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Critiques de François Lelord (150)
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La petite marchande de souvenirs

♪ La banlieue c'est pas rose, la banlieue...♫

Ouais, va donc faire un tour du côté d'Hanoï, tu m'en diras des nouvelles.



Julien, jeune médecin expatrié un peu solitaire frôlant le rigorisme du ver, connaît trois problèmes sérieux.

Côté mental, gros soucis en perspective avec cette mystérieuse épidémie fauchant mortellement autant qu'une moissonneuse batteuse en période estivale.

Côté cœur, elles se prénomment Clea et Lumière d'Automne. Et n'étant pas fan absolu de la polygamie, il devra bien faire un choix.



J'avoue misérablement avoir ouvert ce bouquin avec un a-priori taille XXL. Je pressentais une énième bluette indigeste même si celle-ci avait au moins le mérite de dépayser. Tout faux. Lelord, au travers de personnages bien campés et d'un contexte historique captivant, assoit un triptyque amoureux qui tient la route tout en évoquant habilement le fossé culturel cloisonnant parfois les protagonistes.

Les chapitres sont courts et bien découpés. Le style poétique et touchant. François Lelord est un ancien médecin qui officiât un temps au Vietnam. Il partage actuellement sa vie entre la France et l'Asie, démontrant son intérêt prononcé pour ce pays lointain aux traditions ancestrales si profondément enracinées.

Finalement, La Petite Marchande de Souvenirs aura parfaitement rempli son rôle...
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Comment gérer les personnalités difficiles

Véritable pierre de Rosette pour déchiffrer des personnalités exaspérantes que l'on côtoie, étant bien entendu que les personnalités difficiles ce sont les autres et pas soi!



Quoique parfois ...



L'intention des deux auteurs- qui sont à la fois psychiatres, psychothérapeutes et consultants en entreprise- est d'être lu par un publique assez large. Il n'est donc pas nécessaire d'être passé par la fac de psychologie pour comprendre leurs propos. C'est sans doute pourquoi il n'y a aucun développement sur l'origine des psychoses présentées.



Mais il y a des conseils pour comprendre et gérer les situations difficiles.



11 cas sont détaillés en autant de chapitres, avec, en introduction, un exemple que les auteurs ont rencontré lors de leurs consultations. Personnes lambda qui ont toutes un problème qui, non seulement les fait souffrir mais cause aussi beaucoup de soucis à leur entourage.

Ce témoignage donné, les auteurs décryptent et détaillent la personnalité en différents points concis puis donnent des pistes tout aussi concises pour aider les proches ou collègues à mieux supporter la situation.



Exemple: la personnalité histrionique ( avant on abusait du terme "hystérique")



"Elle cherche à attirer l'attention des autres et supporte mal les situations où elle n'est pas l'objet de l'attention générale. Elle recherche intensément l'affection de son entourage.

Elle dramatise l'expression de ses émotions, qui sont souvent changeantes.

A un style de discours émotionnel qui évoque des impressions.

A tendance à idéaliser ou à dévaluer exagérément les personnes de son entourage.



Exemples célèbres: Madame Bovary, Michel Serrault dans "La cage aux folles", Nadejda dans "Le duel" de Tchekhov...".

De plus, les auteurs citent quelques professions qui attirent les histrioniques, à moins qu'elles ne les créent: avocat, homme/femme politique, etc.



Comment gérer une personnalité histrionique:



S'attendre à l'excessif, lui laisser une scène de temps en temps mais fixer les limites, montrer de l'intérêt seulement quand la situation est normale, s'attendre à passer du statut de héros à celui de minable.

Ne pas se moquer (même s'il est difficile de s'en empêcher ....)

Ne pas se laisser attendrir par des tentatives de séduction qui sont souvent factices!"



Je n'ai pas pu m'empêcher de citer ce long extrait, car c'est un cas auquel je suis souvent confronté. Mais vous trouverez aussi l'anxieux, le paranoïaque ( avec un portrait édifiant de Staline), l'obsessionnel, le narcissique, le schizoïde, le type A ou B, le dépressif , le dépendant, le passif-agressif et l'évitant .



Cela dit, cet ouvrage a 19 ans et a sans doute besoin de quelques ajouts mais il n'en demeure pas moins qu'il est particulièrement instructif de lire le portrait psychologique de personnalités de son entourage ou de personnages du cinéma et de la littérature.





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L'estime de soi : S'aimer pour mieux vivre ..

J'ai commencé à lire ce livre, j'avais pas confiance en moi. J'étais du genre soumis, et je savais pas quoi faire pour me sortir de cette embrouille. Alors j'ai lu ça, et sérieux, au fil des pages, j'ai commencé à comprendre. Genre au début du livre j'étais tendu, je me demandais: "je vais tombé sur quoi comme conseils pour me sortir de cette galère? En fait c'est pas si compliqué que ça.



Suffit de réfléchir parfois et de prendre les bonnes décisions. Il m'a beaucoup aidé ce bouquin, je remercie l'auteur d'avoir pensé à le faire, ça aidera encore beaucoup de personnes, j'en suis sûr.
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Hector veut changer de vie

Un livre sympathique, lu en deux ou trois heures.

De courts chapitres nous plongent dans la vie d'Hector, un psy parisien plutôt sympa, marié à Clara et qui voit soudainement la majorité de ses patients travaillés par une crise du milieu de vie ... Et lui, où en est-il d'ailleurs, pas de crise du milieu de vie ? Mais si, lui aussi ! Il va donc commencer à revoir un peu plus souvent le "Vieux François", un ami psy lui aussi ...



A travers cette histoire agréable qui se laisse lire, sans trop de jargon psy (peu et plutôt expliqué immédiatement, donc cela n'alourdit pas le texte), on voit de nombreuses raisons possibles à ces crises du milieu de vie :

difficultés psy ou maladies chroniques, mais aussi des raisons très variées et chez des gens qui "allaient plutôt bien avant" : burn-out professionnel, conflit de valeurs entreprise/salarié, épuisement maternel, syndrome du nid vide (après le départ des enfants devenus grands, étudiants ...), problème narcissique quand la carrière professionnelle ralentit, impression de vide existentiel, d'avoir oublié ses rêves de jeunesse, désir de séduction, conscience du temps qui fuit ...



Un livre psy plutôt "grand public" donc, de lecture rapide et agréable, pour faire un rapide état des lieux sur ce sujet si à la mode "la crise du milieu de vie".
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Le nouveau voyage d'Hector : A la poursuite..

On dirait que c’est un psychiatre qui ne se prendrait pas au sérieux pour parler de choses sérieuses.

Alors il nous emmène en voyage à la rencontre de personnes qui se posent des questions relatives au temps.



Le temps présent n’existe pas puisque quand on y pense, il est déjà passé, c’est cette réflexion que je ne me suis jamais faite et que le vieux moine énonce ainsi : “ le présent était aussi l’éternité, et en même temps un néant puisqu'il se dissolvait en même temps qu’il était” et pourtant “rien n’existe hors du présent.”



Usant d’un style simplifié, François Lelord fait œuvre de pédagogie.

De ses pérégrinations, il tire 25 exercices sur le temps aussi loufoques que : “exercice de temps n°11 : cachez votre montre. De temps en temps notez l’heure que vous croyez. Ensuite, comparez avec l’heure de la montre.”



Je ne suis pas le “bon client” pour ce genre de livre même si j’y ai trouvé une assertion que je fais mienne : “Changer ce qui peut être changé, accepter ce qui ne peut l'être, et faire la différence.”



En conclusion, l’auteur énonce le premier niveau de la vision d’ensemble du temps : “tout ce qui se ramène à mieux organiser son temps, et bien sûr tout faire pour rester jeune le plus longtemps possible.”

Mais il affirme qu'un deuxième niveau existe, que le lecteur devra trouver.



Cette énigme restera secrète pour moi et, pour une fois, j'eusse aimé qu’un Babel-lecteur divulgachât ce que j’aurais dû trouver si j’avais été un lecteur attentif.

Bon, je ne relirai pas ce livre et si l’un(e) veut me dévoiler l’énigme discrètement en message privé…je ne le balancerai pas, promis !

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L'estime de soi : S'aimer pour mieux vivre ..

J'avais lu il y a quelque temps, « Libres, imparfaits et heureux » qui m'avait beaucoup aidé pour moi et dans le cadre de mon travail. Celui-ci, qui lui est intérieur me semble un peu plus brouillon. L'estime de soi est bien sûr bien définie et analysée, étayée par de nombreux cas concrets mais la mise en page ne facilite pas la lecture ni la relecture de certains passages. Les inserts littéraires ajoutent en plus de la confusion, enfin me semble-t-il. Les thérapies existantes sont également bien présentées. Pourtant cet ouvrage me laisse un goût d'inachevé. Le premier cité me paraît beaucoup plus mieux fait. Quoi qu'il en soit, merci à Christophe André (et à François Lelord) de vulgariser ces notions de plus en plus à la mode mais pas toujours bien comprises. Au-delà de notre propre personnalité, il faut bien avouer que la société ne facilité pas les choses et nous oblige de plus en plus souvent à nous éloigner de notre zone de confort. Et ce genre de livre est là pour nous y aider en nous connaissant un peu mieux.
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La petite marchande de souvenirs



Tout d'abord ,un grand merci à Babelio et aux éditions JC Lattès pour m'avoir permis de découvrir ce livre.

C'est l'histoire de Julien ,jeune médecin qui s'installe au Vietnam pour y exercer à l'ambassade d’Hanoï . En tant que médecin il va connaitre une situation un peu inédite car il est confronté à l'apparition d'un nouveau virus mortel et en tant qu'homme ,il va faire une rencontre qui va (enfin !) illuminer un peu sa vie sentimentale ..

C'est une belle découverte pour moi , dés le début l'auteur nous donne envie de découvrir le Vietnam à travers les descriptions des paysages ,la langue et surtout grâce aux rencontres de Julien( avec sa prof et la marchande de souvenir notamment ). L'Histoire est très présente car la guerre est encore dans les mémoires et nous permet d'avoir un autre point de vue que celui des occidentaux. Le style est fluide ,ça se lit donc très bien !

Au début j'ai trouvé que le personnage de Julien manquait un peu de charisme mais au fil de la lecture ,il se révèle et on finit pas s'attacher ,au point que j'ai été triste de refermer le livre .Par contre on a moins le temps de s'attacher au personnage de Cléa ,la collègue de Julien ,qui n'est pas assez approfondi pour moi .

J'ai beaucoup aimé le rapprochement entre julien et la marchande de souvenirs ,Lumière d'automne, rendu difficile dans un pays où une petite marchande de la campagne est peu considérée et risque à tout moment de subir le joug des policiers. Policiers que l'on croise souvent puisque c'est un pays qui surveille de prés les étrangers ,aspect du régime que va aussi découvrir Julien tout au long de son séjour ,vive la paranoïa ambiante !

Et puis ,en fil rouge ,cette histoire du mystérieux virus qui nous tient en haleine tout au long du récit et permet à l'histoire de connaitre plusieurs rebondissements....

C'est donc un livre que je conseille car c'est à la fois un hymne au voyage ,un roman d'amour et une aventure intéressante ,le tout sur fond de menace du fameux virus inconnu.



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La petite marchande de souvenirs

A une certaine époque, j’ai dévoré l’œuvre de Jean Hougron : « La nuit Indochinoise » qui comprend six volumes décrivant une Indochine (comme on l’appelait à l’époque) en période coloniale et surtout la confrontation de deux civilisations si différentes dans leurs mœurs et leurs attentes.

Je ne me doutais pas en abordant « La petite marchande de souvenirs » que je retrouverais cette ambiance particulière, bien que cette aventure ait lieu dans une période post-coloniale, et après les interventions belliqueuses du XXème siècle.



Julien est un jeune médecin qui pour des raisons éthiques va quitter une carrière dans la recherche pour devenir médecin attaché à l’ambassade de France à Hanoï. Il y fera de nombreuses rencontres parmi le peuple Vietnamien, mais aussi parmi les Français de l’ambassade et quelques touristes (Américains en particulier).

Bien sûr, au-delà de la vie d’un médecin au Viêt-Nam et des secrets d’une ambassade, c’est aussi une jolie histoire d’amour avec une petite marchande ambulante de bibelots qui va pimenter sa vie.



François Lelord a su écrire une histoire avec une vision asiatique, s’attardant sur les paysages, les senteurs, intégrant les habitudes du pays avec poésie et bienveillance. Ainsi l’art local de communiquer sans tout dire est bien rendue dans les dialogues. La culture du pays est bien intégrée dans le style de l’auteur, et contribue à traduire cette ambiance particulière et attachante.



Le chapitre sont courts et ce rythme donne envie en permanence de tourner les pages pour en savoir plus.

Bref, ce livre trouvé par hasard dans le déstockage d’une bibliothèque m’a procuré un véritable moment de plaisir.

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La petite marchande de souvenirs

Tous ceux qui ont eu le bonheur de voyager au Vietnam ou dans n’importe quel autre pays d’Asie connaissent ces enfants et adolescents qui abordent les touristes, et proposent les babioles débordant de leurs sacs.

Ils sont plus ou moins insistant, toujours capables de trouver l’argument pour faire fondre nos cœurs d’Occidentaux et pour les voir sourire, nous finissons par leur acheter quelques souvenirs qui finiront au fond de nos placards.

Lumière d’Automne, la petite marchande dont il est question dans ce roman est bien différente, discrète et timide, elle a peur de déranger et d’importuner.

Elle doit cependant travailler et gagner un peu d’argent pour faire vivre sa famille, aussi, elle choisit plutôt les premières heures de la matinée pour s’approcher des touristes attablés au terrasse des cafés ou profitant de la beauté du paysage au bord du lac de « l’Epée Restituée » à Hanoï.

Julien, jeune médecin Français sera intrigué et attiré par cette belle jeune fille malgré l’inquiétude que lui cause la mort mystérieuse d’une religieuse et la propagation d’une mystérieuse épidémie.

Une grande question est abordée dans ce livre : l’amour est- il possible entre deux êtres que tout sépare ?

Avec beaucoup de poésie, François Lelord nous promène dans ce pays majestueux et mystérieux et nous en fait découvrir les coutumes.

Une très belle lecture et un beau voyage !



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La petite marchande de souvenirs

Lecture plutôt laborieuse en ce qui me concerne.

La petite marchande de souvenirs, c’est l’histoire de Julien, médecin volontaire au Vietnam, d’une épidémie qui survient très tôt dans l’histoire, d’un pays meurtri par la guerre, d’une Lumière d’automne, petite marchande de souvenirs qui porte avec elle ses souvenirs mais aussi toute la personnalité vietnamienne.

Beaucoup trop de thèmes différents dans ce roman, trop survolés, trop distants, un texte trop terne pour me plaire. La petite marchande trop en retrait au détriment d’une panoplie d’un peu trop de tout, je suis donc passée à côté. Dommage, le résumé donnait envie ainsi que sa jolie couverture.
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Les nouvelles personnalités difficiles

J'ai hésité à l'acheter parce que Christophe André avait déjà écrit un livre sur les personnalités difficiles en 2007. Mais même si il reprend certains types de personnalités difficiles et des exemples du premier livre je trouve que ce n'est pas redondant. On y découvre même de nouvelles personnalités difficiles comme les borderline, les dépressifs et les évitants évoqués rarement dans les livres de psychologie. Les livres de Christophe André, ici avec François Lelord, sont toujours accessibles, bien écrits et les chapitres bien structurés notamment ce qu'il faut faire et ne pas faire avec la personnalité difficile en question. Absolument passionnant ! Je ne regrette pas de l'avoir acheté finalement !
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L'estime de soi : S'aimer pour mieux vivre ..

Ce livre m’a été prêté au départ pour m’éclairer sur un concept, l’estime de soi, auquel je devais prendre garde pour ma fille, la petite, de 4 ans. En réalité, il s’avère qu’à cet âge, l’estime de soi, si elle commence à exister, en est encore à ses tout débuts. Mais mieux vaut il est vrai ne pas la mettre à mal dans sa construction.





A la lecture, ce livre m’a aussi intéressé pour moi-même, occasion de prendre un peu de recul et de réfléchir sur certaines de mes réactions.



Et bien entendu, il me donne encore l’occasion de réfléchir sur les réactions de mes chères têtes déjà presque plus blondes – mes élèves de collège, estime de soi mise à mal par leur âge, par la présence des autres, par la matière, par moi-même – malheureusement - quelquefois.



- Je suis pas sûre de la réponse, dit invariablement Mathilde alors qu’elle a pourtant volontairement levé la main pour participer.







La première partie du livre définit l’estime de soi, ses différentes facettes – stabilité, ce qui l’améliore ou la dessert. Elle permet aussi de se situer face à différentes situations : succès, échec, défi, critique…



La deuxième partie évoque les différents cadres dans lesquels l’estime de soi a une importance : enfance, vie de couple, vie familiale, amitié, travail…



La troisième partie aborde l’entretien et la « réparation » de l’estime de soi dans les différents cadres abordés plus haut.

Car il faut en prendre soin. Selon le degré d’estime de soi (c’est une expression, ce n’est pas chiffré, ouf…), on se montre sous un jour plus ou moins agréable aux autres.



Encore que dans ce domaine aussi, les extrêmes se rejoignent : pourvu d’une basse estime de vous, vous êtes – désagréablement – plaintif, pourvu d’une haute estime de vous, vous êtes – désagréablement – fanfaron.







La lecture de ce livre peut donc vous aider à améliorer votre propre estime, en donnant des pistes d’actions tout à fait concrètes et intéressantes.

Mais il permet aussi de ne pas entamer l’estime de soi des gens que vous côtoyez et qui en sont peu pourvues.

Voilà pourquoi je pensais à mes élèves…



D’ailleurs, m’estiment-ils eux ? Pas sûre…







Petit jeu. Voici un extrait concernant l’éducation des enfants propice à leur réussite. Devinez quel est le profil éducatif le plus efficace (j’avais déjà trouvé la description de ces quatre profils dans un autre livre et je trouve la description faite ici assez parlante).



« Pour que l’enfant réussisse à l’école, il faut que les parents instaurent un bon équilibre entre la « sécurité » (montrer à l’enfant qu’on l’aime) et la « loi » (lui rappeler les règles). De ce constat, on a tiré quatre profils éducatifs :

- Le type « rigide » (trop de loi et peu de sécurité) : « Tais-toi et bosse ».

- Le type « couveur » (pas de loi et trop de sécurité) : « Mon chéri, je t’aime, tu ne veux pas me faire un petit devoir ? »

- Le type « laisser-faire » (pas de loi et pas de sécurité) : « Pense à éteindre la télé en allant te coucher ». Ce type comporte deux sous-catégories : le type « par principe » (les parents ont décidé que la non-directivité était une bonne méthode éducative) et le type « dépassé » (les parents ont tout simplement renoncé à imposer et à proposer quoi que ce soit à leurs rejetons).

- Le type « stimulant » (loi et sécurité) : « Mon chéri, où en es-tu de ton travail ? » »











Et comme pour booster son estime, faut s’la péter un peu, lève-toi et danse !



« […]

Get up

Stay on the scene



Get up

Like a sex machine

Get up

Shake your arm

Then use your form

Shake on the scene like a sex machine

You gotta have the feeling

Sure as you’re born

Get it together

Right on

[…]”



Extrait de “Sex machine”, James Brown :

https://www.youtube.com/watch?v=AVZwejaNmbw

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Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur

Hector est un psychiatre qui s'interroge sur son métier car il se rend compte qu'il n'arrive pas à rendre ses patients plus heureux. Il décide d'entreprendre un long voyage à travers le monde pour découvrir ce qu'est le bonheur. Il se rend en Chine, puis en Afrique et enfin aux Etats Unis où il bâtit des conclusions sur le bonheur après avoir vécu des expériences de vie marquantes. Ses réflexions vont-elles apporter un changement dans sa pratique professionnelle et dans sa vie ?

Ce livre avait attiré mon attention par son contenu apparenté aux thèmes de développement personnel, à la manière de Laurent Gounelle. Si le début m'a bien plu, j'ai trouvé la suite du roman plus plate, présentant moins d'intérêts. L'écriture de F. Lelord est originale, il y a beaucoup d'humour et de dérision. Sa manière d'écrire est facile à lire, on sent que l'auteur ne se prétend pas romancier à part entière car son but est tout autre. Le personnage principal, Hector, est touchant par sa naïveté, il nous fait souvent sourire ; il aurait pu s'appeler Candide. Néanmoins je reste sur ma faim car mes attentes étaient supérieures au contenu de ce livre.
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La petite marchande de souvenirs

Hanoï, 1995 : Julien s’installe au Vietnam comme médecin auprès de l’Ambassade de France et va savourer des jus de manque au bord du lac. C’est là qu’il rencontre Lumière d’Automne, une émouvante petite marchande de souvenirs. Lorsqu’une mystérieuse épidémie se déclare, Julien doit agir vite et tenter de protéger ses proches. Cette épidémie l’entrainera dans la campagne vietnamienne, puis à Saïgon.

Sur les pas des anciens colons français, on découvre avec Julien un pays meurtri qui peine à sortir de 30 années de combats pour l’indépendance et encore prisonnier d’un système bureaucratique inapte, un pays rongé par les méthodes soviétiques brutales et qui cependant sort lentement de son cocon.

Je n’ai que moyennement adhéré à l’histoire d’épidémie mystérieuse que j’ai trouvée un peu maladroite, tout comme les dilemmes amoureux de Julien qui ne sait choisir entre l’Orient et l’Occident.

Cependant, La petite marchande de souvenirs dégage un parfum d’aventure et d’exotisme, une douceur qui se diffuse au fil des pages et qui rendent l’histoire attachante.

Petit roman sympathique plus remarquable pour l’atmosphère qu’il dégage que pour l’intrigue sentimentale qu’il abrite, La petite marchande de souvenirs a eu sur moi un effet immédiat : je me suis plongée dans Googlemaps et Voyageurs du Monde pour envisager sans tarder de prochaines vacances au Vietnam !

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Victor et les autres mondes

S'il ne s'agissait pas d'une lecture offerte en masse critique, je n'aurais pas écrit de retour sur ce livre, tout simplement parce qu'il n'a pas suscité beaucoup de réaction ou de réflexion en moi, d'émotion encore moins...Des éléments de base pour avoir envie de partager une lecture avec vous.

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A bien regarder la couverture, agréable au demeurant, il y a déjà dans l'encadré du titre ce qui a fait barrage à mon appréciation de ce roman post apocalyptique: sous le titre, qui semble désigner ce petit bonhomme évoluant dans une forêt luxuriante, l'auteur (ou l'éditeur) a jugé bon de préciser qu'il s'agit là d'un "conte philosophique" en petites lettres rouges. Un titre qui évoque les lectures de l'imaginaire, un sous-titre qui nous met en alerte sur sa portée philosophique, un cocktail dont j'aime me délecter d'habitude mais attention, il faut un bon shaker sinon la philosophie remonte invariablement à la surface telle une lampée de gras, ce qui rend le tout un peu moins léger...Hors là, même sur la couverture, je perçois une fois le livre achevé titre et sous titre comme deux éléments qui n'ont pas réussi à se fondre.

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J'ai cependant apprécié ma lecture, à minima les deux premiers tiers du roman. Des chapitres très courts à la plume fluide s'enchaînent appelant le "page turner", j'ai lu mon livre en deux jours, d'ailleurs. J'avais envie de savoir ce qu'il allait advenir de Victor, désigné pour partir en mission sur la Terre, depuis Mars, où une petite partie de l'humanité a trouvé refuge, après l'apocalypse écologique et nucléaire qui plongea naguère la Terre dans un chaos où nul humain n'aurait pu survivre. En observation constante de la planète bleue, les humains continuent de nourrir l'espoir de coloniser à nouveau leur Terre native, les conditions de vie sur Mars étant très dures. Ils savent qu'une nouvelle civilisation a vu le jour du côté des îles pacifiques mais la mission précédant celle de Victor s'est révélée un échec, les douze personnes envoyées sur Terre n'ayant rapidement plus donné signe de vie. C'étaient pourtant de fiers guerriers issus d'une civilisation bien plus avancée technologiquement que les jeunes primitifs qui repeuplent la Terre. Comment un homme seul pourrait-il mieux s'en sortir? D'autant plus que Victor Lambda (oui son nom est Lambda, Victor Lambda) est considéré comme un "neutre" au sein de cette société martienne, c'est à dire qu'il ne possède pas d'aptitudes remarquables pour cette société tournée vers les progrès scientifiques et technologiques avant tout.

le suspens est bien mené par rapport à qui est réellement Victor, l'enquête est menée par sa petite amie Yû restée sur Mars, des chapitres en italique s'intercalent où c'est elle qui évoque ses découvertes, à petite dose, ce qui n'est pas sans générer un mode narratif un peu répétitif. Il faudra attendre les dernières pages pour que le gros secret de l'identité de Victor soit dévoilé.

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Les interrogations philosophiques sont également amenées au départ avec un charme naïf mêlé à un ton parfois sarcastique qui ne m'a pas déplu. Par exemple dans cet échange avec son père page 55 où ce dernier tente de consoler son fils de sa condition de neutre "_ Ce sont souvent les gens les plus intelligents qui font les plus grosses conneries.

La passion de Papa, c'était aussi l'histoire terrienne."

Victor découvre sur Terre un peuple et un mode de vie qui va le faire s'interroger sur sa propre société. le mythe du "bon sauvage" est largement exploité ainsi que des questions sur la conquête et la colonisation de peuples jugés primitifs par rapport à ceux qui les soumettent. La réflexion reste légère, posée de façon un peu naïve par ce biais d'une lecture dite de l'imaginaire...Je me suis parfois crue dans une lecture jeune adulte.

Victor découvre que les îles du Pacifique sont habitées par différents peuples qui ne peuvent rentrer en contact qu'au prix d'un périple maritime périlleux, de ce fait chacun vit en société fermée sur son île. L'occasion pour l'auteur de confronter différents modes sociétaux, et de s'interroger sur des notions de liberté et de bonheur au sein d'une société. On peut ainsi penser que Victor a débarqué dans une société parfaite, symbole d'une pure utopie, mais il en découvrira les limites... Quant à moi, je ne vais pas tarder à constater les limites de ce roman. Car une fois exposées toutes ses réflexions philosophiques qui sont la base du livre, il l'a dit en couverture!; il faut tout de même nourrir ses personnages et son intrigue. Hélas le roman s'essouffle, de mon point de vue.

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Difficile de faire cohabiter la mise en place d'une action un peu plus soutenue, mâtinée tout de même de réflexion philosophique, et de délier en même temps tous les fils de l'intrigue...Le ton du roman change, j'ai la sensation de quelque chose de bâclé, un fond de SF comme une excuse à avoir eu l'envie d'une réflexion sur la société ses bienfaits, ses limites. Mais je tiens les SFFF en plus haute estime. Si l'on a envie de se lancer dans une sorte d'essai, on ne lui met pas un déguisement de science-fiction pour le rendre moins abrupt. Celle-ci n'a besoin d'aucun subterfuge pour faire passer ses messages de la plus subtile des façons; surtout lorsqu'il s'agit de satire politique et sociale.









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Les nouvelles personnalités difficiles

Les auteurs, psychiatres et psychothérapeutes, avaient déjà donné en 1996 l'ouvrage Comment gérer les personnalités difficiles ; ce dernier avait été largement lu en particulier par le milieu des infirmiers et il avait connu une réédition quatre ans plus tard. Ici dans l'avant-propos les auteurs disent qu'en un quart de siècle à la fois la compréhension du fonctionnement de ces personnes est devenue plus profond et que certaines catégories ont gagné en nombre, tels les caractères narcissiques ceci en lien avec le recul de l'autorité dans la société.



Enfin François Lelord et Christophe André prenant soin d'illustrer les ensembles de caractère en renvoyant parfois à des oeuvres cinématographiques (films ou séries télévisuelles) ou à des personnages de BD ou dessin animé (comme page 387 avec notamment des héros de Goscinny, Hergé, Franquin, Peyo et Walt Disney), il était nécessaire de modifier les références faute d'être moins compris. Ces références dans le patrimoine fictionnel suivent ou précèdent des exemples qui semblent renvoyer à des gens qui se sot confiés sur leur personnalité ou celle d'un de leur proche.



Le quinzième chapitre évoque divers types de classement de personnalité mis au point depuis Hippocrate au "Big five" en passant par les études de Kreschmer, le 16 PF, la classification d'Eysenck, les quatre dimensions de tempérament selon Cloninger. L'Anglais Raymond Bernard Catell est connu pour sa contribution en psychologie de la personnalité ; ceci l'a amené à identifier seize traits de personnalité et il réalisé un questionnaire, appelé "Sixteen Personality Factor Questionnaire" ("16PF"), destiné à mesurer les niveaux d'intensité d'une personne dans ces paramètres. Ce test, publié pour la première fois en 1949, peut être utilisé comme instrument clinique pour aider à diagnostiquer les troubles psychiatriques.



Les auteurs de l'ouvrage "Les nouvelles personnalités difficiles" ont travaillé à partir de la cinquième édition du "Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux" (ou "DSM-5"). Publié en 1952 le "DSM-1" n'établit que 60 diagnostics alors qu'avec le "DSM-4" on est passé à 410 troubles psychiatriques. Ici, on a opté pour un choix de treize grands types de personnalités difficiles qui se voient consacrer une trentaine de page pour chacun. Ce sont (pas obligatoirement dans l'ordre choisi) : personnalités borderline, personnalités psychopatiques, les personnalités anxieuses, les personnalités paranoïaques, les personnalités histrioniques, les personnalités obsessionnelles, les personnalités narcissiques, les personnalités schizoïdes, les comportements de Type A (plutôt impulsifs et débordant d'activité), les personnalités dépressives, les personnalités dépendantes, les personnalités passives-agressives, les personnalités évitantes. Par ailleurs le quatorzième chapitre évoque notamment des formes mixtes de personnalité telle la personnalité narcissique-histrionique (avec le sentiment de supériorité et la susceptibilité du narcissique) mais aussi par exemple des personnalités sadiques ou des personnalités à conduite d'échec.



Les deux derniers chapitres sont intitulés respectivement : "Les origines des personnalités difficiles" et "Personnalités difficiles et changement". Dans ce dernier cas, il y a à une invite à modifier son caractère ou aider un proche à le faire. Dans la conclusion, il est question de développer des attitudes positives pour soi-même et pour l'intérêt de la société.
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L'estime de soi : S'aimer pour mieux vivre ..

Croire en soi , s'aimer soi - même , avoir confiance en soi , autant de facettes d'une des dimensions fondamentales de notre personnalité .
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L'estime de soi : S'aimer pour mieux vivre ..

Lu après Imparfaits, libres et heureux, du même Christophe André. Je trouve du coup trop de redondances et me semble-t-il quelque chose de moins digeste, qui donne moins envie, je suis peut-être passé à côté comme il m'arrive parfois. Toutefois force est de reconnaître que les auteurs savent de quoi il parle et que leurs idées restent bien exposées. Et sont utiles. Donc je mets quatre étoiles, mais je recommanderai plutôt la référence précitée que celle-ci car elle me semble plus intéressantes dans la pratique, et la pratique, les auteurs ne me contrediront pas, c'est la pierre angulaire de tout progrès sur cette question si fondamentale de l'estime de soi.
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Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur

Deuxième lecture de ce livre que j'avais lu il y a déjà 10 ans.

Un livre très agréable à lire,une écriture fluide, un langage simple, accessible à tous.L'histoire du voyage autour du monde d'un psychiatre qui essaye de trouver des réponses à la question : qu'est-ce que le bonheur ?

Les réponses sont déclinées en 23 leçons, simple retour vers l'essentiel.Un livre qui fait du bien.
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La petite marchande de souvenirs

Le titre de ce roman peut paraître anodin et annoncer un récit très ordinaire. Il n’en est rien. Nous sommes en 1995 à Hanoi. Le Vietnam commence très timidement une période d’ouverture. Julien est médecin auprès de l’ambassade de France ; il se trouve à ce titre en contact avec des expatriés, des diplomates, des médecins, des membres d’organisations internationales telles que l’OMS.



Julien fréquente le docteur Dàng, qui dirige un service dans un hôpital de Hanoi. Il est en relation régulière avec Fleur, étudiante vietnamienne qui lui donne des cours pour améliorer sa connaissance de la langue vietnamienne qu’il regrette de ne pouvoir maîtriser complètement. Il rencontre également Clea, médecin britannique membre de l’OMS. Elle est amoureuse de lui, mais Julien, sans être indifférent à sa personne, n’ose aller jusqu’au bout de ses sentiments. Il se censure, se réfrène. D’autres personnages sont attachants : ainsi Wallace et Margaret, son épouse. Wallace est un ancien du Vietnam, il a été prisonnier de guerre et interné à ce titre plusieurs années, est revenu dans ce pays. Il lui est lié viscéralement.



Il rencontre , au cours d’une promenade faite sur l’un des nombreux lacs de Hanoi, une jeune marchande de souvenirs , Lumière d’Automne , Minh Thu , en vietnamien , et s’en éprend, insensiblement , en l’observant se débattre avec les touristes et surtout avec les policiers , toujours à l’affût pour maintenir les bonnes pratiques révolutionnaires , c’est-à-dire la surveillance systématique de la population , et la délation .

Peu avant Noël une épidémie se déclare dans le service du professeur Dàng ; le quotidien de la ville est bouleversé, des gens sont mis en quarantaine. Julien part en expédition dans des régions reculées du Vietnam tandis que Lumière d’Automne est arrêtée en raison de ses activités de vente, tolérées par les autorités mais officiellement toujours illicites. Par amour pour elle, Julien la fait libérer du camp de rééducation, en s’appuyant sur les relations du docteur Dàng avec les dignitaires de l’armée populaire.



La force de ce roman est de ne pas être un hommage a posteriori au colonialisme, à la présence française en Indochine. Il n’y a aucune nostalgie de ce type. On n’y trouvera pas davantage un hommage à la « juste lutte du peuple vietnamien contre l’impérialisme américain, selon le vocable connu de la propagande officielle. Tout au contraire, François Lelord fait se poser les bonnes questions à ses personnages : ainsi, le Docteur Dàng s’interroge sur le sort que son pays aurait pu connaître si la diplomatie internationale avait évoluée autrement. Fleur, cette étudiante au service du régime, est bouleversée par la lecture du Chagrin de la guerre de Bao Ninh, ouvrage qui remet en cause bien des clichés entretenus par le régime sur le pouvoir d’unification de la guerre chez le peuple vietnamien. Il y a aussi toute une série d’observations sur le mode de relation des Vietnamiens, sur l’art de ne pas dire l’essentiel dans les conversations.

Autre constat : l’auteur souligne à maintes reprises dans le roman l’influence qu’a exercée le christianisme sur le Vietnam. Ces rappels ne procèdent pas d’une volonté de réévaluer le bilan de l’histoire, ils sont factuels et nous convainquent de la nécessité de considérer les actions humaines dans leur globalité, sans s’attarder en vain sur leur caractère positif, ou négatif …



Julien a aimé Lumière d’Automne en raison de l’éloignement de cette jeune femme de son propre univers : « Dès leur première rencontre, il avait senti une délicatesse, un souci de ne pas s’imposer, mais sans timidité non plus (…) En voyant la dureté du monde d’où elle venait, ses douces qualités l’émerveillaient. » Un roman qui emporte l’adhésion par la vérité de ses personnages, leurs interrogations, leur fragilité. Tout cela nous les rend proches, humains.

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