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Critiques de Gabrielle Tuloup (111)
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La nuit introuvable

Nathan Weiss, 40 ans, reçoit l'appel d'une voisine de sa mère lui annonçant que cette dernière, prénommée Marthe, veut le voir rapidement. Surpris, car il n'a plus guère de relation avec sa génitrice depuis la mort de son père, Nathan quitte la Slovénie, où il vit depuis quelques années, pour se rendre à Paris. Il trouve Marthe affaiblie, désormais dépendante et atteinte de façon assez avancée par la maladie d'Alzeimer. La voisine qui veille sur elle lui annonce que la vieille femme lui a confié huit lettres qu'elle lui remettra à chaque fois qu'il fera le déplacement pour rendre visite à sa mère. Furieux, se sentant manipulé, il accepte toutefois le deal et vient voir Marthe sept autres fois, la trouvant chaque fois un peu plus affaiblie. Il prend connaissance, au fil des lettres, du passé de sa mère.



Les visites de Nathan à Paris alternent avec les lettres de Marthe. Ce n'est qu'à la fin du roman que l'on comprend la raison de la froideur apparente de cette mère envers son fils. La révélation faite par la vielle femme dans sa dernière lettre nous amène à porter un autre regard sur elle, à mieux comprendre les raisons qui l'ont amenée à garder une certaine distance vis à vis de son fils depuis sa naissance.



J'ai entamé cette lecture peu de temps après avoir lu un avis très mitigé sur ce roman. C'est donc sans trop d'attente que j'ai abordé l'ouvrage, me réjouissant qu'il ne soit pas trop épais. Le principe des lettres qui dévoilent un secret n'est pas novateur et je ne vous dirai pas que ce roman, dans son ensemble, est très original. Néanmoins, je trouve qu'il vaut le détour. C'est une histoire touchante qui a su me cueillir à la toute fin.



Un premier roman plutôt réussi.
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Sauf que c'étaient des enfants

Du début à la fin, le malaise est présent. Cette histoire, inspirée d’un fait réel, qui raconte le viol d’une collégienne par plusieurs de ses « camarades » ne peut pas laisser indifférent. L’affaire, atroce, divise : le fait que les auteurs soient des enfants aggrave-t-il la situation, ou, au contraire, la rend-elle excusable ?



L’intrigue se déroule au collège, et le lecteur assiste aux réactions du personnel : ceux qui s’indignent, ceux qui, impuissants, ne savent pas comment réagir, ceux qui nient ou minimisent la situation.

Tous les personnages sont criants de réalisme, l’atmosphère est particulièrement tendue et prend littéralement aux tripes.



L’auteure ne fait pas de cadeau : souci du détail, allant jusqu’à présenter les bulletins de notes des jeunes criminels… le lecteur, qu’il le veuille ou non, a les deux pieds dans la réalité.

La deuxième partie du roman, moins percutante et centrée sur un des personnages, permet au lecteur de s’interroger sur cette affaire, et sur les réactions de chacun face à un tel drame.



Ce style de romans ne fait habituellement pas partie de mes lectures de prédilection. Mais l’habileté avec laquelle l’auteure traite le sujet fait qu’il mérite (nécessite ?) d’être lu.
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Sauf que c'étaient des enfants

Ce livre m’a tout de suite attiré par sa couverture mais aussi par son résumé. Nous découvrons que huit garçons sont accusés de viol sur Fatima, une de leur camarade. J’avais très envie de voir comment allait se dérouler le dénouement de cette affaire, mais en réalité, ce n’est pas le sujet premier du livre. Ce dernier est divisé en trois parties, dans la première nous suivons le déroulement de l’enquête au sein du lycée, la façon dont l’équipe enseignante réagit, que ce soit le proviseur, les surveillants ou les professeurs. Nous avons aussi quelques réactions des lycéens, et on consulte les bulletins scolaires de certains des coupables, et je trouve que c’est une idée intéressante pour voir le paradoxe entre ce dont ils sont accusés et les appréciations des professeurs. Dans la deuxième partie et la troisième partie, nous suivons Emma, l’une des enseignantes et son chemin pour la guérison. Du coup, je suis un peu déçue car je pensais que nous allions suivre l’affaire du viol collectif du début à la fin, entendre les témoignages des coupables, voir leur vision des choses, celle de la justice, de leurs proches, de la victime, connaitre le verdict. La lecture reste tout de même très intéressante, un autre sujet très important et très révoltant est abordé, et c’est fait d’une manière juste et sobre.


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Sauf que c'étaient des enfants

J’ai lu « Sauf que c’était des enfants » de Gabrielle Tuloup.



L’histoire débute dans un collège de Seine-Saint-Denis (93), en janvier 2015. Fatima, une jeune fille de 15 ans, porte plainte pour viol en réunion, contre huit élèves de ce collège. L’équipe pédagogique est surprise, pour ne pas dire stupéfaite, alors que pour les élèves, les avis sur cette affaire sont partagés, certains accusent même la jeune fille de l’avoir « cherché ».

Une professeure, celle de français, Madame Servin, va réagir encore plus fort et violemment, car ce drame et cette histoire lui font remonter des souvenirs douloureux qu’elle a cachée et qu’elle se forcée à oublier.



Après des événements au collège à la suite de cette affaire, et au déménagement forcé de Fatima, pour fuir les menaces qu’elle subit dans les quartiers, l’arrivée des vacances de février sont les bienvenues pour Madame Servin, qui décide de prendre du recul en allant faire une partie du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.



Pour en savoir plus, et ne voulant pas spoiler toute l’histoire, je vous invite à lire ce court roman de 140 pages, en deux parties (la première se passe au collège, la seconde se déroule sur le pèlerinage de madame Servin), le tout est écrit dans des chapitres brefs.



Ce roman nous questionne, nous touche, il est percutant… A lire !
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Sauf que c'étaient des enfants

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Sauf que c'étaient des enfants

Pour moi ce livre est la représentation de cette société du viol dont on parle souvent: face au viol d une jeune femme dec15 ans par 8 collégiens, chacun regarde son pré carré et la victime est oubliée.avzit on le droit d interpeller ces garçons au collège ? Met on en danger la relation collégien éducateur en envoyant les éducateurs les chercher? Emma est la seule à regarder en face sa faiblesse: son incapacité a porter plainte pour un viol conjugal.

Le fond est intéressant, j ai eu du mal avec la forme.

Très jolie couverture, c'est elle qui m'a attirée
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Sauf que c'étaient des enfants

Quand se produit l’inimaginable, c’est la vie d’une jeune fille qui bascule dans l’horreur, c’est une onde de choc qui déferle sur une équipe enseignante. Huit collégiens sont accusés de viol par leur victime. Huit agresseurs interpelés parce qu’une jeune fille, Fatima, ose sortir du silence. Viol en réunion, des mots qui tombent comme un couperet dans la vie de ce collège de Stains.



Dans ce roman , Gabrielle Tuloup aborde un sujet extrêmement sensible avec beaucoup d’habileté. Elle analyse la situation au sein de l’établissement et les réactions, les points de vue de chacun de manière clinique. Elle insère dans le récit des écrits professionnels comme pour mieux cerner le système éducatif et dresse un portrait très réaliste des enseignants et des principaux acteurs du drame.



Le principal très impliqué, qui prend son travail très à cœur, qui peine à fédérer son équipe, lui-même anéanti par une forme de culpabilité, les AED qui s’investissent de manière protectrice auprès des élèves et se sentent trahis, les enseignants sidérés car ce sont bien des enfants qui ont agi de la sorte. Anna, la CPE qui tente de maintenir le lien entre tous. Et il y a les élèves et leurs paroles surprenantes, suspicieuses, assassines, qui font de la victime une coupable. Et les parents dont certains sont débordés, effondrés. C’est le monde du collège comme si on y était, les relations avec la brigade de police, l’ambiance de la salle des profs, l’odeur du café avalé entre deux cours, les réunions qui créent des tensions, les formations pour enseignants qui arrivent après coup …



Cet événement va raviver la mémoire d’Emma, professeur de français, la renvoyer à son histoire personnelle, faire ressortir des souffrances enfouies et agir en véritable révélateur. La seconde partie du récit, se focalise sur ce portrait intime avec beaucoup de sensibilité et de justesse.



Les deux parties se juxtaposent, de manière subtile, liées par l’écho du drame vécu par Fatima qui déclenche une véritable prise de conscience chez Emma, liées par l’enfance volée de Fatima, son courage. Fatima qui doit encore affronter le regard des autres, au collège, dans sa cité, mais qui aura osé défier ses bourreaux, soutenue par sa mère.



Ce roman percutant et bouleversant aborde les abus sexuels en problème sociétal, montre qu’il n’y a pas d’âge pour subir la violence et que celle-ci trouve sa place dans tous les milieux, défavorisés ou non. Il met à jour les interrogations de la communauté éducative. Comment l’Institution peut-elle protéger ses élèves, quelle est sa part de responsabilité quand la violence envahit le quotidien scolaire et que la vigilance ne suffit plus ? Qui permet aussi d’explorer la notion de consentement, la notion de zone grise, d’évoquer la nécessité de libérer la parole, de briser le silence pour se dégager de son poids, première étape pour envisager le long chemin de la reconstruction.



J’ai beaucoup aimé cette approche sensible et subtile d’une problématique contemporaine terriblement d’actualité, qui ne porte aucun jugement mais invite à la réflexion.

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Sauf que c'étaient des enfants

« Un matin, la police entre dans un collège de Stains. Huit élèves, huit garçons, sont suspectés de viol en réunion sur une fille de la cité voisine, Fatima. Leur interpellation fait exploser le quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants. En quoi sont-ils, eux aussi, responsables ? Il y a les parents, le principal, les surveillants, et une professeure de français, Emma, dont la réaction extrêmement vive surprend tout le monde. Tandis que l'événement ravive en elle des souvenirs douloureux, Emma s'interroge : face à ce qu'a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit pas toujours son nom… »

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J’ai trouvé ce roman glaçant. Tant par cette zone grise dont il est sujet, que par la cruauté du geste de ces enfants. On y suivra les discussions des équipes pedagogiques, les surveillants, profs, et principal, les policiers chargés de l’enquête. En tant que lecteur on est tenus à distance de ce qu’il s’est vraiment passé pour se concentrer sur une professeure qui est retournée par l’annonce et qui a beaucoup à revendiquer. C’est un roman puissant et dur, un vrai coup de poing mais pas de coup de coeur. Juste cette sensation bizarre, ce goût amer en bouche et je trouve ça dur de trouver les mots justes pour vous en parler bien que ça ne soit pas mon premier roman sur le sujet. C’est un roman que je vous conseille de lire pour ces choses dites mais il reste néanmoins très difficile à lire.
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Sauf que c'étaient des enfants

Ce livre nous livre l’horreur ! L’horreur du viol mais aussi l’horreur des répercutions et des réactions. Écrit en deux temps, ce roman nous plonge dans cette sordide histoire qui un jour fait basculer la vie d’un collège de banlieue et qui ressuscite un traumatisme enfoui.

Un livre court mais non moins intense.
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Sauf que c'étaient des enfants

Le sujet est terrible. Atroce. Mais Gabrielle Tuloup porte avec beaucoup de justesse la question du viol dans notre société. Loin de tout manichéisme. Parce que ce ne sont pas juste des faits qui sont décrits. C’est tout une #réflexion autour des causes et des conséquences, autour des victimes, des bourreaux mais aussi de toutes les personnes qui gravitent autour.



La plume est d’une finesse qui remue. Qui prend aux tripes tout au long de la lecture. Ce roman est d’une humanité bouleversante. Il fait mal. Souvent. Il donne envie de hurler. Ma sensibilité prend un coup violent et mon cœur se déchire. A travers l’ignoble, et avec beaucoup de psychologie, l’autrice signe un texte poignant qui mérite d’être lu et devrait être étudié. Dans un société qui a encore beaucoup à faire, elle porte la voix de celles qui se taisent. Qui subissent. Qui ont peur.



Un livre à lire et à partager. Absolument. Pour que les mentalités changent, enfin. Sauf que c’est bien plus qu’un livre, c’est un cri du cœur !
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La nuit introuvable

La nuit introuvable est le premier roman de Gabrielle Tuloup et je dois vous avouer que je suis assez surprise de découvrir une plume aussi sensible et poétique. Je l'ai beaucoup aimé. C'était très agréable et plaisant à lire. Je me délectais de chaque mot avec plaisir. En découvrant ce roman, je n'aurai pas parié dessus. Mais, Anne de l'agence Anne & Arnaud me l'a tellement bien vendu que je lui ai fait confiance ! Pour elle, Gabrielle Tuloup a un talent indéniable ! C'est une certitude ! Et effectivement, Gabrielle Tuloup a un talent : celui de manier magnifiquement bien les mots. Je remercie Anne pour cette jolie découverte !



Dans ce roman, nous découvrons le personnage de Nathan Weiss qui doit se rendre en urgence auprès de sa mère car celle-ci est victime d'Alzheimer et souhaite resserrer les liens avec lui pour partir librement, avec le cœur un peu plus léger. Pour cela, elle lui a écrit 8 lettres qui lui seront données une par une à chaque fois qu'il viendra la voir... Elles ont été écrites pour ne pas oublier le passé et les liens qui les lient, les unissent. Nous découvrons alors le présent et le passé de sa mère à travers un jeu de correspondance.



Ce roman se démarque avant tout par une écriture poétique où les sentiments et les souvenirs se lient pour redonner vie à une mémoire oubliée.



Après le décès de son père, Nathan a tout fait pour s'éloigner de sa mère. Il est parti travailler à l'étranger essayant d'oublier la douleur qui le relie à sa mère : la mort de son père. A partir de cet évènement, mère et fils ont été les plus désunis. Leur relation s'est échouée sans que celle-ci ait un jour commencée.



L'autrice parle en toute honnêteté de la perte d'un proche, de la douleur qui nous accompagne, les manières de vivre avec, ainsi qu'avec les souvenirs. C'est écrit d'une manière sensible et poétique et c'est ça qui nous bouleverse intérieurement. Ses mots sont percutants bien qu'ils soient imagés. Mais c'est tout là l'enjeu du roman : aborder le deuil, la maladie d'une autre manière : celui des mots, de la poésie. Elle tourne ses phrases d'une telle manière que nous nous imaginons totalement ce qu'elle veut nous transmettre.



Cependant, le seul petit bémol que je pourrais reprocher à ce roman c’est que j’ai trouvé que l'histoire en elle-même manquait d'émotions. La plume nous touche sans laisser place aux véritables émotions. Nous nous sentons distant vis-à-vis des personnages. Nous ne sommes pas submergés, du moins je ne l’ai pas été. Je me suis sentie impassible vis-à-vis d'eux et de leur histoire alors que je pouvais indéniablement imaginer la situation, la douleur. Justement parce que j’ai déjà connu la douleur d’une perte parentale. Peut-être est-ce dû à cette perte que je suis restée hermétique aux émotions qui se dégagent de ce roman. Après, il est vrai que c’est difficile de se sentir autant happé dans un si court récit…
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