles sont représentées: bref, le champ de connaissances et de recherches est vaste comme le monde.



Florence Porcel a choisi d'analyser son expérience en dissertant sur la honte. C'est quoi, la honte? Pourquoi et comment les femmes l'éprouvent, et quelles sont les conséquences?



La force de ce texte réside dans sa position: il ne représente pas qu'un témoignage, pas qu'une livraison des faits, il se range aussi dans la catégorie Essais. Honte démontre la toxicité des clichés, des préjugés sur le viol, stats à l'appui.



-Moi, j'ai une réserve, Déidamie.



-Ah oui? laquelle?



-Ce que dit Marie-Laure "On voulait vraiment que cette histoire se sache", mais tout le texte autour démontre que non! il y a quelque chose qui ne va pas!



-Ah oui, probable, en effet.



-Et puis, tu parles de savoir, de connaissances, mais je trouve que le bouquin te laisse avec plus de questions que de réponses! Pourquoi l'enquête ne semble pas contacter les premières victimes? Pourquoi les flics qui ont reçu les premières victimes ne sont pas interrogés et ne semblent pas avoir de comptes à rendre? Comment l'autrice parvient-elle à survivre matériellement?



-Je n'ai pas de réponses à ces questions, Méchante. Juste une conviction.

La violence existe parce qu'il y a des gens pour la commettre, d'autres pour la nier, d'autres pour la laisser faire.



Ces policiers, ces magistrats qui ont refusé d'écouter les victimes occupent la place d'alliés de la violence, par ignorance, incompétence ou complaisance.



Malgré l'amertume de ce constat, malgré les difficultés massives, l'autrice conclut avec un chapitre plein d'espoir. Et encore une fois, cela empêche le texte de sombrer dans une tristesse infinie.



Je vais conclure sur une note plus personnelle.



Mme Porcel, merci d'avoir écrit ce livre. Merci d'avoir médité, rédigé et fait imprimer. Vos réflexions m'ont permis de mieux me connaître et me comprendre."

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Honte

Florence Porcel est la première femme à avoir porté plainte pour viol contre PPDA en 2020. 



Dans son ouvrage Honte, elle nous livre plus qu'un témoignage, une réflexion profonde sur la façon dont les victimes de viols sont entourées par la honte.



Qu'elles parlent, qu'elles se taisent, c'est toujours la honte qui les hante. Et c'est le seul crime qui rend la victime honteuse plus que l'agresseur ! 





Malgré les nombreux témoignages, les nombreuses autres femmes qui ont rejoint Florence Porcel, l'ex présentateur du JT vient tout juste d'être mis en examen ! 





Dire que j'ai lu avec empathie ses romans à propos de sa fille lorsque j'étais ado... aujourd'hui je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi elle était devenue si gravement anorexique...



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Mars Horizon

Je suis partagée à propos de cette bande dessinée futuriste.

En effet, j'ai pris du plaisir à la lire, parce que j'apprécie particulièrement les récits de fiction concernant les voyages spatio-temporels et parce que les Termes techniques sont précis.

Mais je suis également déçue par le dessin un peu simple et par la fin.
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Honte

Florence Porcel est la première femme à avoir dénoncé les agissements de PPDA et à avoir porté plainte pour viol. Elle a osé dire tout haut ce qui lui est arrivé et elle a tout perdu. Dans ce livre, elle nous livre la honte qui l'a suit plus fidèle que son ombre. L'impact que cela a eu dans toutes les facettes de sa vie, sa mise au banc dans la sphère professionnelle.



J'ai lu Pandorini à sa sortie, il était donc logique que je me plonge dans ce nouveau livre. L'autrice nous livre un parcourt du combattant avant, pendant et après sa dépôt de plainte. Ce livre est le témoignage de ce que Florence a vécu.
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Mars Horizon

Roman graphique sympathique sur les premiers humains sur Mars en 2080.

Je m'attendais à un peu plus scientifique, de la hard-science-fiction, surtout car basé sur l'expérience d'un groupe en simulation martienne avec comme auteur une des participantes.

Finalement on a que la 1ère semaines de vie et la narratrice parle beaucoup à son robot enregistreur. On a les 1ères galères. L'imagination de la conquête de mars dans notre futur raconté comme cours d'histoire dans son passé, et un résumé très succinct de la préparation de l'équipage.

C'est sympa mais je m'attendais venant de la collection Octopus, plus d'informations réelles dans le récit fictif.

Agréable passe-temps.
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Honte

En 2021, Florence Porcel porte plainte contre le prédateur qui l'a violée deux fois. « En m'adressant à la justice, ma honte, mon incommensurable honte, deviendrait nationale. » (p. 12) Elle qui ne demande que réparation perd tout : sa carrière, ses revenus, sa vie privée. Dans ce texte, elle dénonce cette honte que la société inculque aux filles, dès le plus jeune âge, d'appartenir à ce sexe dit faible. « Ce qui n'est pas normal, c'est la honte que l'on ressent à cause de celle qui est projetée sur nous, par des individus, des idées reçues, des cultures ou des sociétés. » (p. 34) L'autrice explore les notions de dignité, d'honneur et déshonneur, d'humiliation et de culpabilité pour comprendre pourquoi, elle, victime de violences sexuelles, est celle qui a le rouge aux joues, au ventre et à l'âme. « Ma honte était la conséquence d'actions criminelles, commises par autrui. » (p. 20)



Les extraits de sa déposition et du rapport psychiatrique demandé par la justice sont glaçants de déshumanité, nourris de culture du viol et de slut-shaming. « La présomption de malhonnêteté envers les femmes est un principe qui ne faiblit pas, voire qui s'aggrave. » (p. 71) Florence Porcel n'en revient pas de l'inégalité de traitement entre elle et celui qu'elle a dénoncé, et qui a déposé plainte pour diffamation. « Je n'ai aucun problème à ce que le prédateur soit présumé innocent. Ce qui me pose problème, c'est que l'enquête ait été faite à ce point à charge contre moi. » (p. 118) Toujours, dans les affaires de viol, cette amère rengaine qui fait de la victime la coupable. L'autrice rappelle, avec clarté et arguments, qu'il n'existe pas de bonnes victimes : il n'existe que de vraies victimes, très souvent frappées de sidération – mécanisme de défense/survie indispensable et inconscient – et à qui il ne faut pas reprocher de dénoncer ou de ne pas parler (Paye ton injonction contradictoire !). « La honte pèse lourd dans la non-dénonciation des crimes sexuels. » (p. 183)



Dans son roman, Pandorini, Florence Porcel a déjà raconté son histoire. Avec cet essai, elle tente une nouvelle fois de surmonter la honte et appelle de ses vœux qu'on laisse les victimes tranquilles, qu'on ne les enjoigne plus à se justifier et à se comporter selon des stéréotypes cinématographiques très éloignés de la réalité du viol. « Mon dossier a été é sans suite en partie parce que deux personnes semblent persuadées qu'une victime de viol pleure forcément quand elle raconte. » (p. 109) Comme l'autrice le dit plusieurs fois, le véritable viol est silencieux, il ne fait pas de bruit. Une façon de se réhabiliter, de se libérer du poids injuste d'une faute qu'elle n'a pas commise, c'est l'écriture : utiliser des mots pour briser le silence, pour faire du bruit. « Ma honte s'est muée en porte-voix. Ce livre en est la preuve. » (p. 161) Les dernières pages sont bouleversantes : l'autrice salue ses compagnes d'infortune, ces autres victimes du même prédateur. Elle dit sa joie d'avoir trouvé des sœurs au cœur du malheur.



Chaque mot de son récit sonne juste et résonne dans le crâne comme un uppercut. Elle raconte la machine lente et douloureuse qu'est l'instruction judiciaire, les traumatismes qui subsistent des années après les viols. La dernière phrase, surtout, nous rappelle que le violeur n'est pas un monstre sauvage, dans un parking, un couteau à la main. Le plus souvent, il est Monsieur Tout-le-Monde. Parfois, il a même micro ouvert en prime time. « Le violeur en série ne se cachait pas : il était tous les soirs dans votre salon. » (p. 207)



Je serai toujours du côté des victimes. J'écoute et je crois leur parole. Les violences que j'ai subies font que je sais, je sais que c'est vrai. On n'invente pas ces choses-là. On n'a rien à y gagner. Pour autant, on ne se taira et on ne se terrera plus : ce n'est plus à nous d'avoir honte.



Évidemment, Honte prend place aux côtés de Pandorini dans ma bibliothèque féministe.
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Honte

Le livre débute comme une lettre d'insulte au dit "sexe fort" où l'auteure s'épanche sur les drames enfantins, adolescents qu'elle a pu connaître et qui l'ont rabaissé en tant que femme. L'homme a plus de chance de s'en sortir dans la vie car il est un homme. Elle n'est qu'une femme, donc elle ne peut pas rivaliser. Il y a de quoi parfois lever parfois les yeux en l'air, le constat est là. Evoquant ses problèmes relationnels & sexuels de manière fugace, Florence Porcel rentre dans le vif du sujet (PPDA) par une porte dérobée mais qui a le mérite de laisser pantois. Comment la police, la justice, les professionnels de la santé ont traité son/ses viol(s) a de quoi faire bondir de son siège. Evidemment, on a qu'une version de l'histoire, juste la vision d'une femme (celle qui a été meurtrie, donc). Beaucoup d'efforts, de remise en question surtout sont à prévoir pour comprendre & écouter la parole des victimes. F.Porcel s'en prend à la justice, aux médias qui alimentent cette vision dépassée de la victimisation du héros déchu, et de faire du buzz pour chaque parole stupide de personnalités. Remettre à sa place certains intervenants ne serait que bénéfique pour faire avancer la société. Manipulée, sortie du contexte, assaillie, l'auteure rétablit sa vérité, revient sur les raisons de son silence (se persuade qu'elle est amoureuse de cet homme) et dit Fuck aux conventions. Un cri d'alerte sur la honte qu'elle vit au quotidien et qui devrait assaillir son violeur.
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Honte

Ce tout récent témoignage de Florence Porcel, sorti le 11 janvier dernier, n'est sûrement pas d'une lecture particulièrement agréable pour les hommes (masculin pluriel), mais fait preuve d'une remarquable franchise et d'une lucidité admirable et je dois humblement admettre qu'il est, en plus, fort instructif pour les membres du soi-disant "sexe fort".



En effet, comme tout homme de mon âge, ayant passé les trois quarts de siècle, je ne suis pas sans reconnaître l'existence et la persistance de nombreuses inégalités dans nos sociétés au détriment des femmes et pourtant l'auteure a réussi à en mettre en évidence quelques-unes que j'ignorais royalement.



Par exemple tout ce que l'on attend d'une petite fille en comparaison du relativement peu que l'on attend d'un petit garçon du même âge, une différence que la jeune dame met en exergue au troisième chapitre de son ouvrage.

Ce désavantage de gamine et adolescente devient "une malédiction" dès lors que la fille sort du système scolaire et se pointe sur le marché du travail.



Lorsqu'on aborde les violences sexistes ou sexuelles envers les femmes et l'attitude de la société en général face à ces méfaits l'on se retrouve dans un autre univers, où les progrès humains sont à la fois trop récents (les effets bénéfiques notamment du mouvement #MeToo) et beaucoup trop faibles.



Un document officiel des ministères de l'Intérieur et de la Justice de novembre 2021 indique qu'une femme est violée toutes les huit minutes en France et il est aberrant de constater les difficultés que les victimes éprouvent pour se faire entendre par les autorités responsables pour justement obtenir justice.



Cette analyse pertinente des inégalités entre les sexes permet de mieux situer l'injustice dont Florence Porcel a été victime dans son recours en justice contre Patrick Poivre d'Arvor pour double viol en 2004 (lorsqu'elle avait à peine 21 ans) et 2009.



Vu la célébrité et la popularité de PPDA, je présume que tout le monde en France connaît cette triste histoire qui a fait si souvent la une des journaux et de la presse télévisée. Si l'auteure n'est pas la seule à avoir dénoncé la vedette du petit écran d'agissements inadmissibles et d'harcèlement sexuel en justice, elle en a bien été la toute première, le 15 février 2021.



L'auteure relate en détail, sans les nommer expressément bien sûr, l'incompréhension et la mauvaise volonté des enquêteurs et de la psychologue, mobilisée pour l'occasion, lors de l'enquête préliminaire de 2021. C'est tout bonnement hallucinant !



Il convient de signaler à ce propos également le témoignage saisissant d'Hélène Devynck "Impunité" publié en septembre 2022 et qui va dans le même sens.



Une plainte que le parquet de Nanterre a décidée d'ailleurs, le 25 juin 2021, de classer sans suite pour "insuffisance de preuves". La plainte de PPDA contre Florence Porcel pour dénonciation calomnieuse a suivi, le même jour, le même chemin.



Ce n'est pas à moi, pauvre lecteur, de mettre en question la sagesse de la justice française, mais lorsqu'une douzaine de femmes arrivent avec des accusations quasi identiques contre la même personne sans résultat c'est que l'accusé a eu énormément de bol ou des avocats bigrement efficaces.



Actuellement, elles sont 18 à avoir subi la honte par ce que l'auteure appelle le même "prédateur" et à en avoir apporté les circonstances et les faits. Leurs noms figurent à la page 206 du livre.



Toujours est-il que l'auteure a réintroduit en novembre 2021 une plainte avec constitution de partie civile. J'espère pour elle que le verdict de la cour lui permettra enfin de tourner définitivement cette page de "honte".

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Honte

Elle est la première à avoir porté plainte pour viol contre Patrick Poivre d’Arvor. La seule pour qui les faits ne sont pas prescrits. Elle revient sur son histoire dans « Honte ».
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Honte

Dans Honte, un livre douloureux et bouleversant, l'autrice revient sur les deux viols dont elle accuse Patrick Poivre d'Arvor, et sur la prise en charge des victimes de violences sexuelles, qu'elle estime défaillante.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Pandorini

L'acteur Jean-Yves Pandorini est mort. L'émoi est national. Pendant des jours, la presse multiplie les nécrologies dithyrambiques. le monstre sacré du cinéma était aussi très investi dans la défense et la protection des femmes battues. Et puis paraît une tribune qui mentionne l'éléphant dans la pièce : et si Pandorini, au-delà de son charme et de ses innombrables conquêtes, était un homme dangereux ? Très vite, deux camps se forment : celles et ceux qui défendent la mémoire d'un homme d'exception et celles – surtout celles – qui osent enfin prendre la parole et dénoncer l'indicible. Les témoignages se recoupent, se complètent, se confortent. « Comme beaucoup de femmes, j'ai mis une éternité pour enfin oser ouvrir ma gueule. » (p. 115)



Parmi ces prises de parole, il y a celle de la narratrice, elle qui depuis le début s'adresse directement à Pandorini, dans une lettre destinée à l'outre-tombe. Elle raconte la jeune actrice de 19 ans qu'elle a été, la rencontre avec l'immense acteur. Puis la fascination et la dépendance. C'est un cri écrit que la narratrice envoie. « Pendant ces quelques années, j'ai fait des choses que je n'aurais jamais faites si j'avais été dans mon état normal, et que je ne ferais jamais plus. » (p. 133) Long a été le chemin pour qu'elle accepte que cette relation d'emprise était anormale et qu'elle a été victime d'un viol. Elle était une parfaite innocente, pétrie de romantisme, et un monstre lui a ravi ce qu'elle était prête à offrir. Des années après, le traumatisme est toujours profond, et le manque hurle encore. « J'ai peur. Peur de rallumer le silence en éteignant la télé, et d'avoir besoin que tu me prennes dans tes bras pour me consoler. » (p. 11)



La dédicace fend et touche au coeur : « à toutes celles qui, elles aussi ». Comment ne pas comprendre ce que cela dit ? Comment ne pas avoir envie de tout casser ? Florence Porcel décrit parfaitement le mécanisme médiatique qui se met en branle, avec des partisans acharnés du respect dû aux morts, dans des défenses écoeurantes de machisme et de misogynie. Pour écrire son roman, l'autrice s'est inspirée de sa propre histoire. Et là encore, comment ne pas compatir et ne pas vouloir hurler ? La démarche de Florence Porcel est puissante et vibrante. Et son texte donne une réponse intelligente à la sempiternelle question : peut-on séparer l'homme de l'artiste/personne publique ? Non seulement on ne le peut pas, mais on ne le doit pas ! Il ne faut jamais donner quitus de ses erreurs/fautes à une personne au motif qu'elle s'est illustrée par des engagements solidaires ou un talent quelconque.



Je vais beaucoup faire circuler ce livre dans mon entourage féminin. Et il trouvera évidemment sa place sur mon étagère féministe.
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L'espace sans gravité

Un livre documenté, drôle, engagé et passionnant sur toutes les étapes marquantes de la conquête spatiale. On sent que l'autrice est d'une certaine génération et fortement imprégnée de luttes féministes mais ce n'est pas pour me déplaire, l'éclairage est tout à fait pertinent. Un livre qui donne envie de se documenter toujours plus sur un sujet aussi vaste que l'espace.
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Pandorini

Pandorini, monstre sacré du cinéma, vient de mourir. Les premières articles de presse élogieux tombent, on se souvient d'un homme merveilleux, généreux, bercé par son enfance dramatique dont il a su faire une force plutôt qu'une faiblesse. Cet acteur qui s’est battu pour aider les femmes victimes de violences, ce gendre idéal, plein de charmes que personne ne soupçonnerait (où qui préfèrent se taire…).



L’auteur se livre sur un « épisode » de sa vie, à la façon d’un journal intime. Elle nous raconte leur rencontre, la joie de l'apercevoir sur un tournage, l'idée de génie pour se faire remarquer, les appels tard le soir, l'excitation d'être appelée par cet homme, leur première fois féerique et effroyable et puis les silences, la dépression, et enfin la délivrance, l'acceptation, les mots sur ce viol, sur cet abus de pouvoir, l'emprise d'un homme célèbre, talentueux sur une jeune fille rêveuse, naïve et un peu groupie.



Très vite, je me suis demandée si ce Pandorini existait, tellement le récit me semblent parfaitement conté, j'ai ressenti énormément de choses en lisant ces lignes. Bravo à Florence Porcel de s'être mise à nu, bravo d'avoir osé parlé de ce paradoxe qui peut parfois être incompréhensible pour le grand public, ce mécanisme de domination que peu connaissent. Bravo d'avoir eu le courage, qui je l'espère permettra à d'autres d'oser ! Combien compte-on de Pandorini ? Beaucoup trop, il faut que ça cesse.


Lien : https://www.tabous.org/post/..
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Les BIG secrets de l'Univers

Étant physicien de formation, c'est toujours un plaisir de me plonger dans ce genre d'ouvrages destinés au grand public afin de mettre un peu de lumière sur les sombres mystères de notre univers.

Florence Porcel, créatrice du podcast la folle histoire de l'univers, nous offre un voyage unique au fin fond du cosmos pour comprendre l'origine de la matière et révéler les secrets des objets astronomiques tel que les trous noirs, les galaxies ou encore même les cordes qui sont supposées constituer la matière et l'antimatiere.

En résumé, un excellent livre qui se lit facilement et surtout accessible à tous ceux qui veulent connaître un peu plus sur l'univers ou le multivers dans lequel nous vivons.
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Pandorini

une femme revient sur sa rencontre avec le monstre sacré du cinéma français qu'est Pandorini. Elle a alors dix-neuf ans, étudie le théâtre dans une école à Paris. Lors d'un cours elle est castée et va devenir figurante dans le prochain où houe Pandorini. Elle dépose une vidéo d'elle déclamant un texte. Pandorini l'appellera quelques semaines plus tard et lui donne rendez-vous pour qu'elle puisse assister à l'a fin d'une journée sur un plateau de cinéma et ensuite un tête à tête avec lui dans son bureau. Ce qu'elle pensait être la chance de sa vie et pour sa carrière va se transformer en un guet apens très bien rodé par un prédateur. Elle est jeune, belle et pour elle se sera sa première expérience sexuelle. Pour ne pas s'effondrer, elle va s'inventer une relation amoureuse avec lui même si ses amies essaient de lui faire entendre raison. A la mort de Pandorini, elle explique tout cela, dans ce livre que nous lisons. Elle se confie à nous. Ce livre confession alterne aussi avec de faux articles de presse qui certains sont révoltants ou donnent envie de vomir (comme celui de la page 142-146) car aujourd'hui encore certains de ces propos pourraient encore être écrit. Ce grand nom du cinéma qui a tant aidé les femmes battues comme sa mère ne peut être un prédateur sexuel, voilà la raison invoquée même devant tant de témoignages.



J'ai lu ce livre d'un seul souffle, parfois avec colère ou dégoût, parfois révoltée, parfois avec l'envie de secouer cette jeune femme pour qu'elle ouvre les yeux. Cette double page avec ces noms (fictifs) porte au cœur. Un roman qui fait réagir à sa lecture.
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Pandorini

Pandorini, ce monstre sacré du cinéma, vient de mourir. Les premières articles de presse tombent, on se souvient de cet homme merveilleux, généreux, bercé par son enfance dramatique dont il a su faire une force plutôt qu'une faiblesse.

Mais d'articles en interview, les premières langues commencent à se délier, Pandorini n'est pas réellement l'homme des apparences. Un scandale éclate puis deux puis des tas.

Et parallèlement à ces témoignages, une femme nous parle de l'homme. De leur première rencontre à celle qui fera basculer l'homme, à celle qui fait de lui un monstre.



Ce genre de roman est important dans une société comme la notre. Ce Pandorini existe, et des hommes comme lui il y en a tellement trop.

On est sur une histoire à la #metoo ! L'autrice nous conte son histoire avec une plume douce et tranchante.

L'histoire est tristement enivrante, " jusqu'où a t il été? " est le fil conducteur de notre lecture.

Ce livre va vous scandaliser, vous révolter.

Florence Porcel dénonce les non-dits, l'abus de pouvoir, et tous ces gens qui font comme si ils ne savaient pas...



Je ne savais pas en tournant les pages de ce roman qu'il était un témoignage et non une pure fiction. Le récit est donc d'autant plus percutant, réalité de ses débuts. Elle se livre et j'espère se délivre un peu.



Je note aussi un merveilleux travail d'édition !



Je l'ai dévoré et je vous le recommande chaudement.

Bravo mme l'autrice, cette mise à nu est une petite bombe, bravo d'avoir osé, d'avoir eu le courage, qui je l'espère permettra à d'autres d'oser !
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Pandorini

Le grand comédien Pandorini, grand défenseur des violences faites aux femmes, vient de mourir. Elle se souvient …Elle n’avait pas 20 ans, elle était encore vierge et rêvait d’une carrière sur les planches. Quand ce grand acteur lui avait proposé de l’aider, elle l’avait suivi dans son bureau. Sans se méfier. Et sa vie a basculé.



J’ai beaucoup aimé ce livre. C’est difficile de parler « littérature » avec un tel témoignage, mais je me lance : la structure est solide, à la fois dans l’alternance des chapitres où la jeune femme se raconte et ceux où les pro-Pandorini s’expriment (les femmes de sa vie, ses amis, d’autres comédiens…) ; mais aussi dans la progressive prise de conscience de la jeune actrice : elle s’était imaginée amoureuse pour mieux accepter ce qui s’était passé et la « scène du bureau » n’est présentée comme elle s’était réellement passée, que dans les dernières pages. Les mécanismes de défense des victimes est bien expliqué. Ce qui fait froid aussi dans le dos, c’est que les défenseurs de Pandorini utilisent les mêmes arguments que ceux qui se font entendre depuis la parution du livre. Si les Médias en effet ne s’étaient pas emparé du livre, je n’aurais pas compris qu’il s’agissait de l’ancien journaliste de TF1. En effet, même s’il y a quelques allusions parfois, le nom de P. Poivre d ’Arvor n’est jamais évoqué explicitement. L’aurais-je acheté si elle n’évoquait pas PPDA ? Oui, car la couverture (très expressive) m’avait attiré l’œil et je trouve important d’accorder une oreille attentive aux voix qui ont le courage de parler.

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Pandorini

Pandorini n’est pas un monstre, c’est un prédateur sexuel. Il vous charme et vous fait croire qu’il peut vous aider dans votre carrière avant de vous anéantir en forçant votre consentement. Maintenant qu’on sait de qui parle Florence Porcel, on est tenté de lire entre les lignes, c’est assez normal, mais ce n’est pas pour autant un livre sur PPDA. Nourri d’articles fictifs de journaux, de retranscriptions de débats et de threads Twitter - et c’est ce qui fait sa grande originalité - ce roman est avant tout celui de ces femmes qui dénoncent, de ces femmes qui se lèvent et se cassent, de celles dont on a volé l’histoire et qui tentent de se reconstruire. Il est toujours difficile de juger une histoire dont on connaît la portée médiatique, politique et juridicaire, mais d’un point de vue littéraire, ce cri du coeur au rythme très bien ciselé est pour moi une vraie réussite.
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Pandorini

Quelques semaines avant de déposer plainte contre Patrick Poivre d’Arvor, Florence Porcel avait publié « Pandorini.
Lien : https://www.lesoir.be/356350..
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Pandorini

Dans son premier roman, Florence Porcel raconte l’histoire d’une jeune femme de 19 ans tombée sous l’emprise d’une star de cinéma.
Lien : http://www.leparisien.fr/cul..
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