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Critiques de Georges Simenon (2964)
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Ceux de la soif

Ce roman de Georges Simenon, Ceux de la soif est inspiré d’un fait divers assez fou découvert dans l’Atlas des îles abandonnées. Au large de l’Equateur, Floreana est une île où se joue dans les années 30 une fresque rocambolesque. Dore Strauch et le Dr Friedrich Ritter quittent leurs époux respectifs pour s’y installer, créer une petite ferme et vivre au plus près de la nature dans le plus simple appareil. En 1932, une soi-disante baronne, Eloïse Wagner de Bousquet débarque sur l’île avec deux acolytes : Lorenz et Philippson. Son objectif, créer une hacienda et développer le potentiel économique et touristique de l’île. Tout ce petit monde a bien du mal à cohabiter. En 1934, la baronne et Philippson disparaissent, le squelette de Lorenz est retrouvé sur la plage d’une île voisine et le Dr Ritter meurt des suites d’une intoxication. Seule Dore réussit à en sortir indemne. George Simenon s’est librement adapté de ce fait divers. Il a changé le nom des personnages et en a ajouté d’autres. Mais sur le fond, il réussit parfaitement à révéler le caractère angoissant d’une telle vie coupé de tout avec pour seuls compagnons des individus qui ne peuvent pas se voir en peinture. Mention spéciale à la baronne d’ailleurs qui est totalement insupportable ! À plusieurs reprises, on se demande très justement si tout ceci ne va pas se terminer en meurtre ... Un roman assez fort quand on sait qu’il y a eu une réalité
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Ceux du grand café

Une nouvelle sans grand intérêt.

L'ex-commissaire Maigret est en retraite et a pris l'habitude d'aller jouer aux cartes, avec quelques habitués du grand café. Parmi eux, le boucher. Qui va être tué au bord d’une route….

Maigret refuse ostensiblement de participer à l'enquête et ne livrera sa compréhension à sa femme que bien plus tard...

Une nouvelle où tout le village va défiler pour réclamer à Maigret de participer, mais il n’accédera à aucune des demandes…en bougonnant encore plus que d’habitude !
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Ceux du grand café

Une très courte enquête d'un Maigret désormais à la retraite et entiché de jeux de cartes au bistrot… Déroutante au début (notre cher commissaire ne hante plus les couloirs du Quai des Orfèvres…), cette nouvelle réunit tous les ingrédients que l'on aime dans ces enquêtes : finesse psychologique, descriptions des êtres et des habitudes, tableau de province… Bon moment de brève lecture !
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Ceux du grand café

À la retraite, Maigret passe toutes ses fins d'après-midi avec une partie de cartes au Grand Café en compagnie du boucher, du garagiste et d'un quatrième qui change selon les jours.



Un soir, alors qu'il doit se rendre chez le notaire avec un porte-monnaie bien rempli, le boucher est retrouvé mort dans sa camionnette, tué d'une balle de revolver. Maigret, retraité, se mure dans le silence et la mauvaise humeur.



Si les nouvelles ne sont pas du tout le point fort des Maigret, celle-ci ne s'en tire pas trop mal, fort bien mise en valeur par les dessins de Loustal.
Lien : https://www.noid.ch/ceux-du-..
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Ceux du grand café

Le commissaire Maigret a pris sa retraite, à Meung-Sur-Loire, avec son épouse. . Il cultivait son jardin et bricolait dans son cabanon au bord du fleuve. Il lui arrivait d'entrer au Grand Café, près du pont, il y buvait parfois un demi. Ce n'était pas encore une habitude et faire une partie de cartes avec ses nouveaux amis du grand café. Et ce n’est pas parce que Maigret n’est plus dans l’active qu’il n’y a plus de meurtre pour autant… Une fois n’est pas coutume. Il ne se mêlera pas de l’enquête il connaît déjà le coupable dès l’entame de cette dernière Mais il ne le dévoilera pas pour des raisons ésotériques

.A’ travers ce roman Simenon essaye de nous inculquer que parfois l’homme se met dans des états insolubles fautes de point de comparaison

Un court roman agréable à lire la curiosité du dévoilement de l’énigme nous pousse a’ le dévorer goulument

Grosso modo un roman magnanime

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Ceux du grand café

Maigret ne joue pas souvent aux cartes mais il aime parfois regarder les joueurs de manille ou de belote (l ne comprend rien au bridge, comme il le reconnait dans Les vacances de Maigret) en buvant en verre au café du coin, surtout en province. Ceux du grand café va portant le conduire à la table des habitués du principal établissement de Meung-sur-Loire (« le lieu de réunion sélect de notre ville », un peu contraint par son épouse qui le trouve désoeuvré. L'occasion pour Simenon, dans le premier chapitre, de brosser un tableau réaliste des notables locaux - le maire également vétérinaire, le maréchal-ferrant, le boucher - et leurs habitudes. Une évocation des mois qui passent également, que rythment les boissons consommées par les joueurs.



C'est la mort violente du boucher qui va être le point de départ de ce que l'ex-commissaire appellera un drame. Un événement dont Maigret va immédiatement percevoir la sinistre réalité et dont il refusera de parler à quiconque, ce qui lui vaudra quelques inimitiés et même des tensions avec Mme Maigret. Ce n'est que dans les toutes dernières pages qu'il livrera son analyse à Mme Maigret, démontrant qu'il n'a rien perdu de ses qualités.



Ceux du grand café ne propose pas une grande enquête mais, en moins de cent pages, reste un texte fort sur l'ennui que l'on ressent dans les petites villes, celui de la routine quotidienne pour les habitués de la partie de manille ou celui du manque de responsabilités pour le commissaire à la retraite. Un ennui qui amène les individus à rêver un peu trop fort et à prendre des décisions d'autant plus tragiques qu'elles sont dérisoires.



La très élégante collection « Carnets Omnibus » illustrée par Loustal est un régal.
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Ceux du grand café

Ceux du grand café est une nouvelle publiée en 1938.

Grande fut ma surprise de découvrir un Maigret retraité en sa maison de Meung sur Loire, un Maigret qui se laisse convaincre par Mme Maigret de se joindre à ceux du grand-café pour leur partie de carte journalière à 5h tapantes, le Boucher, Citroën le garagiste, le Commissaire et, selon, Urbain le tenancier du café, le vétérinaire ou le maréchal ferrant. Ce n'est pas qu'il y prenne du plaisir mais il lui faut bien passer le temps et l'essai se transforme en habitude ...

Jusqu'au jour où l'un des quatre joueurs est retrouvé mort. Qui a tué, pourquoi?

Une fois encore Simenon nous brosse en quelques pages le portrait d'une petite ville de province où rien ne survient ou si peu ..; des personnages falots prennent du relief, les amours deviennent passionnelles.. et Maigret ne veut pas se mêler de l'affaire au grand dam de son épouse !!

Simenon une fois encore tient son lecteur en haleine et transforme la petite nouvelle en grande littérature ..;

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Chemin sans issue

Les personnages et les ambiances de Simenon défient les siècles... Vladimir sifflant ses bouteilles d'alcool chez Polyte (à Antibes où l'on peut manger, bien sûr, une bonne bouillabaisse face au port), Blinis - l'autre Russe - au physique ado, astiquant son "beau petit bateau", Hélène convoitée par les deux sur le pont du yatch de "Maman" avec son livre replié sur les genoux, Jeanne Papelier au cou ridé sur le balcon des "Mimosas", La Suédoise et une divorcée qui vivent - comme les autres - aux crochets de la vieille, Lili la serveuse amoureuse de dix-huit ans, Désiré le chauffeur blasé, les rencontres dans le train qui filent vers Varsovie, l'asile de nuit final... Tant de présences fantastiques... Tout est juste, fulgurant, inattendu, irremplaçable... On mesure le génie d'un écrivain encore ignoré de nos "masses liseuses" contemporaines... Un livre qui a la grandeur esthétique de "La maison du canal", "Les gens d'en face", "L'assassin", "Le locataire", "Le bourmestre de Furnes", "Il pleut bergère", "La vérité sur Bébé Donge", "Les Pitard", "La veuve Couderc", Le train", "La fenêtre des Rouet", "Le déménagement", "La disparition d'Odile"... Chaque livre de Simenon est ainsi devenu irremplaçable... Jamais similaire au précédent... Etrange poétique simenonienne... Il va se passer "quelque chose"... oui, là quelque chose entre deux beuveries répétitives et ces pleurs ridicules, qui font naître chez Vladimir et Jeanne des sentiments troubles : le pire, on ne sait quoi mais on se doute... Maîtrise totale d'une oeuvre... Etrange de découvrir que l'on peut écrire la première critique babélienne de ce chef d'oeuvre oublié, écrit en 1937... Vif sentiment d'injustice et incompréhension du moutonnisme lectoral, comme d'habitude ! Mais Trierweiler, Foenkinos, Despentes, (etc.), n'est-ce pas... Tellement plus palpitants, bien sûr... (rires) Amitié à tous les "Simenolâtres"... et bienvenue en notre - a priori, assez increvable - Club mondial !!!
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Chemin sans issue

Encore une fois, Simenon fait fort. Mais je me répète. Chemin sans issue touche juste. Et j’adore toujours l’économie de mots qui n’est pas économie de sens. Là, en 206 pages, il parvient à mixer des thèmes apriori incompatible mais qui, sous sa plume, touche à l’évidence. Il y a du Crime et châtiment dans ce roman.



J’avoue qu’il y a une part de ce roman que j’avais senti sans le formaliser, sans mettre les mots dessus et c’est à la lecture d’une chronique inspirée et argumentée que l’homosexualité est le centre de l’oeuvre. Et cela n’est pas impossible. Simenon se garde bien d’enfoncer des portes à grands fracas. Il est plutôt l’auteur cambrioleur qui entrouvre la porte et vous laisse découvrir ce qu’il y a derrière. C’est la culpabilité et les « amitiés masculines » que nous raconte Simenon.



Chemin sans issue est aussi un tableau étonnement précis d’une époque, des portraits de personnages incarnés magnifiquement. je me demande comment Simenon réussit ce tour de force. Il touche toujours aussi juste, avec une subtilité et une réserve qui grandit son auteur.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/chemin-..
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Chemin sans issue

Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais rencontré, chez Simenon, sauf en de très rares paragraphes de ci-, de-là, ou par l'apparition de petites frappes efféminées dans les "Maigret", un roman qui traitât de l'homosexualité masculine. Car tel est bien le thème central de ce "Chemin Sans Issue" qui débute sous une averse épouvantable, comme seule Cannes sait en déverser, surtout au temps du Festival. (Précisons tout de même que ledit Festival n'existait pas en 1938).



Pourtant, Simenon nous brosse dès le départ un paysage et des personnages que nous avons déjà bien souvent rencontrés, prêts à se précipiter pour lui dans n'importe quelle situation périlleuse : un ciel flamboyant de chaleur (la pluie finit par se calmer), une femme d'âge plus que mûr mais très riche (après trois mariages, elle le peut), qui possède villa et yacht, la fille de son premier mariage, qu'elle n'a pas élevée mais qu'elle vient juste de recueillir sur son bateau parce que le père, employé de la RATP, ce me semble, vient de mourir, deux ou trois amis-parasites essentiellement préposés à faire la fête (c'est toujours notre femme mûre, Jeanne Papelier, qui règle les frais) afin de distraire leur hôtesse qui, en dépit de toute sa richesse, s'ennuie à mourir de ce côté-ci du miroir, et bien sûr un ou deux hommes d'équipage pour entretenir le yacht, qui porte le nom d'Elektra, même si cela fait bien un an qu'il est à l'ancre.



Ces deux matelots, elle les a pris ensemble comme elle aurait acheté un couple d'Inséparables mais elle n'est, épisodiquement, que la maîtresse, décatie et cynique, du premier (le plus âgé, il faut le dire), Vladimir. Celui-ci recherchait désespérément du travail, en compagnie de Georges, surnommé "Blinis" en raison de son extraordinaire maîtrise à réaliser cette gâterie russe qui se mange souvent avec de la crème aigre, lorsque Jeanne les a ferrés dans quelque bar dont personne ne se souvient plus. Si Vladimir a bien dans les cinquante ans et a beaucoup vécu, Blinis, lui, est bien plus jeune et suit son camarade les yeux fermés. D'origine russe tous les deux, Vladimir est le seul à parler un français correct. Blinis se débrouille mais ce n'est pas une réussite.



Quoi qu'il en soit, sur son "petit joli bateau", comme il aime à l'appeler, Blinis est heureux. Evidemment, c'est lui qui se coltine tout le travail mais il aime bien entretenir, cirer, faire la cuisine, etc ... Quand débarque, ou plutôt embarque, la fille de Jeanne, qui se refuse à vivre à la villa de sa mère avec les "amis" de celle-ci et dans un climat de beuverie quasi perpétuel, il ne change rien à ses petites habitudes et s'en fait même une amie - voire plus, ce que Vladimir comprendra trop tard.



... Pourtant, la verte jalousie taraude Vladimir. Il met à profit la "perte" régulière d'un brillant de cinq cent mille francs, qui affole régulièrement la villa mais que Jeanne Papelier ne tarde pas à retrouver là où elle-même l'avait replacé après avoir trop bu, pour dérober la pierre et la cacher dans le sac de marin de Blinis. Ne reste plus qu'à attendre qu'éclate le drame ...



Jamais, pas un seul instant, sauf par des allusions de plus en plus explicites (à mon sens) et que je vous laisse repérer vous-même, Simenon n'évoque une quelconque relation physique entre les deux hommes. Et pourtant, le lecteur ne peut finir convaincu que par une chose : Vladimir aimait Blinis - mais il ne le savait pas ou voulait l'ignorer.



L'action monte crescendo, le lecteur s'impatiente de percevoir enfin les cris d'orfraie de Jeanne Papelier dès qu'elle aura découvert la disparition, cette fois bien réelle, de son brillant, et plus encore, on se demande ce qu'il va se passer entre les deux hommes. Blinis, qui a sa fierté, préfère partir (Mme Papelier ayant renoncé à porter plainte), ce qui désole Vladimir qui s'attendait à tout, sauf à ça. Celui-ci tente alors de prendre, auprès de la passagère du yacht, la place de camarade et de complice que tenait son ami. En vain.



Il va de soi que Vladimir s'est en effet persuadé qu'il est jaloux non de Blinis mais de celle dont, visiblement, il est tombé amoureux. Mais si vous prenez la peine de lire attentivement "Chemin Sans Issue", vous vous rendez très vite compte que quelque chose cloche. Ca pourrait passer mais non ... non ... Il y a un os, une ornière, une vague qui ne devrait pas être là ...



Chose que vient nous confirmer la fin, en quelque sorte rédemptrice du roman, qui se déroule, elle, dans les neiges polonaises où Vladimir a enfin retrouvé son Blinis, non sans avoir au passage sacrifié à l'autel de sa passion Jeanne Papelier en personne, qui sert ici d'exutoire - la pauvre femme, dans le fond, aura-t-elle jamais servi à autre chose, sa vie durant ? Assassiner Jeanne, il pourra l'avouer à Blinis mais il n'aurait pas pu lui avouer l'assassinat de sa fille, par exemple ...



Un roman qui n'a rien de simple. Au début, on se dit : "Ah ! oui, je connais, je suis déjà passé ! ..." et puis, plus on s'enfonce entre les pages , plus on constate que ce roman est unique parmi ceux que vous avez lus jusqu'ici. Il faut bien dire que Simenon a une manière bien à lui d'aborder un sujet qui, encore aujourd'hui, reste délicat mais qui l'était plus encore dans les années trente. Subtilité, son maître mot, est au rendez-vous, on s'en doute, auprès d'un désir d'analyse : le rapport avec la mère, le déni d'une sexualité considérée comme pervertie et dont, une fois admise, Vladimir ne peut s'absoudre qu'en glissant tout doucement vers la clochardise et l'asile de nuit (à condition qu'il puisse payer). Un asile situé évidemment dans un paysage de pureté absolue.



Si "Chemin Sans Issue" n'est sans doute pas un livre qui "fracasse" son lecteur et le laisse pantelant, il n'en reste pas moins, à mon avis, un volume important dans l'univers simenonien. Lisez-le et vous verrez bien. ;o)
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Chemin sans issue

Un sombre roman placé sous le soleil de la côte d'Azur.



Simenon ne laisse aucun espoir d'une issue heureuse pour ces principaux protagonistes aliénés par l'argent et confis dans des existences débordantes d'alcool, de frustration, d'avidité et de jalousie.

On pense que l'oisiveté causera leur perte, surtout quand le drame frappe justement le seul personnage en dissonance avec ce vice.



Mais c'est la complexité des sentiments que nous impose subtilement Simenon quand il nous livre le motif du premier méfait : la jalousie.



Il joue alors avec le lecteur. A lui de prendre la charge de l'enquête, de lire entre les mots, de comprendre les réactions pour découvrir une autre vérité.



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Chez Krull

1939 ou comment un cadre de vie, banal et quotidien, devient souricière pour un petit groupe d'humains... Une petite boutique le long du quai d'un canal, la veille de l'entrée en guerre... Le corps d'une jeune fille repêché dans les eaux stagnantes et l'horreur - évidemment sournoise - qui monte, qui monte... Une oeuvre dont la force dramatique (jusqu'à l'insoutenable) nous rappelle celle - indicible - du poignant témoignage de Wladyslaw Szpilman , "Le pianiste"...

Un sommet de Littérature asphyxiante, d'une rigueur descriptive implacable... et d'une étrange beauté, toujours ! Bref : Simenon et son indémodable ART littéraire...
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Chez Krull

Simenon Georges - "Chez Krull" – Gallimard- Folio policier (ISBN 978-2070308033) – première édition 1939



Simenon parvient ici à combiner son écriture radicalement simple avec une intrigue passionnante et une montée inexorable vers le désastre final. Que penser du fait que ce roman, publié en 1939, prenne pour objet une famille allemande d'artisans modestes, ostracisée par les familles populaires françaises vivant aux alentours, qui va devenir la cible d'accusations mensongères cautionnées par une solide haine conte "les boches" ? Le lynchage de la boutique rappelle furieusement ces mêmes scènes subies alors en Allemagne par les boutiquiers juifs, à une époque où Simenon lui-même publie des textes violemment antisémites. La mise à l'écart de la famille, les mécanismes de diffusion des rumeurs calomnieuses, les petits faits qui les alimentent involontairement sont rendus magistralement, et couronnés par la description minutieuse de l'attitude du cousin goujat qui va entraîner tout le cercle dans la catastrophe : ce Hans Krull constitue, volontairement ou non, un portrait largement autobiographique de l'auteur...



Un roman qui, par sa thématique, constitue comme un prélude à "L’été meurtrier" de Sébastien Japrisot.

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Chez Krull

La famille Krull est une famille d’origine allemande, , naturalisée française, et on ne sait plus trop pour quelle raison. Ils tiennent une épicerie, ont comme clients des mariniers, . Il y a Cornélius, le père de famille, tante Maria, Anna l’aînée de 30 ans, Liesbeth, 17 ans qui apprend le piano, Joseph qui veut devenir médecin et qui est plus ou moins fiancé àMarguerite une émigrée allemande de la même petite ville. Arrive le jeune cousin Hans, qui a fui l’Allemagne entre autres pour raisons politiques.un pique assiette ,graveleux et s’eprend d’un amour peu justifié envers a liesbeth .

, la famille Krull, qui devient le bouc émissaire de la vindicte populaire à la suite du viol et de l'assassinat de la jeune fille Sidonie devant le domicile des Krull.repêchée du canal, On soupçonne … On s’acharne

... les rumeurs ne tarderont pas, elles se transformeront en accusation,Joseph le fils timide, un peu voyeur, forcément vicieux doit être le coupable Et c'est un sale boche ; la police pourra-t-elle retenir la vindicte populaire... et le veut-elle vraiment ?

Une histoire prenante merveilleusement décrite par le style simple et impressionniste de Simenon.

Simenon décrit merveilleusement bien la montée progressive de cet ostracisme depuis les premières rumeurs jusqu'à l'émeute (qui manque de dégénérer en lynchage).

Ce roman retrace le développement d’une psychose collective à partir d’un fait divers démesurément grossi.

En perspective Un très bon Simenon qui rend à merveille de son style lapidaire avec une fin du récit inattendue



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Chez les flamands

On plonge avec bongeur dans l'ambiance particulière de Maigret et de la ville frontalière de Givet dans les Ardennes dans la brume de ce bord de Meuse et dans cette famille flamande accusée du meurtre d'une jeune femme. Beaucoup de suspens et un Maigret toujours aussi gouailleur.
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Chez les flamands

Sombre et miséreux, la misère des sentiments, s'entend...
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Chez les flamands

Du pur Simenon. Mais là un peu ennuyeux avec une fin d'enquête un peu rapide et manquant de preuves.
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Chez les flamands

Un polar à l’ancienne , mitonné lentement comme une bonne soupe épaisse de brumes, de silences et d’odeurs de genièvre, avec des morceaux saignants d’humanité souffrante. Et un policier qui n’est pas dépressif (cela devient rare) , qui use plus de son intuition que de son flingue , et qui fait preuve d’empathie . Bien agréable cette plongée dans le passé.
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Chez les flamands

J'ai beaucoup aimé ce livre car l'atmosphère dans laquelle nous plonge George Simenon est très réaliste. On a réellement l'impression d'être sur les bords de la Meuse, des jours pluvieux. Une fois de plus, l'auteur arrive à nous immerger dans la vie quotidienne de personnes et des habitudes des Ardennes. L'enquête est également passionnante et la fin est totalement inattendu. Je conseil fortement ce roman.
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Chez les flamands

L'action se passe à Givet, aux frontières de la Belgique.



Le lent balancement des péniches sur la Meuse,



Le temps est gris, le brouillard est là et des averses ponctuent chaque jour passées à rechercher des indices pour clore cette affaire de famille,



Maigret est calme, posé, hors de tout mais l'oeil aguerri à déceler les failles de chacun,



C'est tranquille et tout coule comme la Meuse dans ces Ardennes où les wallons sont en conflits avec les Flamands.



Un grand moment de lecture, il y avait bien longtemps que je ne m'étais plongée dans un Simenon.
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