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Critiques de François-René de Chateaubriand (235)
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Mémoires d'outre-tombe, tome 1/4 : Livres 1 à 1..

Ouf ! J'ai peiné à finir ce 1er marathon (il me semble qu'il y a 3 tomes des Mémoires..), la lecture de ce tome 1.. Je pense que cela vient davantage de la fin du parcours (les 150/200 dernières pages, en gros) que de moi, car j'ai trouvé les 3/4 plutôt assez plaisant - quelques pages très belles, très sensibles (que Proust aura sans doute lues) - intéressant et facile à lire.

J'avais un a priori sur Chateaubriand, qui ne s'est confirmé qu'en partie : un écrivain sombre, tourmenté, un peu ennuyeux et fade.. mais cet a priori était contredit par une curiosité venant de ce que Victor Hugo ( ah ! les Travailleurs de la Mer !) aurait dit à l'aube de sa vie d'écrivain : "je veux être Chateaubriand ou rien !". J'ai donc voulu vérifier pourquoi l'immense Victor Hugo avait une telle admiration..

Je ne veux pas faire trop long sur ce pavé de 720 pages, mais c''est difficile tant j'aurais à dire. Je vais à l'essentiel (je n'aime pas les critiques longues..) :

ce qui m'a surtout plu : le talent, la justesse, la précision pour mettre en mots ses "maux d'âme", sa lassitude, sa fatigue de vivre parfois (le "spleen" des Fleurs du Mal..) Les raisons ne manquent pas ! après une prime enfance qui semble heureuse à St Malo - le petit François-René est un enfant débrouillard, rebelle, vif, qui fait les 400 coups -, la vie à Combourg le refroidit : plus de copains de jeu et son père qui est, comme le château, austère et plein de profondeurs sombres. Assez tôt et tout au long de sa vie François-René a eu tant de décès autour de lui ; l'espérance de vie à l'époque n'était déjà pas élevée et encore moins sous la guillotine qu tranche systématiquement : les un(e)s après les autres nombre de ses proches (et déjà avant sa naissance nombre de ses frères en bas âge) meurent, plus ou moins brutalement. Bien qu'il était d'une nature semble t-il robuste et dynamique, on peut comprendre que ça ait fini par peser sur lui comme "un ciel bas et lourd".

Il s'est lui-même approché de sa mort plusieurs fois, volontairement (sa tentative de suicide au fusil, adolescent à Combourg), ou pas (ses prises de risques à cheval, en bateau, son dénuement complet à Londres - sans abri sans argent - le fait d'être un " de quelque chose" sous la Révolution..). Bref, j'ignorais qu' il ait eu une vie aussi contrastée (richesse et pauvreté) et aventureuse (le Canada, l'Amérique, l'Orient..)

Ce qui m'a plu donc c'est de découvrir que F R de Chateaubriand n'a pas toujours été un homme désabusé.

Ce qui m'a déplu ce sont toutes les références à ses ascendances nobles et aristocratiques (mais ce n'est pas de sa faute..) et ses pensées religieuses (je ne goûte pas l'eau bénite..). La fin du livre et toutes ces extraits de lettres de "Madame de" ou de "Monsieur de", les visites et séjours chez tous ces nobles déchus, qui se sont opposés à une certaine tournure de la Révolution et ont, parfois, émigré (c'est logique), les répétitions sur l'exécution du Duc d'Enghien, tout cela m'a paru bien long.

Par contre ce qui est intéressant c'est que Chateaubriand est un acteur et surtout un observateur d'une période bouillonnante, la fin d'un monde féodal insupportable de privilèges et, même s'il a des libertés par rapport à la vérité, il est intéressant d'avoir son point de vue.

L'impression générale qu'il n'a vraiment pas eu la vie ( par contre on lui a donné le droit d'être allongé, peinard, face à la mer, sur l’ilot du Grand Bé, devant St Malo, mais c'est arrivé un peu trop tard..) qu'il aurait souhaitée (on est quelques-uns..), mais qu'il l'a écrit plutôt bien, en long, en (grand) large et en travers..
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Atala - René - Les Aventures du dernier Abenc..

Je ne saurai expliquer le pourquoi du comment mais j'ai adoré Atala ! Pourtant, ce genre de littérature n'est vraiment pas ma tasse thé !

"Résumé : Atala, une jeune Indienne élevée dans la religion chrétienne, est tombée amoureuse de Chactas, qui appartient à la tribu ennemie des Natchez. Il est prisonnier et condamné à mort... "
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Atala - René - Les Aventures du dernier Abenc..

Oui, c’est le début du grand romantisme français, et oui, le thème religieux est omniprésent. Ceux à qui cela déplais n’ont qu’à lire les innombrables indifférents contemporains, ceux pour qui la mystique se résume au sexe, mais laissez tranquille les âmes sensibles à l’élévation spirituelle. C’est à ce livre que je dois mon premier amour pour le christiannisme, alors béni sois-tu saint Réné!
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Vie de Napoléon (précédé de) Le poète et l'Empereur

Regard d'un contemporain sur une des plus célèbres controverses de son siècle.

Orgueil et désaveu d'un homme, celui de toutes les colères et admirations de son temps.

Analyse d'une chute programmée et de ses désillusions et désenchantements.

Ouvrage à lire pour le plaisir de la rencontre avec ce Chateaubriand aussi noble qu'enfant espiègle de cette période de guerres et de révolutions.
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Génie du christianisme

Chateaubriand a été un ardent défenseur du christianisme, et c'est ainsi qu'il rend hommage à Bonaparte dans la 2ème édition. Un an auparavant, celui-ci s'était en effet rallié les catholiques en signant un Concordat avec le pape Pie VII. Dans cette apologie de la foi chrétienne, Chateaubriand a englobé deux récits avec les scènes de la nature et les passions du coeur humain.Atala une jeune indienne élevée dans la religion chrétienne et vouée par sa mère à la virginité. Elle choisira la mort pour ne pas succomber à son amour pour Chactas, puis au chapitre du vague des passions, le lecteur découvre René. Ce jeune homme explique à Chactas les raisons de son incurable mélancolie, après une enfance remplie de rêverie auprès de sa soeur Amélie, il s'est embarqué pour l'Amérique tandis qu'Amélie se retirait au couvent. Chateaubriand dénonce son mal. Peine perdue, toute une génération va se reconnaître en René.
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Essai sur les révolutions - Génie du Christiani..



Chers Babéliens,



La lecture de « Génie du christianisme » de FR vicomte de C, est une affaire de longue haleine, commencée il y a déjà plusieurs mois.



C’est ce qui se produit lorsque l’on entreprend de front plusieurs grands ouvrages. Mais c’est ma façon de lire. Je viens donc de le retrouver ; sa composition en chapitres courts favorise les interruptions. Il suffit de s’arrêter à la fin d’un chapitre. Cela veut dire que mes critiques vont avancer au gré des progrès de ma lecture.



L’œuvre est une hagiographie (au sens élargi du mot) de l’église romaine, de ses dogmes et de ses rites. Mais ce n’est pas seulement cela. C’est aussi un hymne à la beauté de la nature et de l’univers tout entier, et de laquelle l’écrivain induit la preuve de l’existence de Dieu, loue la sagesse et la science de la Providence.



Fénelon et d’autres avant lui, ont abouti aux mêmes conclusions avec les mêmes démonstrations. C’est du reste ce que nous enseignent les livres sapientiaux bibliques : Dieu est tout entier dans sa création, il suffit d’avoir les yeux grands ouverts, le jugement en éveil, la raison méditative.



Chers babéliens, je dois dire que c’est mon cas, s’il est permis ici d’émettre de telles pensées. Après tout pourquoi pas, notre immense et vénéré Louis Pasteur n’a-t-il pas déclaré que : un peu de science éloigne de Dieu, mais beaucoup y ramène.



C’est un peu la démonstration de notre grand écrivain qui se désole de l’ignorance et de l’orgueil des sachants, pour faire court. Lorsque l’homme effleure le savoir, il se prend pour Dieu et évince celui-ci de son œuvre, en déclarant comme Laplace, Dieu ? Je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse.



L’arbre du savoir, selon lui, a été la cause de la chute originelle. Et le savoir orgueilleux, la cause de l’éloignement constant de l’homme, de son Dieu.



Mais revenons à la littérature ; la prose de Chateaubriand est magnifique et magnifiquement poétique. Dans une écriture ample et simple, lyrique et romantique, il peint les munificences de la nature, les beautés du cosmos, les mystères du comportement des animaux, des oiseaux surtout qu’il semble connaître particulièrement, les immenses et merveilleux espaces de la vierge Amérique qu’il a sillonnés. Et toujours, il se retrouve dans la proximité de son Créateur en méditant sur ce qu’il observe.



Les scientifiques d’aujourd’hui sont-ils capables d’une telle poésie dans la description de leur découverte ou dans l’observation qu’ils font de la nature ? Le style de Chateaubriand a été perdu depuis longtemps, mais il s’est trouvé des savants de grand renom pour dispenser un peu de poésie au vulgum pecus dont je suis.



Il me souvient avoir entendu Hubert Reeves qualifier l’univers de « grande pensée ». J’ai trouvé cela très beau. L’astronomie se prête au rêve et à la poésie. Elle rapproche du divin, aussi.



Tout naturellement, il en vient à glorifier Dieu dans la merveilleuse constitution de l’homme. Et pour cela il convoque Cicéron qui s’émerveillait de nos sens et de nos organes physiques absolument propres à leur destination. Et il nous livre en même temps l’exclamation admirative d’un Galien qui, laissant glisser son scalpel, s’écriait :



« Ô toi qui nous as faits ! En composant un discours si saint, je crois chanter un véritable hymne à ta gloire. Je t’honore plus en découvrant la beauté de tes ouvrages, qu’en te sacrifiant des hécatombes entières de taureaux, ou en faisant fumer tes temples de l’encens le plus précieux. La véritable piété consiste à me connaître moi-même, ensuite, à enseigner aux autres quelle est la grandeur de ta bonté, de ton pouvoir, de ta sagesse. Ta bonté se montre dans l’égale distribution de tes présents, ayant réparti à chaque homme, les organes qui lui sont nécessaires ; ta sagesse se voit dans l’excellence de tes dons ; et ta puissance, dans l’exécution de tes desseins. »



Voilà, tout le sel que je trouve au contact des grands écrivains qui élèvent notre âme et nous extraient de cette médiocrité culturelle moderne. Il faut lire Chateaubriand pour se ressouvenir des métamorphoses d’Ovide, des textes de Virgile et d’Homère, des mythes oubliés, des belles aventures scientifiques du passé si élégamment racontées.



Bon, me voici au début d’un livre nouveau, le sixième qui traite de l’immortalité de l’âme.



A la prochaine…Donc.



Pat











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Atala - René

Nouvelle France, nouveaux regards et découverte d'un autre inconnu.



Croyances et fois vont se découvrir et se jauger à la lumière d'un amour impossible.



Union à découvrir et suivre dans ses méandres et tréfonds de coeur et de religion.
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Mémoires d'outre-tombe : Anthologie

Romantisme d'une vie et confidences d'instants et de privilèges se laissent découvrir aux lignes d'une existence de voyages et de recherche de soi.



Traits de mémoires à saisir et à connaître avec surprise et intérêt.
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Itinéraire de Paris à Jérusalem

Mille pardons, j'ai écrit ma critique dans la case "citations".
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Mémoires d'outre-tombe : Anthologie

Contrairement à beaucoup, je ne l’avais pas lu, ni au collège, ni au lycée, ni à l’université ; j’avais lu Le Rouge et le Noir, j’avais lu Candide, j’avais lu Salammbô, j’avais lu des pièces de Molière, j’avais lu Ruy Blas et puis d’autres, mais jamais je n’avais lu Chateaubriand. Il me suit depuis longtemps pourtant : toutes ces personnes qui m'ont fait part de leur ennui à le lire. Récemment je me suis retrouvé en possession de ces Mémoires ; je les ai commencées ; je me suis demandé au début si j’irais au bout de ces trois volumes, plus de deux-mille pages (version poche de 1951, préface de Julien Gracq). Et un peu chaque jour, par délicates touches, je m'y suis englouti... un autre monde, autre monde écroulé… je devais m’y glisser dans ces Mémoires, m’y frotter, y être entré, même subrepticement, dans cet ouvrage qui fait bien parti de ce monde ancien, ce monde qui aura bientôt définitivement sombré, été englouti…

Et depuis je ne l'ai pas lâché, comme une bouée au milieu de nulle part... je n'y ai même pas trouvé de longueurs, on ne lit pas avec une zapette !

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René

C'est un livre atravers duquel beaucoup de jeune francais se sont reconnues chateau briand a bien su interprté l'esprit de ces voisins
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Atala - René - Les Aventures du dernier Abenc..

Comme toujours lorsque je n'ai pas été emportée par une histoire, c'est souvent parce que je m'y suis beaucoup ennuyée. L'ennui a parfois du bon. Mais quand ce sentiment perdure du début jusqu'à la fin, cela m'empêche de rentrer pleinement dans l'histoire et de m'attacher aux personnages. C'est ce qui s'est malheureusement passé avec le roman de Chateaubriand.
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Atala - René

Chateaubriand, où les prémices du romantisme. La lecture de ces deux œuvres (romans ou nouvelles?) permet bien de comprendre l'inspiration qu'a pu en avoir Lamartine. Une plume souple, qui ne tombe jamais dans la redondance ou le pompeux. S'il est vrais que le thème de ces livres se révèle être un des topoï de la littérature -soit une histoire d'amour impossible et une séparation entre frère et sœur- ce thème est abordé sous un angle particulier qui est celui du rôle de la religion chrétienne dans ces relations. Chateaubriand annonce donc ce qui sera plus tard le romantisme, sans pour autant proposer deux œuvres galvaudées.
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Voyage en Amérique

Ce livre est une très belle découverte. J'ai lu ce livre à une vitesse folle malgré la difficulté de sa lecture. En lisant ce livre, j'avais l'impression de partir en voyage de me balader en Amérique. Ce livre est une pure merveille. J'ai passé l'un des meilleurs moments de lectures grâce à ce livre. Je ne tarit pas d'éloges sur ce livre car il les vaut vraiment.
Lien : http://leschroniquesdemilie...
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Mémoires d'outre-tombe, tome 1/4 : Livres 1 à 1..

Quel merveilleux guide pour un voyage autour de Saint Malo et Combourg!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Amour et Vieillesse

Ce "chef-d'œuvre inachevé, inavouable et voué à la destruction" est absolument magnifique, autant par sa poésie que par la souffrance qui s'en dégage. Ceux qui ont lu les Mémoires d'Outre-tombe se rappelleront des superbes passages de la vieillesse de Chateaubriand, encore plein de désirs, mais ne pouvant plus les réaliser, comme celui du Saint-Gothard. Ce texte est bien sûr moins travaillé et plus brouillon, puisque destiné à la destruction avant d'être "volé" par un secrétaire de l'auteur, mais exprime malgré tout avec beaucoup de virtuosité cette souffrance ravivée de Chateaubriand face aux avances d'une belle jeune fille qu'il ne peut plus accepter.

Ce très court texte "délirant" est suivi d'une très bonne analyse de Marc Fumaroli qui déploie plusieurs sens qu'on peut déceler dans cette œuvre.
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Mémoires d'outre-tombe, tome 3/4 : Livres 25 à 33

Cette 3e partie relate sa période politique de son début, comme parlementaire, puis ambassadeur à Berlin et à Rome, à sa fin quand il se retire après les évènements de juillet 1830. Il voulait initialement que cette période constitue la totalité des Mémoires, ou au moins la plus grande partie, mais ce n'est heureusement pas le cas. Si cette période m'a semblé particulièrement intéressante d'un point de vue historique, les précédentes l'étaient aussi du point de vue de sa vie et de ses sentiments. Comme dans le tome précédent, j'ai apprécié me remettre en mémoire tous ces évènements de l'après-Révolution et en apprendre plus sur le déroulement de la révolution de Juillet à travers le regard d'un contemporain des faits relatés. J'ai préféré ce tome-ci au second, car Chateaubriand intervient davantage dans les évènements politiques dont il parle et car il mêle davantage sa vie privée à ce récit par ses lettres à madame Récamier, sa maîtresse de l'époque.
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Mémoires d'outre-tombe, tome 1/4 : Livres 1 à 1..

J'ai trouvé intéressant de voir la Révolution française et la fin de l'Ancien Régime à travers les yeux d'un aristocrate déchiré entre ce monde qui disparaît et dont il se dit le dernier témoin et ce monde nouveau qui se construit lentement dans le sang. C'est une vision avec un certain recul, mais moins que celle que peuvent avoir les historiens actuels par exemple. Cela se marque notamment dans l'aspect personnel et intime qu'il apporte au genre des mémoires, sans tomber dans l'autobiographie rousseauiste. Ses réflexions sur le temps qui passe et la mort des êtres aimés par exemple sont très touchantes. J'ai retrouvé dans ces Mémoires son style romantique d'Atala et René, mais en plus mesuré, moins excessif, et donc plus agréable à lire pour moi.
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Mémoires d'outre-tombe, tome 1/4 : Livres 1 à 1..

Je ne suis même pas parvenue à la moitié du livre! J'ai du mal à supporter le style "pleurnichard" de Châteaubriand.
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La Fin de Napoléon

J'avoue n'avoir jamais lu Les mémoires d'Outre Tombe, mais un défi ne me fait pas peur, et j'ai (j'avais?) l'intention de découvrir ce pavé un jour ou l'autre. Donc cela m'a paru intéressant d'attaquer la bête par un raccourci.



Le texte présenté dans ce petit livre est celui du 24ème livre de mémoires d'Outre-tombe, et traite bien sûr de la fin de Napoléon.



Pour une fois je peux sans risque dévoiler l'intrigue et la fin : en 1815, Napoléon, par aversion d'une république, choisit de ne pas se réfugier aux Etats Unis, et de se livrer aux anglais, qui l'envoyèrent à Sainte Hélène...



"Le 16 octobre 1815, Bonaparte aborda l'écueil, son mausolée, de même que le 12 octobre 1492 Christophe Colomb aborda le nouveau monde, son monument."



Six ans plus tard, il y meurt et y est enterré.



"Les planeurs et les menuisiers soudèrent et clouèrent Bonaparte en une quadruple bière d'acajou, de plomb, d'acajou encore et de fer-blanc; on semblait craindre qu'il ne fut jamais assez emprisonné."



Des années plus tard son corps est ramené en France.



Chateaubriand est un fidèle et vieil ennemi de Napoléon, il fait beaucoup référence à la mort du Duc d'Enghien et aux conquêtes meurtrières de Napoléon. Il ne l'aime pas, mais l'admiration perce cependant à travers les pages de ses Mémoires. Il en fait un portrait sans concession.



" Il n'a pas fait la France, la France l'a fait."

"Bonaparte n'est pas grand par ses paroles, ses discours, ses écrits, par l'amour des libertés qu'il n'a jamais eu et n'a jamais prétendu établir; il est grand pour avoir créé un gouvernement régulier et puissant , un code de lois adopté en divers pays, .. , une administration forte, active, intelligente..."



Chateaubriand est mort en 1848 et il est heureux pour lui qu'il n'ait pas connu le Second Empire et "Napoléon le petit"...



Pour cette première rencontre avec le vicomte, je dois dire que ce ne sera pas l'auteur du 19ème siècle que je préfère !!! Ou alors c'est que l'histoire m'était déjà connue...



Plutôt immodeste, à la fin il arrive à toucher:

"Quand on a recontré comme moi Washington et Bonaparte, que reste-t-il à regarder derrière la charrue du Cincinnatus américain et la tombe de Sainte Hélène? Pourquoi ai-je survécu au siècle et aux hommes à qui j'appartenais par le date de ma vie? (...) Je me décourage de durer."


Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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