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Critiques de Georges-Marc Benamou (37)
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Le Général a disparu

Le Général a disparu ! Soupire George Pompidou le 29 mai 1968 , cette exclamation restée dans l'histoire est reprise par Georges-Marc Benamou pour son livre sur l'entrevue de Baden.





Quelle impertinence !

Quand Georges-Marc Benamou écrit page 128 : Face au général Massu en poste à Baden, de Gaulle avoue, "et comme je me sens menacé en France ainsi que les miens, je viens chercher refuge chez vous". Le monde de Massu alors vacille, quel coup..





Peut-on à l'égard du Chef de l'état faire preuve d'impertinence ?

User de cette pincée de culot qui doit déstabiliser un Président au moins quelques instants avant que celui-ci esquisse un sourire, c'est de l’impertinence amicale.

Mais pour le général de Gaulle l'impertinence pourrait évoquer un brin d'arrogance, une impolitesse mal venue.





Raconter cet épisode de la vie du général de Gaulle, l'homme du 18 juin 1941, est devenu par la malice du conteur un grand moment de lecture. Oui il faut rire de tout et savoir le faire des hommes ou des femmes que l'on admire ou que l'on déteste.

Avec Desproges, sachons désacraliser les statues sans les déboulonner.





Que Toto (Mme Massu) et compère le Goff un breton arrivent à réamorcer la pompe du cœur vaillant de, de Gaulle, est un moment d'histoire où la notion de fierté trouve une illustration insolite, puis galvanisante.

L'homme arrivé rouillé, désarticulé, épuisé, tel un naufragé sur la banquise, a repris sa taille normale, ou même quelques centimètres de plus à la stupéfaction de tante Yvonne qui devra rempiler ses valises de photos.





Pendant ce temps l'histoire ne chôme pas, Mendes, Mitterand, Monnerville, Pompidou, anticipent, sauf le retour du Général.



Massu a déjà percé la muraille, "vous êtes déjà mort puisque vous êtes rentré dans l'histoire", la messe commence à la télévision le 30 mai à 16h ; « j'ai un mandat du peuple , je le remplirai. »





la mise en scène est désopilante parfois, ne sachant ni la vérité des traits ni les confidences des acteurs, je me suis laissé bercer par toutes ces multiples réflexions et dialogues, honorables parfois, de mauvaise foi souvent qui illustrent le jeu subtil des escarmouches politiques.

Pas de femmes ? Si Toto et tante Yvonne, très actives et souvent déterminantes.
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Le Général a disparu

Georges-Marc Benamou revient sur les évènements de Mai 68 et plus particulièrement sur les trois jours où « Le général a disparu ».



Alors que la révolte gronde sur la France, que les étudiants sont dans la rue, les usines à l’arrêt, les services publics paralysés, les manifestants hostiles au pouvoir en place scandent des slogans anti de Gaulle : « Dix ans, ça suffit », le général annule le conseil des ministres et disparaît.



Tous les ministres, Pompidou en tête, le croient parti à Colombey pour tenter de trouver comment sortir de cette « chienlit», mais c’est une toute autre destination que prend l’hélicoptère présidentiel.

Dans le plus grand secret, le général « débarque » à Baden-Baden, chez le général Massu.



Passé la stupéfaction Massu et son épouse s’organisent pour accueillir au mieux ces hôtes pour le moins inattendus.



Georges-Marc Benamou décrit avec minutie la relation qui uni les deux hommes, basée sur la confiance, malgré leurs désaccords sur la question algérienne.



Si vous pensez lire un livre politique ennuyeux sur un évènement datant de plus de cinquante ans, détrompez-vous.

Cette lecture est passionnante, sans un instant d’ennui.

J’ai aimé la façon dont l’auteur décrit ce vieil homme qui a perdu ses illusions sur ces Français, à qui il a tant donné et qui l’abandonne.

Il y a des passages très émouvants où l’on ressent la peur et l’impuissance du général.

Le soutien discret de son épouse est exposé avec beaucoup de pudeur et de délicatesse.



J’ai choisi ce livre sans conviction, à la demande de mon compagnon non-voyant qui souhaitait que je le lui lise.

J’en ressors totalement conquise, ce récit est parfaitement documenté, mais également plein de tendresse que l’auteur réussit parfaitement à faire passer pour cet homme seul face au poids des décisions à prendre.



Merci à NetGalley et aux Editions Grasset.



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Le Général a disparu

Dans « le Général a disparu » Gorges-Marc Benamou revient sur les évènements de mai 68 et plus particulièrement sur les trois jours durant lesquels De Gaulle s'est réfugié à Baden-Baden.



Alors que des milliers de personnes sont dans la rue et que la révolte gronde sur la France, De Gaulle quitte dans le plus grand secret le palais de l'Elysée et va se réfugier en Allemagne sur une base militaire française. Benamou décrit un De Gaulle vieillissant, chancelant et impuissant face à la contestation de la rue, car seul face au poids des décisions à prendre, alors qu'à Paris les intrigues fusent et chacun tente d'avancer ses pions.



A mi-chemin entre le roman et le documentaire, Benamou tente de faire revivre les journées de doute d'un chef d'Etat pathétique, humilié, dépassé par les évènements et qui ne comprends pas les raisons de ce déferlement haineux. La description de ce vieil homme, qui a perdu ses illusions, aurait pu être émouvante, mais le récit manque trop de souffle et de crédibilité car on ne sait pas ce qui est la réalité historique ou ce qui découle de l'imagination. Les dialogues sont peu intéressants et on s'ennuie vite.

La fin est carrément bâclée, elle a cependant le mérite d'annoncer la conclusion d'une lecture, somme toute, ennuyeuse.

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Le fantôme de Munich

Que n’’a pas été dit sur la conférence de Munich, selon que l’auteur soit français, anglais ou allemand .

Ici, l’écrivain prend le parti de scinder son récit en deux avec des allers retour aléatoires, l’un avec une journaliste cherchant à lever le voile sur les accords passés des décennies auparavant avec l’aide d’un Daladier vieux et oublié de tous et le second, narrer ces heures de tension vécues par le Président Daladier et ses tentatives désespérées pour faire plier Hitler, acoquiné pour l’occasion avec Mussolini.

Le fond est intéressant , il reprend ce que l’on sait déjà mais de façon plus approfondie, pour un roman, la forme quant à elle renforce la sensation de longueur de ces échanges.
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Le Général a disparu

J'ai lu ce livre peu après "Mai 68 raconté à ceux qui ne l'ont pas vécu" de Patrick Rotman et Laurence Devillairs. Une fiction historique après un livre documentaire. J'ai beaucoup aimé et j'ai bien compris la fuite du général de Gaulle, son retour, le référendum, le changement d'époque, les héros d'hier qui n'insprent plus la jeunesse...J'ai été captivée même si je suis bien consciente que le tout est fortement romancé.
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Le Général a disparu

Le Général a disparu de Georges-Marc Benamou

Editions Grasset

234 pages

Parution août 2019



Paris - Mai 68 : le Peuple en colère veut faire tomber le Président qui le gouverne.

Désespéré par la France, épuisé, le Général de Gaulle disparaît soudainement le 29 mai 1968. Direction Baden Baden où il exposera ses états d'âme au Général Massu.



Dans ce roman porté par la voix du Général de Gaulle, l'auteur nous fait vivre les trois jours qui ont fait basculer le destin de la France. Au travers de courts chapitres à l'écriture fluide et bien rythmée, on assiste aux émeutes secouant le pays, à l'épuisement du Général, sa fuite, son séjour en Allemagne. On découvre les intrigues politiques pour le remplacer, le chaos au sommet du pouvoir. Les faits relatés avec précision, heure par heure nous plonge dans la réalité de cette tragédie. Une reconstitution rondement menée par Georges-Marc Benamou, un bel éclairage sur cet événement.

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Comédie française

« Comédie française », de Georges-Marc Benamou, journaliste et écrivain, étiqueté à gauche, auteur du « Dernier Mitterand », est la chronique autobiographique et autocritique de son incursion inattendue en Sarkozie.  Cette aventure  singulière dura 18 mois, de l'appel « amical » et intéressé de Nicolas Sarkozy - « J'ai besoin de toi et de ta sensibilité ... » - jusqu'à son éviction prononcée laconiquement par Claude Guéant - « Il faut que tu quittes le Palais ».

Trois parties structurent le livre : la conquête (2006 et la campagne présidentielle de 2007), la Cité interdite (le début du quinquennat de N. Sarkozy, période où il occupa à l’Élysée la fonction de Conseiller à la Culture et à la Communication), la chute (2008).  Ce témoignage est passionnant et instructif dans le sens où il dévoile les coulisses d'une prise de pouvoir et de son exercice au sommet de l’État.  Cependant on ne peut considérer que G.-M. Benamou fait œuvre d'historien : point ici de démarche scientifique, mais une lecture distanciée d'événements vécus et ressentis de l'intérieur par un non professionnel de la politique aveuglé par sa curiosité et son désir, pour réussir son pari fou, d'avoir « l'oreille du chef ».  Ce relatif amateurisme, qui ne signifie nullement incompétence ni échec dans sa mission, conduira à l'infortune ce transfuge de la gauche, toujours suspect aux yeux des barons du l'UMP, jamais réellement admis dans aucun des clans ni de la « firme »,.  Sentant son exécution venir, il souhaitait, naïvement, sortir par le haut.  Il ne le put et tel Icare se brûla les ailes en s'approchant trop près de « Lui ». Humilié, cassé, rejeté, G.-M. Benamou raconte avec sincérité la période sombre qu'il traversa avant que ne vienne, par un déclic, le temps de la reconstruction jusqu'à nous proposer, peut-être un peu trop opportunément - retour annoncé, aujourd'hui confirmé, de N. Sarkozy -, cette descente dans l'univers à la fois cruel et fascinant de la politique. Par cet acte salvateur, G.-M. Benamou renoue ici avec ce qui fit sa renommée : une écriture soignée au service d'une verve qui suscite la polémique.





Cantus
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Le Général a disparu

Il y a de cela exactement cinquante-et-un ans et deux mois au moment où j’écris cette chronique, autant dire le siècle dernier… La foule grondait, les étudiants désertaient les universités, les ouvriers leurs usines. La rue bruissait et les pavés volaient. En un mot, la France vacillait. C’est ce moment crucial de notre histoire que Georges-Marc Benhamou a choisi de nous raconter dans son dernier roman "Le Général a disparu".



Il nous relate l’instant où le Général de Gaulle décide, le 29 mai 1968 de partir à Baden-Baden sans en informer quiconque si ce n’est quelques très proches. A la manière d’un roman policier, grâce à un récit parfaitement documenté, l’auteur nous fait entrer dans la tête de cet homme face à son destin. Nous assistons ainsi aux intrigues de palais, où chacun tente d’avancer ses pions, et surtout à la descente aux enfers d’un "Grand homme" persuadé d’avoir agi pour le bien de son pays et qui ne comprend pas ce déferlement de rage.



J’ai aimé, beaucoup, ce roman que l’on pourrait presque qualifier de documentaire, et à plus d’un titre :



A cette époque, j’avais vingt ans, issue d’une famille gaulliste et éduquée par des parents qui brandissaient la valeur travail en étendard. Faire grève à leurs yeux étaient une infamie et ils avaient pour le Général une adoration sans borne. C’est dire si la période fut difficile. J’avais vingt ans, donc, et je dois l’avouer, guère d’intérêt pour la chose publique. De cette période, il m’en restait des bribes, des noms, des photos de presse mais du détail, je n’en savais trop rien. L’écrivain m’a permis de recoller les morceaux de cette révolution vécue de l’intérieur, certes, mais avec un regard dépourvue d’attention suffisante pour en comprendre l’essentiel. Il m’a donné à revivre ces moments difficiles aux côtés des acteurs, ce fut à la fois passionnant et particulièrement émouvant.



Je l’ai aimé aussi pour le portrait de ce grand Général, sûr de ses idées, sûr du bien-fondé des mesures prises, sûr de tout ce qu’il avait entrepris, sûr de ce qu’il devait refuser, qui tout à coup chancelle sous les coups de boutoir de ces "veaux" de Français prêts à le décapiter. "La dernière fois qu’il avait vu de Gaulle (c’est de Massu dont il s’agit), deux ans plus tôt, au moment de sa nomination à Baden, sa sortie du purgatoire, c’était le grand de Gaulle qui continuait à vouloir bouter les Anglais hors du marché commun, un Napoléon inspiré qui lui dévoilait les secrets de la sortie de l’OTAN, et les grandes manœuvres de la planète." Et là, il avait devant lui, un vieillard, un vieux roi déchu. C’est un portrait tout en objectivité, poignant et touchant, où l’on voit l’homme de guerre se transformer petit à petit en un homme fatigué, usé, qui s’imagine "… Dans la baie de Kenmare…Et là j’aurai une haute ambition… Je tenterai d’être bibliothécaire, c’est le plus beau des métiers…" et ne sait plus à quel saint se vouer.



Je l’ai aimé encore pour son écriture simple mais brillante, élégante et précise qui facilite la lecture et donne un rythme saisissant à ces quelques jours pendant lesquels la vie de notre pays fut suspendue aux décisions d’un homme et a failli basculer dans l’horreur.



Un roman passionnant qui outre toutes ses qualités littéraires, historiques, politiques, m’a permis de rajeunir de cinquante ans.


Lien : https://memo-emoi.fr
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Mémoires interrompus

N'étant pas socialiste et encore moins fan de Mitterrand, j'ai voulu mieux connaître le personnage des années après son départ. Donc j'ai lu quelques livres parmi lesquels ces mémoires interrompus dans lesquels je rencontre d'abord un écrivain, une connaissance et une précision de l'écriture dont nos politiques ne sont pas coutumiers, hormis sans doute De Gaulle et Pompidou.

Son texte met bien en avant l'ambiguïté de son personnage et ce n'est pas involontaire. Il peut même être lyrique, notamment quand il parle de son admiration pour De Gaulle et de ses orientations politiques différentes. Ce texte est assez court et procure un vrai plaisir de lecture.
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Comédie française

Le pouvoir (impuissant d'ailleurs!) comme si vous y étiez. Bien écrit, fascinant et pessimiste. PAs rassurant non plus sur l'agité du bocal qui veut redevenir omniprésident. Un essai qui se lit comme un roman, des souvenirs théorisés et une belle prise de distance à soi. A lire
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Un mensonge français

L'auteur est Pied-noir, a dû quitter l'Algérie enfant en raison de l'indépendance. 40 ans plus tard, il revient sur "les événements d'Algérie" comme on a appelé cette guerre pendant longtemps en France. Il a retrouvé des acteurs, recoupé des témoignages, analysé des documents déclassifiés, pour tenter de comprendre comment on a pu en arriver à une indépendance aussi catastrophique de l'Algérie : accords d'Evian vite violés, massacres d'Européens et de Harkis, installation d'une dictature marxiste-islamiste. Le général de Gaulle en particulier ne ressort pas grandi de ce "dégagement" d'Algérie. Un livre essentiel pour la compréhension des dramatiques événements de cette époque.
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Comédie française

[/prêté par Miclo août 2015]
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Le fantôme de Munich

Roman magnifique et passionnant écrit avec des mots simples qui accrochent. Récit émouvant du dernier survivant de cette journée historique si particulière qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Il permet de découvrir une page d'histoire méconnue : à travers ce « traquenard métaphysique » la France a donné en pâture la République Tchèque, pour préserver la paix, si illusoirement...
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Le dernier Mitterrand

Par l'intermédiaire du journaliste Georges-Marc Benamou, François Mitterrand nous fait un récit sélectif de sa vie. Assistant et confident de ce grand homme qui a marqué l'histoire de France, Benamou assiste à la fin du règne de ce grand personnage. En effet, que de lois ont été adoptées sous le règne de Mitterand et de son gouvernement (l'abolition de la peine de mort, la loi sur le Prix unique du livre...) et de monuments inaugurés (le Louvre, le centre Georges Pompidou...), actes qui nous semblent mémorables mais Mitterrand a aussi eu ses mauvais côtés. Eh oui, il n'était qu'un homme et il a lui aussi commis son lot d'erreurs. Bien que Mitterrand (probablement par honte ou par pudeur) ne revienne que très peu sur sa collaboration pendant le régime de Vichy, iBenamou nous trace cependant un portrait de ce grand homme, affaibli par la maladie durant les dernières années de sa vie, qui se veut être au plus proche de la vérité. Portrait attendrissant et livre extrêmement bien écrit puisqu'on y découvre que Mitterrand n'était qu'Un Homme, avec ses sautes d'humeur ou ses caprices mais aussi Un Homme qui s'est battu pendant une grande partie de sa vie pour la France et les français. À découvrir !
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Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous..

Georges-Marc Benamou est un journaliste et cela se sent dans son écriture. Dans "Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez" il relate les nombreux entretiens qu'il a eu avec François Mitterrand dans les dernières années de sa vie alors que le cancer le rongeait .

Mitterrand parle librement ou tout au moins en donne l'impression de ses années "noires" sous Vichy ainsi que de ses amitiés fidèles envers des gens comme Bousquet ou d'autres .

Une lecture intéressante pour les amateurs d’histoire contemporaine tout en gardant bien un sens critique tout de même , Mitterrand sentant sa fin proche voulait sans doute livrer à la postérité une vision quasi parfaite de sa vie.





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Si la gauche savait

Le roi quoi.

La classe absolue autant dans la construction des idées que dans la verve.

C'est savoureux. Brillant. Bourré de références audacieuses.

Je me demande dans quelle mesure Rocard aurait eu un autre destin si Mitterand ne l'avais pas à ce point diminué. C'est une question que nous sommes beaucoup à nous poser. la réponse que semble nous donner Rocard dans ce livre c'est qu'il a fait selon la bonne marche du pays et que son sort personnel ne comptait pas. La classe .
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Les vies d'Albert Camus

Vu film ce soir.

C'est remarquable, les interviews sont de qualité exceptionnelle.

Le film ne se contente pas de passer en revue la vie et l'oeuvre d'Albert Camus, mais l'accompagne de l'histoire étrangement mêlée à celle de l'écrivain d'ailleurs, probablement à cause de ses engagements totaux . Bien sûr on y voit des moments heureux, mais aussi des moments touchants au coeur d'événements brûlants qui ont marqué son époque. Dans la mine déchirée de Camus face à toutes les épreuves, se lisait invariablement une âme d'enfant ballottée par un

destin incroyable ..
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Le dernier Mitterrand

Voilà un livre qui a dû son succès à une douzaine d’ortolans. Ceux qu’auraient consommés François Mitterrand avec ses convives, le 31 décembre 1995, 8 jours avant sa mort. Ces quelques pages ont suscité une telle polémique que cela a effacé tout le reste.

C’est qu’il y avait là une triple transgression :

Une transgression légale, un président, garant de l’état de droit et donc de la loi, qui s’autorise à manger une espèce protégée d’oiseaux, braconnés qui plus est.

Une transgression de classe, avec ces hiérarques socialistes se livrant au rituel grand bourgeois de la « cagoule landaise », cette grande serviette qui recouvre entièrement la tête, en dégustant ce que Balzac appelait « le met des rois ».

Une transgression morale, enfin, presqu’une atteinte au caractère sacré de la mort, avec ce moribond qui dévore une dernière fois la vie en enfournant l’ortolan, symbole de luxe et de luxure.

Oui, il y avait là de quoi en défriser quelques-uns. Ce qui fait qu’on a oublié tout le reste. Notamment le fait que ce livre tient probablement plus du roman que de l’essai, en particulier sur le caractère amical de la relation entre l’auteur et le Président. De gauche, Benamou ? Bien sûr, Mitterrand ne l’était guère, mais on se souviendra quand même que douze ans plus tard, l’auteur était fiévreusement sarkozyste dans l’espoir d’obtenir la direction de la Villa Médicis à Rome..

Mais si on veut bien réaliser qu’on lit là une œuvre de fiction, on peut en trouver la lecture agréable.

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Le dernier Mitterrand

Qu’il séduise, étonne, irrite ou subjugue, François Mitterrand ne laisse certainement pas indifférent. Il n’est pas mort en fonction comme Pompidou mais il a été malade dès les premiers jours de son arrivée à l’Elysée et malgré les pronostics des médecins qui lui donnaient six mois, il y restera quatorze ans.

Il n’est pas question ici de parler de son bilan ou de son action politique, mais uniquement d’observer un homme de près de 80 ans qui livre sa dernière bataille contre la maladie sous l’œil fasciné du journaliste George-Marc Benamou. Pendant mille jours, le jeune homme a suivi un Mitterrand affaibli, pas encore mort mais mourant qui garde encore son mordant et son fort caractère alors que ses forces le quittent petit à petit.



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Le fantôme de Munich

Une lecture plaisante, un fait historique romancé, et vu sous l'angle des quatre principaux protagonistes, Daladier, Chamberlain, et surtout, Hitler et Mussolini.

Ecrit comme une pièce de théâtre, avec des portes qu'on n'ose pas claquer comme chez Feydau, avec des paroles qui trahissent et travestissent la pensée- comme le disait Talleyrand, "la parole a été donnée à l'homme pour trahir sa pensée-, avec les petites "histoires" de l'Histoire.

Il y a ce qui a été, réellement, et ce qu'on en a retiré, ce qu'on a cru, et ce que l'on s'est forcé de croire, pour à une époque, se rassurer.

Mais les choses ont-elles vraiment changé, depuis?

Olivier le Daim a-t-il vraiment rapporté mot pour mot les paroles de son ami et confident, Louis XI, où les a-t-il modifiées et arrangées à "sa sauce"?

Vaut-il mieux se retrouver chez les " simples d'esprit" que l'on qualifie parfois "d'heureux", ou avoir véritablemetn accès à certaines connaissances et vérités?

Difficile équilibre au-dessus du vide sur une corde pas assez tendue...
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