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Critiques de Franck Bouysse (3014)
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L'homme peuplé

Je reste très mitigée sur cette lecture qui pourtant semblait prometteuse en terme de personnages et d'atmosphère . Mais il m'a manqué de substances et j' ai fini par me perdre et par trouver l'intrigue et les personnages assez fades. Rendez vous manqué avec ce roman.
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Âpre monde





« Tu vois ces poings? Ils m’ont permis de façonner ce que j’avais en tête et parfois de me défendre. Si un jour, tu fais tomber un ennemi à terre, rappelle-toi aussi de l’arbre qui n’a pas crié, lorsque tu plantais la hache dans son tronc. Souviens-toi de la sève et des armes, autant que du sang. »



Âpre-monde, Franck Bouysse @franckbouysse @editionsphebus



La difficulté de chroniquer un tome 2, c’est de ne pas trop en raconter pour ne pas révéler au-delà de ce qui est permis, et cependant donner le goût de tourner la première page, si vous n’avez pas encore lu le premier tome…



Si vous avez l’habitude des récits de l’auteur qui parlent de la France rurale, sachez qu’ici l’histoire se déroule outre Atlantique, au cœur du Montana, dans un environnement de montagnes, territoire autrefois occupé par les Nez-Percés lorsqu’ils furent chassés de leurs terres…



On y retrouve Elia Greenhill, le protagoniste du premier volet.



« La beauté sauvage d’Eden Creek s’offrait à Elias dans le plus grand silence et il en prenait sa respectueuse part, celle qu’il avait conscience de devoir à la nature dont il était devenu entièrement dépendant. Sa place, sans jamais jouer des coudes pour en exiger une nouvelle, plus importante. Sa vie se construisait dans la solitude la plus absolue. »



La plume de l’auteur excelle dans ses descriptions de la nature qu’il sait rendre belle et sauvage à la fois, attirante et préservée, envoûtante et non asservie!



Il y a dans ce récit, un retour à l’état sauvage qui s’opère dans le respect de la nature, mère nourricière, protectrice aussi, qui pourvoit aux besoins pour autant qu’ils soient mesurés.



Cependant, il n’y a rien de contemplatif dans ce texte où la beauté côtoie la violence, où l’humain tente de prélever plus que son dû, où la nature peut être mise à mal…



Cette histoire, ce n’est pas celle d’un homme qui quitte les siens pour s’isoler dans les bois, mais plutôt celle d’un homme aux abois!



C’est un texte riche d’enseignements…



« […] le bonheur, selon lui, c’était d’avoir quelque chose à perdre et d’en être conscient. »



Une histoire de liens qui se font et se défont, de transmission et de savoir, d’une vie au rythme des saisons.



Un récit comme une légende que l’on conterait au coin du feu…

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Vagabond

Publié une première fois en 2013, ce court roman préfigure le talent du Frank Bouysse de Grossir le ciel, Glaise et Plateau. Tout le talent, le style, l'âme de cet auteur que j'apprécie énormément figurent déjà dans cette histoire. Ici le lieu c'est la ville et le héros un guitariste bluesman autant clochard qu'artiste. L'auteur se cherche sans doute encore, mais la profondeur des états d'âmes sont déjà là.

J'ai vraiment apprécié, ce qui n'est pas toujours évident avec les "oeuvres de jeunesse" republiées après quelques succès publics.
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Pur sang

Né d'aucune femme, buveurs de vent ou encore l'homme peuplé... Voici des titres d'ouvrages que j'ai souvent vu sur les présentoirs des librairies. Il aura fallu attendre que les Éditions Phébus sortent Pur Sang l'année dernière pour que je me lance à la découverte de cet auteur.



Ouvrage assez court, il n'en demeure pas moins qu'il dégage de celui-ci une certaine puissance. Sa lecture, nous emmenant tour à tour dans le Montana et en France a été un véritable dépaysement et m'a procuré un bien fou. Au travers le personnage d'Elias, "élevé par un couple d'Indiens descendant de la tribu des Rêveurs" qui eut l'impression de ressentir une sorte de reconnexion avec la nature que l'on a tendance à oublier.



Lisant assez peu de livres où sont présents les peuples indiens d'Amérique, j'ai aimé en apprendre plus sur leur culture et leur croyance donnant une impression de mysticité.



C'est avec grand plaisir que je vais pouvoir maintenant me lancer dans la lecture de sa suite, "La Marche du rêveur" avant de découvrir les autres titres emblématiques de l'auteur dont la plume a su complétement m'emporter...
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Oxymort

Deuxième lecture de cet auteur.



Dans un genre totalement différent de Glaise;

Ici, on vit le déroulement de l'histoire à travers le récit d'un homme enfermé dans une cave noire.



Pour garder le contact avec la vie, il se souvient des heures et des jours qui ont précédés sont enlèvement.



Déconcertée totalement par la "simplicité" du mobile, j'ai espéré jusqu'à la dernière page, un retournement de situation et une fin complètement surprenante.



Si j'ai passé un bon moment, je me demande encore la raison de l'incursion d'histoires parallèles qui n'apportent rien au récit principal.



C'est mon avis, mais je pense qu'il aurait été plus percutant de supprimer 50 pages de digressions et de nous laisser 100% dans la tête du séquestré.



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Âpre monde

Merci à @netgalleyfrance et aux @editionsphebus pour ce service presse.

Ce roman est la suite de "Pur Sang" que je vous recommande de lire avant celui-ci.

Elias Greenhill revient dans le Montana, après son voyage en France à la recherche de ses parents et de ses origines.

Il part dans les montagnes de l'Oregon, se construit une cabane pour vivre au plus près de la nature, ce qui ne va pas plaire à tout le monde, et surtout pas à Caryl Drumm, dont l'entreprise détruit la forêt, et qui éprouve de la haine pour Elias. Haine réciproque qui sera en plus attisée par Elisa, la femme de Caryl, l'amour de jeunesse d'Elias.

C'est toujours avec plaisir que je retrouve la plume imagée, poétique et immersive de @franckbouysse

La nature et la terre sont à nouveau mises à l'honneur, ainsi que le peuple indien, qui se voit expropriation de ses terres et à que l'on veut parquer dans des réserves.

Elias est très attachant, c'est un indien blanc puisque ses parents sont français mais il a été élevé par un couple d'indiens, c'est pourquoi il est si attaché à défendre la forêt et si proche de la nature et des animaux.

Si vous aimez les grands espaces, les conflits ethniques, le devenir des forêts et du peuple indien, je vous recommande cette saga "La marche du rêveur" et ses 2 premiers tomes, hâte de lire le 3ème pour ma part.
Lien : https://www.instagram.com/on..
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Âpre monde

"La vie, c’est pas ce qu’il y a de plus précieux pour un homme, c’est le sens qu’on lui donne qui importe."



Elias, de retour de son séjour en France, s'installe dans une cabane en forêt pour y passer l'hiver. Il veut y vivre en totale autarcie, dénué du superflu et en accord avec la nature. Hélas, les vieilles rancoeurs ont la vie dure et tout le monde ne voit pas son retour d'un bon oeil.



Ce roman est une suite directe du premier volet, je vous recommande sa lecture avant d'entamer celui-ci.



Dans ce second tome, Franck Bouysse continue de rendre hommage à la nature, à la terre et au peuple indien. Chaque ligne transpire de l'amour qu'il leur voue. Comme Elias, qui voudrait trouver un moyen pour arrêter l'exploitation qui ravage la forêt. J'aime ce personnage, cet indien blanc attachant, avec ses valeurs et son authenticité.



Ce livre m'a fait penser à Indian Creek de Pete Fromm. Les deux histoires sont totalement différentes, mais elles ont quelques points communs : le Montana, bien sûr, mais aussi l'hiver dans une cabane et la proximité avec la nature.



Ce roman noir avec la petite touche western et nature-writing est magnifique. La plume poétique de l'auteur fait merveille dans les descriptions de la nature et des grands espaces.



Franck Bouysse nous a habitués à ses histoires rurales, ancrées dans le terroir. Et finalement, à la lecture de ce roman, l'Amérique lui sied également très bien. Une histoire captivante qui m'a transportée dans ces décors que j'aime tant et que j'ai dévorée. Je me réjouis d'ores et déjà de lire le dernier tome qui viendra clore cette trilogie.



Encore une fois, merci aux Éditions Phébus pour cette belle lecture.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Grossir le Ciel

Ce roman est une échappée sous un ciel trainant et lourd.

L'atterrissage forcé secoue vraiment, et on termine le voyage hébété.

Mais quel voyage !

Hâte de décoller à nouveau avec Franck Bouysse.

Parce que Bouysse, c'est un style : charnel, organique, précis voire méticuleux, soigné.

"Racé" selon A.Léauthier (𝘔𝘢𝘳𝘪𝘢𝘯𝘯𝘦), et j'ai cherché, mais je n'ai pas trouvé de meilleur qualificatif. C'est exactement cela.

Il crée des atmosphères d'où l'on sort groggy. Car dans ce qu'il provoque, il y a quelque chose de l'ordre de la fascination et de l'hypnose...

Il a sa façon bien à lui de fouiller l'âme humaine et de la labourer pour faire remonter à la surface les débris enterrés.

Son talent est immense pour graver des destins tragiques.

C'est puissant, à la fois beau et terrible, en tout cas magnétique.

Amis esthètes, amoureux des mots, et de l'humain dans ses multiples polarités, il faut lire 𝘕𝘦́ 𝘥'𝘢𝘶𝘤𝘶𝘯𝘦 𝘧𝘦𝘮𝘮𝘦, 𝘉𝘶𝘷𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘥𝘦 𝘷𝘦𝘯𝘵, 𝘎𝘭𝘢𝘪𝘴𝘦 ou encore 𝘭'𝘏𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘱𝘦𝘶𝘱𝘭𝘦́.

"𝘊'𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘵 𝘶𝘯𝘦 𝘥𝘳𝘰̂𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘫𝘰𝘶𝘳𝘯𝘦́𝘦, 𝘶𝘯𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘧𝘰𝘯𝘵 𝘲𝘶𝘪𝘵𝘵𝘦𝘳 𝘭'𝘦𝘯𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵 𝘰𝘶̀ 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘦́𝘵𝘪𝘦𝘻 𝘢𝘴𝘴𝘪𝘴 𝘥𝘦𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘵𝘰𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘢𝘯𝘴 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘥𝘦𝘮𝘢𝘯𝘥𝘦𝘳 𝘷𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘢𝘷𝘪𝘴. 𝘚𝘪 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘪𝘦𝘻 𝘱𝘳𝘪𝘴 𝘭𝘦 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘴 𝘥'𝘢𝘵𝘵𝘳𝘢𝘱𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘵𝘦, 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘤𝘦𝘳 𝘶𝘯𝘦 𝘭𝘪𝘨𝘯𝘦 𝘥𝘳𝘰𝘪𝘵𝘦 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦 𝘈𝘭𝘦̀𝘴 𝘦𝘵 𝘔𝘦𝘯𝘥𝘦, 𝘷𝘰𝘶𝘴 𝘴𝘦𝘳𝘪𝘦𝘻 𝘢̀ 𝘤𝘰𝘶𝘱 𝘴𝘶̂𝘳 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘱𝘢𝘳 𝘤𝘦 𝘤𝘰𝘪𝘯 𝘱𝘢𝘶𝘮𝘦́ 𝘥𝘦𝘴 𝘊𝘦́𝘷𝘦𝘯𝘯𝘦𝘴. 𝘜𝘯 𝘭𝘪𝘦𝘶-𝘥𝘪𝘵 𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘦́ 𝘓𝘦𝘴 𝘋𝘰𝘨𝘦𝘴, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘥𝘦𝘶𝘹 𝘧𝘦𝘳𝘮𝘦𝘴 𝘦́𝘭𝘰𝘪𝘨𝘯𝘦́𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘤𝘦𝘯𝘵𝘢𝘪𝘯𝘦𝘴 𝘥𝘦 𝘮𝘦̀𝘵𝘳𝘦𝘴, 𝘥𝘦 𝘨𝘳𝘢𝘯𝘥𝘴 𝘦𝘴𝘱𝘢𝘤𝘦𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘮𝘰𝘯𝘵𝘢𝘨𝘯𝘦𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘦̂𝘵𝘴, 𝘲𝘶𝘦𝘭𝘲𝘶𝘦𝘴 𝘱𝘳𝘢𝘪𝘳𝘪𝘦𝘴, 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘯𝘦𝘪𝘨𝘦 𝘶𝘯𝘦 𝘱𝘢𝘳𝘵𝘪𝘦 𝘥𝘦 𝘭'𝘢𝘯𝘯𝘦́𝘦, 𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘭𝘢 𝘳𝘰𝘤𝘩𝘦 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘱𝘰𝘴𝘦𝘳 𝘭𝘦 𝘵𝘰𝘶𝘵. 𝘐𝘭 𝘺 𝘢𝘷𝘢𝘪𝘵 𝘢𝘶𝘴𝘴𝘪 𝘥𝘦𝘴 𝘤𝘰𝘶𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘲𝘶𝘪 𝘥𝘪𝘴𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘴𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴, 𝘥𝘦𝘴 𝘢𝘯𝘪𝘮𝘢𝘶𝘹, 𝘦𝘵 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘩𝘶𝘮𝘢𝘪𝘯𝘴, 𝘲𝘶𝘪 𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘢̀ 𝘵𝘰𝘶𝘳 𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘥𝘦́𝘴𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘪𝘦𝘯𝘵, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘦𝘯𝘧𝘢𝘯𝘵𝘴 𝘣𝘢𝘵𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘭𝘦 𝘧𝘦𝘳 𝘥𝘦 𝘭𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘳𝘦̂𝘷𝘦𝘴, 𝘢𝘷𝘦𝘤 𝘭𝘢 𝘮𝘦̂𝘮𝘦 𝘳𝘦́𝘷𝘰𝘭𝘵𝘦 𝘦𝘯𝘤𝘩𝘢̂𝘴𝘴𝘦́𝘦 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘦𝘶𝘳, 𝘭𝘦𝘴 𝘮𝘦̂𝘮𝘦𝘴 𝘭𝘶𝘵𝘵𝘦𝘴 𝘢̀ 𝘮𝘦𝘯𝘦𝘳, 𝘲𝘶𝘪 𝘧𝘰𝘯𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘷𝘪𝘤𝘵𝘰𝘪𝘳𝘦𝘴 𝘦́𝘱𝘩𝘦́𝘮𝘦̀𝘳𝘦𝘴 𝘦𝘵 𝘭𝘦𝘴 𝘥𝘦́𝘧𝘢𝘪𝘵𝘦𝘴 𝘦́𝘵𝘦𝘳𝘯𝘦𝘭𝘭𝘦𝘴..." - Chapitre 1, page 1. Les toutes premières lignes.
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Plateau

Un huis clos.

Enfin pas tout à fait.

Car si l’atmosphère est confinée et magnétique, la nature est omniprésente, belle et immense, rude souvent, et personnage à part entière comme toujours chez l'auteur.

Tellement présente qu’on peut la respirer, la voir et l’entendre : Franck Bouysse possède ce don et ce talent pour immerger le lecteur et éveiller ses sens à travers des images extrêmement puissantes.

Un style « racé », dru, et hirsute, typique de cet auteur. Hyper réaliste. Zola en homme contemporain de l’ère numérique...

Cette façon qu’il a de distiller les toxines au compte-gouttes, de manière si maîtrisée…

L’art qu’il déploie pour jouer avec les clairs-obscurs, et laisser malgré tout s’infiltrer la lumière, pas toujours là où on l’attend d’ailleurs… Ce qui fait de lui, sans aucun doute, un empathique et un humaniste.

Il est le chat, et le lecteur la souris. Et la souris se laisse capturer en confiance mais en tremblant un peu quand même. Un jeu délicieusement inquiétant.

Il y a encore dans ce roman du sauvage et de la sauvagerie. Quelque chose de passionné et désespéré, délicat et infernal, brûlant et glaçant.

Il sonde, il sonde Franck Bouysse. Il explore sans cesse l’âme humaine, surtout les « égarées », ne se refusant jamais d’appuyer là où ça fait mal ou de prendre des risques.

Mais derrière la noirceur, derrière les failles, les naufrages et les névroses, la Vie.

Lire Franck Bouysse, c’est une déflagration assurée !

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Pur sang

Un roman qui nous amène des confins du Montana à la Croix-du-Loup, dans la campagne française.



C’est l’histoire d’autochtones chassés de chez eux qui se sont réfugiés à Eden Creek, mais c’est aussi celle de Français qui se sont établis dans ce coin tranquille et qui sont repartis en laissant un enfant qui sera élevé par un couple de « d’Indiens ». Devenu adulte, il ira à la recherche de ses racines.



C’est toujours très bien raconté, la prose de Frank Bouysse est riche et poétique. J’avoue cependant avoir parfois un peu de difficulté à apprécier certaines métaphores. Par exemple, quand il dit « La Voie lactée ressemblait à un placenta suspendu à une matrice céleste », je ne suis pas sûre de bien visualiser la chose…



Au final, c’est une belle lecture, mais on apprend que c’est le tome 1 de 2, alors attendons la suite !

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Né d'aucune femme

Né d'aucune femme (2019) est un roman de Franck Bouysse. le Père Gabriel reçoit l'étrange confession d'une femme qui lui demande de récupérer des cahiers sur le corps d'une femme qu'il va bénir dans un asile. le récit qu'il va découvrir va changer sa vie. Un roman émouvant, violent, dur, difficile à classer, dont on ne sort pas indemne.
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Pur sang

Du grand franck bouysse de la poésie une belle histoire on se laisse porter... toujours une quête d'identité la recherche des racines des personnages tourmentés. On retrouve l'âme des premières œuvres de bouysse le côté proche de la nature et des personnages atypiques
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Âpre monde

Après le premier opus "Pur Sang", voici le deuxième tome "Âpre monde" de la série, "La Marche du Rêveur" : Elias retrouve les grands espaces naturels à Eden Creek dans le Montana, après avoir parcouru la France en quête de ses origines.



A lire de préférence dans l'ordre pour une meilleure compréhension de l'intrigue générale !



Franck Bouysse, en maître du suspense et des grands espaces, nous offre le magnifique récit d’une liberté et d’une résistance car « La vie, c’est pas ce qu’il y a de plus précieux pour un homme, c’est le sens qu’on lui donne qui importe. »



« Dans ces montagnes, on n’a pas d’autre choix que de survivre…»



Après avoir fait disparaître en fumée ce qui lui restait de possessions superflues, Elias Greenhill se réfugie dans une cabane au cœur des massifs enneigés de l’Oregon. Durant une saison en hiver, tel un irréductible Indien, il va devenir le gardien de la forêt outragée par l’exploitation frénétique de l’entreprise Drumm. Vulnérable mais déterminé, Elias va affronter à armes inégales la violence des hommes.



Je remercie les éditions @Phebus et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de poursuivre les aventures d'Elias.



Comme dans la plupart des romans de l'auteur, la Nature brute et sauvage est omniprésente ici encore grâce aux descriptions magnifiques de paysages enneigés.



Comme les Indiens, Elias a choisit de construire sa propre cabane et de vivre en autarcie selon le rythme de Mère Nature en la respectant. Elias ne prélève que ce dont il a besoin comme gibier pour survivre, contrairement à l'exploitation destructrice de l'entreprise de Caryl Drumm qu'il déteste au plus haut point, et réciproquement.



Au cœur de l'intrigue amoureuse, Elias va retrouver Elisa qui a épousé Caryl, cet exploitant forestier jaloux et haineux, malgré son amour de jeunesse pour Elias qui ne la quitte pas. Elle se rapproche peu à peu d'Elias jusqu'au drame inévitable.



Le thème de la violence est récurrent que ce soit au sein du couple ou au cœur de l'Histoire de la lutte pour la survie du peuple des Indiens. Ils sont victimes de spoliation de leurs terres et refusent d'être enfermés dans des réserves, un peu comme Elisa refuse de se soumettre à l'autorité de son mari.



Au delà de l'affrontement de deux hommes qui se dispute la même femme, ce roman dévoile une lutte dont les racines sont bien plus profondes : celle de le Nature nourricière, source de vie, face à celle de la consommation à outrance et du matérialisme exacerbé, destructeurs de cette vie. J'attends le tome final avec impatience pour continuer à suivre la Marche du Rêveur grâce à ce personnage très touchant qu'est Elias. A suivre !
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Buveurs de vent

En bref, une nouvelle excursion dans l'univers de Franck Bouysse. C'est noir, c'est glauque, c'est violent... Mais à la fois tellement poétique et cruellement beau.



Il faut toujours un petit temps d'adaptation lorsqu'on ouvre un roman de Franck Bouysse. Un moment pour replonger dans son écriture particulière, son style très littéraire, ses ambiances sombres.

Et, à chaque fois, la magie opère et l'on vit cette histoire avec les personnages, jusqu'à la fin inéluctable.



Il est assez difficile de situer précisément ce récit dans le temps, ce qui m'a un peu perturbé au départ... Entre des conditions de vie précaires qui pourraient faire penser au XIXe siècle et de la présence d'une centrale électrique qui apporte une touche de modernité, les repères sont faussés et permettent à cette histoire d'être intemporelle.



Comme d'habitude avec l'auteur, l'accent est mis sur les personnages et leurs relations, les discordes familiales, mais aussi les jeux de pouvoir et l'esprit de vengeance. Forcément, l'intrigue n'est pas toute rose, bien au contraire. Le lecteur navigue dans la violence, la cruauté et la noirceur de l'âme humaine, tout en trouvant, parfois, quelques lueurs d'amour, d'amitié ou tout du moins d'honneur et d'honnêteté.



J'ai seulement eu un peu de mal à cerner un des personnages centraux de l'intrigue, le "méchant", justement un peu trop manichéen pour être réellement crédible...
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L'homme peuplé

Magnifique nouveau texte de Franck Bouysse, que j'ai l'impression de découvrir à chaque lecture !



A chaque fois de nouveaux personnages atypiques, des histoires incongrues, et toujours une langue maitrisée et magnifique.



Il m'a fallu du temps pour comprendre dans son entièreté la magie de ce roman, et les détails qui jalonnent le récit ne l'en rendent que plus attrayant !



J'ai vraiment l'impression de lire une révolution littéraire à chaque voyage dans les univers magiques de cet auteur, qui continue à me surprendre !



Un vrai voyage dans les montagnes, la solitude et l'écriture, dans lequel je conseille à tous de se plonger !!
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L'homme peuplé

C'est toujours un très grand plaisir de retrouver l'écriture de Franck Bouysse et les atmosphères qu'il sait installer inimitablement. Ce roman-ci ne déroge pas. Nous voilà donc dans la campagne, haut dans la campagne, un peu loin de tout, avec juste un bourg à proximité. Avec les croyances anciennes, les mystères étranges, la dureté ordinaire. Arrive dans cet univers un intellectuel citadin, mais pas aussi tarte que pourrait faire penser, par préjugé, son statut d'écrivain en panne.

Les histoires s'entremêlent, une petite mise en abîme facile à deviner rapidement au passage, et voilà une intrigue plutôt sympathique, même si je n'ai pas trouvé très sain le micmac final des prénoms (qui, pourtant, ajoute de l'épaisseur à un personnage).

Ce roman reste un grand plaisir de lecture.
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Grossir le Ciel

Lu en 2017. J'avais beaucoup apprécié ce roman, qui n'est pas qu'un simple polar noir, mais un roman également sociologique et profondément psychologique.

Un huis-clos en pleine campagne cévenole, entre neige et brouillard, solitude et labeur, routine et silence, solidarité et méfiance, rudesse et simplicité, angoisse et soupçons... Une plume saisissante de réalisme et de poésie, qui raconte la fierté d'hommes blessés, la solitude préférable au chaos du monde, une relation entravée par un secret de famille et de terribles traumatismes.
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L'homme peuplé

La lectrice dépeuplée.

Harry, jeune auteur en proie à une crise créative, s'installe dans un coin perdu d'Auvergne en pleine tempête de neige. Il a pour voisin Caleb, qu'il devine plus qu'il ne voit, et qui semble effrayer tous les villageois. Il faut dire que Caleb, avec ses dons étranges et son physique à la Delon (jeune), n'a rien de commun avec le reste de l'humanité, et "les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux", etc. Harry tente malgré tout de s'intégrer à cette communauté repliée sur elle-même et ses secrets, et d'en savoir un peu plus sur son mystérieux voisin.



Bof. Autant Caleb m'a intéressée, autant Harry m'a agacée avec ses minauderies et ses préciosités de vierge. Mais concernant Caleb, il y a un effet mélodramatique qui ne m'a pas convaincue non plus, peut-être l'ai-je trouvé trop exagéré -ou l'auteur était fatigué.

En fait, je n'ai pas aimé cette histoire car je l'ai trouvée triste. Et la bêtise qu'elle dépeint m'a démoralisée, et surtout, Bouysse a usé d'un stratagème littéraire qui m'a frustrée, puis déçue. Cela dit, ça reste du Bouysse, mais un Bouysse mineur à mes yeux, même si j'ai pris plaisir à retrouver le petit hameau du Massif Central, avec ses maisons rustiques, son hiver rigoureux, ses odeurs de bêtes, et sa TV qui parle du monde comme d'une autre planète. Le temps ralentit, les paysages deviennent flous, et les rapports humains se limitent au strict nécessaire -comme dans "Grossir le ciel" ou "Plateau" (mais tellement moins inspiré). Cependant, j'ai bien aimé l'aspect surnaturel du roman, avec les côtés "sorcière" et "guérisseur" des personnages, leurs sombres et si pittoresques histoires de malédictions, et les monstres, les fantômes, les rites et les miracles.



Ca se lit facilement, c'est ballé en une demi-journée -et ça suffit largement. Je pense qu'on ne peut pas toujours être un bon lecteur, pas plus qu'on ne peut toujours être un bon auteur ; en tout cas, Bouysse et moi n'étions pas synchros sur cet "Homme peuplé" qui m'a plutôt laissée le coeur et l'esprit vides.

Mais peut-être y trouverez-vous ce que je n'y ai pas trouvé ; et je vous souhaite une belle lecture peuplée de belles émotions.
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Né d'aucune femme

En littérature le glauque, l'insoutenable, le nauséabond est plus facile à décrire que la beauté. Ce livre en est le témoignage. De page en page l'écrivain s'en aperçoit. De multiples couches successives nous enferment dans un sentiment de vengeance, nous lui voulons justice, nous lui voulons un avenir meilleur. Notre héroïne doit triompher, mais comment ! Franck Bouysse parvient à donner une happy end.

Je reste très surprise par cet accueil du public français, que de superlatifs. Y a-t-il un enseignement à en tirer ? Je note, j'acquiesce, je rie et au final je me demande si il n'y a pas une forme de décadence à tous les niveaux, mais surtout d'un point de vue intellectuel.





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Né d'aucune femme

L’histoire de Rose est tragique et si bien écrite.



J’ai commencé ce livre suite aux Quais du Polar où j’ai eu la chance de rencontrer Franck Bouysse. Il m’a dédicacé ce livre de la façon suivante : “Je compte sur vous pour ne pas lâcher la main de Rose avant la fin”. J’ai été si touchée que j’ai commencé ce livre immédiatement après, comme si je me sentais investie de la responsabilité d’accompagner Rose.



Son histoire est déchirante, cruelle, mais néanmoins lumineuse. L’écriture de Franck Bouysse prend aux tripes et je ne ressors pas de ce voyage indemne. Un vrai bijou de littérature.
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