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Critiques de Fred Bernard (591)
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Soleil noir

Cet album jeunesse est davantage destiné aux enfants plus vieux qu'à la petite enfance, car il revêt un caractère plus historique, comporte un niveau de texte plus soutenu et un sujet plus mature.



Nous sommes au XIVe siècle, en pleine colonisation espagnol en sol sud et centre-amérique. Nous sommes à Tenochtitlan, l'actuelle Mexico, dans l'Empire Aztèque. Siyah Ka'k est alors une jeune femme quand Don Ignatio et son magnifique cheval noir, Soleil Noir, arrive au pays. La jeune femme sert de guide à celui qui deviendra un jour son mari. Les espagnols ne sont pas arrivés avec l'intention de commettre le massacre qu'ils vont éventuellement perpétrer, au contraire. Les débuts entre les deux nations sont diplomates, les aztèques pensant que les espagnols étaient des Dieux venus les aider à combattre leurs ennemis. Ce n,est que plus tard que les epsagnols, entre autre dégoutés par leurs pratiques religieuses, notamment les sacrifices humains ( les aztèques croyaient devoir fournir du sang au soleil afin que celui-ci renaisse chaque matin) vont mettre le pays sous tutelle, puis massacrer une bonne partie de la population. Nous apprenons le parcours de la jeune aztèque et du cheval Soleil Noir, qui survivront au cette période trouble, contrairement à Don Ignatio. "Isabelle", de son nouveau prénom de baptème, va même aller en Espagne, ou sa fille aura une fille, celle à qui la narratrice parle, justement.



On a trop peu d'histoire retraçant les premières nations des Amériques centrale et Sud, alors je suis vraiment ravi d'en retrouver une ici. Les images sont magnifiques, le récit de cette jeune femme courageuse et son peuple trahis poignant. Comme je le disais plus haut, un récit sur la guerre et sur la conquête, du moins dans cette formule, ne conviendrait sans doute pas aux tout-petits, mais plutôt aux plus vieux d'environ 10 ans et plus.
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Carnet d'un voyageur immobile dans un petit..

Superbe livre, de belles illustrations qui nous emmènent vers les petites histoires du jardin. Un herbier illustré vivant qui donne envie de jardiner, observer et aider les visiteurs de son propre jardin, même si l'on vit en ville. Bref une très jolie découverte que je recommande.
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La Fille du Samouraï

Il y a un moment déjà, j’avais adoré La Malédiction de l’anneau d’or, et en flânant à la librairie pour trouver un petit cadeau supplémentaire pour ma nièce, je suis tombée sur cette pépite, je n’ai pas su résister à l’attrait de cette couverture et aux promesses qu’elle offre.



La fille du Samouraï retrace l’histoire de Tomé qui, après avoir fait naufrage sur une île déserte, fait la connaissance d’un vieux samouraï et de sa fille Tomo. Leur vie s’égrène au rythme de la pêche, des promenades amoureuses et des entraînements entre Tomé et le vieux maître. Mais cet équilibre est rompu lors les Guerriers-Démons trouvent le chemin de l’île.



Cet album est absolument renversant. Les dessins sont d’une subtilité et d’une beauté extraordinaire. Chacun d’entre eux apporte un souffle singulier au récit et donne à voir ce que le texte nous donne à entendre. Le dessin fait prendre consistance aux êtres, en leur donnant vie par la beauté du trait. Les illustrations montrant Tomo lors de son arrivée sur scène ou encore le gros plan sur son visage sont absolument sublimes. Le visage féminin est peint avec douceur et finesse, sculptant des traits absolument parfaits et d’une expressivité terrible. Nous voyons la retenue, la dignité, la solennité du moment aussi qui transparaît. Tomo est celle qui écoute son compagnon narrer son histoire, celle qui porte sur elle les clefs d’un savoir, et qui reste digne face aux épreuves de la vie. Son compagnon, le vieil homme, les Guerriers-démons sont eux aussi mis en scène avec une grande expressivité. Aucun dessin n’est laissé au hasard et tous concourent à nous emporter dans un autre univers, au cœur d’une culture orientale dépaysante et très agréable.



Finalement, arrivé au terme de ce récit, nous ne nous demandons pas si c’est une conte, une fantasmagorie ou une histoire vraie que nous a livré Tomé. C’est un récit vibrant, une aventure hors norme, empreinte de douceur, d’amour, mais aussi de tristesse, de renoncement et de douleur. Le lecteur en vient presque à oublier qu’il s’agit là d’un récit enchâssé, un récit présenté sur une scène lors d’un concours. Et malgré ce contexte, cela n’enlève rien à la magie du récit de Tomo. Leur prestation parle à notre imaginaire, parle à notre cœur et parle aussi à nos yeux. La scène où les deux jeunes gens révèlent leurs corps et leurs tatouages est saisissante et nimbée d’une pudeur terrible. Leur corps entiers sont devenus à la fois des œuvres d’art et des parcelles de savoir, formant un tout par leur union.



Ainsi, cet album est réellement superbe et permet de passer un moment hors du temps, suspendu aux coups de pinceaux des artistes, retenus dans un univers chatoyant et façonné par les aventures, l’amour et le partage. Une lecture douce et enivrante que j’ai adorée.
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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King Kong

Un bel album au style graphique inspiré des arts décoratifs des années 1920-1930 et du cinéma. La réécriture de légende de King Kong est un peu trop abrégée à mon goût. Cependant, il est très intéressant d'avoir les propres réflexions du singe (ce qui est imperceptible au cinéma). L'album interroge également sur la place de l'Homme et sur la pression qu'il met sur la Nature et sur la Vie dans son propre intérêt ; d'ailleurs, l'album s'ouvre sur les véritables gorilles et sur les menaces qui les guettent, comme une fable sur le respect de la vie, des animaux et sur l'écologie.
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Gold Star Mothers

Je découvre avec ce roman graphique la possibilité qui a été donnée à des femmes, mères endeuillées ou veuves, 10 ans après la première guerre mondiale d'effectuer une traversée de l'Atlantique en bateau pour pouvoir se recueillir sur la tombe de leur défunt mari ou fils.

Les dessins sont riches et le texte épuré. Il y a dans le regard des personnages et leurs attitudes de l'émotion.

Il y a dans le graphisme utilisé une douceur formant en quelque sorte une bulle dans un temps suspendu, où la vie a toute sa place, malgré la douleur du deuil et la lourdeur du sujet. Il y a aussi une forme de solidarité entre ces femmes que les autorités américaines ont voulu choyer le temps du voyage pour alléger leur peine.

Mon seul regret en lisant ce roman graphique est qu'il se termine trop vite. On effleure de façon trop superficielle à mon goût le destin et les vies de ces femmes endeuillées.

A peine avons-nous fait connaissance avec elles, que l'histoire est déjà terminée, alors que le texte figurant à la fin de l'ouvrage montre qu'il y aurait eu de la matière pour raconter leurs vies, au delà du voyage.

Les auteurs ont réussi à parler du deuil de manière très vivante, sans tomber dans le pathos et ont choisi un parti pris assez positif.

A mon sens, ce roman aurait pu gagner en intensité à rendant plus profondément compte du point de vue de ces femmes.
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Jésus Betz

Album conseillé par une bibliothécaire. Les illustrations sont très belles. Histoire trop dérangeante. Un homme tronc adresse une lettre à sa mère pour lui raconter sa vie. Attaché en haut du mât d'un timonier, puis embauché dans un cirque. C'est l'amour qui triomphera, au final.
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Himalaya Vaudou

Je n'ai pas été subjugué par ce livre. Par les magnifiques dessins de Jean-Marc Rochette, oui, mais pas par le scénario. Il s'agit d'une fable qui tente de faire passer des messages d'humanisme, et de lutte contre les dérèglements climatiques, la perte de biodiversité, ou les problèmes posés par la population humaine, la pression qu'elle impose sur le reste du vivant, et le péril qu'elle porte ainsi en son sein envers elle-même. Mais j'ai trouvé le propos très maladroit, et les artifices de scénario très... artificiels. L'ambiance montagneuse n'est qu'un prétexte et n'apporte rien (nonobstant les dessins somptueux). Pourquoi différents personnages meurent au début du livre, mystère.

Ce qui est par contre stupéfiant, c'est que ce livre date de 2009. Avoir eu conscience de ces sujets il y a 11 ans est, je trouve, exceptionnel.

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Essence

La collaboration de Fred Bernard et de benjamin Flao donne toujours des résultats étonnants. Le livre s'ouvre sur une citation de Françoise Sagan, puis des grands dessins qui prennent toute la page. On se croirait dans un décor d'Urbex. Tout tourne autour de cet homme passionné de voitures, de conduite et de mécanique et de notre servitude à l'essence. Il est accompagné d'une jeune femme, de souvenirs et tout s'emmêle. Une sorte de rêve ou de cauchemar ou d'étape, on devine petit à petit...

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King Kong

ALBIN MICHEL JEUNESSE



2020



9782226451538



Nous comptons déja  dans le registre jeunesse quelques versions adaptées du roman américain d'aventure de Edgar Wallace et Mérian C. Cooper.



Ce scénario originale pour l'époque, novélisé d'abord, aboutira enfin vers sa première oeuvre cinématographique, célèbre et en noir et blanc en 1933. 





Le roi Kong est une légende qui marquera les petits et les grands, depuis que les romanciers- eux-mêmes fascinés par la singularité du phénomène littéraire- et que les grands ou petits écrans décideront de s'en emparer, pour passer l'histoire du monstre d'une génération de lecteurs à une autre.



Les auteurs ne se contenteront pas de reproduire pour mettre entre les mains des nouveaux lecteurs, ils ajouteront à l'oeuvre leur vision de la légende, en respectant les repères tracés par ces auteurs. Il y aura une patte graphique toute nouvelle et aussi une interprétation du texte.



Nous avons en tête le "King Kong"  d'Antoine Guilloppé chez Gautier Languereau, celui d'Anthony Browne chez l'Ecole des Loisirs et celui de Christophe Blain édité précédemment chez Albin Michel Jeunesse , puis publié en 2019 chez Robinson.





 Albin Michel remettra le couvert, cette fois avec le talentueux duo Fred Bernard et François Roca.



En plus du réalisme très léché et séduisant de François Roca à l'illustration, ses images jouant souvent et paradoxalement d'une lumière artificielle et savamment théâtrale,  les lecteurs pré-ados pourront profiter d'une nouvelle perspective de la légende.





L'auteur Fred Bernard apportera du sentiment, cèdera la parole au monstre, ce qui sera assez nouveau.



Nous serons dans ses pensées, celui-ci préférant la solitude à la compagnie des humains, préférant aussi une compagne de son espèce à la solitude elle-même.



Il craint aussi les lances des hommes, il n'est pas sans peur ni invincible. 



La première scène ne s'ouvrira pas sur les hommes blancs occidentaux qui viendront envahir son royaume pour le tournage d'un film, comme d'accoutumée.



Majestueux, Kong se présentera de toute sa hauteur le premier, scrutant la mer comme perché sur un balcon, un géant finalement assez romantique et mélancolique.



Il n'est peut-être pas la bête sauvage et enragée qui fera la fascination des esprits.





Nous savons que la richesse de l'oeuvre reposera aussi sur cette ambivalence, ce renversement qui fera de l'homme blanc le prédateur dans sa jungle urbaine, avec la bête une fois capturée et ramenée en Amérique, pour y être exhibée comme un monstre de foire chic sur les planches de Broadway.





La version de Fred Bernard sera en effet dans l'émotion, la tendre aussi et non toujours dans la peur.



L'auteur trouvera des raisons à peu près à chacun pour faire ce qu'il aura à faire, en peu de mots: aux indigènes, cannibales par nécessité, à Jack, qui travaillera dur en tant que second du capitaine du bateau qui arrive sur l'île de Kong; à Ann, jeune actrice qui se laissera tenter par une offre de film très loin de l'Amérique, pour gagner un peu d'argent.



Carl Denham, le réalisateur, ne nous apparaitra pas forcément déja comme un personnage égoïste et malfaisant. 



Fred Bernard soulignera juste la passion du cinéma et l'envie d'aller au bout de son projet. 



Mais les actes parleront pour lui par la suite.





Nous percevrons le caractère périlleux de l'affaire, tourner un film sur une terre peut-être hostile.



Il y aura pourtant plus à redouter que les tribus que Carl Denham tentera de rouler pour obtenir ses avantages.



Mais qui roulera qui?



Car les tribus savent qui vit aussi ici.





Les auteurs ne perdront pas de temps à nous lancer des les temps forts de l'histoire et en quelques raccourcis nous serons dans la véritable "Action!".



Pourquoi se précipiter? 



Pour l'accessibilité de la version, bien sûr, d'une part.



Et aussi d'autre part, parce que l'occasion fera le larron, que l'enlèvement et le sacrifice de la pauvre Ann à la bête seront récupérés par l'odieux cinéaste qui commencera à tourner son film.



Le temps, c'est de l'argent.





Nous ressentirons du côté de la blonde jeune fille, prise entre les mains du primate comme dans un étau.



Courageuse, elle cherchera à l'apprivoiser.



Il y aura donc une psychologie des personnages qui sera intéressante à découvrir pour les lecteurs.



Nous distinguerons des nuances entre civilisation, sauvagerie et monstruosité.



Il y aura étrangement une véritable romance entre la Belle et la Bête dans l'amitié qui les unira.



Ce choix d'adaptation s'inscrira parfaitement bien dans l'ensemble des albums du duo d'auteurs



La version de King Kong sera intéressante et bien entendue à découvrir pour les fans de Bernard et Roca, mais pas que.
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Himalaya Vaudou

Que faire quand on déteste une bd dès les premières pages ? Eh bien, il faut se forcer à la lire même si elle comporte 110 pages ! C'est vrai que commence alors un long calvaire digne d'une violence inouie faite à soi-même. Mon côté masochiste a quand même ses limites.

Autant, je peux aimer dès les premières pages une oeuvre, autant je peux la mépriser lorsqu'elle ne m'apporte pas tous les bienfaits que j'attends d'une bd.



En gros, je ne suis pas entré dans l'histoire que j'ai trouvée assez saugrenue avec un graphisme repoussant ce qui était la cerise sur le gâteau. L'épuration des traits a également ses limites...



Maintenant, je ne vais pas faire mon méchant. Je n'ai pas aimé : c'est tout. Il n'y a plus rien à ajouter. Ceci dit, je ne repousse pas le message écologique sur le devenir de notre planète : loin de là. Simplement, cette histoire a eu du mal à me donner des émotions.
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King Kong

Comme toujours des dessins superbes, j'ai simplement été un peu déçue par la façon dont l'histoire est racontée, avec de nombreux éléments passés sous silence.

Attention, cet album n'est pas destiné aux plus jeunes enfants, non seulement parce qu'il contient beaucoup de texte mais aussi et surtout parce que le sujet est dur.
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L'histoire vraie de Ralfone l'orang-outan

🦧 Un album en partenariat avec le Muséum National d'Histoire Naturelle !

À l'aéroport de Roissy, deux petites femelles orangs-outans s'échappent d'une caisse où elles étaient prisonnières. Elles sont recueillies à la ménagerie du Jardin des Plantes. Là, Marie-Claude et Gérard, les vétérinaires, les rassurent et s'occupent d'elles, en essayant de ne pas trop les habituer à la compagnie des hommes. 3 ans plus tard, Gérard raccompagne Ralfone, la plus grande, à Bornéo. Notre héroïne retrouve la vie sauvage… Bonne chance, Ralfone !

.

🦧 En fin d’album, on découvre une interview sur l’histoire réelle et cette lecture fut de nouveau l’occasion d’évoquer le bien-être animal et la déforestation.



@des_livres_et_l_imagination
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L'ivressse du poulpe : Une aventure de Jean..

Dans "L'ivresse du poulpe", la deuxième aventure de Jeanne Picquigny, Jeanne part à la recherche de son compagnon, Eugène Love Peacock. Après avoir recherché son père lors du tome précédent, c’est donc un autre homme qu’elle recherche.



Si la quête semble identique, le décor est cependant totalement différent. Alors que la "Tendresse du Crocodile" invitait à partir à la découverte d’un Continent Noir débordant de richesses et de mystères, cette nouvelle aventure se déroule à New York et à Cuba. Et il faut bien avouer que ce nouveau cadre est bien moins enchanteur que l’Afrique et son immensité, ses mystères, sa culture, ses croyances, sa chaleur, sa nature, ses fauves, ses dangers, ses guides et ses explorateurs fous.



Si le voyage de Jeanne s’avère donc bien moins dépaysant et beaucoup plus monotone que le précédent, on prend néanmoins plaisir à retrouver la poésie dégagée par les personnages et par le dessin. Le lecteur retrouve donc des personnages romanesques, une héroïne extrêmement sensuelle, des dialogues parfaitement maîtrisés et ce côté attachant et légèrement décalé du récit. Et si le tome précédent montrait un Eugène Love Peacock porté sur la bouteille, c’est cette fois un poulpe qui lui vole la vedette.



Une deuxième aventure moins emballante que la première, mais des personnages et un graphisme qui continuent de faire mouche. Les fans ne manqueront d’ailleurs pas de lire "Lily Love Peacock", publié chez Casterman et narrant la vie quotidienne de la petite fille d’Eugène Love Peacock.
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Lily Love Peacock

Comme j’avais bien aimé le premier tome de "Une Aventure de Jeanne Picquigny" et, à défaut de trouver le deuxième volet des aventures de Jeanne, j’ai décidé de m’attaquer à ce roman graphique narrant le quotidien de la petite fille de Jeanne Picquigny et Eugène Peacock.



Ce nouvel album de Fred Bernard permet donc de faire la connaissance de Lily, une jeune fille de vingt-cinq ans, qui a clairement hérité des gènes de son aïeule. Si elle détient également une forte personnalité, ses aventures sont cependant beaucoup moins passionnantes. Il y a d’abord ce cadre urbain qui ne fait pas le poids face aux grands espaces africains. Il y a en suite cette vie artificielle de mannequina qui ne vaut pas l’exotisme et la réalité de l’Afrique. Et il y a finalement cette histoire d’amitié entre Lily et Rubis qui ne m’a pas trop emballé. Si je n’ai pas vraiment accroché à la carrière et aux amours de cette fille qui se cherche, j’ai par contre énormément apprécié les passages qui reviennent sur son enfance dans la brousse, ainsi que cette fin d’album qui renoue les liens avec sa famille et avec l’autre série de Fred Bernard.



J’ai également trouvé que ce récit entrecoupé de poèmes et chansons, manquait un peu de rythme. Et malgré un long flashback qui parvient à maintenir un certain suspense tout au long de l’ouvrage, l’absence de fil rouge m’a un peu ennuyé. Au niveau du graphisme, je continue cependant d’apprécier le style brouillon de Fred Bernard.
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Nungesser

Si notre époque fait la part belle aux super-héros, c'est peut-être parce qu'elle n'engendre plus de héros, tout court. Ou que les héros d'antan devaient surtout leur renommée à leurs faits de guerre. Quoi qu'il en soit, les biographies consacrées aux figures historiques hors norme exercent toujours la même fascination. C'es le cas du tome dédié au pilote de chasse français Charles Nungesser, qui accomplit la plupart de ses exploits pendant la Première Guerre, mais dont la vie tout entière semble issue d'un roman. Aseyn et Fred Bernard parcourent sa destinée de séduisante manière, laissant le rôle de la narratrice à Emilie, grand amour de Nungesser (et, accessoirement, femme mariée et plus âgée que lui). Une hagiographie de plus sur un personnage "à la



Mermoz"?
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Jeanne et le Mokélé

Le style de cet album surprend et peut désorienter: des phrases si courtes que, parfois, elles se résument à un seul mot, de très belles illustrations sur les 3/4 de la double page, des couleurs et un dessin un brin désuets mais qui collent parfaitement au récit. On vit la moiteur de la jungle, les moustiques, les tensions humaines, . On se demande s'il s'agit d'une fiction, d'un fait réel. On vit avec jeanne la recherche de son père et du Mokélé.



La majorité des enfants de CM2 auxquels a été lu cet album l'ont apprécié mais quelques uns ont été perdus dès le début, désorientés par un album et un style trop différent de ce qu'ils connaissaient. Beaucoup de questions sur le Mokélé...
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On a mangé sur une île

Si l’idée de réunir des étoiles de la bande dessinée autour d’une même table a de quoi séduire, les chapitres s’avèrent très inégaux.
Lien : http://www.bodoi.info/on-a-m..
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Cheval Vêtu

En plus de nous offrir de belles histoires, bien écrites, bien illustrées, F. Bernard et F. Roca savent varier leurs univers. Cheval vêtu nous emmène chez les Indiens Comanches, attiré par une femelle mustang: Trois myrtilles. Encore une fois, je me demande à qui s'adresse ce magnifique album édité en jeunesse. Les adultes ont droit à leur albums aussi... lisez et appréciez.
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On nous a coupé les ailes

Jouer avec des crapauds, se défier, se régaler d’un bon goûter, être dorloté par leurs grand-parents, tels sont les plaisirs de la vie de ces jeunes garçons d’une même famille, à la fin du XIXème siècle. Ils se retrouvent, plongés dans la bataille de la Marne, enfouis dans les tranchées. Pour René, c’est son admiration pour les avions qui lui permet de tenir, même lorsqu’il perd ses proches dans ce combat, que les paysages se transforment en cimetière, sans aucun végétal qui n’ose y pousser.



Dans cet album, les textes de Fred Bernard nous emmènent dans un voyage à travers le temps, entre les lettres de René à sa mère et ses souvenirs d’enfant. Ces parenthèses au front nous permettent de reprendre notre souffle, tout comme l’hommage rendu aux aviateurs et à la prouesse des ingénieurs aéronautiques de l’époque. Nous adorons les dessins d’Emile Bravo et ici encore, c’est un sans faute. Que ce soit dans les regards apeurés des soldats, dans les contrastes de couleurs entre jeunesse ensoleillée et horreur sombre de la guerre ou dans les esquisses d’avion. La force supplémentaire du récit pour moi est dans son caractère biographique: c’est la vie du joaillier René Nicolas qui nous est contée. J’ai trouvé que le sujet était abordé de manière très exhaustive entre tranchée, témoignage humain, ingénieurie, soutien des hommes venus des colonies, importance de l’espoir et du lien épistolaire à la famille…

Mes enfants ont beaucoup aimé ce livre. Ils sont dans une période où ils posent énormément de questions sur ces deux grandes guerres. Ils ont apprécié suivre la vie du petit garçon, même s’ils se sont indignés quand il a fait fumer des crapauds (et moi aussi!).

Un bon support de discussion et d’apprentissage donc, à réserver aux plus grands (pour les plus de 8 ans).

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Le secret de Zara

Envie de découvrir Fred Bernard autrement que dans une collaboration avec François Roca? Celle-ci est une réussite: ça pétille de couleurs et de vie, un vrai travail d'artiste! Cet BD ne doit pas passer inaperçue, parlez en autour de vous!
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