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Citations de Frédérique Martin (152)


La peur est le socle de toutes les médiocrités et je ne connais personne qui ne soit soumis à son emprise d'une manière ou d'une autre.
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Monsieur Bréhel s'arrête, pose son panier à ses pieds, s'adosse au mur de l'immeuble, le visage offert au soleil, les yeux clos. Il pourrait pleurer, là, tout de suite, tellement on est heureux parfois, sans raison, comme on prend un coup. Le bonheur lui aussi est injuste et brutal.
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- [...]Ce qui est beau n'est pas fait pour durer, il faut sans cesse le ressusciter.
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Que faut-il pour apprivoiser la perte et se réapproprier l'ordinaire? Se dire que des épreuves et des chagrins nous seront épargnés. Il y aura des nuits où nous dormirons d'un profond sommeil, des journées sans larmes, des accalmies quand le pire nous évitera. Croire que la vie insiste, insister pour la vivre. Se répéter qu'il y a tout à craindre des gens et des jours, des jours et des gens, sauf quand on les aime.
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Frédérique Martin
Un peu de bonheur, c'est toujours bon, même s'il pousse sur de mauvaises raisons.
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« Dans leurs premières années, les enfants ont un don pour nous pardonner. Sans leur bienveillance, nous ne traverserions pas l’épreuve d’être parents. Ils ignorent nos faiblesses, nous croient sur parole et espèrent en nous, plus que nous-mêmes. Sans lucidité, cette loyauté finit par les asservir, ou bien elle les écrase et dévore toute leur capacité de confiance. Il faudrait dire aux enfants qu’ils ont des attentes démesurées, que les hommes sont trop vulnérables pour se hisser à l’égal d’un dieu. Les prévenir pour qu’ils puissent passer à autre chose et laisser derrière eux les indésirables. Les éparpiller comme des petits poulets en leur criant : je ne suis pas celui que tu vois ! Jeter le grain plus loin que soi. Mais pour cela, il faudrait s’armer d’un courage immense et renoncer à se sentir merveilleux. » (p66)
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Certains évènements sont au-delà du pardon ou de la compréhension, ils prennent racine dans des choses humaines trop lourdes pour être nommées. J'ai fini par admettre qu'on doit juste y consentir. (Pocket, septembre 2014, p.220)
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A l'entrée de l'hôpital, j'ai observé les passants. Il y avait toutes sortes de gens, certains étaient tristes, si désemparés. A cet instant, tu m'as manqué plus que je ne saurais dire et en même temps, j'étais heureuse parce que tu existais, quelque part dans ce monde, même si c'était loin de moi. (....)
Ta Zika ( p.45 / Pocket, septembre 2014)-
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Bientôt nous serons prêtes
avec nos ailes qui poussent en dedans
à couvrir de ferveur
tous les fruits du hasard
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Je t'embrasse, sois sans crainte, je ne faillirai pas à ma parole, dans quinze jours je serai là.
Attends-moi, je t'aime toujours, qu'y puis-je ? A part en rire et en pleurer.
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Ce qui nous arrive, nous l’avons parfois envisagé, mais jamais que nous serions séparés pour l’affronter. Et moi, mon ami, je découvre qu’il y a une vie hors de ta présence sans savoir comment demeurer dans ce monde-là. J’aurais plus pleuré en quelques heures sans toi que durant ces années passées en ta compagnie. Je ne devrais pas t’en parler et te tourmenter ainsi. Mais je suis tellement perdue.
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De quelle misère intime un enfant peut-il tirer grief à ses parents de trop s'aimer? Il ne devine pas qu'il ne leur reste rien après son envol, s'ils n'ont pas su préserver leur dêsir de vivre à deux.
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Pour repousser l’austère vérité, on invente, alors qu’il faudrait regarder.
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Une femme émue se répand en confidences qu’elle devra payer comptant dès le lendemain.
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- Arrête ça, Maurice, tu vas trop loin.
Sa voix chevrotait, et ils eurent l’air de ce qu’ils étaient, un homme encore fort rudoyant une petite vieille. Ils s’affrontaient du regard car malgré sa peur, Marthe ne désarmait pas.
- Tu aurais pu faire un effort, c’est un jour spécial, quand même. Je comptais sur toi.
- Tu n’as rien demandé de particulier. Et je ne suis pas une comédienne, ni une menteuse.
Elle crut qu’il allait perdre la tête et la frapper. Au lieu de quoi, il la relâcha.
- Je vois, finit-il par dire.
- Tu ne vois rien du tout, c’est bien ce qu’on te reproche.

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La vérité, c'est qu'ils sont contents quand on récolte des boules. Les profs, ils ne veulent pas qu'on y arrive, ils veulent qu'on coule. Ils se vengent sur nous parce qu'ils n'aiment pas leur travail. Ils nous détestent pour ça et nous, on les déteste aussi. Ils veulent qu'on souffre comme eux, ils veulent qu'on rate comme eux. Et ils finissent par avoir raison, on devient rien.
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J'étais belle, mon chéri, parée de dentelle ivoire, la chevelure dénouée sur une épaule, belle d'être l'élue de mon bien-aimé.
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Vivons debout, ma Zika. Nos gestes les plus anciens y gagneront en saveur et nous pourrons peut-être sceller nos dernières années sans connaître à nouveau la morsure du regret. Je t'embrasse, ma bien-aimée.
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Ouais ma chérie, tu causes bien, lui dit Tisha, mais t'es trop polie. Sois plus directe : Je ne suis pas un vagin sur pattes ! Mec, si t'as des pulsions, c'est à toi de régler cette histoire.
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"Dans ses premiers élans, l'amour est souffrance. Une force se lève en vous, puissante, entière, irrépressible, portant en elle quelque chose d'absolu, d'incorruptible, d'intemporel et aussi l'étrange, l'inépuisable beauté de la vie. Et tout ce dont vous désirez combler l'être aimé, vous voudriez que ce soit marqué du sceau de la grandeur, de la perfection, de cette immensité où l'amour s'enracine. Mais cette exigence ne parvient qu'à souligner votre petitesse, votre misérable insuffisance... » Charles Juliet, Journal III

Espérer, ce n'est pas recevoir.

Sinon, il ne reste que deux possibilités : l'ennui d'un quotidien bien rôdé, qu'on appelle le couple, ou le sordide des situations passagères, qu'on appelle l'adultère. Mais le rêve d’amour qui mord le cœur depuis l'enfance, courtoisie, élégance, ivresse pure, qu'est-il devenu ?

On s'est foutu de nous, on a balancé des princes charmants jusque sous nos lits de petites filles et on découvre au bout du compte que le moule est cassé. On a usé sa douleur en vain durant toutes ces années. L'amour, attrape-nigaud, trompe-couillonne. On n'y changera rien et moi pas plus que les autres. Pour se bercer d'illusions on multiplie les exemples de "ceux" qui durent, mais on ne peut l'ignorer davantage, sortis de la trompeuse fusion qui assure la reproduction de l'espèce, sortis de cette hypnose mutuellement consentie où l'on bave de satisfaction devant l'inespéré, on se retrouve l'un à côté de l'autre, raides de dépit. On n'a plus rien à faire ensemble, à peine s'il nous reste quelque chose à réaliser seul.

Même quand on clame qu’on n'en veut plus, l'amour, on en veut encore. Et on désespère de l'exceptionnel qui nous choisirait, nous, plutôt qu'une autre, qui nous prouverait que ça existe pour démentir la règle. Nous languissons qu'il nous découvre et qu'il nous révèle – on est uniques, renversantes, belles au-delà de la chair. Nous, nous, les inespérées ! Voilà, indécrottables, c’est ainsi que nous sommes, nous les femmes !

Il en va de l'amour comme il en va de Dieu, inutile de s'interroger sur son existence. La seule alternative possible, c’est de décider si on y croit ou si on n'y croit pas.

La peau d'une femme s'effondre sous les doigts. Elle garde inscrite en elle, longtemps après la séparation, l'empreinte du corps de l'autre. Elle s'efface sous le poids, terre d’accueil pour l'homme, même s'il n’est que de passage.

Trop. Excessive. Emportée. Et plutôt que d'en avoir trop, si c'était de l'ordre du pas assez ? Où est le mal à vouloir vivre plus ? A ne pas se contenter de la gentillesse et de la tranquillité comme projets de vie ? Gentillesse des infirmiers, tranquillité des cimetières, on verra après. On n'en a pas pour longtemps, si en plus il faut s'économiser !

On ne devrait jamais regarder en arrière. Pour rester vivante, il faut aller droit devant, se projeter dans l'avenir, chaque matin se réveiller amnésique.

Qu'est-ce qu’un homme ? Qu'est-ce qu’une femme ? Deux enfants tapis derrière leur sexe respectif, et qui ont perdu la joie de jouer ensemble.

La vie, on la rêve et on la subit. Bien souvent ça ne va pas plus loin. Je t'ai espéré longtemps, puis j’ai cru t'avoir rencontré. Mais à la question "ferais-tu l'impasse sur tes propres désirs pour que je puisse vivre les miens ? " en d'autres termes "accepterais-tu de te conformer le plus possible à ce que j'attends ? ", à cette question la réponse a été non. De ton côté comme du mien. Ce qui prouve qu'on tient trop à sa petite personne pour s'aventurer ailleurs qu'en soi-même et qu'on se condamne à être deux déçus, au lieu d'un seul satisfait. Alors oui, dédier sa vie à un autre, reste une vocation réservée au service des Dieux.

Aimer c'est accepter de devenir fragile.

Entre affronter qui on est ou se soumettre ? Bien sûr qu'on a le choix, j'ai toujours cru qu'on l'avait. Ce qui fait la différence entre vivre selon des valeurs ou vivre selon des aliénations, c'est la complaisance qu’on se porte à soi-même.

Être amoureuse est différent d'aimer. (Phrase qui figure sur la 4ème de couverture)
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