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Citations de Françoise Giroud (452)


Françoise Giroud
Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C'est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l'expulser.
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A vingt ans, cette beauté blonde est nourrie de Nietsche, Wagner et Platon. Plus tard, elle apprendra le grec et traduira les Pères de l'Eglise. Elle compose aussi. L musique est son élément naturel.

Non, ce n'est certes pas n'importe qui, cette jeune femme autour de soi. C'est même la règle commune. Alma avait, au contraire, le sentiment d'être en somme un exemplaire accompli d'humanité supérieure, et il est clair que ce sentiment ne l'a jamais désertée même lorsque l'âge a commencé d'altérer sa beauté.

Cette haute idée d'elle-même, si rare chez les femmes, cette conscience satisfaite de sa personne, qui éclate dans es écrits, est l'un de ses traits frappants.
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Il arrive peut-être un âge où l'on regrette sa jeunesse. Je n'en étais pas là, et je doute que cela m'arrive jamais. Regretter sa santé, sa force, oui. MAis de cela j'étais plus riche que les autres. Regretter sa jeunesse...Il faut avoir la mémoire courte. Le temps magnifique de la vie, c'est celui où l'on sait et où l'on peut.
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Et je crains d'avoir perdu dans ce combat, non mes illusions - je n'en ai jamais eu - non la faculté de créer, si toutefois je la possède vraiment, mais peut-être celle de vouloir fortement autre chose qu'une certaine harmonie intérieure.
Si pou y atteindre, c'est un journal qu'il me faut, alors sans doute, je l'aurai. Mais je dois d'abord fini d'enterrer celle que je fus et qui, en toute hypothèse, ne sera plus. Ensuite seulement, quelqu'un d'autre naîtra, que je ne connais pas encore.
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L'occasion était belle de tenter ce que chacun prétendait impossible: réussir en même temps une carrière d'homme et une vie de femme. C'était cela que je voulais, plus que la sécurité, plus que le repos.
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Contre tout ce que l'on croit vouloir, tout l'être inconscient lutte sournoisement. On devient alors champ de bataille et, quand les contradictions sont trop fortes, névrosé.
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« Chacun contribue à l’avènement de ce qu’il redoute, ou de ce qu’il souhaite ».
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«  Bonheur : faire ce que l’on veut et vouloir ce que l’on fait » …
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La féminité n'est pas une incompétence. Elle n'est pas non plus une compétence.
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- La guerre, qu'est-ce que cela voulait dire, pour vous ?
- Si je vous disais la vérité... Je crois qu'il faut la dire parce qu'elle permet de comprendre certaines choses d'aujourd'hui. La vérité, c'est que je me suis dit : "La guerre, cette chose énorme dont on m'a rebattu les oreilles, c'est tout de même intéressant de voir ce que c'est."
- Qu'est-ce qui vous intéressait ? l'héroïsme ?
- Non, pas du tout. Je n'imaginais pas une seconde la tournure qu'elle prendrait et la guerre, en général, ce n'était pas une affaire de femme. C'était... la curiosité. La guerre, comment est-ce ? Quand j'ai vu, en Mai 1968, et depuis, les adultes s'écrier : "Mais ces enfants sont fous ! Ils vont tout casser ! S'ils savaient !" je me suis souvenue de mes vingt ans. S'ils savaient, oui. Mais ils ne savent pas. Et ils ont envie de savoir. Quand on a eu les oreilles rebattues par les récits de guerre, de résistance, et même de la guerre d'Algérie, on ne se dit pas : "Comme j'ai de la chance de n'avoir pas vécu ça !" on se dit : "Et moi ? Mon aventure, ce sera quoi ?" Je sais que ce que je vous dis est choquant, j'ai, aujourd'hui, une horreur profonde de la guerre, et au-delà. Mais je me souviens, et parfois cela me fait peur. Je me souviens d'autant mieux que le jour où, à la radio, j'ai entendu l'annonce du pacte germano-soviétique, ma mère chez qui j'étais a dit : "Cette fois, c'est la guerre...", j'ai répondu : "Enfin, je vais voir ça..." et elle m'a giflée... C'est la seule, l'unique fois de sa vie où elle m'a giflée... Je ne l'avais pas volé.
- Au fond, je comprends votre sentiment. Mais pourquoi peut-on l'éprouver ?
- Par attente du changement, de l'aventure, de l'action... Par besoin de s'éprouver.
- Par goût de la violence ?
- Pas en ce qui me concerne.
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Elle hurla.
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... il y a un réel appétit de connaissances partout... sauf à l'école !
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Je n'ai jamais eu besoin d'un homme pour me payer des robes, mais j'ai eu besoin de l'Un, de l'Autre ou du Suivant pour me dire que dans ces robes j'étais objet de désir. C'est une fonction importante de l'homme qui aime une femme.
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Quoi que Jean-Jacques Rousseau et Kant nous aient seriné, et quelle que soit la belle chanson de la République, il n'y a jamais eu, nulle part, progrès humain : l'homme n'est pas perfectible. Mais il sait faire de beaux jouets pour se distraire de sa condition.
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A l'époque, les Américains parlent beaucoup d'argent. Maintenant, ils ne parlent plus QUE d'argent.
es Etats-Unis n'ont jamais eu d'aristocratie disons plus vulgairement de "gratin" nettement séparé et désigné. Ils s'en sont remis à l'argent du soin d'en crée, d'établir des distinctions sociales. C'est pour cela que le fait de peser ou de gagner tant de millions de dollars joue là-bas un tel rôle, c'est pour cela, contrairement à toutes les règles de la bonne éducation en vigueur en Europe, qu'on les exhibe, qu'on s'en vante, qu'on en veut plus encore.
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"Quelle est la marque de la liberté
réalisée ? Ne plus rougir de soi."
Nietzsche, Le Gai Savoir
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La Chambre des Députés accordera le droit de vote aux françaises le 20 mai 1919, par 344 voix contre 97. Mais le Sénat corrigera rapidement ce moment d'aberration dû à l'émotion bien compréhensible de la Victoire.
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Les dieux : nom commode pour désigner ce que les chercheurs n'ont pas encore trouvé. On ne peut tout de même pas les appeler les X. D'ailleurs, le nom est déjà pris.
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Il serait excessif de dire que Clémenceau est dépressif; Mais il lui arrive de traverser de mauvaise périodes. 1878, c'est le moment où il commence à courir le jupon. Se sentirait-il coupable ? Pas impossible. Il y a du puritain dans cet homme-là , et beaucoup d'émotivité.
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La liberté économique, qui m'a ainsi toujours été donnée, est-ce la liberté tout court?
En tant que femme, prolétaire de l'homme auquel j'ai dérobé ses moyens de production, oui, je suis libre; je n'ai jamais cessé de l'être.
Et rien ne modifie plus sûrement le rapport à l'homme.
En tant que salariée, prolétaire de la société, non, je ne suis pas libre, aujourd'hui pas plus qu'hier.
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