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Critiques de Francis Carin (54)
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Ennemis de sang, tome 2 : Le roi de Huka-Huka

Omer fuit la guerre précipitamment en montant en cachette dans un bateau en partance pour le Québec. Hélas, mauvaise pioche, ce navire va se faire attaquer par des trafiquants d'armes puis torpillé en plein océan pacifique. De passager clandestin Omer passe à celui de naufragé.



Ce que l'on reprochait au tome 1 et de nouveau au gout du jour avec ce second volet.

Tout d'abord un manque total d'originalité, tout de A à Z a déjà été vu. du naufrage sur l'ile déserte, aux cannibales, au sauvetage par hasard de la belle tahitienne jusqu'à l'arrivée du bateau sauveur quelques années après. Ok c'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleures soupes, certes mais un peu de sel ne serait pas de trop. ici la narration est trop plate, trop linéaire. Tout passe vite, sans émotion sans surprise. Bref on s'ennuie un peu même si la lecture reste très facile et au final pas si désagréable.

Néanmoins ce que l'on pouvait pardonner pour un tome 1 plantant le décor, l'est moins pour un tome 2 dont l'on espérait le décollage.



Le dessin est sympa mais vraiment sans plus. Les personnages ne sont pas toujours bien réalisé, ça manque de soin et de finesse
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Victor Sackville, tome 22 : Frontière nord

Frontière nord est, après plusieurs albums réussis, une véritable déception. Cette bande dessinée ne semble avoir un objectif unique : glisser un épisode supplémentaire à haut risque dans cette série. En l’occurrence, il s'agit du passage de la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas.



Pour nous y amener le scénario utilise la ficelle un peu grosse du passage d'un futur chef de réseau. L'une des seules surprises de cet album est la figure de la personne concernée et sa grande motivation qui tranche quelque peu avec ce que l'on pourrait attendre d'un héros connu de l'IS. Incohérence dites-vous ? Ce ne serait pas la seule. La phase anversoise de l'histoire est fort heureusement sympathique. Une belle apparition, prometteuse, est cependant trop vite sacrifiée pour suivre un fil bien peu intéressant. Son double jeu aurait pu être davantage utilisé.



Les dessins déçoivent également. Le constat est quelque peu étrange mais n'en demeure pas moins vrai. Hormis quelques bâtiments dans la ville d'Anvers, il n'y a pas vraiment d'ambiance ici. Seuls les visages semblent avoir bénéficé d'un soin particulier. Ceux de Victor et d'Anton tout particulièrement.



Un retournement de situation, qui traîne un peu cela dit, aura de quoi choquer les adeptes de la série. Pourquoi ? L'interrogation est légitime car ce choix n'apporte rien à l'intrigue. Une certaine gravité est cela dit perceptible. Était-ce une manière d'annoncer ce coup de théâtre ?



Voici donc un avant-dernier album franchement décevant. La frustration risque d'être grande pour les collectionneurs ayant réussi à mettre la main sur cette pièce.
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Victor Sackville, tome 23 : Le derviche d'H..

Clap de fin : avec Le derviche d'Hollywood, Victor Sackville - notre 007 à moustache - tire sa révérence. Pour cet ultime album, les auteurs rendent un hommage appuyé au cinéma, avec une mise en forme originale. Cette surprise est assez bien vue, même si elle n'impacte pas vraiment le scénario.



L'histoire est inhabituelle mais bien rythmée, originale et préservant quelques surprises. Un ennemi récurrent de X-67 semble avoir un plan... qui concerne le monde du cinéma dans les années 1920 : la ficelle est un peu grosse et la mayonnaise a bien du mal à prendre malgré tous les efforts de Victor. Il est difficile de s'immerger dans le récit et de croire que nous sommes dans la saga qui nous retient depuis 22 tomes.



Pourtant, l'album se lit avec grand plaisir. Pourquoi ? Car les personnages sont d'une part sympathiques. Un effort a été fourni pour proposer de nouvelles tête ce qui est un choix bienvenu ! Mais surtout pour l'ambiance, Hollywood, les salles de cinématographe, les coulisses, les bobines de films, les palaces... tout cela est magique !



Une nouvelle fois donc les dessins sauvent la mise. Le rythme assez haletant, bien que convenu. Tout comme pour Frontière nord ici le monde du cinéma devient le prétexte d'un tome supplémentaire de la saga... quitte à le réduire à un polar qui n'en est pas vraiment un.



Malgré les références à quelques tomes passées, voici un cadeau tout indiqué pour les passionné(e)s du 7ème art de la Belle époque, sans oublier les inconditionnels de Victor Sackville.
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Victor Sackville, tome 14 : Le concerto de ..

Victor Sackville nous embarque pour une nouvelle aventure d'un seul tenant. L'intrigue est ici orientée vers l'action et vers l'espionnage. Elle est suffisamment étoffée pour nous inviter à tourner les pages à grande vitesse, avant de s'achever sur un final quelque peu décevant.



Les dessins et le scénario sont ici à l'unisson pendant les deux tiers de cette bande dessinée. Celle-ci évoque des thèmes assez douloureux et assez peu évoqués : les liens entre l’arrière et le front, les désertions, les formes de résistance à la guerre, les comportements humains vus à l'aulne de la Grande Guerre.



Cette fois-ci c'est en Belgique que nous suivons Victor ainsi qu'un méchant déjà connu par le passé. Les dessins sont toujours aussi bons et la première planche vaut le coup d’œil. A elle seule elle justifie l'achat de cet album.



Dommage toutefois que le scénario démérite au cours du dénouement. Le plaisir de retrouver Anton, ainsi qu'un nouveau venu (Karel et se famille) est hélas contrebalancé par un dénouement beaucoup trop romantique. L'évolution de notre apprenti espion est également trop prévisible pour être réellement appréciée. Et ce n'est certainement pas le prétexte d'une menace contre les troupes alliées (décidément trop réactives pour que la menace soit crédible) qui nous fera changer d'avis.



Le concerto de Bettina, reste un bon cru qui devrait plaire aux amateurs d'opéra, d'espionnage et aux personnes qui ont particulièrement apprécié les deux premiers tomes de la série.
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Victor Sackville, tome 4 : Le loup des Arde..

Après trois tomes de grande qualité, Le loup des Ardennes est un choc. La déception est inattendue pour cette aventure unique qui pêche à tous les niveaux.



Si le côté rétro des dessins est toujours aussi amusant, l’usage de la pluie et des couleurs ternes nuisent très franchement à la qualité d’ensemble. Certains dessins sont assez peu travaillés, les rares scènes d’action peinent à réveiller le lecteur pris dans une douce torpeur.



Le scénario est tout aussi décevant. Comme d’habitude X-67 semble ignorer en quoi consiste sa mission, tout en se démontrant sûr de lui. Le scénario ne vaut pas une bonne enquête policière. S’il nous révèle une potentielle surprise, celle-ci fait rapidement long feu et les révélations puis le grand final font sourire : du classique, du prévisible et du ridicule en prime !



Seule embellie au tableau : la présence de Guillaume II. Présenté d’une manière assez peu flatteuse (n’oublions pas que l’action se déroule en Belgique), il tient un rôle secondaire qui aurait franchement pu être mieux exploité.



Tout est dit, plus qu’à espérer qu’il s’agit là d’un accident de parcours…
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Victor Sackville, tome 20 : Le chiffre romain

Bis repetita : Le chiffre romain, après l'interlude représenté par L'homme de Berlin poursuit sur la même lancée que Duel à Sirmione. Dans les faits, ce vingtième album compte les mêmes qualités et les mêmes défauts que le dix-huitième opus.



Les dessins sont assurément le point fort de cette bande dessinée. L'essentiel de l'action se déroule à Rome. Les panoramas en extérieur sont tout simplement sublimes. La lumière rend hommage au talent qu'il a fallu déployer pour aboutir à ce degré de qualité. Les planches d'introduction et de conclusion, consacrées à la guerre détonent et apportent un sanglant réalisme.



L'absence de repères temporels gâche quelque peu le plaisir, même s'il l'on parvient sans trop de mal à situer l'action vers 1917 (qui décidément est une année riche pour Victor et Anton). Certains personnages sont caricaturaux, tandis que de jeunes pousses prometteuses sont trop vite oubliées... peut-être juste temporairement ?



Le scénario tient honorablement la route et nous révèle quelques rebondissements qui sont franchement bien menés. Ces retournements de situation peinent toutefois à masquer une petite déception. Le lecteur, dès la première de couverture puis lors des premières planches connait déjà l'identité du grand méchant... ce qui est regrettable et nuit à l'immersion.



Il n'y a donc pas hésiter. Si Le chiffre romain n'est pas exempt de défaut, il reste un bon complément à Duel à Sirmione et réserve un bon moment de détente.
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Victor Sackville, tome 16 : Duel à sirmione

Sans autre forme d'explication, nous voilà revenus en 1917 alors que le Magicien de Brooklyn nous avait laissé croire à une suite possible. L'incompréhension est ici légitime. Elle engendre une certaine frustration, laissant à penser que les auteurs produisent des albums à la chaîne sans véritable liens entre eux.



Pour rajouter une couche, plusieurs liens sont faits avec la trilogie de la Cigogne noire par la mise en avant d'un personnage important (Helena) et la récupération d’un second couteau devenu récurrent : Anton. Ces choix ont de quoi décevoir, d’autant qu’ils restent inexpliqués.



Duel à Sirmione donne l'impression d'être un one shot. Le dénouement laisse espérer une suite. L'adepte de la série s’interroge déjà sur le quand et le comment. Assez étrangement ces petites déceptions sont mises de côté au cours de la lecture de ce bon cru.



Les dessins sont ici sublimes. Nous découvrons cette fois-ci l'Italie, avec une nouvelle envie de voyager. Nous avons affaire ici à la province ensoleillée ou le bon vivre semble une évidence, malgré la guerre constamment évoquée. Les ambiances sont également assez diversifiées. Les scènes d'intérieur consacrées à la villa de cousin de Victor Sackville et notamment sa bibliothèque sont de toute beauté. Les scènes d'extérieur ne déméritent pas, loin de là.



Malgré l'absence de plan général, le scénario de l'album est bien mené avec de multiples rebondissements. Dommage toutefois que lecteur en sache autant et aussi rapidement. Une certaine scène, fort étrange et fort romantique, aurait méritée d'être placée à un autre endroit.



Les quelques séquences consacrés au passé de Victor mettent également l'eau à la bouche. Nous découvrons certaines allusions prometteuses, mais à quand la suite ? Nous en avons l’eau à la bouche, mais cette technique a déjà été utilisée.



En somme, malgré quelques frustrations, voici un album de bonne qualité, agréablement composé. Duel à Sirmione mérite d'être lu, d'autant qu'il n'est pas véritablement nécessaire d'avoir mis la main sur les trois tomes consacrés à la Cigogne noire (même si une révélation malheureuse de Victor viendra vous en révéler l’essentiel, nouvelle maladresse difficilement pardonnable).
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Victor Sackville, tome 7 : Pavel Strana 1/2

Après une incursion dans l'Espagne de 1919, voilà Victor Sackville de retour en 1917, en pleine Grande Guerre (à l'heure de la Première révolution russe) dans la ville de Prague. La rupture avec les albums précédents n'est pas expliquée mais demeure la bienvenue.



Comme dans les tomes précédents, les dessins et l'ambiance générale sont les points forts de l'ouvrage. Le point d'orgue reste la course poursuite dans la vieille ville opposant de bien sombres personnages dans une automobile (des années 1910) à l'agent X-67 contraint pour l'occasion de dérober une motocyclette armé de sa cravate baladeuse ! Dans leur grande majorité, les scènes se déroulent soit en extérieur soit dans des conditions mondaines et l'on s'y croirait. L'envie de visiter Prague risque de vous prendre subitement...



Le scénario est également plus travaillé qu'à l'accoutumé. Nous allons en savoir plus sur le passé de Victor Sackville et pas uniquement sur sa moustache. Pour le coup, le scénario est digne d'un espion parce qu'il va justement être question de jeu d'espions et de diplomates.



Ce tome (malgré le retournement de situation un peu prévisible concernant Pavel Strana) est un bon cru et annonce une suite toute aussi intéressante. Pour des raisons évidentes, il y a ici des liens forts avec les deux premiers tomes, bien que les intrigues demeurent indépendantes. Les non-initiés pourront même débuter leur lecture par cet album.
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Victor Sackville, tome 5 : Mort sur la Tamise

Pour la première fois en cinq tomes, Victor Sackville se trouve en Angleterre, entre Londres et Cambridge bien décidé à élucider et à venger le meurtre d'un ami.



Ainsi résumé, le scénario emprunte au genre policier une intrigue éculée. Et c'est pourtant sur cette voie un peu désuète que l'on nous envoie suivre une enquête tout ce qu'il y a de plus classique. Si les choses se corsent rapidement, la manière dont la pression monte demeure bien trop classique. Le dénouement est surprenant, explique tant bien que mal les non-dits mais peine à convaincre.



Fort heureusement, voir l'agent X-67 tour à tour confronté au monde ouvrier, aux anarchistes bolcheviques (l'oxymore est ici tout pardonné, car celui-ci rajoute un peu de crédibilité aux personnages et à leur manière de se comporter), mais également aux Russes blancs. Si l'ambiance est intéressante, voilà que se profilent déjà des interrogations dont la principale est pour le moins inquiétante : nous sommes déjà 1917 alors qu'il reste autant de tomes ? Fichtre...



Le théâtre bien particulier qu'est le Lyceum devrait plaire aux adeptes de Bram Stocker, mais aussi aux fans de James Bond. De manière générale, seuls les lecteurs "habitués" de la série trouveront ici leur compte : il est fort recommandé (mais pas indispensable non plus) d'avoir lu les deux premiers tomes avant de se lancer dans cette lecture.



Cette histoire d'un seul tenant reste toutefois agréable sans briller véritablement. La série doit décidément beaucoup aux dessins "old school" ici bien plus travaillés que dans le tome précédent.
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Victor Sackville, tome 3 : Le miroir du Sph..

La clé de l'effort de guerre mené en Palestine part le général Allenby se trouve de l'autre côté du désert : en Égypte ! Victor Sackville y est donc envoyé... pour un bien mystérieuse mission, car le protagoniste de cette histoire en un seul tome semble être une tête connue qui a beaucoup gagné en confiance.



Le scénario est riche, rempli de rebondissements et nous donne l'impression de jouer avec le lecteur autant qu'elle se joue de Sackville. L'ambiance de l’Égypte est pour le moins particulière. Car si l'on excepte quelques références à des bâtiments historiques il n'est pas question de tourisme ici. La politique, l'extrémisme, la guerre sont bien au premier plan. Il s'agit d'une histoire d'espionnage bien conçue, où l'ennemi (ou l'allié) ne semble pas être celui que l'on croit. La conclusion est toutefois amusante ! De nouveaux personnages (peut-être récurrents) viennent tenter une première apparition.



Les dessins sont toujours aussi sympathiques à suivre. Ils en rajoutent à l’ambiance générale. Les plans larges donnent envie de partir en voyage, de découvrir des sites. Les détails de nombreux cartouches sont amusants à contempler. Seul bémol : l'utilisation des couleurs pastels. Elle sont justifiées d'un point de vie scénaristique mais elle elles ternissent un peu la beauté de l'ensemble.



Ce troisième tome est donc un très bon cru qui confirme le constat fait après lecture des deux premiers albums : une bonne série même si la plume du dessinateur tarde à gagner en maîtrise.
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Ella Mahé, tome 2 : Princesse des sables

Le second tome de la série Ella Mahé nous permet de poursuivre notre périple en Egypte, à la recherche de la princesse qui n'a pas de nom.



Cette fois, c'est un autre épisode de l'histoire Egyptienne qui est utilisé au travers de la construction du canal de Suez.



La construction de l'album est la même que pour le précédent : les premières planches sont dans le style proche de l'aquarelle et réalisées par le couple Charles avant que ce dernier ne laisse place au travail de Francis Carin pour la majorité de l'album. Le couple Charles réalise en fin la dernière planche. On se demande si Maryse et Jean-François Charles vont collaborer à chaque fois avec un dessinateur différent pour les albums.



Cette rupture graphique fonctionne là aussi assez bien puisque les styles sont très différents mais retracent aussi des époques différentes.



Le scénario bien construit, emprunt de nostalgie nous emmène voyager dans l'espace et le temps à la recherche du tombeau de la princesse des sables qui contient un trésor mystérieux. Cela nous met bien entendu en appétit pour la suite.



Les dessins bien réalisés sont très beaux.
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Victor Sackville - Intégrale, tome 4

Je possède l intégralité de de la collection Victor Sackville tant par album seul que par intégrales Je n avais pas encore vraiment lu cette série juste survolée .En ces temps confinés , tiens me dis je in petto des histoires d espionnage début XX° siècle ça va m ouvrir des horizons au delà de mon bureau . Je suis déçu mais alors déçu , le dessin est figé , les personnages se ressemblent tous,ils n attirent que peu d empathie voire pas du tout les scénarii souvent incohérents aux dénouements improbables j'en suis vers la fin du tome 16 , je vais tenter de ramper jusqu'au 23° et dernier Il faut assumer ( certaines ) erreurs , pas toutes hein faut pas rigoler non plus , Que voulez les aminches toutes les fautes de goût sont dans ma nature
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Victor Sackville, tome 15 : Le magicien de ..

L'Agent X-67 quitte une nouvelle l'Europe de la Grande Guerre. Cette fois-ci nous le retrouvons en 1920 à New-York dans un Brooklyn fortement enneigé. Cet album est quelque peu particulier : Victor Sackville infiltre le milieu artistique pour une mission pour la moins mystérieuse.



Le changement par rapport à l'aventure précédente est déconcertant, surprenant et bienvenu. Nous plongeons dans l'occulte, le milieu des spectacles mais également dans le monde de la magie. Le magicien de Brooklyn s'apparente de très loin à Monsieur Tadjeff, dont la lecture est fortement recommandée, mais en mieux. Ce choix scénaristique laisse toutefois croire que Le concerto de Bettina ne fut qu'une histoire d'attente.



Les dessins ici atteignent un très haut niveau. Ceux-ci sont absolument sublimes. Les scènes d'intérieur sont franchement bien conçues, l'on ressent presque la chaleur, l'odeur du vieux bois et des livres précieux en contraste avec les scènes d'extérieur, froides et menaçantes.



Ce récit crée une forme d'attente, puisqu'à plusieurs reprises Victor Sackville semble plonger dans son passé, mais sans nous offrir de flash-backs, ce qui est dommage. Anton est ici remplacé par un jeune apprenti magicien fort prometteur.



Le rythme du scénario et son dénouement ne laisse aucune place au doute : une suite il y aura. Plus qu'à espérer que celle-ci sera aussi bonne que cette première partie !
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Victor Sackville, tome 13 : Monsieur Tadjeff

Monsieur Tadjeff, le treizième album des aventures de Victor Sackville est un one shot qui à l'image de L'imposteur, rompt avec ce qui se faisait auparavant mais sans pour autant se placer au même niveau. Cette déception est assez regrettable après une trilogie de grande qualité.



Assurément le point fort de cette aventure tient à l'ambiance : d'une part les quelques trop rares escapades à Paris (puis à Versailles) et d'autre part le fil rouge du scénario. Les quelques planches consacrées à la rue de Rivoli et au faubourg saint Honoré feront immédiatement plaisir aux amoureux de la ville Lumière avant de ravir ceux du Roi soleil.



L'autre point fort tient à l'histoire créée autour du mystérieux Monsieur Tadjeff (qui nous permet d'ailleurs de retrouver une tête connue grâce au Code Zimmermann). Le mystère et les usages bien curieux d'une secte, ici présentée sous son plus mauvais jour, nous tiennent en haleine du début à la fin. La syntaxe du grand méchant, devient cependant rapidement agaçante et gâche franchement le plaisir.



Mais malgré tout cela, les faiblesses du scénario ne peuvent qu'être déplorées. Nous nous retrouvons en 1919, sans autre forme d'explication et la teneur des fameuses négociations diplomatiques a de quoi de faire sourire... en étant indulgent ! Qui plus est, de nombreuses questions restent sans réponse, ce qui est pour le moins dérangeant.



Bien qu'il s'agisse d'un album assez moyen, sa lecture reste agréable si l'on excepte le final trop théâtral et à la limite du ridicule. A réserver aux fans de la série... et aux amoureux de Paris et de Versailles.
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Victor Sackville, Tome 6 : L'otage de Barce..

Avec L'otage de Barcelone, Victor Sackville poursuit une lancée débutée avec Mort sur la Tamise. Même s'il ne s'agit pas d'une suite mais bien d'albums indépendants, les deux histoires sont bien trop proches pour que l'une fasse oublier l'autre.



Nous voilà déjà en 1919, sans que la fin de la Grande guerre ne soit annoncée ni la Grippe espagnole annoncée, la lecture débute donc avec sur une incompréhension sinon un sentiment de déception. De nombreuses interrogations se posent et aucune réponse ne leur sera donnée.



Cette fois-ci, c'est un diplomate qui disparaît et qui fait l'objet d'un chantage que notre agent secret à moustache va devoir percer à jour. De ce côté-là rien à redire : il est en forme et fait de son mieux. L'ennui réside toutefois dans le scénario qui force trop sur la piste convenue des histoires d'amour contrariées et les clichés (la dernière planche est un bel exemple) qui vont avec.



La présence d'un nouveau milieu clandestin (les anarchistes remplacent ici les Russes blancs du tome précédent) apporte un peu de nouveauté. D'autant que les méchants de l'histoire semblent bien peu doués... Autre point fort : l'ambiance et les dessins si caractéristiques. Ceux-ci méritent le détour : les personnes désireuses de vivre une première approche de la série pourront s'arrêter ici, mais à condition d'être indulgents sur la qualité du scénario...
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Ennemis de sang, tome 1 : Les Moissons fune..

La perte d'un enfant créée un vide terrible. Pour le combler Maria commet le pire, voler un nouveau-né à une autre mère séparant ainsi deux jumeaux. L'un grandira dans le milieu ouvrier des mines de charbon l'autre dans la petite bourgeoisie. Mais "le destin semble toujours rattraper ceux qui se jouent de lui"...



Un premier tome sympathique qui se laisse lire facilement bien que pas d'une originalité débordante pour le moment. Le récit reste assez plat, effet en partie dû à la narration retrospective faite par le héros. Mais ne soyons pas trop dure car, de toute évidence, il s'agit là d'un premier tome qui sert surtout d'introduction. On sent les conflits entre les deux frères qui vont perdurer tandis que Omer essaie de prendre le controle de sa vie.

Il y a donc dans ce premier opus de belles promesses.
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Victor Sackville, tome 10 : La cigogne noire

La cigogne noire est assurément à l'image d'une bonne bouteille de gewurztraminer vendanges tardives : un bon cru fort agréable à savourer !



Plus sérieusement, cet album réédite l'exploit d'Une nuit à Prague. Les dessins sont ici de toute beauté et nous font découvrir le Strasbourg de 1917. Cette ambiance, de carte postale - qui va d'ailleurs vous donner envie de découvrir la capitale de la future région ACAL - est toutefois quelque peu trop agréable pour être crédible. Certes nous parlons du traité de Francfort mais pas de la dictature militaire et de la censure de 1917...



Le scénario tourne ici autour de la formule d'un mystérieux gaz dont il va falloir arracher la formule. Sauf que Victor Sackville n'est pas le seul en lice : une ennemie allemande acharnée, cheffe de la police secrète, deux russes fanatiques et un contact pour le moins fiable.



L'histoire souffre de quelques faiblesses, notamment par une reprise un peu trop marquée des mécanismes du premier tome consacré à Pavel Strana. Les personnages secondaires et principaux, le dénouement nous les font toutefois vite oublier.



Voici donc une dixième aventure de haute volée. Pour les non-initiés : il s'agit là d'une très bonne occasion de découvrir la série et surtout la ville de Strasbourg !
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Victor Sackville, tome 2 : Le code Zimmerma..

On avait quitté les héros aux Pays-Bas, se préparant à une partie de chasse dans les canaux où un faux ambassadeur (mais vrai espion) comptait bien les abattre en profitant d'une terrible "méprise". On les retrouve au Mexique, enjeu capital de ce Code Zimmermann.



Un flashback retrace le passage de l'Atlantique par Victor et Diane, à la poursuite d'Elsa Verbeek, espionne à la solde des Allemands. C'est l'occasion pour les auteurs de plonger le lecteur dans l'Histoire en nous faisant rencontrer Pancho Villa.



Le plan allemand (en partie déjoué par Victor Sackville) est ambitieux: faire envahir les USA par le Mexique afin de retarder l'entrée en guerre des USA et permettre aux Allemands de soumettre la France. Ce second volet consacré au Code Zimmermann nous conte les efforts du duo de choc et de charme pour enrayer la machine allemande. Il leur faudra combattre un sombre personnage, cruel et machiavélique.



Un bon thriller dépend de la qualité du mauvais que les gentils affrontent. De ce point de vue, c'est plutôt réussi. D'ailleurs, les seconds couteaux sont bien décrits, vivants et mis régulièrement en avant. Les enfants auxquels Victor va faire appel en sont un parfait exemple également.



Un tome plus fluide que le précédent, plus convaincant et rondement mené, avec des rebondissements plutôt cohérents et toujours cette touche d'humour anglais (Rivière doit être le plus British des auteurs français).
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Victor Sackville, tome 11 : Piège à Baden-Baden

Après Strasbourg, nous voici à accompagner Victor Sackville et Anton pour la suite de leur aventure à Baden-Baden en pleine Forêt noire. Cette fois-ci ce ne sont plus des dessins de carte postale qui nous attendent mais un album davantage caractérisé par scénario axé sur l'action.



Il ne s'agit pas du dénouement mais d'un prolongement des événements évoqués dans La cigogne noire. Une fois n'est pas de coutume, Victor cède la première place à son jeune allié : Anton. C'est ici une opportunité pour rajeunir un peu la série et découvrir les joies de la vie de caserne.



De manière assez générale, l'humour et la bonne humeur sont ici relativement fréquemment utilisés, peut-être trop. Ce qui particulièrement dommage et ôte le côté plus sérieux du tome précédent.



Bien que l'intrigue n'évolue guère, ce tome est empli d'histoires dans l'histoire et d'événements qui nous font tourner les pages avec plaisir. Assurément il s'agit d'une bande dessinée de qualité. Malgré tout, nous sommes à un niveau quelque peu en deçà du tome précédent. S'il est toujours agréable de suivre la galerie de personnages secondaires, parfois l'on peut s'interroger : s'agit-il d'un album d'attente ?



Les dernières pages hélas confirment ce constat... C'est toutefois avec plaisir que le lecteur suivra le passage vers l'album suivant. La bonne volonté d'Anton, la présence de Helena et le coup de théâtre final nous promettent de bons moments.
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Victor Sackville, tome 2 : Le code Zimmerma..

X-67 part au Mexique, pays au cœur du premier tome du Code Zimmermann, pour une mission qui ne cesse de se corser au fil de ces quarante-huit pages. La surprise est grande de découvrir Victor Sackville et sa charmante alliée sous des latitudes bien différentes de l’Opéra de la mort, d’autant que les explications (et un rappel aussi habile que bref des événements passés) tardent à venir.



Tout est bon dans cet album : les personnages secondaires ont droit à leur quart d’heure de gloire, l’arrivée d’un méchant motivé et convaincu, les tribulations de l’espion de sa majesté, des alliés improbables… Toutefois, certaines questions demeurent en suspens à la fin Du prédicateur fou, ce qui lui est préjudiciable.



Les dessins peinent encore à se stabiliser. Ils sont plus aboutis que dans la précédente bande dessinée, cela dit. L’ambiance, si particulière de la série, gagne ici encore en intensité et en originalité. Si cet album n’est pas parfait, il reste un très bon cru, agréable à lire et fort intéressant !
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