« Ce que l’homme a cru voir » raconte l’histoire d’un homme qui vit à côté de sa vie. Polonais par son père et italien par sa mère, Simon Reijik retrouve « sa » terre, la Gascogne, à l’occasion de la mort d’un ami d’enfance. Dépositaire de son héritage, Simon va devoir affronter son enfance, son passé et ses culpabilités qu’il a mis vingt ans à enterrer, à oublier à coup d’addictions devenues indispensables à sa survie. Y arrivera-t-il ou préférera-t-il tomber dans l’abîme.
Comble de la fiction, Simon travaille au blanchiment des e-réputations. Effacer les aspérités, devenir lisse comme une feuille, ça le connait, Simon ! Sa femme Laura n’en peut plus de ses silences, de ses absences et lui dit qu’elle le quitte en même temps qu’elle lui révèle être enceinte lorsqu’elle le rejoint dans son village natal.
Car parti sans expliquer pourquoi, Simon se bat pour ne pas voir la vérité. Quel est ce secret que Simon veut ou a oublié ? Quelle souffrance plus forte que celle des séparations et de la mort ne peut – il pas reconnaître pour aller mieux ? Quels mots lui faudra-t-il de nouveau chuchoter, expliquer et dépasser pour qu’enfin Simon puisse de nouveau incarner sa vie ?
Je ne connaissais pas Gauthier Battistella qui, il y a quatre ans, a sorti son premier roman. J’ai découvert un auteur qui manie la langue avec sensibilité et justesse. Plusieurs fois, j’ai été émue de la situation décrite. Cette histoire de secrets de famille est réaliste même si folie, amour et amitié s’y côtoie.
Ce parcours initiatique à rebours, Gauthier Battistella y entraîne le lecteur pour aider son héros à retrouver la mémoire. Le suspens est présent puisqu’il s’agit de savoirs si Simon ira jusqu’au bout de sa vérité.
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