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EAN : 9782012354562
147 pages
Hachette (27/05/1998)
3.99/5   216 notes
Résumé :
C'est souvent entre amis que l'on ressuscite ce genre de souvenirs. Personnels bien que communs à tous, constitutifs de notre petite histoire, pas vraiment de la grande, et pourtant...

De Bobet à Bombard, de Bobino aux billes de la récré, de Cesarem legato alacrem eorum à Gaston / y'a l'téléfon / qui son', avec un détour par Rintintin, Zappy Max, les "p'tits trous" des tickets de métro, les débuts de Johnny, Email Diamant, Louis Caput, et Ploum Ploum ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Cet ouvrage est un peu particulier puisqu'il contient exactement 480 "faux souvenirs" tous commençant par la même tournure de phrase, «Je me souviens». Ces souvenirs ne sont en effet pas propres à l'auteur ou du moins, s'ils le sont, ils n'appartiennent pas qu'à lui. En effet, ce livre est écrit pour pour que tout un chacun puisse s'y reconnaître et trouver un souvenir qui lui ressemble et qui pourrait avoir été dit par lui. Georges Pérec s'amuse avec le lecteur en réveillant en lui des souvenirs enfouis, certains faisant plus appel à des personnes d'une certaine époque ou à des personnes un peu plus âgées mais d'autres faisant uniquement écho à des petits plaisirs du quotidiens. Aussi, chacun peut se trouver un point commun, non seulement avec l'auteur, mais également avec des centaines de lecteurs.
Livre très facile à lire car, même si certains souvenirs n'évoquent rien pour nous, d'autres au contaires réveillent en nous des sensations que l'on croyait avoir oubliées mais qui étaient juste enfouies au plus profond de nous. À découvrir !
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Le meilleur moyen de lutter contre la maladie d'Alzheimer, c'est peut-être encore d'écrire... C'est un régal que ces petites phrases riches de sens et de mémoire. Une sorte de journal intime, de mémento des moments de la vie, bons comme moins bons. J'ai essayé personnellement de pratiquer l'exercice et j'en suis ressortie enrichie d'expériences que je croyais avoir oubliées ou mal vécues. Je conseille à chacun d'essayer, cela nous emmène beaucoup plus loin qu'il n'y paraît. Et quel amour de la vie en surgit, envers et contre tout !
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Je relis souvent « Je me souviens » de Georges Perec.
D'abord, parce que beaucoup de ce dont il se souvenait, je m'en souviens et qu'ainsi je replonge avec plaisir dans des images « inessentielles » de mon passé.
Tenez, j'avais une amie qui vendait des bijoux Burma qui s'en souvient de ces bijoux ? Ou, je conserve quelques précieux « Signes de pistes » que tous les gamins lisaient autrefois mais je ne les prête jamais…
Et puis, surtout j'adore ce recueil parce que cette liste en dit tellement sur ce qu'il aimait : le cinéma, le Jazz, la variété française, le tour de France et le cyclisme, Paris… Ce furent les loisirs de nos parents, un peu des miens aussi.
Certaines associations d'idées ne parlent qu'à ceux qui se souviennent, justement. Ainsi en note 341, Perec se souvient de Jean Constantin et dans la suivante de Moustache, deux corpulents chanteurs qui se ressemblaient effectivement.
Et puis, c'est aussi, au fond, une sorte de sociologie par le petit bout de la lorgnette de l'après-guerre jusqu'aux années 60.
Pour les plus jeunes, une lecture avec son portable pas trop loin aidera pour écouter la clarinette de Woody Herman ou la voix de Joseph Gandour dit Reda Caire

Perec était un immense nostalgique et moi aussi. D'ailleurs, tenez, je me souviens surtout qu'il fut mon voisin et que c'est vraiment dommage qu'il ne le soit pas resté beaucoup, beaucoup plus longtemps.
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Dans ce petit herbier de souvenirs, Georges Pérec a épinglé 480 spécimens de sa mémoire et exhumé ainsi l'univers mental et matériel d'une époque, grosso modo celle de la IVe République, s'échelonnant entre sa 10ème et sa 25ème année (1946-1961). Les lieux évoqués sont des salles de spectacle, des cinémas, des boites de jazz aujourd'hui disparus, la plupart situés à Paris. Sont évoqués pêle-mêle des faits divers, des affaires judiciaires, des vedettes de la chanson et du vélo, des exploits qui ont marqué les esprits de l'époque, des friandises aujourd'hui remisées, des slogans publicitaires dont les jeux de mots ont marqué le jeune Pérec, des modes qui ont aussi passé comme les cravates tricotées.
Le lecteur né après les années 70 se retrouvera face à de nombreux noms propres comme devant des hiéroglyphes et en éprouvera un brin de nostalgie. Mais ce jeu de mémoire, mémoire familiale et collective, donne bien envie quand même de composer sa propre liste.
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Je me souviens, c'est un jeu qui fait rire et pleurer.
A votre tour, souvenez-vous et, comme une réaction en chaîne, votre mémoire, aguichée par cet inventaire du temps passé, vous inondera de « Je me souviens ».
Certains esprits grincheux tiendront peut-être ce livre-catalogue entre deux doigts méprisants ; d'autres, plus joueurs, s'y laisseront prendre et, à leur tour, s'empareront d'une feuille, d'un clavier, d'un dictaphone pour se souvenir.
Car le texte de Pérec est une invitation à écrire, la meilleure méthode, à mon sens, pour fixer l'autrefois disparu.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
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Je me souviens que pendant plusieurs années, l'expression la plus sale que je connaissais était "tremper la soupe" ; je l'avais vue dans un dictionnaire d'argot que j'avais lu en cachette. Je n'ai jamais entendu personne l'employer et je ne suis plus très sûr de ce qu'elle voulait dire (sans doute un équivalent de "faire feuille de rose").
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Je me souviens d’un fromage qui s’appelait » La Vache sérieuse »
( » la Vache qui rit » lui a fait un procès et l’a gagné).
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"Je me souviens des combles.
_Quel est le comble de la peur ?
_C'est reculer devant une pendule qui avance
_Quel est le comble pour un coiffeur ?
_C'est friser le ridicule et raser les murs."
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Je me souviens des heures passées, en classe de troisième je crois,
à essayer d’alimenter en eau, gaz et électricité, trois maisons, sans que les tuyaux se croisent
(il n’y pas de solution tant que l’on reste dans un espace à deux dimensions ;
c’est un des exemples élémentaires de topologie,
comme les ponts de Koenigsberg ou le coloriage des cartes).
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Je me souviens qu'au "Monopoly", l'avenue de Breteuil est verte, l'avenue Henri-Martin est rouge, et l'avenue Mozart orange.
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Videos de Georges Perec (58) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Georges Perec
Jacques Jouet & Laurence Kiefé -traduire Harry Mathews - "Les derniers seront les premiers" - à l'occasion de la parution de "Les derniers seront les premiers", d'Harry Mathews aux éditions P.O.L traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Laurence Kiefé et Jacques Jouet , à Paris le 6 février 2024 et où il est question, notamment, de Harry Mathews, de traduction à deux, de contraintes et de haïkus, de Georges Perec et de l'Oulipo, de Raymond Roussel et de Raymond Queneau.
"On peut dire de la plupart des poèmes rassemblés ici qu'ils ont des origines biographiques, imaginaires ou d'ordre procédural. Une fois établies ces catégories simples, il est indispensable de ne pas tarder à les bousculer voire à les détruire. En fait, presque tous ces poèmes entrent dans plus d'une catégorie et parfois dans les trois." Harry Mathews

-"Collected Poems 1946-2016", de Harry Mathews est publié en anglais chez Sand Paper press -"The Solitary Twin", de Harry Mathews est publié en anglais chez New directions -"Case of the Persevering Maltese", de Harry Mathews est publié en anglais chez Dalkey Archive press
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