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Critiques de Frédéric Gros (146)
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Le guérisseur des Lumières

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Le guérisseur des Lumières

Je mets tout juste la moyenne à ce roman, qui n'en est pas un. Il n'y a aucune narration. Aucun sentiment, aucune description, rien. Ce sont des lettres d'où l'absence de narration me direz-vous ? Pas d'accord. Il suffit de lire "les liaisons dangereuses" et on voit tout de suite que des lettres peuvent former une narration avec développement de personnages (et conduire à la construction d'un roman). Ce livre n'est donc pas du tout un roman mais bien un livre historique (est-ce un moyen de duper le lecteur pour faire plus de ventes ???). Partons donc du principe que c'est un livre historique. Alors c'est de la mauvaise histoire, de la vieille histoire: une succession de dates (insérées de façon très artificielles dans le propos d'ailleurs), de noms et de lieux. Bref, l'histoire sans intérêt de la vieille école des années 80 et avant. L'histoire, c'est raconté une histoire justement, narrer les événements, les faire vivre. Et tant pis s'il y a un peu du subjectif de l'historien (qui de toute façon est toujours présent en serait-ce que dans les choix de dates et d'événements rapportés) (cf Veyde et son livre "comment écrire l'histoire ?"). Au final, un ouvrage décevant, qui a cependant pour mérite de se lire très facilement, très rapidement et de faire découvrir la fin du XVIIIème et le père des magnétiseurs/rebouteux.
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Le guérisseur des Lumières

En s’appuyant sur ses propres recherches et sur ses propres expériences, Frédéric Gros raconte, avec beaucoup de justesse, la vie fascinante de Mesmer.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Le guérisseur des Lumières

Naviguer entre Vienne et Paris fin XVIIIe siècle. Musique et vibrations à chaque page. Des évoqués prestigieux : Mozart, Lavoisier... et les plus discrets comme ces femmes qui sont allées chercher le roi à Versailles.

Le contexte est très intéressant.

La naissance du magnétisme est superbement bien écrite et appréhendée. On aimerait participer au bain magnétisé au son des instrumentistes et dans la lumière tamisée.
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Le guérisseur des Lumières

Ce roman est une biographie romanesque de Franz-Anton Mesmer, le premier magnétiseur "célèbre" du 18ème siècle. Il raconte sa vie par le biais de lettres datées de janvier à mars 1815 (date de sa mort) qu'il envoie à un ami, qui ne lui répond d'ailleurs jamais.



C'est dommage. Cela aurait peut-être donné plus de rythme à ce roman, qui m'a semblé un peu ennuyeux et répétitif, car si le nom des malades changent, les moyens et "passes" pour les soigner demeurent identiques.



Le sujet est intéressant, l'utilisation des aimants pour soigner les malades, la compréhension que le "fluide" qui guérit vient de ses mains, la réception de cette capacité par les Lumières, le succès de Mesmer puis sa chute.



Il m'a cependant manqué un souffle narratif, le truc qui fait qu'un roman emporte. Là, malgré la facilité de lecture et la taille du livre, je n'ai pas trouvé la petite musique et les variations qui procurent plaisir, émotions et empathie.



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Le guérisseur des Lumières

J'étais très curieuse de découvrir ce roman, sur l'un des pères de l'hypnose, qui ne s'appellera comme cela, que bien après Mesmer.

J'ai trouvé assez touchante la manière dont l'auteur raconte la vie d'un homme convaincu de son intuition et du pouvoir de ce qu'il ressent et est capable de faire avec ses mains. Ce fameux fluide, puisque c'est ainsi qu'il le nomme, est parvenu à guérir ou soulager nombre de ses patients. Sa capacité à s'imprégner des vibrations environnantes grâce à des promenades dans la nature et surtout grâce à la musique m'a particulièrement parlé. Cette sensibilité, cette façon de s'ouvrir au monde, est loin de convaincre la communauté scientifique. Villipendé, humilié, décrié Mesmer souffre de sa mise à l'écart et la raconte au fil de lettres envoyées à un ami, durant les trois derniers mois de sa vie, alors qu'on lui proposait une chair à l'université de Berlin. Trop tard...

J'ai apprécié le décor planté par l'auteur, avec les Lumières, la Révolution Française, les grands noms de la musique de l'époque (Gluck, Mozart...), mais aussi les descriptions de la pratique des fluides. Aux esprits cartésiens et rationnels, cela pourra ressembler à de la sorcellerie ou du charlatanisme. Finalement, l'important n'est pas d'y croire ou pas, c'est de constater un mieux être chez les personnes en ayant bénéficié.

À découvrir par curiosité.
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Le guérisseur des Lumières

A travers ce livre Frédéric Gros, nous propose de découvrir la vie de Franz-Anton Mesmer, magnétiseur du 18ème siècle qui défendit toute sa vie les fluides émis par les hommes, la nature, l'univers et qui peuvent guérir les êtres de leur mal si on sait bien les utiliser. Magnétiseur qui aurait quelques guérisons à son actif, Franz-Anton Mesmer peut apparaître pour notre époque comme un homme farfelu, ce qui était déjà le cas à son époque quand Lavoisier ou Franklin le descendaient en flèche, pour autant le personnage mérite qu'on s'y attarde car il est un homme de l'Europe aux prises avec la Révolution mais aussi un homme de son époque où l'esprit se libère.



C'est donc à travers quelques lettres destinées à un ami, Monsieur Wolfart, que nous allons découvrir Mesmer. Ces lettres qui sont écrites à la fin de sa vie sont une manière pour l'auteur de faire une rétrospective sur l'existence de Mesmer depuis le commencement et de nous faire ainsi partager la découverte de son don, sa manière de travailler, ses réflexions et découvrir les liens qu'il a pu créer avec des personnages plus ou moins célèbres comme Mozart, Theresia von Paradis, etc.

Au-delà de son carnet d'adresse (impressionnant quand même) et d'une biographie, on va aussi aborder la manière dont il a été accueilli par les hommes de son temps, et découvrir que si une partie de la population l'acceptait, une autre partie refusait d'admettre son don. Si l'époque se prêtait effectivement à toutes les découvertes pour améliorer le futur de l'homme, toutes n'étaient pas admises pour autant. En effet, la religion ayant trop abusé de son pouvoir mystérieux, le 18ème siècle arrivant ne veut plus de mystère impalpable et ceci malgré le don certain de ce personnage qu'est Mesmer.



En lisant ce livre, qui reste un roman pour rappel, on va aussi découvrir la personnalité d'un homme proche de la nature, voulant aider son prochain, mais aussi un homme sensible avec ses secrets et ses peurs, qui s'est vite fait dépasser par son rêve de renommée. Renommée que ses disciples ont aussi pas mal saccagés. Toutefois, si les disciples ont dévoyé les fluides, son idée d'ouvrir une école était tout aussi pourrie faut bien le dire, un don ne s'apprenant définitivement pas.



Comme je le disais Mesmer est de l'époque révolutionnaire, il goutera quelques mésaventures d'ailleurs, toutefois bien plus que nous décrire les déboires de Mesmer l'auteur va nous décrire par son personnage Paris et sa terreur, Paris et sa mémoire courte. Il va en outre, nous faire aborder ce Paris sensible que Mesmer dans le livre dit avoir ressenti via des énergies, lourdes, sombres. Je ne sais bien sûr pas si cela est vrai, mais pourquoi pas, l'idée de la Révolution sur un plan plus sensible est plaisante. Surtout que ce côté rattrape le côté froid de l'écriture de Frédéric Gros. On ne lit en effet pas ce livre pour l'écriture mais plus pour l'histoire.



En résumé, à travers ce roman on va découvrir la vie d'un homme, son don, son rêve de gloire, mais aussi sa chute. Petit bémol, ce n'était pas forcément une lecture très agréable sur le plan de l'écriture, mais pour l'histoire réelle en partie c'est à tenter.


Lien : http://voyagelivresque.canal..
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Le guérisseur des Lumières

Frédéric Gros m’avait transportée avec son roman précédent « Possédées ». C’est donc avec un grand intérêt que j’ai acheté et lu « Le guérisseur des Lumières ». Je n’ai pas eu l’émotion attendue mais après réflexion, je pense que la forme choisit par l’auteur m’a décontenancée. Dans « Le guérisseur des Lumières », Frédéric Gros a opté pour le roman épistolaire, à savoir la correspondance de Franz Anton Mesmer pour son ami Wolfart lors des derniers moments de sa vie. Pas de description, juste la parole et le ressenti d’un homme. Et moi, j’aime bien les descriptions, elles me permettent de me fondre dans une époque, un lieu… Par contre sur le fond, Frédéric Gros a fait le job. Il m’a fait découvrir un grand homme que je connaissais très peu. Il m’a plongé dans le siècle des Lumières. Il m’a passionné avec la Médecine toute puissante et m’a fasciné avec cette médecine dite parallèle. Et enfin, il m’a fait me questionner. J’ai hâte de savoir sur quelle personnalité il portera son travail la prochaine fois.



Alors qui est Franz Anton Mesmer ?



Un médecin allemand du XVIIIème siècle très controversé puisque ses confrères de l’époque le considèrent comme un imposteur. Son truc, à Mesmer, ce sont les fluides. Son hypersensibilité et son enfance baignée de nature et d’animaux le conduisent vers une curiosité des sens qui complète sa formation scientifique. Il est convaincu qu’un fluide naturel relie les hommes à la terre et à l’univers, qu’un homme tombe malade si ce fluide est mal réparti dans son corps. Mesmer propose donc à travers des « passes mesmériennes » de rééquilibrer le corps du patient. Seulement cette façon de penser et surtout de pratiquer la médecine ne convient pas à tous. L’engouement qu’il suscite effraie et bon nombre de médecins se liguent contre lui. Oui mais voilà, Mesmer obtient des résultats, sa notoriété grandit et même la haute société le consulte en secret.

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Le guérisseur des Lumières

Frédéric Gros nous emmène en pleine révolution française à la découverte de Mesmér. Afin de coller au mieux à l'époque, Frédéric Gros écrit à l'épistolaire.
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Le guérisseur des Lumières

Par une étrange coïncidence, je retrouve le philosophe politique Frédéric Gros dans cette biographie romanesque de Franz-Anton Mesmer, le magnétiseur du XVIIIe s., premier praticien de l'hypnose sans la comprendre – le terme même sera inventé quelque temps après lui. Sur ce personnage porté aux nues mais plus souvent vilipendé et désavoué au cours de sa longue vie, sur l'importance de sa découverte involontaire, j'avais lu, il y a très longtemps, l'excellente biographie triple intitulée La Guérison par l'esprit, que Stefan Zweig lui consacra, en compagnie de Freud et de Mary Baker-Eddy. Le « guérisseur » de Frédéric Gros, quant à lui, s'inscrit d'une part dans son ambivalence entre le passé et le futur, une ambivalence qu'il a sans doute partagée avec ses contemporains, mais comme à contre-temps, et d'autre part dans une pratique de la musique qui se joint et se fusionne avec le « magnétisme ».

Mesmer se revendique des Lumières, certes, mais le jeune homme éduqué par les jésuites conçoit d'abord son magnétisme et le pratique comme une version laïque et franc-maçonnique de l'exorcisme, il a fait sa thèse en médecine sur l'influence des astres sur le corps humain – une version rationaliste de l'astrologie : cela pour son côté passé. Par contre, du scientisme du siècle suivant, il tire son attachement aux découvertes des physiciens de l'époque – l'électricité, le magnétisme – d'une manière qui n'est que métaphorique et non mesurable ; il s'en tiendra toujours à ses fluides invisibles, à l'harmonie universelle, à l'équivalence entre magnétisme minéral et animal, à ses tiges de cuivre et baquets à l'eau magnétisée, aux pôles et flux énergétiques du corps (mais sommes-nous vraiment sortis de ces « métaphores électrostatiques et thermodynamiques » dans nos « médecines alternatives » deux siècles et demi plus tard?), incapable de penser l'autonomie de l'univers psychique. Dès lors, comment en vouloir à certains de ses contemporains d'avoir travesti sa thérapie en ésotérisme et à ses détracteurs d'avoir conclu à charge : « L'imagination sans magnétisme produit des convulsions, le magnétisme sans imagination ne produit rien. » (cit. p. 143)... ?

Mesmer musicien. Il jouait du piano-forte, du violoncelle, fut l'initiateur de « l'harmonica de verre » et utilisa dès le début et continuellement ces instruments comme partie intégrante de sa thérapie de magnétisme ; il affirma même que la tonalité ré mineur possédait des qualités magnétiques. Ami de Gluck et intime de Mozart, Gros lui prête des sentiments de culpabilité très marqués envers ce dernier ; et que dire de celle liée à sa plus célèbre guérison : la jeune pianiste aveugle Theresia Paradis à qui il rendit la vue et qu'il séduisit et qui la reperdit dès qu'il fut contraint de la délaisser et de se séparer d'elle...



Cette biographie romanesque se présente comme une série de lettres que Mesmer aurait écrites en français à un certain monsieur Wolfart, en 1815, durant les trois derniers mois de sa vie, pour lui raconter son destin et décliner son invitation à se rendre à Berlin où une chaire de magnétisme lui était offerte. Outre les mérites d'une écriture splendide, qui croise le regard d'un esprit du XXIe siècle avec celui qu'a pu ou dû avoir un homme de science du XVIIIe, outre cette omniprésence de la musique et de l'amour de la nature, Gros est capable d'évoquer le Zeitgeist dans des pages magnifiques, comme celles sur la Révolution française : comme si le mesmérisme était entré en résonance, pendant quelque années, avec les aspirations révolutionnaires, et puis avait été trahi tout comme celles-ci le furent.
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Le guérisseur des Lumières

Frédéric Gros nous donne en lecture, les lettres fictives que Franz Anton Mesmer adresse à son ami Monsieur Wolfart. Mesmer, c’est le non-moins controversé médecin, premier à mettre en pratique et à diffuser le magnétisme. Il fit la découverte du « magnétisme animal » : un fluide permettant de guérir et apaiser la douleur des Hommes. Un véritable don, dont il révèlera l’existence et les secrets dans son « Mémoire sur la découverte du magnétisme animal » en 1779.

Les lettres nous propulsent dans une autre époque et nous font pénétrer dans l’intimité la plus profonde du médecin. Ses peurs, ses joies, ses sentiments et ses doutes sont narrés. J’étais plongée dans cette vie atypique, dans les détails sur l’usage de ce don magique, sur l’avancée des guérisons qu’il entreprend et sur les relations qu’il entretient avec ceux qui doutent, ceux qui croient, ceux qui guérissent…

Transportée par cette lecture, il y a toutefois un point que je déplore : j’aurais apprécié lire les réponses de son ami. Les romans épistolaires sont plus marquants à mon sens, lorsqu’ils font alterner les échanges.

Mais cet aspect ne retient en rien la passion dévorante qui m’a animée, et l’envie de toujours lire « une lettre de plus ». Nous pouvons ressentir les émotions de Mesmer : il devient un ami intime. Il semble se confier à nous.

Quant au Paris des Lumières, il transpire derrière ces belles lettres... Alors, à qui souhaite voyager dans le temps…. Bonne lecture !
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Le guérisseur des Lumières

Une œuvre qui se lit rapidement et facilement...Malheureusement, je n'ai accroché!!! J'ai néanmoins découvert la vie plutôt originale de Mesmer, ce qui est déjà pas mal!!
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Le guérisseur des Lumières

Fréderic Gros donne la plume à Mesmer pour raconter sa vie par le biais d'une série de lettres écrites à un certain Wolfart début 1815. II y raconte son enfance à la campagne; sa connivence avec les arbres qui selon lui procurent de l'énergie; ses études de médecine et sa découverte de l'équilibre des fluides cosmiques qui assurent l'harmonie du corps. Un déséquilibre de ceux-ci engendre des maladies que le magnétisme peut guérir par des effleurements de certains points du corps. Ses pratiques ont connu un énorme succès populaire. Par contre Mesmer s'est attiré les foudres des facultés de médecine. Pour les scientifiques, ses pratiques relevaient du charlatanisme.

Le livre, très court, révèle trop de longueurs à mon goût. J'ai donc été un peu déçue par la forme de l'ouvrage. Le contenu est intéressant et met en exergue la crainte de la nouveauté ou encore les a priori des médecins face à une méthode des soins qui leur échapperait. Même de nos jours, les médecines alternatives n'ont pas toujours bonne presse.
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Le Pouvoir de la honte

Il y a un bon usage de la honte, un usage révolutionnaire au plan intime comme au plan sociétal, que nous serions mal avisés de rejeter…
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Le principe sécurité

Un essai consacré à l'évolution du concept de sécurité au cours des temps, qui ouvre des perspectives intéressantes sur l'époque contemporaine.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Le principe sécurité

L’essai est ambitieux et suggestif, même si l’on peine parfois à saisir ce que ces significations ont en commun.
Lien : http://www.laviedesidees.fr/..
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Les philosophes face à la guerre

L'opération "Masse critique" de Babelio m'a permis de gagner un exemplaire d'un magazine que je ne connaissais pas :"Philosophie magazine".



"Face à la guerre" est un recueil de textes écrits par des philosophes, des penseurs, des sociologues, des intellectuels de tous horizons.



Ces hommes (et ces femmes) livrent une réflexion sur la guerre, plus particulièrement sur celle qui touche d'une manière ou d'une autre l'Europe : la guerre en Ukraine.



Chacun(e) donne ici le fruit de son analyse et fait référence à divers auteurs et personnalités à travers des citations.



Un éclairage sur les causes et les aboutissements de cette guerre qu'on n'attendait pas. Pourtant des signes auraient pu nous mettre la puce à l'oreille...



Des textes intéressants, interpellants, à la portée de tous.



Je remercie Babelio pour l'envoi de ce magazine.



"Nous ne nous opposerons réellement aux puissances qui menacent les libertés intellectuelles et individuelles que lorsque nous aurons reconnu que la notion même de liberté, pour laquelle nos ancêtres s'étaient déjà déchirés, est aujourd'hui en péril". (Einstein)
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Les philosophes face à la guerre

C'est peu de dire que la guerre en Ukraine a bouleversé toutes nos certitudes. Mais elle a aussi profondément questionné ce que nous croyons être la paix, ce que nous croyons être une relation entre les peuples basée sur l'intérêt commun, ou même l'intérêt individuel.

10 penseurs habitués de philosophie magazine se soumettent à l'exercice de prendre du recul par rapport à cette guerre et de penser notre rapport au monde à sa lumière. De niveaux inégaux, ces textes interpellent toutefois chacun par l'angle choisi. Qu'est ce que le pacifisme? Fallait-il donc cela pour créer cette unité européenne? Que penser de la chute annoncée par certains de notre civilisation? Est-ce la faute de l'Otan? Y a t il des réfugiés plus acceptables parce que plus semblables à nous, et qu'en est il de l'universalisme des lumières? Sommes nous dans le déni du réel?

Aucune de ces réflexions ne permet évidemment de venir à bout du problème, mais elles ont chacune le mérite de bouleverser certaines de nos certitudes. Celle qui m'a le plus interpellé est la réflexion de Hartmut Rosa sur notre insécurité ontologique. Et si elle était la source de tous nos maux, à commencer par cette affreuse séduction des extrémismes qui nous promettent un avenir bien cadré, protégé des insécurités, par le prisme de l'homme fort?

Ce n'est pas dans ce livre, mais j'en ressors en me disant que ces soi-disant hommes forts sont décidément de vilains petits garçons qui refusent de devenir adultes, et de sortir de la toute puissance fantasmée. Avons nous donc besoin d'un ennemi, d'un bouc émissaire pour exister?
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Les philosophes face à la guerre

Face à la guerre en Ukraine, une fois la surprise passée, il était indispensable de prendre du recul et d’essayer de comprendre non seulement ce que signifiait cette guerre, quel était son but, mais surtout comment on allait pouvoir en sortir.

Pour ce faire, Philosophie magazine, dont le but est d’éclairer les événements de l’époque à la lumière de la pensée des philosophes, a sorti un numéro spécial en avril. Les articles ont donc été écrits en mars, mais en les lisant fin juillet, ils sont malheureusement toujours d’actualité.

Au départ, j’étais surtout curieuse de lire la contribution d’Etienne Klein, mais au final je dois reconnaître que ce n’est pas la plus intéressante, même si elle est agréable à lire grâce au style d’Etienne Klein.

De toute façon, la question n’est pas de savoir quel est le meilleur article car ce magazine constitue un ensemble avec des articles très différents mais qui contribuent tous à nous faire réfléchir sur une question ou une autre soulevées par la guerre en Ukraine.

La lecture de ce numéro spécial s’est donc avérée très intéressante et je remercie les équipes de Babelio et de Philosophie magazine pour cet envoi.

Je salue également l’accessibilité de ce magazine, car les articles étaient tous très clairs et faciles à lire tout en abordant en trois ou cinq pages des notions d’une certaine complexité.
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Les philosophes face à la guerre

"Philosophie magazine" d'Avril-mai 2022 en édition spéciale, les philosophes, sociologues, essayistes nous livrent leurs réactions face à la guerre en Ukraine. Il s'agit d'une édition spéciale.

J'étais évidemment comme tout le monde en plein ébahissement. Comment était-ce possible, nous en Occident qui, depuis notre naissance, après 1950 dans mon cas, n'avions connu qu'un monde en paix loin du spectre de la guerre, dans nos pays ?

Je croyais vraiment à la paix garantie par la création de l'Union Européenne, grâce à la chute du mur de Berlin et tous ces signes d'échanges entre les pays occidentaux.

De plus, j'affirmais bien fort mes convictions.

La première fois que j'ai douté de la liberté d'expression et de l'avenir de la démocratie, c'est lors des attentats meurtriers de Paris contre Charlie Hebdo et ensuite contre la population.

Que de questionnements lors de l'invasion de l'Ukraine !

C'est avec un réel intérêt que j'ai lu le magazine qui s'intitule "Face à la guerre" qui nous présente des réflexions différentes sur le sens des conflits, la motivation, l'historique des guerres dans le monde, le devenir et la considération des réfugiés, la différence entre les réfugiés syriens et ukrainiens, la vision du monde par un dictateur.

Les articles vont en profondeur et rassemblent les idées afin qu'elles s'éclaircissent.

Toutes les chroniques sont intéressantes et différentes.

Merci à la Masse critique de Babelio et à Philosophie Magazine pour cette lecture bien enrichissante
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