Citations de George Orwell (2502)
Au bout du compte, le Parti annoncera que deux et deux font cinq et il faudra bien l'accepter.
La liberté, c'est la liberté de dire que deux et deux font quatre. Qu'elle soit accordée, et le reste suivra.
S'il y a un espoir, il faut qu'il soit du côté des prolos, car c'est seulement parmi ces masses grouillantes et cependant tenues pour quantité négligeable, soit quatre-vingt-cinq pour cent de la population, que naîtra la force de détruire le Parti.
Il rejette la tête en arrière, et sous cet angle, ses lunettes dans la lumière, il présente à Winston deux disques vides à la place des yeux.
En observant ce visage sans yeux aux mâchoires qui claquent, lui vient le sentiment étrange qu'il ne s'agit pas d'un humain mais d'un automate.
L'orthodoxie, c'est de ne pas penser. De ne pas avoir besoin de penser. L'orthodoxie, c'est l'inconscience.
Si tous les autres acceptent le mensonge imposé par le Parti, si tous les récits concordent avec lui, ce même mensonge passe dans l'histoire et devient vérité.
Ce qui attend Winston Smith n'est pas la mort, mais l'anéantissement.
Sur les pièces, les timbres, la couverture des livres, sur les banderoles, les affiches, les paquets de cigarettes, partout ! Partout, ses yeux te suivent, partout, sa voix t'enveloppe. Dans la veille comme dans le sommeil, au travail comme à table, dedans comme dehors, au bain comme au lit, tu ne lui échapperas pas. Tu n'as rien à toi, sinon quelques centimètres cubes au fond du crâne.
NDL :
Nous sommes URSSAF, CANCRAS et CARBALAS
Qui que tu sois, quoi que tu fasses
Faut qu'tu craches, faut qu'tu payes
Pas possible que t'en réchappes
Nous sommes les frères qui rappent tout.
Nous savons que jamais personne ne s'empare du pouvoir avec l'intention d'y renoncer. Le pouvoir n'est pas un moyen, il est une fin. On n'établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature.
Un beau petit dur de neuf ans vient de jaillir derrière la table et le menace d'un pistolet factice :
- Traître ! braille-t-il. mentocriminel, espion eurasien ! Je vais t'abattre, je vais te vaporiser ! Je vais t'expédier dans les mines de sel !
Ce que l'on a appelé l'"abolition de propriété privée" signifiait, en fait, la concentration de la propriété entre beaucoup moins de mains qu'auparavant, mais avec cette différence que les nouveaux propriétaires formaient un groupe au lieu d'être une masse d'individus.
Il écrivait son journal pour O'Brien, à O'Brien. C'était comme une interminable lettre que personne ne lirait jamais mais qui, adressée à une personne particulière, prendrait de ce fait sa couleur.
Si tous, en effet, jouissaient de la même façon de loisirs et de sécurité, la grande masse d'êtres humains qui est normalement abrutie par la pauvreté pourrait s'instruire et apprendre à réfléchir par elle-même, elle s'apercevrait alors tôt ou tard que la minorité privilégiée n'a aucune raison d'être, et la balaierait. En résumé, une société hiérarchisée n'était possible que sur la base de la pauvreté et de l'ignorance.
Il y a des choses, des actes, dont on ne se relève pas.
La mort ne vient jamais quand on l'attend.
La bêtise est aussi nécessaire que l'intelligence, et tout aussi difficile d'accès.
Peut-être est-il moins crucial d'être aimé que d'être compris.
Un hôtel chic, c'est avant tout un endroit où cent personnes abattent un travail de forçat pour que deux cents nantis puissent payer, à un tarif exorbitant, des services dont ils n'ont pas réellement besoin.
Le ciel est le même pour tout le monde.
Qui contrôle le passé, disait le slogan du Parti, contrôle le futur: qui contrôle le présent, contrôle le passé.
L’homme à qui l’on fait la charité, nourrit, quasi invariablement, une haine féroce à l’égard de son bienfaiteur - et c’est une constante de la nature humaine.