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Critiques de Franz-Olivier Giesbert (648)
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Le schmock

Il faut le dire et le redire…

Il faut l’écrire et l’écrire encore….

Il faut le lire et le relire….

Personne n’a cru que Hitler pourrait atteindre le pouvoir suprême.

Trop paranoïaque

Trop hystérique

Trop antisémite

et surtout … pas au niveau ….

Et pourtant…..

Suite à la défaite de 1918 qu’il a vécue comme un véritable traumatisme, il entre en politique où, il fomente un dessein précis pour l’Allemagne qu’il mettra en œuvre avec beaucoup de persévérance et d’habileté.

Une terreur sourde s’installe et l’incarnation du mal s’insinue dans toutes les sphères de l’Allemagne.

Et nous, aurions-nous vu ce qu’il se tramait ?

Aurions-nous eu le courage et aurions-nous réagit autrement ?

On ne sort pas indemne de cette lecture et le fonds documentaire indiqué à la fin de l’ouvrage nous invite à prolonger l’Histoire de cette sombre et terrible période.

Un grand merci à Céline et à son magnifique commentaire qui m’a donné envie de découvrir ce livre.

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L'Américain

Au vu des notes et commentaires, je pense être passée à côté de ce livre...

Bien sur ce qu'il nous livre est poignant, touchant, heurtant comme tout ce qui touche aux violences faites au enfants et aux femmes mais je n'ai ressenti l'empathie qu'il se devait.



Au début oui, on ne s'imagine pas que cet homme plutôt fort, ironique voire arrogant à la télévision puisse avoir subi toute cette violence et vu cette violence sur sa mère mais après je n'ai pas accroché. Il faut dire que les passages sur les abattages de volailles m'ont bien ecoeurées.



Je pense que ce livre est encore trop réfléchi et il manque plus de ressentis, on sent encore des non-dits, des freins qu'il se donne.



Concernant sa relation à sa père et son regret de ne pas avoir pu lui pardonner, on le comprend mais en même temps ce témoignage révèle, si ce n'est de l'amour envers ce père, une certaine reconnaissance pour l'homme qu'il était avant et pendant la guerre, et une certaine explication de cette violence. Il y a une compréhension à défaut de pardon et c'est déjà une belle étape dans ce travail de pardon.
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Belle d'amour

Curieux ce roman paru dans la « Blanche » de Gallimard.

Très agréable à lire, mais pour nous démontrer que des faits historiques du Moyen âge pourraient se calquer sur notre siècle , le procédé est assez brouillon  tout de même.

F.O.G, de qui je retiens de bons moments de lecture, raconte ici la vie de Tiphaine »au moyen âge)rebaptisée Tiphanie pour ces années présentes.

Le narrateur s'appelle Olivier, peut-être me suis-je trompée, mais je le vois bien déguisé en F.O.G. Et le narrateur intervient parfois à titre personnel dans le roman, ; il fréquente un hacker, est amoureux d'une syrienne peut-être islamiste radicalisée, donc c'est un problème qu'il cherche à élucider, nos sommes bien en 2O16 à ce moment

Mais le personnage principal est donc Tiphanie qui démarre une pauvre vie au XIIIième siècle, qui contrairement à « La Chambre des Dames » est un siècle où tout est sale, gens et environnement, c'est la version de l'auteur, vraie à beaucoup d'égards, mais qui se livre il me semble à quelques privautés avec l'Histoire, quoique !Je les trouve bienvenues, c'est un roman .L'auteur raconte les Croisades avec de solides connaissances.

Pourtant , cette période de croisades rafraîchit la mémoire du lecteur , il s'agissait avant tout de répondre aux attaques de l'Islam, et surtout de défendre les chrétiens d'Orient. Et donc la Tiphanie qui a vu mourir ses parents sur le bûcher dédié aux hérétiques se retrouve d'abord chez une tante qui lui apprend la patisserie, esclave avec le successeur(qui a 4 garçons) ce qui donne à peu près 40 viols par semaine,( cela est raconté de telle façon que ça passe avec tout le reste). tombe amoureuse souvent, et finira par accompagner le roi Louis IX en Terre Sainte, un peu par hasard, beaucoup par son énergie.

Il lui arrive tellement d'aventures que le lecteur les découvrira lui-même ; c'est un roman très , parfois trop foisonnant, mais le but de ce livre est de nous avertir , sans prendre partie, de l'étonnante similitude de ces deux époques le Moyen Age et la nôtre où religion et politique s'entremêlent, pendant que l'Orient et l'Occident se font la guerre au nom de Dieu.
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Belle d'amour

Quelquefois, j'ai des envies de roman historique. Quelquefois, attirée par une quatrième de couverture alléchante, je devrais me méfier et passer mon chemin !

Je n'avais jamais rien lu de Franz-Olivier Giesbert et je n'en lirai sans doute plus jamais rien...



Immense déception que ce roman qui n'en a que le nom, où s'entremêlent l'histoire de Tiphanie (quel choix étrange que ce prénom presque trop moderne pour une héroïne médiévale !), jeune orpheline malmenée par la vie et embarquée pour la croisade, et les pensées et avis de l'auteur sur l'islam (que viennent faire ici Chateaubriand ou les historiens allemands pour nous expliquer ce que fût ce XIIIème siècle ?), et, curieusement, une ébauche d'intrigue policière...



La narration en devient bancale, interrompue sans cesse par des digressions inutiles évoquant les services rendus par Samir la souris, geek vaguement salafiste, ou encore l'amour de FOG pour une bénévole syrienne...



D'autant que le style m'a gênée : les expressions d'époque, et leur traduction en bas de page qui alourdissent la lecture, explosent en redondances pénibles : quatre ou cinq vocables synonymes pour exprimer l'acte sexuel dans la même phrase, c'est un peu comme faire du zèle pour montrer qu'on a fait toutes les recherches nécessaires sur le sujet.

La truculence vantée par l'éditeur n'offre rien de si joyeux ni de si pittoresque...Ainsi, si les personnages sont originaux, ils n'ont cependant que peu de profondeur et finissent par ressembler à des images sans couleurs.



On est bien loin avec ce "roman" de la poésie de Carole Martinez ou de la parfaite maîtrise du sujet de Robert Merle. D'autant qu'avec ce titre, on s'attend plus volontiers à de l'amour courtois qu'à des viols répétés et qu'on aurait sans doute apprécié d'oublier la bestialité de ce Moyen-Âge cruel et religieux.



Bref, ça manque de consistance, c'est souvent maladroit dans l'écriture, et ça a drôlement gâché mon plaisir !
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L'Américain

L'auteur parle ici de son père, il raconte son père et ses souffrances, mais aussi ses propres douleurs. Son père est un violent, un américain qui a pris part au débarquement et ne s'en est jamais bien remis. Ce livre évoque aussi la difficulté de faire le deuil d'un parent avec lequel on n'a jamais fait la paix.
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Dernier été

Roman dystopique creux et sans réel intérêt. Un parti pris aussi profond qu'un bulletin d'information BFM saupoudrée d'une pensée féminine au mieux caricaturale. Fort heureusement, la lecture est rapide (peut être autant que l'écriture l'a été ?).
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Dernier été

Certes, la plume de Franz Olivier Giesbert est toujours alerte et la lecture est agréable. En revanche, je suis beaucoup moins enthousiaste quant à la direction choisie pour ce livre. Surfant plus qu'allègrement sur une actualité sombre, j'ai eu l'impression que l'auteur se délectait à exploiter tous les thèmes clivants de notre époque sous la forme d'une dystopie sans vouloir vraiment prendre parti. le Covid-30 (et oui on avance), la France gouvernée par un président à vie, l'islam au pouvoir, des lois liberticides, la canicule inévitable... FOG utilise tous les poncifs pour tenter de nous présenter le futur comme le pire possible. Je n'ai pas besoin, en ce moment, de lire un tel exposé, les experts en tous genres et sans toutes maîtrises sont suffisamment nombreux sur les médias !
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La cuisinière d'Himmler

L'histoire rocambolesque de Rose, qui a traversé le XXème siècle un peu à la manière de Forrest Gump, au cœur des plus grands événements et auprès des puissants de ce monde...

Le ton de ce roman, totalement décalé, en fait un objet littéraire inclassable et attachant. Même en traversant des horreurs, Rose garde son humeur et son humour, ce qui donne un ton très particulier au roman, avec lequel j'ai passé un excellent moment !
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La dernière fois que j'ai rencontré Dieu



Franz Olivier Giesbert nous prévient : ne pas se fier à son titre ( s’il en avait trouvé un autre, cela aurait sans doute été plus simple ?) il ne va pas nous abreuver d’un discours théologique. Il n’est pas question de religion, mais de ce sentiment océanique dont parlait Freud, de ce panthéisme qui nous fait nous extasier ( eh oui , l’extase, le ravissement, être hors de soi, sortir de notre petit moi pour faire partie du grand univers).

Il commence par un plaidoyer en défense de ces pauvres animaux que nous mangeons après les avoir humiliés, parqués et dévalués. Rares sont les animaux bipèdes, et donc ils ne voient pas le ciel et les nuages au dessus de leur tête. A part ça, ils ne méritent pas l’opprobre et la torture dont ils sont l’objet.



Nous, nous avons ce privilège de pouvoir regarder le ciel, les étoiles et les merveilleux nuages. Car ce ciel rempli d’étoiles est une des splendeurs que chacun a au dessus de sa tête. Laissons donc Dieu avec sa barbe et sa grande indifférence, car apparemment il a lâché les affaires courantes, mais apparaît cependant à travers la beauté du monde ( Kant en a fait l’unique preuve de l’existence de Dieu, « le ciel au dessus de moi, la loi morale en moi »).



A l’appui de quoi FOG évoque Epicure, pas du tout épicurien débauché et partouzard (vous le saviez bien entendu) mais bien plutôt ascète, assez proche de Bouddha en ce que les plaisirs sont bons à condition de ne pas nous faire souffrir ensuite ( ah, les lendemains de cuites !) végétarien , frugal, nous dirions prônant la décroissance.

Pour lui, Dieu est passif, démissionnaire, presque inexistant, et en ce sens il a fasciné Nietzsche. Le bonheur pour Epicure c’est regarder palpiter la mer, éclore une fleur, danser un papillon, suivre les nuages. Et c’est exactement ce que veut dire FOG en parlant de Dieu.



Puis FOG continue à travers l’histoire en nous présentant Saint François d’Assise, roublard qui a su manipuler l’Eglise et ne pas terminer sur le bûcher, bien que panthéiste lui aussi.

Puis la figure de Galilée, prudent lui aussi. Enfin, Giordano Bruno, philosophe, apatride, poursuivi, trahi, ne voulant pas se renier lui même… et brûlé vif avec la langue clouée. Avait il dit quoi que ce soit contre l’Eglise toute puissante ? Non, il pensait, tout simplement, crime majeur que l’inquisition ne pouvait supporter. Il n’a pas fait école, et c’est dommage, car sa pensée est proche du panthéisme, elle aussi. L’âme n’est pas éternelle, dit il , elle se fond dans l’âme du monde.



Spinoza, lui, est athée et s’il parle constamment de Dieu, c’est pour mieux tromper son monde, car il a été renié par la communauté juive d’Amsterdam, n’est admis ni chez les luthériens, ni chez les calvinistes ni chez les catholiques. En fait, il parle de la nature, car la conception pour lui d’un Dieu vengeur, méchant, ou tout puissant est le résultat d’une projection humaine, qui crée Dieu à son image, et pas le contraire. La nature nous donne la béatitude, pas les religions ni leurs morales à la noix. Pour Spinoza la philosophie consiste à être heureux, à ne pas céder aux passions tristes, à nous remplir de la joie du monde. « Seule, dit il, une superstition farouche et triste peut interdire qu’on se réjouisse ». Panthéiste lui aussi.



FOG continue en appelant à la barre Emerson, Thoreau, son jardinier, tous ces penseurs de l’ouest américain, proches de la nature, panthéistes et ancêtres des hippies.

Et Darwin, naturellement, pour un amoureux des animaux dont il connaît les sentiments : car les animaux rient ( oui, je confirme, mon perroquet rit et seulement quand c’est drôle), font l’amour, aiment, dit FOG . De même, pour Giono, les rivières et les sources sont des petites femmes, qui, coquettes, s’habillent de joncs et de mousses, aiment, trompent, mentent, trahissent.



Dieu se rencontre, dans cette nature foisonnante, multiple, surabondante pour FOG ainsi que pour Epicure, Spinoza et Giono, pour ne citer qu’eux. Ce panthéisme et son amour de la flore, de la faune et du cosmos lui semble cependant à ras de terre, il manquerait l’essentiel : le sacré, le spirituel, la communion. Réapparait le Dieu que FOG a rencontré.



Ce petit livre m’a été prêté, la lecture en est divertissante, aisée, comme si le message optimiste et réjouissant bien qu’évoquant des philosophes, se répercutait dans le style aéré et facile.







( les phrases entre parenthèses sont mes réflexions personnelles. J’ajoute : Comme Spinoza nous est utile en ce moment ! Et quand FOG parle de la marche comme indispensable à sa vie, cela semble pourtant un peu compliqué actuellement)

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Le président

Franz-Olivier Giesber présente les années Mitterrand à travers le caractère du personnage mais aussi de son entourage politique. C’est un livre qui décrit et analyse l’homme, son fonctionnement, ses stratégies, ses passions, mais surtout le monde dans lequel tout cela se construit.



La lecture de ce livre est savoureuse, quoi qu’on puisse penser de l’homme, force est de reconnaître que le personnage est vraiment hors du commun. On approuve ou pas, là n’est vraiment pas la question, mais le destin et la dimension du personnage sont quand même hors de l’ordinaire.



Le nombre d’anecdotes donne une lecture du monde politique qui passionne et fait un peu peur. Et qui montre que le pouvoir n’est pas à la portée de n’importe qui.



Lecture très intéressante. Ce livre veut décrire un homme, et je crois qu’il décrit les systèmes qui nous gouvernent, et qui nous dépassent. (Ou dont nous sommes exclus, de toutes façons)

Je n’ai pas modifié mes façons de penser, mais cette lecture m’a quand même beaucoup éclairé.

On en a toujours besoin

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Mon prof, ce héros

Une vingtaine d'écrivains , en quelques pages, parlent de profs qui ont marqué leur enfance, leur jeunesse.

Anecdotes, émotions, portraits, éloges... Ces témoignages louent le beau métier qu'est celui d'enseignant.

Le film " le cercle des poètes disparus" est souvent cité dans ces lignes, de même qu'apparaît l'image de Samuel Patty, lâchement assassiné !

C'est bien agréable à lire mais je me pose la question suivante: dans vingt ans, qu'en sera-t-il de cette profession tellement décriée et si peu reconnue de nos jours?
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Trois jours et trois nuits

Nouvelle proposition de lecture que ce livre improbable réunissant 14 écrivains

athées, agnostiques, ou de confession chrétienne lointaine ou enfin rapprochée. C’est dire le pari des deux éditeurs lancé à ces hommes de vivre cloîtrés trois jours à l’abbaye de Lagrasse dans l’Aude !

J’achète le livre, car je vois que les droits d’auteur sont reversés à l’ordre pour la restauration de l’abbaye, bâtiment sublime abandonné par les hommes et réhabilités en 2004 par ces chanoines devenus plâtriers, électriciens, plombiers…

Je ne m’attends pas à grand chose de nourrissant, j’y vois une simple retranscription de bavardages germanopratins.

En fait, j’ai été détrompée très rapidement : chaque auteur a quelque chose d’intelligent à nous dire, de sérieux, de profond, de drôle aussi. Chacun expose ses vues sur le mode de vie de ces 42 chanoines hors du temps. Cela les questionne tout comme le monde qu’ils maintiennent. Pas de préjugés ni de conversions, mais un éclairage particulier en fonction de la sensibilité de chacun. C’est formidable !

Mention spéciale à Pascal Bruckner, Jean-René Van der Plaetsen, Boualem Sansal et à Simon Liberati qui, dans leur genre bien différent, expriment une sensibilité au fait religieux qui interroge profondément l’homme moderne dans ce monde si vide de sens.

La dernière controverse sur ce livre tombe à plat lorsqu’on le lit vraiment : il n’y a pas d’apologie de la religion ni du rite tridentin… il se trouve juste que c’est la règle de la communauté…



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Belle d'amour

Très déçu par ce roman historique trop voyeuriste et violent, où il est difficile de faire la part des choses entre le vrai et le faux.
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L'Américain

La violence du père qui bat femme et enfants...

Un thème dur, pénible qui aurait pu frôler le misérabilisme.

Mais Franz-Oliver Giesbert ne fait pas dans le sordide. Il parle de son père, il parle de lui, il parle de sa mère. Et tout l'intérêt de ce livre est dans l'intelligence de ces portraits : tous victimes, tous coupables. Tous humains, finalement.

Il raconte la haine qu'il a pour son père, tout au long de sa vie. Ce désir intense et omniprésent de le tuer pour tout ce qu'il détruit, pour sa violence, pour ses colères, pour ce qu'il fait à sa mère, pour ce qu'il lui a fait à lui.

Il explique cette haine et comme finalement, elle a empêché le pardon quand son père a essayé d'évoluer. Il explique qui il était et comment il cherchait à détruire son père, à l'humilier, à le maintenir loin de lui.

Il décrit un père armé de ses poings mais désarmé face à son fils, un père qui réfléchit sur le monde, qui essaie d'aimer mais un père qui frappe, incapable de maîtriser sa violence et les émotions négatives qui l'envahissent.

Un père qu'il estime impardonnable et qu'il laisse impardonné.

Il n'y a pas de monstre, il n'y a pas d'angélisme ni de victimisation.

Franz-Olivier Giesbert, dans toute sa haine parvient à transmettre surtout la haine de cette violence destructrice et la haine de cette haine qui n'a rien permis.

Un livre extrêmement touchant.



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L'arracheuse de dents

Vous aviez une idée de l'Histoire et des personnages qui la composaient...il faudra revoir vos priorités !



L'arracheuse de dents de Franz-Olivier Giesbert



...Une pétillante et friponne héroïne, riche de ses 99 ans, entreprend un "voyage" vers sa jeunesse et décide avec toute son impétuosité de laisser ses mémoires.



Exilée à Paris très jeune chez un dentiste, qui lui enseigne le métier, normande d'origine elle assiste aux premières secousses de la Révolution.



Cette femme L'arracheuse de dents qui va rencontrer presque tout ce que l'Histoire compte de personnages célèbres, devra malgré tout pour sauver ses arrières s'enfuir en Amérique.

Là, engagée dans l'armée et sous les ordres du Colonel Custer elle poursuit son aventure que Franz-Olivier Giesbert nous transmet avec infiniment de talent en nous faisant voyager de l'Est à l'Ouest.

Au prétexte de mémoires retrouvées sous un plancher,il nous entraîne à l'approche de Lucile cette aïeule féministe, qui va tout le temps recommencer sa vie.



Préparez vous donc à rencontrer des esclaves et leurs négriers, Robespierre, un Roi, un Président, quelques Indiens beaucoup de bisons des Vendéens, avec plaisir rires et griserie assurée, car en plus de la chirurgie dentaire cette coquine " redresseur " de torts a le don de s'attirer tous les ennuis qui rôdent.

Elle va passer en revue et séduire avec gourmandise tous les hommes qui comptent de l'époque.

Son gout immodéré pour l'amour a fait sa devise de " Merci la vie"



Avec ce roman moelleux et délectable, modelé de plusieurs schémas, du conte au polar en passant par la narration de plusieurs époques que je vous recommande de lire, vous allez faire une traversée lyrique où s'asticotent toutes les époques de l'Histoire et de l'Histoire de France reconsidérée, autour d'une femme pétillante petulante et scandaleuse au mépris de l'étiquette.
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L'animal est une personne : Pour nos soeurs..

Juste après le Plaidoyer pour les animaux de Mathieu Ricard, voilà L'animal est une personne de Franz-Olivier Giesbert. Le livre traite également de la souffrance animale. Après un tour d'horizon des différents animaux côtoyés durant sa jeunesse, FOG s'interroge sur les raisons pour lesquelles nous, êtres sensibles, acceptons de faire endurer les pires souffrances aux animaux sans que cela ne semble nous déranger, la cause est-elle à rechercher dans les différentes religions alors même qu'à priori les 3 grandes religions monothéistes prônent globalement le respect des animaux ou bien doit-on incriminer le seul Descartes pour sa théorie de l'animal machine selon laquelle les animaux, sortes d'automates, ne ressentiraient pas la douleur.

Une grande partie du livre est consacrée à la souffrance des animaux dans les abattoirs, et particulièrement la souffrance infligée par l'abattage rituel, à savoir la mise à mort sans étourdissement préalable. Au travers de descriptions terribles et parfois difficiles à lire, l'auteur nous fait pénétrer dans l'enfer des abattoirs, nous faisant ainsi réagir sur nos comportements et nos responsabilités dans cet immense massacre. Grâce à ce livre, facile d'accès, Franz-Olivier Giesbert nous apporte l'éclairage nécessaire et suffisant pour nous remettre en question et peut-être réfléchir un peu plus sur l'origine de ce que nous mangeons.

Cependant, ce qui me gêne dans ce livre, c'est le rapport de FOG à l'intelligence, comme s'il était plus acceptable de tuer un animal parce qu'il serait moins intelligent qu'un autre car à ma connaissance la douleur et la souffrance ne dépendent pas de l'intelligence. Ce livre reste malgré tout une pierre de plus apportée à l'édifice de la cause animale.
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L'animal est une personne : Pour nos soeurs..

Challenge ABC 2014/2015



C'est assez rare que je me lance dans la lecture d'un livre dont j'ai eu vent par l'intermédiaire des médias. D'autant plus que ces mêmes médias parviennent rarement jusqu'à moi. Mais voilà, le sujet m'intéressait ! Mon premier livre du genre mais peut-être pas le dernier grâce à la bibliographie en fin d'ouvrage…



La position de Franz-Olivier Giesbert est claire : "L'animal est une personne". Nulle question ici mais une affirmation soutenue par un constat dont l'argumentation se forge tout au long des chapitres de cet essai. Je pensais avoir une révélation, changer d'opinion, avancer dans ma réflexion sur ce sujet qu'est l'animal, sa place et son traitement. En fin de compte, j'ai été déçu, déçu par quelques similarités de mon positionnement avec celui de l'auteur. Oui l'homme est un animal et bien qu'il se soit auto-installé sur un piédestal, il n'est pas supérieur pour autant. Oui les animaux souffrent et c'est tellement plus facile de le nier. Oui la viande n'est plus qu'un objet désanimalisé accessible sous plastique dans n'importe quelle grande surface, etc. Franz-Olivier Giesbert a donc enfoncé des portes ouvertes en ce qui me concerne et n'a pas vraiment répondu, ni même fait avancer mon questionnement personnel.



En revanche, j'ai appris beaucoup en ce qui concerne les faits étayant ces réflexions. Des études que je ne connaissais pas, des soupçons qu'il a confirmé, des réalités qu'il a retranscrite pour mieux faire réagir son lecteur, alimentent sa réflexion à lui. Il partage ses connaissances et sa vision du monde animal et beaucoup devrait au moins lire cet ouvrage.



Une partie a tout de même réussi à me surprendre, celle sur l'abatage rituel et la viande halal et casher. Tout un pan de la boucherie qui a des répercussions sur les animaux mais aussi l'industrie, l'économie et la consommation dont j'ignorais la majeure partie. On comprend vite, vu le climat actuel, qu'il s'attaque à des faits qui font grincer les dents et qui pourraient être mal interprétés voire détournés. C'est quand même dommage d'en arriver à devoir s'excuser lorsque l'on aborde certains sujets pour contrer du mieux possible la bêtise de certains…



Franz-Olivier Giesbert raconte son amour des animaux, ses anecdotes personnels, son cheminement de pensée et l'offre à tout lecteur que le sujet intéresse. Ce n'est pas vraiment un guide pour se convertir au végétarisme ou végétalisme mais plutôt une tentative de sensibiliser les gens sur la réalité actuelle de la condition de certains animaux, sur la qualité d'une partie de la nourriture de nombreux français. Une sorte de bouteille jetée à la mer pour amener ses destinataires à modifier son regard, si ce n'est pas encore fait, sur ce qu'est l'animal et comprendre que nous en sommes tous un.
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L'animal est une personne : Pour nos soeurs..

On ressent, avec L’animal est une personne, pour nos sœurs et frères les bêtes, de Franz-Olivier Giesbert, les limites de l’intelligence humaine et les horizons immenses de l’affection animale que nous manquons, dont nous manquons, à cause de notre intelligence, de notre volonté – existentielle, ici et au-delà de la mort – de nous vouloir, nous, êtres humains, uniques, choisis, désignés (au sens anglais, « façonnés », comme au sens français du terme, « élus ») par Dieu comme le nombril du monde.



A la fois ouvrage inspiré de lectures spirituelles - la référence à saint François d’Assise est évidente - de petits et de grands philosophes (Descartes est sans doute moins qu’un âne – animal intelligent – car celui qui donna aux Français leur réputation de rigueur intellectuelle ne voyait dans les animaux que des « horloges », des êtres insensibles quand bien même il les éventrait et ne pouvait ressentir la peur, la souffrance, la supplique de l’être vivant que le philosophe torturait pour démontrer son point de vue), le livre de Franz-Olivier Giesbert est aussi un livre d’enquête qu’Elise Lucet approuverait.



Franz-Olivier Giesbert lance un pavé dans la marre, sanglante, des méthodes d’exécution dans les abattoirs français, et notamment du développement de techniques propres à satisfaire les exigences du halal. Oui, le rite musulman fait souffrir les animaux, mais parce que c’est rituel, alors, exécutons-nous, et plus que la demande n’en est faite aux abattoirs : question de coûts. De fait, beaucoup de personnes mangent halal sans le savoir. D’un point de vue religieux, qu’importe dans un pays majoritairement incroyant – sinon pour le goût moins bon d’une viande taillée dans le corps d’un animal qui a souffert. D’un autre point de vue, celui de la souffrance animale, il faut absolument changer nos pratiques. Franz-Olivier Giesbert cite à de nombreuses reprises un rapport confidentiel adressé à Bruno Le Maire quand il était ministre de l’Agriculture, comme preuve accablante de ce qu’il démontre. On pourrait l’interroger à ce propos.



Nous n’avons pas besoin d’une guerre de religions en France – certains polémistes voudraient qu’elles éclatent, non merci ! Mais, c’est en prenant le temps de regarder un animal, de l’aimer, de lui parler, de le laisser vous parler, que tout reprend sa place sur terre : à la fois le respect des animaux, de la nature, et bien entendu des êtres humains, à condition qu’ils deviennent raisonnables – sans pour autant en revenir au cogito du philosophe insensible cité supra ! Ce que l’on est capable de faire aux animaux reflète notre conception de l’humanité. Il n’y a pas d’espèce élue ; il n’y a pas de race élue… Aimez l’altérité chez l’animal, car, à l’instar de Franz-Olivier Giesbert, qui n’a pas appris, au contact de son compagnon animal, son ami animal, ce qu’était l’amour inconditionnel ?
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1YH_TpZ
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Trois jours et trois nuits

« Alors l’évidence me terrasse : ici, dans cette pièce où nous partageons ce repas muet, se tiennent les derniers des héros. Les seuls braves d’une civilisation mourante, empoisonnée par l’égo et l’hédonisme marchand. »

Le grand voyage de trois jours et trois nuits de 14 écrivains en l’abbaye de Lagrasse en vivant selon la règle augustinienne en clôture avec les chanoines. Quatorze regards, quatorze sensibilités, quatorze plumes offrant au lecteur une unique opportunité d’enrichissement spirituel au moment où le monde gouverné par les chiffres s’enferme dans le bruit et les divertissements. Cet ouvrage dans un monde sombre apparaît comme un signe d’espérance.


Lien : https://www.quidhodieagisti...
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Trois jours et trois nuits

"Un monastère est comme un livre", écrit Xavier Darcos à la fin de sa contribution à cet ouvrage, "il existe une parenté invisible entre la fréquentation d'une abbaye et le miracle de la lecture... [La] porte d'entrée pivote sur ses gonds, et nous passons d'un monde à l'autre, comme la couverture d'un livre se plie suivant la reliure, ouvrant à l'esprit de nouvelles perspectives." (p. 331) Quatorze écrivains français, les uns connus, les autres intéressants, parfois les deux, ont fait un séjour de trois jours et trois nuits à l'abbaye de Lagrasse, près de Narbonne, et ont contribué par leur témoignage à cet ouvrage collectif.

*

Ce livre sera profitable pour des raisons culturelles, puisqu'on connaîtra des auteurs contemporains d'intérêt inégal, en de courts textes qui permettent au lecteur de satisfaire rapidement sa curiosité. Trois au moins de ces textes, dont celui de Xavier Darcos, retracent la longue histoire de la tradition latine et romaine dont procède Lagrasse, édifiée au temps de Charlemagne pour opposer à l'invasion islamique une "muraille de prières", prières selon la règle monastique de Saint Augustin et du Bréviaire latin. De façon générale, les réflexions sur la culture et sur ses liens avec le christianisme sont profondes et éclairantes.

*

Puisqu'il s'agit de vie monastique, l'ouvrage a une portée spirituelle : on y insiste beaucoup sur la vie quotidienne des moines, sur le sens spirituel de leur traversée du temps et de l'histoire, ainsi que sur leurs parcours personnels en quête de Dieu. Enfin, le séjour de ces écrivains à l'abbaye leur est souvent l'occasion de faire le point sur l'état de leur âme et de leur vie, de leurs certitudes ou de leurs doutes. Devant pareil exercice introspectif, le lecteur en fera autant, au contact de la tradition chrétienne ancienne, généreuse et profonde d'examen de soi, dont témoignent les Confessions de Saint Augustin.

*

Ce livre collectif paraît dans une France où des églises sont brûlées, des prêtres et des fidèles tués en raison de leur foi, dans l'indifférence et l'inertie des autorités, le silence des "grandes consciences" pharisaïques des médias. Il nous offre l'occasion de réfléchir à ce que deviennent historiquement notre nation, notre culture, et nous-mêmes, entre les mains de mauvais pasteurs. La chronique de Camille Pascal, troisième texte du volume, nous y invite aussi, en racontant la fondation de Lagrasse par Charlemagne de retour d'Espagne, en 778. En 2022, le produit de la vente de ce volume servira à la restauration du transept roman de l'église abbatiale, ravagée en 1792. A méditer entre ces dates, on prend conscience que la France n'est pas née en 1789 et que son message ne se réduit pas aux creuses "valeurs de la république".
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Thème : Franz-Olivier GiesbertCréer un quiz sur cet auteur

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