Citations de Gabriel Katz (379)
- Ils ne m'échapperont pas longtemps (...). Je les ai traqués, j'ai trouvé le village où ils se terraient. Et pourtant, je peux vous dire qu'ils étaient enterrés au fin fond de nulle part! Nous les avons manqués de quelques heures, peut-être de quelques minutes. Ils n'iront pas loin, je connais le pays comme ma poche.
- Tu as de grandes poches, mercenaire. Trois semaines pour retrouver leur trace dans un pays qui se traverse en une journée de cheval…
Au commencement étaient les ténèbres. Un monde où n'existaient ni le temps, ni la faim, ni la soif. Peut-être était-ce cela, la mort, une éternité dans un néant si étroit que l'on ne pouvait s'y tenir que recroquevillé, comme un enfant à naître.
(Incipit)
Les hommes ne désirent que ce qu'ils ne peuvent pas avoir.
L'humiliation est une chose étrange: lorsqu'elle frappe un frère ou un ami, elle vous rejaillit au visage comme une gifle.
Il sait qu'elle hésite, c'est normal qu'elle hésite. Comme un oiseau dont on ouvre la cage. C'est difficile de s'envoler, quand on a passé sa vie entre les barreaux. La plupart restent là, dans leur prison, les yeux fixés sur une porte ouverte.
Il y a des gens, c'est pas la peine de leur expliquer. C'est trop tard. Faut juste qu'ils débarrassent le plancher.
Parce que la famille c'est sacré. Parce qu'il faut laisser une descendance. Parce qu'une femme est vraiment heureuse que le jour où elle se trimballe avec une poussette. À croire que ça n'a servi à rien, toutes ses conneries, les hippies, les sacs à dos, peace and love.
Et puis on ne fait pas ça tout le temps, non plus. Juste quand on tombe sur un con. Un vrai. Un con plus con que les autres.
"On est comme des papillons, des putains de papillons noirs qui viennent se brûler sur la lumière."
Si ça ne tenait qu'à moi, on viendrait ici tous les ans, louer une baraque dans l'arrière-pays, mais avec nos petits dérapages, c'est difficile de se faire des habitudes.
Je ne sais pas pourquoi, c'est toujours pareil, même une crevette finit par peser le poids d'un âne mort. Ça doit être un truc religieux, plus t'es chargé en péchés, plus tu pèses.
Si c'est ça, je plains le mec qui me mettra dans le trou. (p 186-187)
Il sait qu'elle hésite, c'est normal qu'elle hésite. Comme un oiseau dont on ouvre la cage. C’est difficile de s’envoler, quand on a passé sa vie entre les barreaux. La plupart restent là, dans leur prison, les yeux fixés sur une porte ouverte. Ils dansent. Ils boivent. Et ils rentrent chez eux, parce que demain ils travaillent, parce qu'il faut s'occuper des gosses, parce qu'on a des traites à payer.
La seule image qui reste, c’est une aiguille, une longue aiguille à tricoter, celle qu’on utilise pour faire des bonnets, des écharpes, des mitaines, des choses douces pour l’hiver, et des anges aussi, qu’on va chercher au fond du ventre de la jeunesse en pantalons fleurs.
Il y a des gens, c'est pas la peine de leur expliquer. C'est trop tard. Faut juste qu'ils débarrassent le plancher. (p 144)
Bon ben, voilà, c'est officiel, les Beatles se séparent.
Moi je m'en fous, j'ai jamais trop aimé leur musique, ni leurs tuniques indiennes à la con, mais pour Solange, c'est toute une histoire.
Je crois même qu'elle a versé une petite larme.
Du coup on se farci leur double album toute la journée, Ob-La-Di, Ob-La-Da, et entre deux shampoings on se demande comment on va faire pour vivre sans eux.
La vérité c'est qu'on vivra très bien, avec ou sans les Beatles, et qu'on n'a jamais été aussi heureux ...
On est comme des papillons, des putains de papillons noirs qui viennent se brûler sur la lumière.
Mais avec Solange, c'est dur de savoir, elle est comme un bouquin avec des pages qui manquent.
Une bagnole, c'est une vitrine. C'est ta vie, en miniature.
le pédalo c'est comme l'amour, ça marche vachement mieux à deux.
Solange et moi, on est comme une bête à deux têtes.