Citations de Geoffrey Le Guilcher (85)
Temple Grandin est une chercheuse américaine au département des sciences animales de l’Université d’État du Colorado. […] référence mondiale en matière de souffrance animale dans les abattoirs. […] a fait évoluer la plupart des techniques d’abattage employées aux États-Unis. Temple Grandin est formelle : il ne faut constater "aucune vocalisation (beuglement, mugissement ou cri), après n’importe quelle méthode d’étourdissement".
Aujourd’hui, nous vivons dans un mélange des genres. Toutes les couches de notre histoire nous liant aux corvidés se superposent : l’extermination toujours massive dans les campagnes côtoie la redécouverte de l’intelligence de l’animal par la science et les passionnés, et une sorte de havre de paix en ville. Du moins à Paris.
Le Safety Check, c'est une fonction offerte par Facebôk depuis 2014 pour faire savoir à tes proches que tu vas bien en cas d'attentat, de catastrophe naturelle, ce genre de trucs. Ils ont sorti ça à la suite d'un cyclone ou d'un typhon, je ne sais plus où. Mais ça a vraiment explosé en France losqu'ils l'ont activé pendant les attentats du 13 novembre.
Nicolas, lui, nous fait un laïus sur le "Cell Broadcast". Selon lui, cette technologie serait derrière l'alerte annoncée sur smartphone. Déjà testée au Japon et aux États-Unis, elle permet de diffuser instantanément, sur un secteur donné, une information à tous les smartphones actifs. Elle permet au passage de localiser chaque usager.
- L'argent n'est pas le problème.
Ce type, qui vit dans une caravane Spartiate et arbore des cheveux trempés dans l'huile de morue, m'apprend qu'il est blindé. Il lâche ça sans une once de fierté, comme s'il m'indiquait son groupe sanguin. Après quelques essais dans les bars, essais pour lesquels il présentait d'étonnantes facultés de non-adaptation (retards volontaires et involontaires, rabaissements par des collègues cocaïnés à bloc, maladresses en veux-tu en voilà ), Nicolas s'est rendu à l'évidence : le monde du travail n'a pas été élaboré pour des types comme lui.
Tu verras, Ilka est cool mais la Pierre jaune, c'est un tiers de branleurs, un tiers de branleuses et un tiers de gens avec qui on peut passer une soirée sans se faire chier.
Je ne le savais pas socioloģue à ses heures.
"On ne vole pas les gens du cirque, me dit Phil, comme s'il avait depuis appris une bonne leçon. On ne les vole pas parcequ'ils ne font pas appel à la police, ça c'est une choe, mais surtout ils ne font pas appel à la pitié."
en 1906, le chef d'oeuvre d'Upton Sinclair: " la jungle",lève le voile sur les conditions de travail des ouvriers. Le mot "esclavage" serait plus approprié.
Son livre raconte l'histoire d'une famille d'immigrés lituaniens venus vivre le reve américain dans la capitale mondiale de la viande (Chicago).
A la place, ils rencontrent les maladies, la pauvreté extreme et la mort.
Il arrive que des ouvriers chutent dans les cuves de graisses béantes.
"On ne s'apercevait parfois de leur disparition qu'au bout de plusieurs jours, leur dépouille, a l'exception des os, était déja partie pour etre vendue au quatre coins du monde, sous forme de sain-doux, cent pour cent pur porc.
Sans ma mutation interieure, ma vie aurait continué son chemin balisé, un petit train pour touristes qui tourne sans cesse dans les mêmes rues, un petit train vieillissant, accueillant de nouvelles personnes, de nouvelles époques, mais tournant inlassablement en rond. Avec des hauts parleurs crachant les mêmes anecdotes, les mêmes blagues devant les mêmes endroits. S'usant et s'usant jusqu'à finir dans une casse dans l'indifférence générale, remplacé aussitôt pas un autre modèle moins polluant, sans doute électrique. Moi aussi, j'aurais finir un jour dans une casse. On a tous besoin d'un déclencheur pour changer de mode.
Lorsqu'une catastrophe survient, elle n'est jamais le résultat d'un seul accident. Elle est plutôt l'agrégation d'une succession d'accidents, d'actions malveillantes et/ou d'erreurs, de phénomènes improbables se combinant entre eux de façon encore plus improbable. Improbable mais pas impossible. (387)
Le cadavre de [no spoil!] serait évidemment mieux sous terre, seulement, je nous vois mal creuser un trou tant que le diable n'a pas fini de pisser. (153)
Dans notre coin, [...] il faut se coller à un bâtiment vieux de dix siècles pour être sûr de choper un peu de 4G. (61)
L’ouvrier est le seul à vivre toute la journée au coeur du mensonge. Soit il devient violent contre ces animaux qui refusent de lui faciliter une tâche déjà pénible, soit il « s’habitue » (…) en cultivant du mieux qu’il peut son insensibilité, soit il arrête son métier.
Très intéressant, on apprend pas mal de choses et surtout que Luc Besson est un businessman.
Peut être un peu trop de comptes-rendus d'affaires judiciaires et de comptabilité.
« Lorsqu'il te parle des journalistes critiques de film, il y a les bons et il y a les mauvais, explique une jeune collaboratrice du cinéaste. Il n'a pas de recul. Ça le blesse vraiment, il est touché par ça. Il a cinquante-cinq ans, toi t'en a vingt-deux, mais t'as l'impression que son discours est très manichéen. Là ou t'as des réalisateurs comme Dany Boon qui se font défoncer en permanence par la critique et qui vivent bien avec, Besson n'arrive pas à passer outre ça. Je pense que c'est vraiment une souffrance.
Depuis son adolescence, Luc Besson nourrit une grande fascination pour l'apnéiste Jacques Mayol. À dix-sept ans, il a assisté à une projection qu'il n'a jamais oubliée. Juste après son accident de plongée, Luc était retourné dans le village de vacances de Palurino. Un certain Victor avait alors diffusé les images de Mayol descendant si profond dans les abysses bleu noir que la caméra ne pouvait le suivre jusqu'au bout. Devant l'écran, Luc reste bouche bée, il en pleure comme l'adolescent émotif qu'il est.
Si les critiques torturent le sommeil du réalisateur, elles ne freinent pas le spectateur. Subway engendre quasiment trois millions d'entrées et 400 000 dollars de recettes aux États-Unis. Le film dans les entrailles du métro parisien reçoit dans la foulée une dizaine de nominations aux César et décroche trois trophées : meilleur acteur (Christophe Lambert), meilleur décor et meilleur son. Luc Besson le cinéaste est reconnu. Le banquier de l'UBP Madeleine vient de recevoir son second carton de non-invitation. Tout se passe comme prévu.
En revanche, avec ses petites lunettes rondes métalliques, Pierre s'est
spécialisé dans le film dit d'auteur. Des romans sociaux où ses personnages principaux sont tour à tour un banlieusard, un chômeur, un travailleur précaire.
Des anti héros sans super pouvoir, des anti Leeloo ou Lucy. Idem au niveau de sa vie personnelle. Pierre ne collectionne pas les biens immobiliers.
Les majuscules sont de lui. « La reconnaissance, la gloire, l'argent, c'est très bien, ça fait plaisir, mais cela ne change rien au TRAVAIL. Quand le film est fait, bon ou pas, mon vrai bonheur est de l'avoir fabriqué. Pas mal de gens, dans ce métier, particulièrement les acteurs, confondent leur amour du cinéma avec leur désir d'ÊTRE, d'être meilleur, d'être différent, d'être quelqu'un d'autre… Le cinéma ne permet pas “d'exister”. Le cinéma ne rend pas invulnérable ou différent. Le cinéma est une illusion, ce n'est pas la vie. »
Lors de son rapide passage à Cannes, Luc a complété sa cartographie personnelle. Il y a géolocalisé le festival au cœur de la planète cinéma. Passer sur le velours du tapis rouge est un sacrement. Monter les marches un moyen de côtoyer les gens qui pèsent. Une Palme d'or symbolise la reconnaissance absolue et bien sûr le plus grand projecteur qui soit. Mais la croisette a un grand frère, un maître qu'il convient de rencontrer en personne pour jauger sa puissance légendaire : Hollywood.