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Critiques de Franz-Olivier Giesbert (648)
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Belle d'amour

On ne se fait pas d'illusion sur le sort réservé à la femme du peuple au moyen âge. Surtout quand le charme de celle-ci suscitait la convoitise. Elle n'avait pas vraiment accès aux hommages de l'amour courtois, celui-là même qui porte Franz-Olivier Giesbert à la nostalgie.



Tiphanie, alias Belle d'amour, aura été tour à tour cureuse de latrines dans un couvent, oblayère - dont le lexique moyenâgeux de Franz-Olivier Giesbert nous apprend qu'il s'agit du métier de pâtissière – mais surtout esclave, puis bourrelle – féminin de bourreau – au gibet de Montfaucon où les corps des suppliciés étaient laissés à pourrir. Signalétique nauséabonde qui donnait à craindre la justice du roi.



Le pourceau qui s'appropriera ses faveurs lui fera tatouer des diableries sur le corps, la menaçant de les dévoiler et la faire condamner pour satanisme en cas d'infidélité. Elle finira par s'éprendre d'un eunuque. Juste retour des choses après les violences sexuelles dont son quotidien avait été fait.



Embarquée dans les croisades de Louis IX, ses qualités lui valent toutefois d'être promue troubadour officielle à la cour du roi dont elle chantera la piété. Ses désastreuses expéditions en Terre sainte vaudront au bon Saint Louis d'être fait prisonnier lors de la septième croisade, de mourir devant Tunis lors de la huitième. Elle sera témoin de cette débâcle.



Avec un style enlevé, curieux amalgame de discours moderne, genre rentre-dedans, et d'expression en vieux françois traduites en bas de page, je découvre un FOG qui s'affiche en spécialiste du moyen-âge. Il prêche d'un côté la légitimité des croisades, en juste réplique des volontés expansionnistes d'un islam conquérant, et s'en défend par ailleurs. Grand écart imposé par notre époque contemporaine dans laquelle il faut se garder, crédibilité médiatique oblige, de naviguer à contre-courant de l'élan humaniste en vogue. Humanisme qui ne trompe personne quant à sa valeur marchande sur l'autel de l'audimat. Au crédo de pas d'amalgame, FOG est prêt à épouser la belle Leila repentie de ses accointances salafistes.



Curieuse construction d'un roman dans lequel il vole la parole à son héroïne moyenâgeuse, dans trois chapitre titrés "conversation avec Tiphanie", pour intervenir auprès de ses contemporains et développer ses thèses sur le parallèle entre deux époques, sur l'avenir des religions. Interventions assez péremptoires qui ne surprennent pas de la part de la forte personnalité médiatique que l'on connaît. Cours magistral qui encense le bon Saint-Louis. Fût-il pourfendeur des juifs et des mahométans, il était d'une pieuse sensibilité, virant à la sensiblerie, y compris en condamnant au gibet. L'époque était ainsi. C'est faire oeuvre d'anachronisme que de juger des actes d'un temps avec la mentalité d'un autre.



La personnalité de l'auteur est plutôt étouffante dans cet ouvrage, au point qu'on en arrive à se demander qui s'exprime à la première personne. Est-ce Tiphanie qui, comme il ne cesse de le souligner, lui dicte ses mots, où bien l'auteur lui-même qui bout d'épancher sa nostalgie d'une époque riche de ses croyances et valeurs, fussent-elles au mépris de la personne, et piaffe tout autant de développer ses thèses contre une civilisation moderne qui, en sacralisant la personne humaine, ne croit en fait plus en rien.



Sauf le rappel à l'histoire, un roman qui m'a laissé perplexe.

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Mort d'un berger

Citadins, prenez une bouffée d’air pur, venez, sans détour, écouter frissonner la nature et profiter des atours du vaste et beau massif du Mercantour.

Ruraux, venez débattre de l’intérêt de la réintroduction du loup près des bergeries.

« La vie s’écoule et un petit courant d’r frais et tout s’écroule ».

Un meurtre, un autre meurtre.

Retrouvez F.O.G. c’est fuir le brouillard des pudicités, ces textes sont tellement limpides que l’on se voit dedans, il donne tant de relief aux phrases que le contenu des mots vous sautent au visage.

Bon client, pensez-vous ? Pas tant. A mi-chemin du livre et du flanc des montagnes, le caractère épais, bien campé et bien trempé des hommes et des animaux a du mal à contrebalancer l’intrigue, mince alors.

Le malaise monte comme un orage de montagne, l’r est entré, vicié par la mort qui rôde.

Marcel Parpaillon a bien du mal à s’y retrouver entre amour et haine.

Sa vie ? Il ne parle qu’avec sa femme morte, son berger muet et peut-être avec Trésor, son chien.

C’est une ode aux bergers que vous lirez, poétique, rugueuse, brute comme le granit.

Tournez les pages, vous vivrez l’alpage et ses pâturages où des centaines de brebis devenues corps unique à mille pattes évoluent au rythme du soleil, du vent, du loup.

Vous partagerez des moments de vie intime, très intime, puisque il y a F.O.G. qui sait tellement bien faire la mise au point avec des mots si précis que l’on croirait lire un livre d’images.

Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s’imaginer…un tel dénouement.

Tout éclate, la vérité surtout, aussi claire que l’eau du torrent, tellement surprenante que je me suis cru, par instant, dans un Pagnol des montagnes.

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Dernier été

Un roman dystopique dont on ne sait pas s’il s’agit d’humour ou d’essai.



En 2030, un pays ravagé par la chaleur (il manque juste les feux de forêt…) et qui affronte la COVID30. Un pays où la liberté d’expression et la démocratie sont de plus en plus menacées, avec un président à vie et un ministre du Bien, sans compter les groupes comme les Enragés et les Exagérés ainsi que divers groupes religieux.



Une femme dans la quarantaine fait connaissance avec un écrivain octogénaire qui vivra avec elle son dernier été. En plus de leurs amours, ils discutent de la situation du monde et des compromissions de chacun.



Un roman qui globalement m’a déçue. Une dystopie proche de l’actualité avec les enjeux des épidémies et des changements climatiques ainsi que des commentaires sur des personnages réels. Mais avec aussi des éléments politiques et sociaux qui semblent absurdes : interdire la consommation du vin en France?!!!



Je n’ai pas beaucoup souri. Je n’ai pas non plus été touchée par les personnages, et malgré de jolies citations, je garde une impression d’y avoir lu trop de parlottes qui s’entremêlent et se contredisent. Un avis mitigé donc, mais n'’étant pas française, je n’ai probablement pas compris toutes les allusions…



(Un petit clin d’œil cependant au décor de Marseille et de Sisteron,des gorges de la Méouge, des Pénitents des Mées et des Demoiselles coiffées de Théus!)

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Le sieur Dieu

Détrompez-vous, ceci n’est pas un essai sur la vie de Jésus.

Ceci n’est pas un essai religieux.

C’est un roman : historique, irrévérencieux, érudit, ironique.



Les religions, au 16e siècle, ça vous dit quelque chose ? L’inquisition, les dominicains, les franciscains, les juifs, et surtout les vaudois, ces pauvres gens pourchassés pour leur désir de pureté, pour leur refus de l’hypocrisie, de la richesse et de la luxure au sein de l’institution catholique de l’époque, obligés de se réfugier dans les montagnes du Luberon où souffle le mistral.

Avignon, Mérindol, Ménerbes, Aix, Cabrières…toutes ces localités qui (me) font rêver sont le théâtre d’atrocités en tout genre. Meurtres de toutes jeunes filles, en y ajoutant le viol et en y retirant le foie, tortures faites avec amour par l’Inquisition, guerre (sainte ?) contre les vaudois passés au fil de l’épée, femmes violées, accouchements difficiles, et j’en passe.



Et quand ce n’est pas de haine qu’il s’agit, c’est d’opérations chirurgicales effectuées par le sieur Jehan Dieu de la Viguerie, maitre-chirurgien, homme bon qui veut sauver la gent humaine et retrouver le meurtrier amateur du foie des jeunes filles. Je vous fais grâce des détails.

Cet homme croit en l’amour, il croit en la réconciliation de tous les hommes dans une même religion, ou plutôt un même Dieu. Il croit aussi en la réincarnation, et se met volontiers dans la « peau » de l’orange de Marie, de la chienne de Lao-Tseu, de l’agnelle de Mahomet, de l’araignée de Jésus, du jujubier de Mani…, profitant de cette occasion pour nous donner de petits aperçus parfaitement résumés et avec humour, s’il vous plait, de ces personnalités.



L’enquête sur les meurtres de jeunes filles n’est qu’accessoire finalement, pour nous familiariser avec le mode de vie et de pensée de l’époque et nous ouvrir à l’amour et à la tolérance. Je vous recommande ce roman historique hors du commun, plein de verve, de vocabulaire de l’époque, de détachement et d’ironie mordante. Jubilatoire !

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Dernier été

C’est très très contemporain : coronavirus, réchauffement climatique, manifestations diverses, perte de libertés,attentats…..

Mais c’est dans environ dix ans.

A Marseille, Diane, divorcée, libre et affranchie, tombe sous le charme d’Antoine Bradsock, un écrivain vieillissant qui a pas mal de points commue avec l’auteur.

C’est une satire de notre société et de ses dérives bien enlevée et pleine d’humour.

C’est à peine outré.

Bien que tout ne soit pas rose, loin de là, je me suis beaucoup amusée à cette lecture.

On y retrouve beaucoup de personnages actuels, comme Houellebecq ou Edwy Plenel et bien d’autres encore. C’est truffé de noms d’écrivains.

Une vision du futur proche qui peut sembler féroce mais qui n’est pas si loin d’une possible réalité.

Outre la philosophie et l’humour qui émanent de ce livre, j’ai beaucoup aimé aussi l’écriture et le style.

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Dictionnaire d'anti-citations pour vivre tr..

Le dictionnaire des anti-citations est avant tout un dictionnaire ….de citations, les préférées de l’auteur, et puis les siennes qu’il a « appelées  par pure fausse modestie [ses] anti-citations ». C’est en effet une très vieille habitude pour FOG, qui en faisait largement usage au lycée puis dans ses productions professionnelles (mais cette fois avec plus de prudence ) que d’inventer de bons mots en les attribuant à d’illustres personnages, et ainsi de se forger une réputation de puits de culture.



Par ordre alphabétique, comme il se doit pour un dictionnaire, et plein de citations et aphorismes variés. L’auteur manifeste la volonté de se distinguer des autres productions de ce type, par le recul humoristique qui s’en dégage : aucune prétention d’expliquer le sens de la vie ou sinon avec une dérision de second degré : par ce que « Le recours aux pensées est souvent le symptôme d’une inaptitude à penser ». Formules inventées par Franz Olivier Giesbert ou emprunts rapportés en toute honnêteté, les rubriques sont celles que l’on retrouve habituellement dans les recueils consacrés aux citations : amour, amitié, politique (nos dirigeants actuels ou passés sont tous égratignés au passage), bonheur….



Au-delà des formules, qui sont souvent bien trouvées, parfois banales, rarement méchantes, c’est le mea culpa de l’auteur, au cours de la préface que j’ai trouvé le plus jubilatoire : confession d’un non repenti, à qui l’absolution ne devrait pas être refusée par les lecteurs autrefois piégés, sans conséquence néfaste, d’autant que tel l’arroseur arrosé, FOG lui-même avoue ne plus pouvoir distinguer les formules authentiques des véritables citations.








Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Derniers carnets : Scènes de la vie politique..

Ce livre m’évoque dès les premières pages l’histoire de la petite souris et de l’éléphant qui courent ensemble sur la piste. La petite souris se retourne et dit : « regarde toute la poussière qu’on fait »



C’est un peu ça, quand Franz Olivier Giesbert rapporte les confidences qu’il a pu recueillir dans le cadre de son job de journaliste, avec un accès privilégié à cet aréopage qui constitue le pain quotidien des médias. Est-ce méritoire? Que dirait t-on d’un médecin qui publierait l’histoire de la maladie d’illustres personnages qui auraient été ses patients (sans compter les soucis avec le Conseil de l’ordre en ce qui concerne le secret médical)? Il y a là quelque chose d’impudique et de dérangeant.

En outre, les propos ne font pas vraiment avancer le schmilblick : qu’ils soient d’ordre privé, ou censés être révélateurs d’un aspect de la personnalité , on n’apprend pas grand chose sur Sarko ou Hollande, que les médias n’aient déjà offert en pâture.

On est juste bien mis au courant des relations familières qui se sont nouées entre l’auteur et les personnages politiques évoqués. Et Franz Olivier Giesbert a t-il besoin de ça pour combler une faille narcissique?



Honnêtement je n’ai pas terminé, je n’ai pas eu le courage de lire les deux derniers chapitres, pourtant très courts.



Le seul intérêt est la plume spirituelle de l’auteur, que j’apprécie volontiers, à condition que le sujet soit suffisamment intéressant.



Derniers carnets? avant de passer au roman?. Tant mieux.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Trois jours et trois nuits

Livre lu en 3 jours, coïncidence ? Peut-être ou peut-être pas ?



Tolle legge, tolle lege (Prends, lis ! Prends, lis !)

Saint Augustin (Confessions, VIII, 29) : "Je disais, et je pleurais dans toute l’amertume de mon cœur broyé. Et tout à coup j’entends une voix partie de la maison voisine, voix de garçon ou de jeune fille, je ne sais, qui chantait et répétait à diverses reprises : « Prends, lis ! Prends, lis ! » Et aussitôt, changeant de visage, je cherchai très attentivement à me rappeler si c’était un refrain en usage dans quelque jeu d’enfant ; et rien de tel ne me revint à la mémoire. Réprimant la violence de mes larmes, je me levai ; la seule interprétation que j’entrevoyais, c’est qu’un ordre divin m’enjoignait d’ouvrir le livre de l’Apôtre, et de lire le premier chapitre sur lequel je tomberais"



Intrigué par la couverture et le sous-titre de ce livre et de ce projet fou, j'ai pris et j'ai lu...



Tout d'abord pourquoi une citation de Saint Augustin car c'est dans le monastère de Lagrasse qu'une communauté des chanoines vivent sous la règle de Saint Augustin.

Une abbaye de 1200 ans bâtie avant Charlemagne et dominée par un clocher du XVIeme avec ses 4 gargouilles d'angle représentant la cupidité, l'orgueil, la concupiscence et le désunion. Les quatre tentations auxquelles on renoncé les chanoines en entrant à Lagrasse et qu'ils contemplent tous les jours comme pour se mesurer à elles.



Et c'est dans ce lieu que 14 écrivains tous aussi différents les uns que les autres ont accepté de passer 3 jours et 3 nuits venus chacun à leur tour.



Et il ressort 14 expériences différentes, des rencontres fortes,, des anecdotes savoureuses (celle de Sylvain Tesson est à son image) et pourtant :

Chacun a séjourné dans une cellule aux côtés des moines ;

Chacun a mangé avec les moines, en silence, à l'écoute de la lecture depuis un pupitre Chacun a participé au chapitre ;

Chacun a participé aux promenades, aux récréations, aux travaux ;



Et pourtant chacun livre un récit différent mais avec un point commun chacun de ces. textes reflètent des interrogations.

C'est certainement le point commun qui relie les auteurs à ces expériences vécues différemment.



Le parallèle entre le monde des écrivains et celui des chanoines est souligné par Xavier Darcos pour qui il existe une parenté invisible entre la fréquentation d'une abbaye et le miracle de la lecture. Un monastère est comme un livre. Sa porte d'entrée pivote sur des gonds, et nous passons d'un monde à un autre, comme la couverture d'un livre plie suivant la reliure, ouvrant à l'esprit de nouvelles perspectives.



Et d'ajouter : "Un monastère est comme un livre, car l'un et l'autre n'ont pas été écrits ou construits pour nous. Nous ne connaissons pas personnellement leurs auteurs ou leurs bâtisseurs, qui ont souvent vécu il y a des siècles. Et pourtant nous allons vivre, en séjournant dans un monastère comme en lisant un livre, une expérience personnelle et unique, qui ne ressemblera pas à celle d'un autre visiteur, comme ma lecture d'un livre pourra n'avoir rien de commun avec la lecture de mon voisin. L'ancienneté du livre n'est pas un obstacle, bien au contraire. Les plus grands et les plus vieux classiques sont les lectures qui peuvent le plus abreuver notre esprit d'aujourd'hui"



Et on referme ce livre avec le sentiment d'avoir vécu par procuration une expérience forte, inédite, et oh combien enrichissante...

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La cuisinière d'Himmler

La culpabilité du survivant est un thème assez récurrent dans la littérature, surtout dans les récits des drames de la Seconde Guerre mondiale. Toutefois l'approche de Franz-Olivier Giesbert est assez novatrice car ce qui pourrait être retranscrit comme une suite de jérémiades et d'apitoiement, devient étrangement tragi-comique.



L'horreur et la fatalité cheminent main dans la main semant le chaos et notre héroïne va devoir affronter son destin d'une manière inéluctable et funeste... jusqu'à sa mort.



Les premières pages nous font vaguement évoquer l'écriture tarabiscotée d'Arto Paasilinna, et on se demande où l'auteur nous amène, avec un démarrage tambour battant et d'associations d'idées surprenantes.

A la fois drôle, politiquement incorrect et souvent cru, ce récit devient au fil des pages plus touchant et profond qu'on ne le croit.



L'odeur de la mort est présente partout.

La vie roule dessus les personnages, les renversant, faisant marche-arrière et les écrasant à nouveau dans un étrange ballet de sauvagerie.



Franz-Olivier Giesbert nous dit la lumière qu'apporte l'espoir mais aussi les heures sombres de l'Histoire. Beaucoup d'heures sombres.

Il nous dit la puissance des mots et des idées. Il nous raconte aussi la force de l'amour, les sacrifices endurés, la quête de liberté et ce qui reste après la lutte.



Nietzsche a dit: «  Il faut porter du chaos en soi pour accoucher d'une étoile qui danse »



Franz-Olivier Giesbert nous susurre « qu'il faut continuer à croire en l'homme malgré les hommes »



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Le schmock

Dès le début, F-O G donne le ton. Retrouvailles à 118 ans d'un gradé nazi et de Lila, 90 ans, gamine juive qu'il avait sauvée, une amourette platonique qu'ils sont bien décidés à consommer!



L'écriture de F-O G est impériale, un mélange explosif d'horreur et d'humour juif qui au travers de deux familles allemandes retrace intelligemment la montée du Nazisme et d'Hitler.



Je me suis régalé de ses maximes, bons mots célèbres, autodérision juive et en fin de compte ce peuple en ressort grandi!

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La souille

Sitôt terminée la lecture du troisième volume de ‘L'histoire intime de la Vème République, « La souille », du même auteur, paru en 1995 et « finaliste » du Goncourt la même année ; qui vit le couronnement d'Andreï Makine pour « le testament français ».

Noir c'est noir…

Il n'y a plus d'espoir : c'est assurément ce que pense Jésus. Non, pas celui qui marche sur l'eau (quoique ?!), le commis de ferme, un peu l'idiot du village, celui qui va être mêlé à un drame bien malgré lui. Il en sera le spectateur privilégié avant d'en devenir un acteur.

Nous sommes dans la Normandie profonde où l'on retrouve tous les stéréotypes du lieu : Mme Avisse, la châtelaine, Mme Ducastel, maitresse de maison, son fil, Maxime, pas trop finaud, Jésus, un peu demeuré, semble-t-il ; en réalité directement connecté avec la nature dans tout ce qu'elle a de bucolique, mais également de sauvage dans les rapports « prédateur prédaté ». Il y aura des chasseurs, parmi lesquels l'inspecteur de police ; et aussi un sanglier mythique, un grand solitaire.

Ajoutons à ceux-ci des enfants livrés à eux-mêmes ...

Et Epiphanie, le cadeau du ciel. Celle sur qui tous les soupçons vont converger. N'est-elle pas une horsine (étrangère au pays) ?

Noir, c'est noir, disais je : une nature restreinte aux multiples relations de survie dans le monde animal. Une humanité qui tend à l'imiter, agrémentée de tout ce qui la rend détestable aux yeux de Jésus. le style en moins, on se croirait dans un roman d'Yves Ravey.

Une première découverte d'un auteur que j'avais jusqu'alors limité à son rôle de journaliste un peu (beaucoup) narcissique, mais qui me surprend ici. C'est bon, même si certains passages sont un peu difficiles…

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Histoire intime de la Vᵉ République, to..

Une chronique hallucinante de la France des cinquante dernières années où FOG passe en revue des événements que nous avons connus comme citoyens, spectateurs, pour lesquels nous avons souvent vibré, pleuré, ou parfois simplement gueulé comme les veaux dont De Gaulle prétendait qu'il était l'animal représentant le mieux les Français.

Cette chronique de "la belle époque", n'est pas dans le registre du c'était mieux avant.

Elle montre les politiques sous leur vrai jour. Hâbleurs. Gouailleurs. Menteurs. Passionnés parfois passionnants. Des êtres humains dont l'intelligence et la capacité d'action a ses limites.

Ils sont le plus souvent attachés à une certaine idée de la France, mais leurs objectifs tournent souvent autour de la promotion de leur propre personne. Ils joignent l'utile au politique.

FOG a eu la chance de croiser les politiques qui ont joué un rôle au cours des dernières années.

Il nous sert un festival de coups tordus :

La maladie cachée de Pompidou, le mensonge éhonté de Mitterrand sur la sienne, le torpillage de Chaban en 1974, les plombiers du Canard, il qualifie les relations VGE/Chirac de "régime de la communauté réduite aux aguets" ; l'affaire des diamants ; il rappelle le "vous n'avez pas le monopole du coeur" de VGE et la réponse de Mitterand 7 ans plus tard " si je suis l'homme du passé, vous êtes l'homme du passif" et aussi quand Mitterrand crucifie VGE avec vous êtes "le petit télégraphiste de Brejnev"

La comparaison Trump Reagan est lumineuse, comme pour Trump on le donnait perdant....Il disait : "J'ai une recette qu'ils seraient tous bien inspirés de me chiper mais ils sont tellement sûrs d'eux qu'ils ne le feront pas, vous verrez. Je pars du principe que tout candidat est quelqu'un d'assommant. Un homme politique c'est une pollution dans un journal télévisé. Quand il arrive entre les images de guerre ou de tremblements de terre, c'est comme pour les pubs : tout le monde en profite pour aller aux toilettes. "

FOG rappelle que ce président a fait pire que Trump, notamment lorsqu'il a remplacé les aiguilleurs du ciel en grève par 11 000 soldats de l'armée américaine sans que personne ne bronche...

S'il caractérise cette belle époque par des événements politiques, il n'oublie pas la chanson et cite Vertige de l'Amour de Bashung, Hotel California des Eagles ou encore l'Amérique de Joe Dassin.

"L'amour c'est comme le potage, les premières cuillerées sont trop chaudes, les dernières sont trop froides" lui sert Mitterrand citant Jeanne Moreau.

FOG marque la différence entre les dignes successeurs de De Gaulle (Pompidou, VGE, Mitterrand) qui d'après lui ont respecté l'un des plus célèbres préceptes du général

"L'autorité ne va pas sans prestige ni le prestige sans éloignement."

Pour lui les successeurs de Mitterrand ont perdu la notion d'éloignement que sous entend la fonction présidentielle.

C'est cette normalité présidentielle qui marque paradoxalement le désamour entre les Français et leurs hommes politiques.

Le tout se lit agréablement avec plaisir et avec le sourire comme si Grand-mère nous racontait une histoire au coin du feu le soir à la veillée.

Quelques citations savoureuses :

Mauroy : "Mitterrand se prend pour Lénine !"

"Michel Rocard Pic de la Mirandole du socialisme qui oeuvra toute sa vie pour la réconciliation entre la gauche et l'économie."

"Mitterrand (...) entouré d'une nuée de technocrates (....) agenouillés devant lui, l'encensoir à la main, et guettant le moindre papillotement de paupières (...)"



Pour les boomers







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Le schmock

Par quelle aberration, à cause de quelles complaisances, quelles lâchetés, le nazisme fut-il possible ? Qu’était-il arrivé à l’Allemagne qui avait enfanté Jean-Sébastien Bach ? Comment cela a-t-il pu advenir ?



Dans ce roman qui commence en 1920, à travers une intrigue et des personnages qui m’ont semblés secondaires, par rapport à l’intérêt principal de ce livre, Franz-Olivier Giesbert nous y décrit l’ascension d’Hitler. Un décryptage salutaire pour comprendre comment cela a pu arriver et surtout être vigilant pour que cela ne se reproduise plus.



Si le portrait du Führer prête parfois à sourire, « Un braillard inculte, au teint gris terreux, les intestins putréfiés, l’estomac rongé, provoquant des ballonnements, des rots et des pets inopinés, une véritable bonbonne de gaz. », l’auteur nous explique parfaitement qu’Hitler est arrivé au bon moment, fils de la haine, du désespoir, de l’humiliation. Homme insignifiant il avait en lui une hystérie, un feu qui électrisait les foules.



« Son principal mérite aura sans aucun doute été la chance. La politique est une affaire de travail, de talent, de compétence, mais surtout de chance. »



Franz-Olivier Giesbert n’a de cesse de nous répéter qu’un pays affolé est toujours prêt à se donner au premier venu à condition qu’il sache hurler sa colère. La montée des partis nationalistes et populistes dans de nombreux pays doit être pour nous tous un signal d’alarme.



Bien entendu comme toujours la plume de l’auteur est des plus agréables et il ne se prive pas de quelques bonnes phrases qui font notre bonheur.



« Il n’y a rien de tel au monde que l’amour d’une femme mariée. C’est une chose dont aucun mari ne se rendra jamais compte. »

« La jeunesse serait une si belle chose s’il n’y avait pas les jeunes. On dirait qu’ils font tout pour la foutre en l’air. »



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Le schmock

"Le Schmock" est un livre passionnant !

La tentative de Giesbert pour comprendre le nazisme est une réussite, vraiment ; c'est vrai que je ne partage pas tous les points de vue exprimés, sur les causes du nazisme, c'est vrai que la description que Giesbert fait d'Hitler est peut-être un peu simpliste, mais ce n'en est pas moins un beau roman.

Le nazisme permet à l'auteur de déployer des réflexions sur la politique, l'Histoire, etc. Il s'agit de réflexions qui nous concernent tous, de réflexions parfois fines, pertinentes, et qui donne souvent à réfléchir.

Et puis il y a l'art de la formule, de Giesbert. Il trouve des façons originales de dire ce qu'il a à dire, il faut l'admettre.

Même si quelques scènes, quelques passages m'ont moins convaincu, ce livre m'a semblé intéressant, intelligent, puissant.

Les personnages sont très réalistes, leur psychologie fut très bien travaillée, cela se voir ; chacun de ses personnages semblent vivre, comme s'ils étaient réels.

Ce roman de Franz-Olivier Giesbert fut pour moi une lecture intense. Il appartient à la catégorie des livres qui ne laisse pas indifférents.

Un très beau roman !...
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La cuisinière d'Himmler



Rose a 105 ans. A travers le récit de sa vie, elle nous fait revivre l’Histoire depuis le génocide Arménien jusqu’à la seconde guerre mondiale.

Rose est une vieille dame atypique : loufoque, déterminée, hédoniste, elle mènera sa vie selon sa devise : la vengeance et l’amour.

« Hâtons-nous de succomber à la tentation avant qu’elle ne s’éloigne. »

« La vengeance est certes une violence faite au code civil et aux préceptes religieux, mais c’est aussi un bonheur dont il me semble stupide de se priver ».

Ce roman est très drôle. Rose a un franc parler et nous fait part de son parcours et de ses réflexions avec truculence.

« La cinquantaine obèse, il était la preuve vivante que l’homme descend moins du singe que du cochon. Dans son cas, ce n’était pas n’importe lequel mais le verrat de concours qui, en équilibre précaire sur ses deux pattes arrières, peine à porter des jambons flageolants. »

Elle rencontrera des personnages de L’Histoire, Himmler mais aussi Sartre et Beauvoir et d’autres encore. Son destin sera lié aux leurs.

Bien sûr, peu d’évènements liés à l’Histoire sont crédibles. Mais ils ont l’avantage de les rendre plus humains, plus accessibles.



Le style est enlevé, facile à lire et on suit les (més)aventures de la narratrice avec beaucoup d’empathie, son humour laissant le sourire aux lèvres.

Un roman sympathique qui nous fait voir l’Histoire du XXème siècle sous un angle très différent des manuels scolaires.

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La cuisinière d'Himmler

Ne vous y trompez pas! ... Si comme moi, vous ne lisez pas les quatrièmes de couverture...



Cette cuisinière ne nous entraine pas dans les années noires du nazisme, ou du moins, pas seulement. Et cet ouvrage ne constitue pas un témoignage fictif, tel un nouveau condensé de révélations. Cette attente peut donc, comme ce fut mon cas, générer un peu de déconvenue. Mais il faut accepter d'être surpris. Donc, pourquoi pas?



C'est un exercice littéraire au ton décalé et délibérément accrocheur, sur la vie d'une centenaire d'origine arménienne, que la grande Histoire a balloté d'aventures incongrues en régions diverses.

Utilisée comme un journal, la narration se cherche entre humour et truculence, mais les décalages entre les personnages, le propos et l'époque sont un peu troublants. Ca se veut grinçant, mais ne l'est pas vraiment. Il manque peut être un brin de folie ou une plume plus acerbe. Le trait est trop lourd et à trop en faire, on tue la fantaisie.



S'il s'agit de revisiter le 20ème siècle, on n' y apprend pas grand chose de nouveau et l'ensemble est un grand fourre-tout de situations et idéologies improbables.



L'intérêt s'est donc émoussé au point d'abandonner en route, les Riches Heures de cette cuisinière justicière.

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La cuisinière d'Himmler

Un bon conseil : jetez ce livre par la fenêtre et empoignez à la place un bon opus de Nadine Monfils. Alors vous en aurez, de la vieille dame irrespectueuse, qui secoue les convenances et crache sur les bonnes manières. Face à Mémé Cornemuse, Rose n’est qu’un pâle jeu de lego mal ficelé, aux grossièretés artificielles. Franz-Olivier Gisbert use de l’argot avec maladresse et fierté, comme un gosse bien élevé qui s’aventure en rougissant chez les voyous. Aucune finesse, nulle part, ni dans le récit, ni dans l’écriture, ni surtout dans cette apologie sous-jacente de la vengeance bête et méchante. Tout dans l’esbroufe. Une bonne partie du livre n’est qu’un prétexte pour jouer, comme un gros chat taquine des playmobils, avec des noms aussi prestigieux que Himmler, Hitler, Sartre ou Beauvoir. Livrer du scandale, mettre le doigt dans la fange et le sale. Même l’amour est roulé dans le fumier. Les personnages servent de faire-valoir à un auteur qui ne met en scène que lui-même et ses prétentions à être quelqu’un dont on parle. La couche de vernis sulfureux s’écaille avant la fin du livre et une banalité de mauvais goût cligne d’un œil goguenard.
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Histoire intime de la Vᵉ République, to..

Pour tout dire, j'attendais avec impatience la sortie de ce troisième volume de « L'histoire de le Ve République » vue par Frantz-Olivier Giesbert et sous-titré « Tragédie Française » ; après « le sursaut » et « La belle époque »…



Impatience, du fait que la période couverte m'est complétement contemporaine. J'ai voté pour une première fois en 1981, et depuis n'ai pas manqué de suivre toutes les turpitudes de nos chers élus.

Fidèle à son habitude, F.O Giesbert passe en revue l'époque via ses différentes fonctions journalistiques, et surtout via lui-même : si ce volume, plus que les deux précédents, a quelque chose à voir avec l'intime, il s'agit plutôt de celui de l'auteur que celui de la Ve République. Serait-ce le sens caché de ce titre ? En effet, rien ne nous sera épargné ; histoires de coeur, maladies, etc.



Malgré tout, une lecture agréable. L'homme a du style, du vocabulaire et de l'autodérision, quand ce n'est pas de la contrition. Ajoutons à cela que le récit est parsemé des tubes des différentes époques. Pour exemple : 1995 reste pour moi l'année ou de grandes grèves ont tenté de renverser le gouvernement Juppé ; alors que dans mon entreprise, la reconduction de la grève pour le lendemain était décidée « à l'unanimité des grévistes », représentant en gros 20% des effectifs, les grévistes… Tout ça sur l'air de « pour que tu m'aimes encore » de Céline Dion, oeuvre de Jean-Jacques Goldman…



Un récit également parsemé d'une galerie de portraits au vitriol doublés d'un solide manteau pour l'hiver, entre autres pour les plus chaudement vétus, M. Aubry, E. Balladur.



Par ailleurs, une fascination pour F. Mitterrand qui ne se dément pas même après le « tournant de la rigueur » de 1983 qui mit fin au « changer la vie », cher à la campagne électorale des socialistes de l'époque.



"Regarde

Quelque chose a changé

L'air semble plus léger

C'est indéfinissable

...

Un homme

Une rose à la main

Nous montre le chemin

Vers un autre demain. " Barbara, Pantin



Je dis fascination quand une part importante du bouquin, la moitié environ, est consacrée à la période 1981-1995. Les présidences des suivants, que ce soit J. Chirac, N. Sarkosy, F. Hollande n'étant que survolées. Quand à E. Macron, l'exercice est en cours…



J'apprends ici que l'auteur, en 1995, manque le Goncourt de deux voix face à Andreï Makine. « La souille ». Une référence au « Vendredi ou les limbes du pacifique » de M. Tournier ? A voir. Bouquin acheté, et commencé dès ce matin, à suivre…

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Chirac, une vie

C’est un défi pour Franz-Olivier Giesbert que de nous entraîner dans le sillage du député, du ministre, du maire de Paris, du premier ministre et du Président de la République car il faut s’le fader le Chirac avec ses travers de bon vivant.

Il ne suit pas une ligne directrice mais zigzague dans la politique.



Le livre est construit comme un feuilleton plutôt qu’une biographie (en fait, l’auteur a refondu ses précédentes biographies).

Nous en suivons les épisodes dont certains sont bien sûr abracadabrantesques.



Il fallait le talent de F.O.G. pour nous faire avancer dans cette lecture qui raconte 40 ans de côtoiement.

840 pages écrites serré pour nous raconter ces péripéties de la démocratie de notre pays.

Alors, même si les aventures sont un peu itératives et qu’on ne retrouve pas Chirac où on l'attendait, l'auteur sait nous emmener jusqu’au bout de cette vie politique.



Pour ceux qui ne se sentent pas le courage de lire l'ensemble, il est possible d’en choisir des chapitres et si vraiment c’est encore trop… j’ai replacé l’excipit en citation.

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Belle d'amour

Je n'aime pas abandonner un livre en cours de route ! Mais, il y a des romans qui me déçoivent et celui-ci en fait partie et va rejoindre la pile (heureusement pas trop haute !) des déceptions (après la PAL, il faudrait inventer la PDD !). Pourtant, tout était là pour m'appâter : un roman historique et, de plus, situé dans une période qui m'attire, un destin de femme, un peu d'humour (enfin je l'espérais !) et un livre précédemment lu de cet auteur qui m'avait beaucoup plu : L'arracheuse de dents. .. Peut-être est-ce bien là le problème ?! Fort du succès de ce roman précité, Giesbert a réitéré dans le créneau "Destin de femme dans les tourments de l'Histoire" mais cette fois-ci , le "plantage" est sévère !

Passons sur le vocabulaire moyenâgeux complètement raté, on n'y croit pas un instant (on se croirait parfois chez Les Visiteurs... il est où Jacquouille ?...) . Passons sur la misogynie qui pointe alors que l'intention de l'auteur n'était certainement pas de rendre sa Belle d'amour assez ridicule. La gaudriole à force, c'est lassant! Ce qui m'a été le plus insupportable, ce sont les intermèdes dans l'époque actuelle, les atermoiements amoureux de cet Olivier, qui plombent le récit et n'apportent rien. Je comprends que Giesbert ait voulu parler de choses sérieuses comme le racisme, l'intégrisme, les attentats, faire un parallèle entre la violence passée et celle actuelle, tout ça.. mais qu'il le fait avec maladresse ! Ses discussions avec sa Belle d'amour tombent comme un cheveu sur la soupe et deviennent risibles, Donc, après avoir persévéré jusqu'à la page 239... quand même... j'abandonne cette Tiphanie à son sort dont je ne me souciais plus. Giesbert, resaissis-toi et re-séduis-moi.
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