Un froid glaçant, une sinistre malédiction et une héroïne révoltée, telles sont les composantes de ce magnifique album en grand format que nous offrent Fred Bernard et François Roca ! Un véritable coup de cœur pour cette fable épique qui comblera l'imaginaire des lectrices et lecteurs déjà confirmé·e·s !!!
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Avec l'arrivée imminente de l'automne, j'ai eu envie de relire cette histoire, que j'ai lu il y quelques années au moment de sa sortie, et que je trouve idéale pour la saison.
J'avais d'abord été séduite par les illustrations de ce livre, qui sont tout simplement superbes et qui, je trouve, imagent parfaitement le récit. Les dessins sont magnifiques, les couleurs bien choisies, et elles apportent vraiment quelque chose à l'histoire. La mise en page du texte est également très jolie et soignée, et d'une manière générale, ce livre est vraiment très beau.
L'histoire, quant à elle, racontée un peu à la manière d'un conte, nous fait découvrir la vie de Cornélia, jeune fille aveugle depuis sa petite enfance et pensionnaire d'un orphelinat. Elle est amie avec un corbeau, Jack, qui est également le narrateur de l'histoire, et une autre orpheline, Virginia, de qui elle est inséparable. Elles font tout ensemble et semblent plutôt heureuses.
Mais les choses tournent mal lorsque, lors d'une énième visite des ruines se trouvant dans une forêt non loin, et abritant un mystérieux œil gardant en son centre un anneau d'or, Cornélia parvient à déloger ce dernier de son écrin. Elle obtient alors des pouvoirs, mais son comportement change, Virginia et Jack ne la reconnaisse plus. Elle est alors confiée à Génius la main froide, un devin qui s'engage à la désensorceler. Cornélia est alors emmenée loin de l'orphelinat, au grand dam de Virginia et Jack, bien décidés à la retrouver un jour...
J'ai beaucoup aimé cette histoire et la manière dont elle est racontée, et j'ai trouvé intéressant qu'elle soit narrée du point de vue de Jack. Elle allie habilement magie, légende et véritable amitié, et j'ai vraiment passé un bon moment en la lisant.
En résumé, cette histoire m'a donc autant plus que la première fois, et je pense qu'il va vraiment falloir que je lise " Anya et le tigre blanc " maintenant !
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Une magnifique histoire ! J'ai totalement accroché, dommage que ça soit si court. J'ai trouvé une beauté incroyable dans les illustrations, une beauté sombre et profonde j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à les admirer. Quant à l'histoire, c'est un joli conte avec de jolis clins d'œil ! J'ai beaucoup apprécié le lien qui unit ces deux jeunes femmes et leur histoire commune est très touchante je trouve ! Une jolie découverte que je peux conseiller à tous, enfants ou adultes !
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Actuellement, il y a un trop plein de ce genre de bd dans le genre "conversation avec un membre de la famille". Les auteurs puisent allègrement dans leur réservoir familial pour mettre en avant un aspect de la vie. En l'espèce, la figure attachante sera celle du grand-père qui est vigneron et amateur de bon vin.
Par ailleurs, je dois bien avouer que « les gouttes de Dieu » m'ont bien plus appris sur le sujet que cette chronique campagnarde. Bon, je ne savais pas que Nicolas Sarkozy n'aimait pas le vin et que de ce fait, on ne pouvait lui faire confiance pour gouverner un pays. C'est très recherché comme explication.
Le dessin est sympa mais c'est tellement bavard par moment. Reste le plaisir et la passion du vin qui se transmet de génération en génération. Bref, nous avons là une compilation d'anecdotes dans un ensemble pas très original.
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Le principe est celui d'une visite comme dans un zoo. Cependant, à la place des animaux, nous aurions droit aux habitants d'un village à savoir Chalonnes-sur-Loire. Il s'agit en effet de brosser le portrait de ces gens à la manière animalière. Tout un exercice de style qui ne m'a guère convaincu.
En effet, c'est tellement bavard que les dialogues sous forme de monologue prennent toute la place sur le dessin. Cela en devient pratiquement assommant au fil de la lecture.
C'est dommage car l'idée de départ était intéressante mais c'est son exploitation et la forme prise qui ne cadrent absolument pas.
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C'est un livre à la croisée des genres qui plaira aux petits comme aux grands. Un dessin poétique, des pirates et des voyages à travers les mers.
Un rapport à la nature beau et enivrant qui nous fait rêver de contrées lointaines où tout serait imaginable.
Adultes, achetez ce livre pour vous et lisez le au coin du feu, The Cranberries dans les oreilles ou Dropkick Murphy's. Si il y a de la marmaille pas loin, mettez les sous les couvertures et en bateau Simone. A eux aussi d'être transformé par ce conte?
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J'adore l'aquarelle. Aussi, mon plaisir, lorsque je pars en vacances, c'est de dénicher des carnets de voyage de la région que je visite. J'ai ainsi, au fil du temps, réuni une importante collection de tous les coins de France.
Mais Fred Bernard, lui, a eu une idée de génie. C'est à la découverte de son jardin qu'il nous emmène, car ne dit-on pas que « les plus beaux voyages se font par la fenêtre » ? Ce qui explique l'antinomie du titre.
En 1999, il achète un endroit plein « de ronces et d'orties » qui entoure « une ancienne écurie du XIXe siècle, elle-même ex-annexe d'une magnanerie (endroit où on élève les vers à soie) du XVIIIe ». Un travail de titan l'attend donc. Essarter, arracher, planter, sans compter la surprise de dégager des plantes étouffées par d'autres qui, pour le remercier de les avoir ramenées à la vie, lui offriront des fleurs à foison : « lis blancs, hémérocalles, pivoines, iris ».
Il va donc dessiner la vie de son éden, répertoriant végétaux et animaux. C'est un enchantement de suivre au fil des pages le réveil de Dame Nature, l'apparition des petits chanteurs emplumés, les innombrables variétés d'insectes, sans parler des escargots, limaces ou vers de terre, qui, soit l'aident en aérant le sol, soit le désespèrent en dévorant jeunes feuilles et boutons floraux.
De temps à autre apparaissent des écrivains et parfois une citation ou un poème : Colette, Ronsard, Stevenson...
Quelques planches sont en noir et blanc. Sur de pleines pages, parfois même doubles, s'étalent des paysages de sa région : vignobles ou châteaux.
On y croise aussi les bâtiments devenus son habitation, sa femme, son fils, ou Mila, la chatte.
J'ai passé des heures délicieuses dans la contemplation de ce pays des merveilles. J'ai pu comparer l'évolution de sa flore avec celle de mes parterres. J'ai appris beaucoup de choses.
Ce volume est un régal, un bonheur. Je l'ai adoré.
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Un ovni dans le monde de la bd. Une histoire etrange dans laquelle on se coule avec terreur et délice, comme Achille, qui pour sortir du purgatoire doit se souvenir comment il y est arrivé. C'est absurde, dérangeant, et pas réservé uniquement aux fous de bagnoles !
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René raconte la Première Guerre Mondiale à laquelle il participe. Il alterne les récits de tranchées, de combats, avec des scènes d'insouciance lorsqu'il était enfant. Il était heureux avec ses frères et sœurs, ses cousins quand tous gambadaient dans la nature, observant les insectes voler. Il aime tout ce qui vole et notamment les avions. Il est passionné d'aviation. René raconte l'histoire de l'aviation : les premiers vols des frères Wright, la traversée de la Manche par Blériot, le premier combat aérien, le prestige des chevaliers du ciel...
Nombreux sont ceux, autour de René, qui périssent lors de ce conflit de quatre ans. Lui en réchappe. Après la guerre, il poursuit sa carrière de joaillier mais il ne volera jamais. On lui a coupé les ailes.
J'ai eu beaucoup d'émotion à lire cet album. Les dessins restituent l'horreur de la guerre sans pour autant que ce soit dur à regarder. Ce livre est parfait pour un public de CM.
Cet album me fait penser à la BD "La guerre des Lulus" car on y trouve la dureté de la guerre et la naïveté enfantine.
Ce livre a reçu le prix des jeunes lecteurs de l'Oise 2014-2015.
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Ce roman est vraiment sympa. Même si on accroche pas avec des histoires de vignes, les dessins sont beaux et on se laisse bercer par les petites histoires racontées. On se dit que Fred Bernard a passé vraiment de très bons moments avec son grand-père. Ça rend nostalgique d’une époque !
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C'est le livre que mon fils doit lire pour l'école. Et je dois dire que cette histoire, sous forme d'enquête et d'énigme policière, est fort sympathique.
Mandibule de Savon et Elytre de Lait sont chargés de retrouver leur reine et vont voyager loin pour résoudre leur enquête. Munis d'un poil retrouvé sur le lieu du kidnapping, ils vont d'abord soupçonner les animaux de la forêt tropicale pour se rendre compte finalement que le coupable n'est autre que l'homme...
Ce petit roman est très court, mais plutôt pertinent quant à l'impact de notre civilisation actuelle sur la nature. Mais c'est aussi drôle et plein de mystères.
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Je n'aime pas dire du mal des livres. Je ne critique pas souvent la littérature jeunesse. Les élèves aiment bien m'apporter des albums et souvent je leur lis avec plaisir, mais quand je découvre une belle couverture avec une jolie illustration, je ne m'attends pas à passer un mauvais moment. Qui a pu laisser croire à Fred Bernard que les enfants comprenaient ses mots savants ? Des gorgones ? Des méduses médusées ? Des gris attractifs ? A quels enfants s'adresse cet ouvrage ?Par contre ils relèvent les incohérences du genre "la baleine a pris tout le bleu" alors qu'elle est dessinée en noir et blanc, bref il m'a bien énervée ce livre !
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J'avoue en avoir assez soupé de ces récits où un homme mort fait un voyage en compagnie de son ange gardien pour se remémorer ce qui la conduit dans cette situation navrante.
C'est un road-trip de l'au-delà dans le purgatoire. On va y rencontrer de multiples références à la bande dessinée comme par exemple Tintin et Milou.
Bref, je fais une overdose de ce type d’œuvre tellement commune et qui ne fait pas dans la subtilité mais le loufoque et l'imaginaire. Certes, il y a une fin plutôt étonnante si on arrive à tenir jusque là car cela part véritablement dans tous les sens.
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Jérôme Attal nous avait annoncé une suite des aventures de son héroïne, il a fallu patienter, la sortie ayant été différée. Une voix se présente dans l’avant-propos et justifie ses interventions, comme un double de l’auteur, qui livre ses réactions.
Retrouvons donc Alcie et ses acolytes ( en photo avec ses fantômes au dos de la couverture), qui se réjouit à l’idée de passer ses vacances de Noël chez sa fameuse tante, Oupelaoupe. Elle anticipe ses retrouvailles avec son ami écolo Hugo.
Mais déception, ce n’est que son père, le milliardaire Drummond, qu’elle trouve au manoir. Un passionné de golf qui n’a aucun scrupule à raser des forêts pour implanter des greens. Mais pourquoi tous ces cartons ? Où est donc Hugo ? Il lui faudra faire appel à ses super pouvoirs pour remonter le fil de conversations et enfin le localiser. Mais arrivera-t-elle à le délivrer de cette prison sise sur une île, au nom explicite : « le pensionnat d’Alcatroce » ?
Le récit s’ouvre sur un jeune pensionnaire tout affolé , traversant un couloir. Qu’a-t-il pu croiser sur son chemin menant à la haute tour ? Le rituel du repas encadré par le tintement d’une cloche rappelle une scène de La petite sonneuse de cloches ! Le réfectoire, quant à lui, a un côté « old England », comme à Poudlard.(1) On découvre plus tard la localisation exacte de cet établissement pour « les mal tournés », une vraie forteresse qui paraît inaccessible. Jérôme Attal dénonce indirectement le harcèlement dont est victime l’un des pensionnaires. Quant aux sanctions, telle cette machine à punitions, cela rappelle la dure discipline de fer de certains collèges anglais.
Les jeunes lecteurs peuvent se réjouir de l’abolition des châtiments corporels.
Puis en parallèle on suit l’expédition d’Alcie qui a réussi à fédérer toute sa famille. Même le cousin TractoPaul est prêt à oublier ses jeux sur écran , son paquet de chips,pour participer à cette odyssée ! Il apprend d’ailleurs des mots nouveaux, lui qui confond goéland et goélette.
Cette expédition initiatique pour TractoPaul le sera aussi pour les plus jeunes lecteurs.
Ainsi ils apprendront des expressions comme « loup de mer »….
Si à la veille de l’an 2000 , on imaginait des voitures qui voleraient, ici l’auteur a transformé le camping-car en « camping-coptère », grâce à la complicité et l’astuce d’un chevalier, voisin de la tante, à la conduite sportive, « farfelue, en zigzag ». Le trajet est hallucinant, à donner le tournis, des hauts le coeur. Une tempête d’une violence inouïe s’annonce, alors on tremble pour eux.
Nombreuses onomatopées qui intensifient l’adrénaline pour les passagers et le lecteur.
Mais pour rallier leur destination finale, un bateau s’avère nécessaire. Une halte dans une auberge va permettre à Alcie de rencontrer les bonnes personnes dont Sonia,la capitaine de L’intrépide. Une jeune femme qui impressionne et met en émoi TractoPaul qui en tombe amoureux.
Son plan fonctionnera-t-il ? Ne divulgâchons rien de ce stratagème diabolique.
Dans ce passage on retrouve le goût irrésistible du chocolat chaud, breuvage onctueux, « réputé pour ses vertus aphrodisiaques » comme dans La petite sonneuse de cloches.
Les gourmands retrouveront aussi les « cookillages » servis au petit déjeuner par la tornade Oupelaoupe ( cf le tome 1) ! Pour rappel , Alcie , la bienveillante, aime en avoir un ou deux en
poche à offrir à ses amis. L’amitié, l’altruisme, deux valeurs portées haut par Alcie. Alcie qui s’indigne de voir les bébé pieuvres devenir la cible des golfeurs . Ce qui soulève la question de la maltraitance des animaux.
Jérôme Attal offre de nouveau un récit interactif, ludique, pétri de jeux de mots auquel les fans d’Alcie ne peuvent qu’adhérer d’emblée.
Il y développe l’aspect écologique déjà présent dans le précédent opus, pointant le réchauffement climatique et la pollution des océans, de la mer. Alcie se fait porte parole des défenseurs de la planète, une Greta en herbe, déterminée et motivée qui en a à remontrer aux adultes prédateurs.
Son combat n’est pas fini puisque l’auteur nous donne rendez-vous pour une suite.
Il y insuffle aussi sa passion pour les Beatles, et le lecteur de se mettre à fredonner Blackbird ou So this is Christmas! Passion qu’il a déclinée dans son opus : J’aurais voulu être un Beatles. (2)
Jérôme Attal signe un volet 2 tout aussi abracadabrantesque, nourri par une imagination débordante et une vivifiante inventivité. Le tout illustré de façon remarquable par Fred Bernard. Décoiffant !
A lire devant une tasse de chocolat chaud, « puissant accélérateur de passions ».
(1) : École inventée par JK Rowling dans Harry Potter.
(2) Éditions Le mot et le reste.
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Un roman graphique avec des aquarelles, simples et superbes, ne pouvait que me plaire.
Le narrateur, avec le concours de son grand-père, nous raconte ces histoires de terroir et de famille, de vins, de parties d'Histoire aussi avec beaucoup de sensibilité, d'humour et de passion.
L'amour que ces 2 hommes éprouvent pour leurs terres est touchant.
Roman à consommer sans modération !
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