C'est toujours un plaisir de retrouver un roman de Florent Oiseau.
C'est toujours rassurant de retrouver un roman de Florent Oiseau. Rassurant comme un roman de Modiano : on sait où on va. Ou...pas précisément. On n'erre pas dans un Paris des années 60 où le brouillard dissout la fiction dans la réalité. On erre dans les quartiers, entre les restaus juifs et les dealers de shit. On erre à bord d'un train Intercités ou d'une vieille Fuego ou d'une Festiva oubliée dans un garage.
Florent Oiseau, c'est la poésie de l'ordinaire. Désinvolte, il peut écrire des phrases à tomber tout en ne s'épargnant pas de poser, ici où là, une "bite de vélociraptor" ou autre jolie gravelure. Comme s'il s'excusait de sa poésie.
Quand je lis, une voix s'invite souvent dans ma tête. Là, c'est Fauve qui m'a raconté, parfois slamé le roman. C'est musical. C'est brut.
Mais de quoi parle Tout ce qui manque ? Cela reviendrait à devoir résumer un roman de Modiano. Il ne raconte rien. Il raconte tout.
La rupture amoureuse. Une bière dans un PMU. Un deuil. Un chien errant. Un cœur abîmé. Une assiette de mouloukhia. L'écriture. Du LSD liquide.
Je rebondis sur l'écriture : ses réflexions sont formidables. Quoi écrire ? Comment ?
Ses notes sur les salons littéraires sont tout simplement savoureuses !
Bref, j'ai adoré cette escapade entre Paris et la Dordogne dans la tête d'un écrivain prêt à écrire le roman de la dernière chance pour sauver son histoire d'amour. Pour sauver son amour, Ana. Ou pour se sauver lui. J'aime son côté l'air de rien dans l'écriture, mais tout est savamment pesé. Comme du spoken word.
Un seul mot.
Génial !
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