Citations de George Orwell (2495)
Tous les animaux sont égaux
Mais certains sont plus égaux que d'autres
Il est absurde d'affirmer que ceux qui ont "dégringolé les degrés de l'échelle sociale" sont plus à plaindre que les autres. Celui qui est vraiment à plaindre, c'est l'homme qui s'est trouvé tout en bas dès le départ, et qui doit affronter la pauvreté avec un esprit vide et désarmé;
Mais cette peur relève davantage de la superstition que de la raison. Elle s'appuie sur l'idée selon laquelle il y aurait une différence mystérieuse, fondamentale, entre les riches et les pauvres, une différence analogue à celle qui fait qu'il ya une race blanche et une race noire. Une réalité, cette différence n'existe pas....
L'homme cultivé ne comprend pas que, dès lors qu'il n'y a pas de différence entre la masse des riches et celle des pauvres, il est vain de parler de "populace déchaînée".
Je crois que cette volonté inavouée de perpétuer l'accomplissement de tâches inutiles repose simplement, en dernier ressort, sur la peur de la foule. La populace, pense-t-on sans le dire, est composée d'animaux d'une espèce si vile qu'ils pourraient devenir dangereux cdi on les laissait inoccupés. Il est donc plus prudent de faire en sorte qu'ils soient toujours trop occupés pour avoir e temps de penser.
Un escale, disait déjà Caton, doit travailler quand il ne dort pas. Peu importe que ce travail soit utile ou non: il faut qu'il travaille car el travail est bon en soir - pour les esclaves tout au moins. Ce sentiment est encore vivace de os sous, et on lui doit l'existence d'une multitude de besognes aussi fastidieuses qu'inutiles.
Que dire de Sherlock Holmes, de Vice Versa, de Dracula, de Helen’s Babies ou des Mines du roi Salomon ? Ce sont des romans tout à fait absurdes, des livres dont on rit plutôt que des livres qui nous font rire, et que leurs auteurs eux- mêmes ne prenaient pas franchement au sérieux ; mais ils ont survécu et ont certainement une vie encore longue devant eux. Tout ce que l’on peut dire à leur sujet est que, aussi longtemps que la civilisation fera que chacun a parfois besoin de distraction, la littérature « légère » y aura sa place ; et on aurait tort de nier l’existence d’un authentique talent, ou d’une grâce innée, qui joue un rôle plus important dans la survie d’une œuvre que l’érudition ou la puissance intellectuelle.
Les animaux dehors regardaient le cochon, puis l'homme, puis encore le cochon et de nouveau l'homme ; mais il était déjà impossible de dire lequel était lequel.
Napoléon s'auto-décerna ‘Héros des Animaux’, première classe.
Tous les animaux sont égaux, mais certains animaux sont plus égaux que d'autres.
Le travail était dur, la satisfaction que procurent les premiers succès était intense.
Les Sept Commandements : Tout ce qui est sur deux pattes est un ennemi...
Quatre pattes bon, deux pattes mauvais.
L'homme est le seul créature qui consomme sans produire.
Tous les hommes sont des ennemis. Tous les animaux sont des camarades.
Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que les autres.
-C'est une belle chose, la destruction des mots. Naturellement, c'est dans les verbes et les adjectifs qu'il y a le plus de déchets, mais il y a des centaines de noms dont on peut aussi se débarrasser. Pas seulement les synonymes, il y a aussi les antonymes. Après tout, quelle raison d'exister y a-t-il pour un mot qui n'est que le contraire d'un autre ? Les mots portent en eux-mêmes leur contraire. Prenez « bon », par exemple. Si vous avez un mot comme « bon » quelle nécessité y a-t-il à avoir un mot comme « mauvais» >> ? > fera tout aussi bien, mieux même, parce qu'il est l'opposé exact de bon, ce que n'est pas l'autre mot. Et si l'on désire un mot plus fort que « bon », quel sens y a-t-il à avoir toute une chaîne de mots vagues et inutiles comme « excellent », « splendide » et tout le reste?
Les noms mêmes des quatre ministères qui nous dirigent font ressortir une sorte d'impudence dans le renversement délibéré des faits. Le ministère de la Paix s'occupe de la guerre, celui de la Vérité, des mensonges, celui de l'Amour, de la torture, celui de l'Abondance, de la famine. Ces contradictions ne sont pas accidentelles, elles ne résultent pas non plus d'une hypocrisie ordinaire, elles sont des exercices délibérés de doublepensée.
Big Brother est infaillible et tout-puissant. Tout succès, toute réalisation, toute victoire, toute découverte verte scientifique, toute connaissance, toute sagesse, tout bonheur, toute vertu, sont considérés comme émanant directement de sa direction et de son inspiration. Personne n'a jamais vu Big Brother. Il est un visage sur les journaux, une voix au télécran.
Le livre le passionnait ou, plus exactement, le ras- surait. Dans un sens, il ne lui apprenait rien de nouveau, mais il n'en était que plus attrayant. Il disait ce que lui, Winston, aurait dit, s'il lui avait été possible d'ordonner ses pensées éparses. Il était le produit d'un cerveau semblable au sien mais beaucoup plus puissant, plus systématique, moins dominé par la crainte.
Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meutres, et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent.