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Critiques de Frédéric Maupomé (226)
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La princesse Ortie

« Ortie n'était pas une princesse comme les autres.

Elle n'aimait pas les pommes. Elle n'aimait pas filer la laine.

Elle n'aimait pas jouer au croquet avec ses suivantes.

Et surtout, surtout, elle détestait enfiler des robes de bal pour danser avec des imbéciles de princes. »

.

On voit tout de suite à qui on a affaire avec cette demoiselle qui porte une robe verte (pas rose), courte et sans chichi, la couronne de travers sur des cheveux en bataille, et se balade pieds nus.

Elle n'est pas caractérielle et capricieuse, mais volontaire et énergique, nuance ! Elle court, se démène, a des idées et du répondant - une petite fille qu'on aurait traitée bêtement, à 'mon' époque, de 'garçon manqué'.

.

Alors on l'aura deviné, dans cette histoire, les rôles s'inversent et l'intrigue est portée par une héroïne active, tandis que le prince, bien gentil, un peu benêt, suit, subit, et a un (au moins) temps de retard sur la gamine débrouillarde et futée.

.

L'histoire bouscule les stéréotypes avec humour.

C'est drôle, pêchu, jubilatoire, et les dessins sont délicieux.

Pour tous les sexes, tous les âges.
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Sixtine, tome 1 : L'or des Aztèques

« Elle a peut-être pas de bateau, mais elle a la classe, cette petite. »



Sixtine ne sait pas grand-chose de son père, mort alors qu’elle était encore toute petite. Les émotions de sa mère sont encore trop vives pour qu’elles puissent vraiment parler de lui. Si Sixtine doit composer avec cette absence qui lui pèse, elle est flanquée, depuis la disparition de son père, d’un improbable trio de pirates-fantômes qu’elle semble être la seule à voir. Des anges-gardiens qui ne seront pas de trop pour l’aider à faire face aux problèmes matériels de son foyer et surtout aux dangers liés à l’histoire de son père…



Ce premier tome plante le décor de la série, à la frontière entre un univers réaliste et un monde surnaturel peuplé de pirates, de fantômes et de grimoires, dont on ne fait encore qu’entrevoir les contours. Toute la famille a pris un immense plaisir à faire la connaissance de Sixtine, une héroïne comme nous les aimons, pur produit d’éducation pirate : pull à capuche, cheveux bleus en bataille, rêveuse mais déterminée, dotée d’une curiosité à toute épreuve et d’un arsenal de jurons digne du capitaine Haddock. La tendresse bourrue de ses trois compagnons de bord est irrésistible. Le scénario de Frédéric Maupomé est réussi, autour d’une trame addictive. Impossible de ne pas brûler d’en savoir plus sur l’histoire de ce père mystérieux et sur les péripéties à venir.



Aude Soleilhac campe l’univers de Sixtine à merveille, de son trait vif et expressif. Les dessins sont très travaillés – j’ai particulièrement aimé les décors nocturnes qui semblent baigner dans une lumière magique. Les pirates sont plus vrais que nature, mais néanmoins parfaitement camouflés dans le quotidien de lycéenne de Sixtine !



En toile de fond des péripéties qui s’enchaînent avec rythme, les deux auteurs parlent, d’un ton juste et tendre, du deuil, des secrets, de l’âge de l’adolescence et de la valeur de l’entraide.



Cet alliage parfaitement dosé d’aventure, d’humour et de profondeur a immédiatement propulsé cette série parmi les favorites de mes enfants. Foi de pirate !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Anuki, tome 1 : La guerre des poules

Alors que j'étais chez mon libraire, à la recherche des dernières BD sorties, j'ai eu l'idée de lui demander ce qu'il pourrait me proposer pour une enfant de 3 ans ½.



J'avais en tête les « soeurs moustaches », mais je n'étais pas convaincu, il faudra attendre un peu.



Et c'est là qu'il me propose «ANUKI » l'histoire d'un petit indien. BD sans bulles, uniquement fait de dessins. J'ai trouvé l'idée géniale. Je ne connaissais pas du tout.



Et je peux vous dire que j'ai fait une heureuse. Car ma petite fille a vraiment adoré. C'est elle qui raconte l'histoire en y mettant la tonalité et en mimant les scènes ! Cela fait travailler l'imagination. Les dessins sont très expressifs, sans excès, adaptés à tous, compréhensibles. C'est plein d'humour, et Anuki est attachant. Il lui arrive des tas de mésaventures très rigolotes en lien avec des…. Poules comme le titre l'indique.



C'est sûr, elle aura la collection…

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Sixtine, tome 1 : L'or des Aztèques

Une jeune adolescente accompagnée par trois fantômes pirates, ce n'est pas banal !

Sixtine a ce privilège depuis qu'elle est petite et cela l'aide bien à supporter le quotidien depuis la mort de son père.

Très attachée à sa mère, elle décide de voler un trésor exposé au musée afin d'échapper à la vente de leur maison...



J'ai apprécié le dynamisme de l'héroïne ainsi que l'humour apporté par le décalage avec l'univers des pirates.



C'est le premier tome et j'espère pouvoir suivre ses aventures très vite !
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Sixtine, tome 1 : L'or des Aztèques

Sixtine est une petite fille très curieuse, et un beau jour elle découvre des pirates fantômes, aussi sympathiques que drôles. Mais malheureusement, il n’y qu’elle qui peut les voir et les entendre, mais le jour où elle part avec sa classe dans un musée pour admirer le trésor des Aztèques, ses fidèles compagnons pourraient bien l’aider.



Voilà un album que j’ai vraiment adoré : une aventure géniale, marante, et très touchante qui en plus fait pas mal de clins d’œil à la magie.



J’avoue : quand une BD parle un peu de magie, pour moi qui adore cet art depuis que je suis tout petit, c’est un peu de suite dans la poche et là je me suis vraiment régalé.



Mais il n’y a pas que la magie qui m’a emballé dans Sixtine : j’adore aussi le côté pirate de cette album. Les personnages, et notamment ces fantômes déjantés, sont terriblement attachants, l’histoire est très rythmée, vraiment bien pensée, les dialogues m’ont fait vraiment rire, l’ensemble est vraiment divertissant… bref en tous points cet BD est … géniale.







Sixtine_planches_46



Sixtine, c’est une héroïne idéale : maligne, courageuse, qui n’a peur de rien, curieuse, à la répartie drôle et c’est trop facile de s’identifier à elle, même pour un garçon…



Les illustrations sont top, très colorés, très bien dessinées, de beau décors fantastique, un univers admirable… vous l’aurez compris, j’aime vraiment cette histoire à la folie.



Je conseille ce magnifique album aux enfants à partir de 8 ans, ceux qui aiment la magie, les pirates, ceux qui sont malins et courageux…et aussi bien sûr à tous les autres !! Lucas 11 ans
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Anuki, tome 3 : Le coup du lapin

peine sorti de son enveloppe, cet album a été kidnappé. Il faut dire qu’Anuki est une star à la maison. Depuis son premier album, ses aventures font partie des lectures incontournables de ma pépette n°2. Quand j’ai pu récupérer l’exemplaire le lendemain matin après d’âpres négociations, je me suis contenté d’une simple question :

- Alors, ça parle de quoi cette fois-ci ?

- C’est la guerre entre Anuki et un lapin. C’est trop bien !

Fin de la discussion, le « c’est trop bien » étant l’argument ultime, celui après lequel il n’est plus nécessaire de rajouter quoi que soit.

Alors est-ce que cet album se résume à une lutte entre le petit indien et un animal à grandes oreilles ? Certes, mais pas que.



C’est l’hiver. Anuki et ses copains jouent dans la neige. Parmi eux, une jolie Papoose qui reste en admiration devant des guerriers partant à la chasse. Persuadé de pouvoir à son tour impressionner la belle, Anuki va chercher son arc et ses flèches pour lui montrer que lui aussi est un fier chasseur. Se rendant seul dans la forêt, il va croiser un lapin roublard qui lui donnera bien du fil à retordre. Sans compter que dans la forêt, il n’y a pas que des lapins…



Toujours sans aucun texte, Frédéric Maupomé et Stéphane Sénégas façonnent leur histoire avec l’humour et le dynamisme qui les caractérisent. Cette fois pourtant, ils pimentent leur récit avec un passage plus angoissant : Anuki est seul, Anuki est triste, Anuki a peur…



Au final tout va évidemment bien se terminer et je ne suis même pas certain que les enfants ressentent la moindre crainte pour leur héros. Après tout, on sait que ce diable de petit indien se sort toujours des situations les plus compliquées !



Coté dessin, on retrouve vite ses repères. La caméra se déplace avec fluidité et la scène de poursuite du milieu de l’album se déroule comme un seul et unique plan-séquence que l’on parcourt avec une certaine délectation. Stéphane Sénégas se joue du découpage classique, n’hésitant pas à supprimer le cadre de certaines cases et à se lancer dans une double page centrale absolument bluffante.



Anuki a incontestablement trouvé une place de choix dans le paysage de la BD jeunesse. Quand chaque nouvel album est attendu avec autant d’impatience par le public auquel il s’adresse (et peut-être davantage encore par certains parents…) c’est un signe qui ne trompe pas.


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SuperS, tome 1 : Une petite étoile juste au-d..

Mat, Lili et Benji sont des enfants pas comme les autres. Ils viennent d’une autre planète et ont été envoyé sur la terre par leur parents pour s’y cacher, ils possèdent des supers pouvoirs. Cette bande dessinée est une revisite du thème de Superman en version “écoliers”, adaptée pour un public jeune. En immergeant nos héros dans un univers scolaire, les auteurs évitent le plagiat et donnent même un bon coup de fraîcheur à ce type d’aventures. On s’attache très vite à ces personnages bien imaginés, les mystères se mettent en place progressivement, le rythme est tout de suite enlevé, accrocheur, cette bande dessinée et courte, mais très riche, développant les thèmes de la différence, du harcèlement, de l’autodéfense, elle ne tombe jamais dans le manichéisme primaire, parce que les caractères sont variés et subtils tout en restant simples. Cette histoire met habilement en place ces différents personnages, avec une intrigue haletante où les la structure se dévoile progressivement et promet de belles choses pour la suite. Le graphisme est brut et vivant, ce qu’il faut pour ce genre d’histoires. Ce premier tome donne tout de suite envie d’aller plus loin.
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On l'a à peine remarqué

Au début, personne ne semble vraiment remarquer le trait qui sépare la marelle en deux dans la cour de l'école et qui semble se prolonger à l'infini.



Mais tout doucement, la ligne se transforme en mur qui s'érige, étage après étage et scinde l'espace en deux zones distinctes qui deviennent vite imperméables.



Un jour pourtant, un trait apparaît sur l'enceinte...



Un album fort et simple qui nous enjoint à ne pas baisser les yeux et nous satisfaire des petites atteintes à la liberté qui peuvent du premier regard paraître légères mais qui sont les prémices d'une division au sein de la société.



Le dessin est parfait car d'un côté les petits personnages, entre oiseaux et enfants, sont mignons et expressifs et de l'autre, les décors minimalistes laissent bien au centre la question de ce qu'on ne veut pas vraiment voir.



L'histoire semble intemporelle, elle pourrait se passer partout et en tout temps.



Bien sûr, cela évoque la construction des murs et barbelés qui séparent les peuples. Mais au-delà, il y a la question des comportements de groupe. Pourquoi chacun tente-t-il de se satisfaire de ces changements insidieux ?



Est-ce que c'est le nombre justement qui fait que chacun se tait, attendant et espérant peut-être que quelqu'un d'autre agisse ?



L'espoir dans le dénouement vient de l'enfant, qui semble être le seul encore capable de faire bouger les lignes, possiblement en raison de son regard neuf et du fait qu'il ne se résigne pas aussi facilement à l'impossible et à protéger son propre confort...



A lire et à offrir !


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Anuki, tome 2 : La révolte des castors

Après les poules, les castors ! Anuki le petit indien est de retour. Attiré par de succulentes baies rouges, il tente de cacher sa découverte aux copains mais ces derniers ne vont pas le laisser se régaler tout seul. Sacrée bagarre en perspective ! Et les castors me direz-vous ? Et bien disons qu’il vaut mieux éviter de les embêter si l’on ne veut pas subir leurs foudres…



Pour le petit Hugo et son chat Cagoule, la balade au jardin se transforme en jeu de cache-cache. Avec un peu d’imagination, ils vont tour à tour dresser le portrait de l’autre avec quelques éléments recueillis dans la nature. Le Land Art, çà vous dit quelque chose ?



Encore deux albums délicieux qui viennent enrichir le catalogue des éditions de la Gouttières. Deux albums sans texte très différents l’un de l’autre, tant au niveau du fond que de la forme.



Anuki, pour sa seconde aventure, reste un indien facétieux et gaffeur. Prêt à tout pour parvenir à ses fins, il n’hésite pas à prendre des risques quitte à se retrouver dans des situations très périlleuses. Courageux et jamais à court d’idée, c’est un gamin moderne et plein de vie. A noter que comme dans le premier volume, l’histoire se termine sur une note d’altruisme bienvenue. Aux pinceaux, Stéphane Sénégas se lance dans un découpage toujours aussi pêchu. Très peu de décor, toute l’attention du lecteur se focalise sur l’enchaînement des mouvements. L’ensemble est facile à suivre et certains passages sont très drôles.



Hugo et Cagoule semble s’adresser à un public plus jeune. Loïc Dauvillier e Marc Lizano ont privilégié la tendresse, la douceur et un soupçon de poésie. Les cases sont beaucoup plus grandes, le cheminement des deux protagonistes est très linéaire, ce qui facilite la compréhension. La construction de l’album en miroir (deux situations identiques se reproduisent avec un personnage différent) donne un effet de répétition qui éclaircit le sens de l’histoire.



Pourquoi faire lire une BD sans texte aux enfants me direz-vous ? Tout simplement parce que cela participe à la construction de leur identité de lecteur. Par exemple, si tous peuvent décrire une image, bien peu comprennent le sens de la succession des images sans texte. N’oubliez jamais que voir n’est pas lire. Le travail intellectuel demandé à l’enfant lorsqu’il lit un tel album est d’une grande complexité. Il lui faut en effet identifier puis mettre en relation les indices prélevés, appréhender le ou les temps de l’album, structurer l’espace du livre et s’y repérer, connaître le code de l’image et interpréter son rapport spécifique au sens pour construire la logique du récit. Vous avez dit complexe ? Bien sûr, lorsqu’il a l’ouvrage sous les yeux, le petit bout ne se pose pas toutes ces questions. Mais à l’usage, que constate-t-on ? Souvent, il doute de son interprétation car l’absence de texte est source de polysémie. D’où l’importance de la lecture active et répétée qui permet, grâce au questionnement et au décodage, de résoudre les problèmes de sens.



Ces deux nouveaux albums sont parfaits pour faire découvrir aux plus petits les charmes de la BD sans texte. En s’identifiant aux personnages (rien de plus simple dans le cas d’Anuki et d’Hugo) ils vont se projeter dans les différentes situations et pouvoir ouvrir les voies de l’abstraction et de la compréhension. Tout ça pour dire que si vous mettez ces albums entre les mains de vos chères têtes blondes, vous allez à coup sûr faire des heureux. Chez moi en tout cas, l’enthousiasme a fait plaisir à voir !


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Sixtine, tome 3 : Le salut du pirate

Superbe album de Frédéric Maupomé, le dessin est très beau, très travaillé.



Le personnage de Sixtine, au cœur de l'ouvrage, est très attachant, touchant.



Nous la suivons dans ce troisième tome de ses aventures au milieu des fantômes et autres créatures étranges venues de mondes parallèles. Cette adolescente est en plein questionnement sur sa vie, son père, ceux qui l'entourent et qui lui ont caché tant de choses jusque là...



Mon fils de 7 ans a été séduit par "la beauté du livre" et à hâte de lire les autres volumes.

Il mettrait 4,5 étoiles, moi 4.
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Anuki, tome 3 : Le coup du lapin

En plein hiver, Anuki le petit indien veut prouver sa bravoure et son courage. Il part donc seul, avec son arc et ses flèches, dans la forêt à la poursuite d'un lapin. Mais l'animal va lui donner bien du fil à retordre et Anuki va découvrir que la forêt recèle de nombreux dangers...

Une BD sans texte, troisième volet des aventures de ce jeune indien intrépide mais parfois maladroit.

Plein d'humour, le scénario est facile à suivre et permet aux jeunes lecteurs de se familiariser avec le fonctionnement de la bande dessinée.

A partir de 5/6 ans.
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Anuki, tome 1 : La guerre des poules

J’ai bien souvent du mal avec les bandes dessinées et les albums sans texte. Autant sur le principe je trouve ça génial, très ingénieux pour amener certains enfants vers l’objet-livre, autant en pratique, je ne m’attache pas aux personnages, ne réussis pas à rentrer dans l’histoire.



Heureusement, il y a des exceptions ! Et Anuki en fait partie.



Ce petit indien m’a vraiment bien plu et pourtant rien d’extraordinaire dans ses aventures, seulement un enchaînement de péripéties !

Anuki est de mauvaise humeur, et puis il n’arrête pas de tomber, du coup il s’en prend aux animaux qui l’entourent… Il n’est pas vraiment méchant juste taquin et il ne se rend pas toujours compte de la portée de ce qu’il fait ! S’attaquer aux poules ne paraît pas bien dangereux, mais qu’en est-il lorsque l’on tombe sur un ours ? Anuki devrait vraiment faire attention au retour de bâton, s’il arrive qu’il s’en sorte sans dégâts ce ne sera pas toujours le cas.



Cette bande dessinée parle d’obstacles à surmonter, d’ingéniosité aussi, et surtout Anuki dresse le portrait d’un enfant attachant. Ici c’est l’humour qui prédomine, tout au long de l’album j’ai attendu la chute suivante, curieuse de savoir comment tout cela allait se terminer. Et une fois la bande dessinée terminée… Vite le tome 2 !
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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Anuki, tome 1 : La guerre des poules

Anuki est un petit indien solitaire. Il erre comme une âme en peine, flâne au milieu des tipis. Une balade s’impose mais que faire pour tuer le temps et la routine ? Cette journée s’annonce looongue et ennuyeuse et puis, elle a mal commencé… forcément, quand on met les pieds dans un caca de sanglier, cela met de mauvaise humeur ! Anuki peste mais il se ravise vite car l’animal est de nature susceptible. Ce n’est vraiment pas drôle d’être un enfant. Pas drôle ? Pas tant que ça finalement puisqu’un jeune garçon, le voyant si triste, lui offre un jouet, un magnifique aigle en bois sculpté, c’est pour Anuki un prétexte à une multitude d’aventures imaginaires. L’enfant court, vole, s’amuse… jusqu’à ce que ces satanées poules se mettent en travers de son chemin.



-



Je n’avais pas eu le temps de lire cet ouvrage que Monsieur Lutin l’avait déjà dévoré à trois reprises ! Je vous fait profiter de sa présentation qui d’ailleurs, se rapproche plus de celle de l’éditeur et des auteurs (sur le fait que l’aigle en bois n’est pas un jouet donné mais le jouet qu’Anuki avait perdu) :



"C’est l’histoire d’un petit garçon indien. Au début, il marche dans un caca de sanglier. Après il se met dans la souche d’arbre et un grand garçon lui donne un petit aigle en jouet. En fait, ce petit aigle est pas à lui mais à Anuki qui y tenait beaucoup. Du coup, quand le grand arrive et quand il voit qu’Anuki s’est fait mal, le grand il fait « hum » et lui redonne son aigle. Après, le petit indien s’amuse et court et renverse des poules pour pouvoir passer. Elles sont pas contentes les poules, alors elles lui volent l’aigle et courent vite pour aller le cacher. Mais comme elles ne regardent pas où elles vont, elles foncent dans une pierre et lâchent le jouet. Anuki en profite pour ramasser son petit jouet et il rigole bien. Et après il y a l’ours !! Anuki il est trop fort et l’ours dit « bon ben je m’en vais ». Et puis après, Anuki rencontre un autre petit garçon qui n’a pas de copain non plus. Alors ils font «copain !».

« Trop bien !! », voici la première réaction de Monsieur Lutin après avoir lu cet album. « J’adore les bédés sans écritures !! » a-t-il surenchérit. « Cette histoire est bien, c’est une bonne histoire bien faite pour les petits garçons, les dessins sont très beaux. L’histoire est très belle et il y a beaucoup de choses rigolotes. Tout m’a plu parce que c’est aussi une jolie histoire d’amitié »."



Vous remarquerez la répétition du qualificatif beau/belle… il est rudement emballé mon bonhomme !



La différence d’interprétation constatée en début d’ouvrage n’est pas bien grande. J’imagine que d’autres lecteurs, qui n’auraient pas pris la peine de prendre connaissance de la présentation rédigée par les auteurs, mettront leurs propres mots sur cet album muet. L’essentiel est de savourer sa lecture et force est de constater que cet album procure beaucoup de plaisir. Ce petit héros nous offre un superbe voyage dans son monde imaginaire.



Souvent, lorsqu’il s’agit d’albums jeunesse, mon plaisir dépend de la satisfaction que mon fils trouve dans sa lecture. Une sorte de plaisir par procuration en quelque sorte. Anuki n’y déroge pas pourtant cette fois, j’ai savouré plus que d’ordinaire tout comme j’avais savouré Garance ou Petite souris grosse bêtise. Concrètement, j’ai même profité de son absence pour lire cet ouvrage.



Le dessin est libre, les cases ne sont que des artifices et, par moment, elles s’effacent pour laisser la possibilité à ce petit indien de réaliser ses rêves les plus fous. Les teintes douces renforcent le coté poétique et la douceur de cet univers.
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Anuki, tome 1 : La guerre des poules

Un excellent album sans texte où l'enfant pourra, sur les traces d'Anuki le petit indien, s'approprier l'histoire soutenue par le dessin en imaginant ce qui n'est pas dit.
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Sixtine, tome 1 : L'or des Aztèques

Quelle jolie découverte que Sixtine ! Un grand merci aux éditions de la Gouttière qui fait un travail remarquable, je ne suis jamais déçue de leurs publications riches et variées, et à Babelio qui nous permet de faire de belles découvertes à chaque opération Masse Critique.



Le premier tome de la série BD Sixtine, intitulé L’Or des Aztèques, dresse le décor. L’histoire s’ouvre sur l’envol des cendres dans l’océan, celles du père d’une petite fille prénommée Sixtine. Sur la plage, elle rencontre une bande de pirates aux airs facétieux, ou plutôt des spectres de pirates. La jeune enfant est-elle en train de s’imaginer ces personnages hauts en couleurs pour faire face au deuil ? Ou est-ce que Sixtine possède un véritable don ? Entre fantastique et réalité…

Quelques années passent, Sixtine est devenue une jeune adolescente espiègle et aventureuse. Les pirates de son enfance l’accompagnent toujours. L’héroïne va désormais au collège où elle est accompagnée de ses deux meilleurs amis. Mais la vie n’est pas toujours tendre. Sa mère se démène pour joindre les deux bouts en accumulant les petits boulots et pouvoir garder leur maison emplie de tant de souvenirs. Elle a même abandonné sa véritable passion, son véritable métier : la magie, qui lui a permis de rencontrer son mari, le père de Sixtine, tombé fou amoureux d’elle lors d’un spectacle de rue.

Pendant ce temps, Sixtine s’interroge sur ses origines, notamment sur la famille de son père qu’elle ne connaît pas. Elle souhaite au moins apprendre le nom de son père mais sa mère reste muette face à ses interrogations. Arrivera-t-elle à découvrir l’identité de cette mystérieuse famille ? Espiègle et curieuse, Sixtine se donne ra les moyens d’y parvenir.

Au collège, ils partent visiter une exposition sur les trésors aztèques, les pirates sont de la partie et la supplie de le voler… Bien entendu, elle ne tient pas compte des suppliques de ses compagnons de route hors du commun. Mais, de retour chez elle, apprenant qu’elles sont mises à la porte de chez elles, elle décide de mener une expédition de nuit dans le musée pour voler une partie du trésor qui leur permettrait de solder leurs dettes. Les pirates, trop heureux, l’accompagnent. C’est alors que de drôles de personnages leur tomberont dessus…

Je passerai sur la fin du volume qui laisse présager une suite pleine de rebondissements avec l’apparition d’un autre fantôme…



En quelques mots, une superbe bande dessinée destinée à un public jeunesse ado, où le lecteur suit la jeune Sixtine dans ses aventures mystérieuses. Un livre plein de rebondissements et de secrets qui donnent envie de connaître la suite et qui font la qualité de cette bande dessinée que j’ai appréciée également pour ses illustrations.

Une fois encore, les éditions de la Gouttière publient une excellente BD de Frédéric Maupomé. J’avais adoré Anuki maintenant j’adore Sixtine. Voici un auteur à suivre !

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SuperS, tome 1 : Une petite étoile juste au-d..

Mat, Lili et Benji sont des "nouveaux" : ils viennent d'arriver dans une petite ville et tentent de s'intégrer tant à l'école que dans leur environnement local. Si cette tâche n'est évidente pour aucun enfant, elle est d'autant plus difficile lorsqu'on cache un lourd secret et qu'on doit composer avec. C'est le cas de ces trois enfants qui viennent en fait d'une autre planète et qui, pour des raisons obscures, ont été "largués" sur Terre par leurs parents. Livrés à eux-même, aidés seulement dans leur vie quotidienne par une sorte de robot-gestionnaire aux faux airs de jouet d'éveil pour nourrissons, ils doivent à tous prix se fondre dans le décor et cacher aux yeux des humains les super pouvoirs dont ils sont pourvus... sous peine de devoir déménager de nouveau ! Pour Mat, l'aîné, perdu dans l'univers impitoyable d'un petit collège où les élèves populaires ne sont pas décidés à lui faire une place au soleil, la situation va être difficile à vivre. D'autant plus que Lili et Benji l'exaspèrent par leur imprudences _ne serait-ce qu'en utilisant la lévitation pour ranger les boîtes de raviolis dans la cuisine, face à la fenêtre, sans se rendre compte que n'importe quel passant pourrait les voir...



Ceux qui connaissent l'histoire de Superman, ou qui ont lu le roman Numéro Quatre s'amuseront à reconnaître dans SuperS les travers du héros condamné à vivre caché : le gros bras qui n'accepte pas qu'on tourne autour de sa copine et qui lui en colle une sans qu'il puisse répliquer (alors qu'il pourrait le casser en deux d'une pichenette...), le train d'avance de l'extraterrestre, au niveau scolaire, qui suscite autant de méfiance que d'admiration, l'absence terrible des parents, la peur permanente d'être démasqué par une presse locale au taquet...



Mais au lieu de les calquer purement sur des histoires à succès, les auteurs se les réapproprient pour mieux les ancrer dans la réalité un peu cruelle du petit collège : dans ce monde-là, la carte de cantine de Mat ne marche pas, les professeurs vannent "le nouveau" autant que les élèves, le personnel éducatif n'a pas vraiment le sens de l'accueil... Heureusement, la famille est là ! La force de cette bande dessinée est, à mon avis, en plus de ses qualités esthétiques indéniables, le traitement de la relation entre frères et soeurs. Tous trois sont très différents : Mat joue les exemples au delà de ce que ses frêles épaules lui permettent de porter, Lili apporte une touche zen qui ne se refuse pas, et Benji galère à canaliser sa nature bagarreuse ; mais tous trois souffrent du même manque de leurs parents, dont seul l'aîné semble avoir un souvenir précis.



Les dessins de Dawid, séduisants depuis la couverture jusqu'à la dernière page, transpirent à eux-seuls cette tendresse familiale ; les couleurs chatoyantes situent l'histoire dans une province chaude où on voudrait tous vivre _si seulement la mentalité de ses habitants s'accordait avec la beauté du paysage. Quant aux trois personnages principaux, ils ont de bonnes bouilles qui nous donnent presque envie de les adopter.



A lire quel que soit votre âge : vous vous régalerez forcément des clins d'oeils à la société d'aujourd'hui qui parsèment les vignettes.
Lien : http://pulco-suivezlepapillo..
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Anuki, tome 3 : Le coup du lapin

Anuki l'intrépide veut montrer à sa copine que lui aussi est une valeureux chasseur. Il part seul dans la forêt enneigée à la poursuite d'un lapin. Mais ce lapin-là est rusé et les dangers de la forêt nombreux.....

Une BD sans texte très drôle et expressive, 3e tome des aventures de ce petit indien fonceur.
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Sixtine, tome 1 : L'or des Aztèques

J'ai passé un très bon moment avec Sixtine qui vit avec sa maman à la suite de la mort de son père durant son enfance. Sa mère est encore endeuillée par la perte de sa moitié et a énormément de difficulté à parler de lui à sa fille. Depuis, cette dernière est toujours entourée d'un trio de pirates, drôle et attendrissant l'aidant ou s'amusant à faire les 400 coups ensemble. La frontière entre le réel et le fantastique est ténue et je me suis rapidement attachée à cette jeune fille ! J'ai hâte de voir par la suite ce qui va advenir des drôles d'idées de la bande et surtout, ce twist en fin de tome !! Heureusement pour moi, les prochains trônent sur ma pile de livres.
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A dada sur mon bidet

Un album qui sent bon l'enfance avec, au centre, la recherche de la complicité entre l'enfant et le lecteur.



La première page, consacrée aux recommandations est jubilatoire, elle fait office de programme : il s'agit avant toute chose de s'amuser ! Et pour cela rien de tel qu'un enfant...



Le texte, court et bien connu, est en quelque sorte inséré dans l'image. Les mots galopent avec le récit. Alors que l'histoire fonctionne sur la répétition, l'illustration incorpore finement de multiples détails qui enchantent.



Les oiseaux, le renard, la poule, le serpent, chacun va vivre différemment les péripéties, ce qui met en scène des récits secondaires très drôles.



Mais outre cette cohérence texte image qui fait que l'album fonctionne, il y a les souvenirs des genoux de mon grand-père, lui-même m'expliquant que son propre pépé lui racontait aussi cette même histoire...



Une très belle réactualisation de cette comptine à découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Sixtine, tome 1 : L'or des Aztèques

Sixtine vit seule avec sa mère depuis la mort de son père. Enfin, seule... pas tout à fait, puisque la petite fille est accompagnée de 3 fantômes de pirates qui veillent sur elle ! En grandissant, elle rêve de rencontrer la famille de son père, mais sa mère s'y oppose. Cette dernière a bien d'autres soucis, les dettes s'accumulent...



"C'est la vie, ma chérie. C'est pas toujours juste."



En voilà une chouette bande dessinée jeunesse, qui mêle subtilement fantastique et réel ! Un trio de pirates truculents, qui veillent jour et nuit sur une orpheline touchante. Une héroïne aventurière, élevée à la manière des pirates, sabre au clair, curieuse et débrouillarde. S'y ajoutent la maman bien sûr, et deux amis.



L'Or des Aztèques nous propose un scénario introductif et attrayant, qui nous laisse entr'apercevoir un secret quant au père de Sixtine, mais qui nous présente aussi une aventure complète avec ce fameux trésor. C'est intrigant, vif, on suit avec plaisir les aventures de notre héroïne et de ses alliés, on brûle comme elle d'en savoir plus.



Les illustrations sont top : colorées, dynamiques - j'adore la bouille de Sixtine et son look, l'incrustation des fantômes dans les cases, leurs expressions hilarantes.



Du mystère, de l'humour, de l'émotion, des pirates, des fantômes, de la magie, je valide +++ ce premier tome et j'ai hâte de lire les suivants !



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