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Critiques de Gérard Mordillat (423)
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Buveuse de fronts

Superbe roman, ! Une réelle plongée au cœur d'une famille à laquelle on se sent appartenir au fil de pages. Les émotions sont réelles et profondes. On entend les personnages parler, on entend les bombes tonner. C'est comme vivre la guerre à toutes ses époques, en 2021. Un retentissement de l'histoire, à l'époque contemporaine.

Prenant, marquant, et envoutant, on aime René, on a envie de prendre Marge dans nos bras. On découvre une familles dans laquelle on se reconnaît chacun un peu, et qu'on aime à voir se dévoiler et avancer
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Ce que savait Jennie

Cette histoire d’amour fraternel et de vengeance bénéficie de la belle écriture de Mordillat. Elle pâtit par contre de sa vision de la société influencée par son engagement politique.

Le voyage initiatique de Jennie est incomplet du fait de la césure entre son adolescence jusqu’à seize ans et la jeune adulte de 23 ans. Que s’est-il passé pendant ses années qui explique la construction du caractère et de la personnalité de Jennie ? Quelques retours en arrière ne suffisent pas à l’expliquer.

Ce roman m’a laissé une impression de malaise et d’incomplétude.

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Ce que savait Jennie

J'avais lu" Les vivants et les morts" en 2005 avec plaisir puis " Rouge dans la brume" en 2011" avec un peu moins d'enthousiasme, ouvrages sur fond de combat syndical.

Jennie a 13 ans: elle s'occupe de sa petite sœur Malaurie pendant que les adultes boivent aux 40 ans de Michael son beau - père....qui se tue en moto brutalement...sa mère Olga,se remet avec Slimane , un ami, avec qui elle a deux enfants: Hakim et Saïda,ils vivent au milieu de nulle part dans une maison encore en chantier....un soir, ils se tuent en moto....sept ans passent,Jennie tente de récupérer ses sœurs et son frère dispersés dans des familles d'accueil dans une grande violence....

Énorme déception cet ouvrage!

Une suite de catastrophes et d'accidents mortels, des idées à l'emporte piéce, des coups de théâtre excessifs, des clichés,de la vulgarité,des rebondissements de plus en plus dramatiques qui ne semblent plus crédibles! Le tout sur fond de critique et d'armature pseudo sociale. On survole chaque personnage sans aucune profondeur, l'auteur fait passer ses idées dans le désordre...

Trop noir, trop de malheurs accumulés,on éprouve un grand malaise tellement les situations de rupture sont nombreuses.

À la fin, on reste de marbre, un comble vraiment pour moi qui suis très sensible à ces douloureux problèmes!

Je ne suis pas prête de relire Gérard Mordillat: la première de couverture est très

belle pourtant, c'est rare pour moi d'écrire un avis aussi négatif !

Peut - être froisserai- je les inconditionnels de cet auteur mais ce n'est que mon avis!

















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Ce que savait Jennie

Deuxième livre que je lis de cet auteur après "Xenia" que j'ai adoré.

"Ce que savait Jennie" nous plonge avec beaucoup de réalisme dans l'univers des blessés de la vie et des démunis.

Gérard de Mordillat les fait très bien vivire dans son roman. Il est capable d'un langage assez cru et réel et en même temps de passages très profonds et tendres.

Malheureusement pour Jennie, elle sort de la séparation avec ses frères et soeurs emplie de haine et de désespoir.

Sur son chemin, elle rencontre un être aussi désespéré qu'elle et on ne va pas vers l'optimisme comme c'était le cas dans "Xenia" qui est elle, un personnage plein de force.

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Ce que savait Jennie

Je découvre Gérard Mordillat avec ce roman et je suis certaine d'une chose: Ce ne sera pas le dernier....

La personnalité de la jeune Jennie crève les pages ! Cette grande soeur aimante et protectrice va vivre la pire des séparations: alors qu'elle apprend une terrible nouvelle, ses soeurs et son frère lui sont enlevés.

Jennie n'aura de cesse que de les retrouver.

C'est un roman très visuel: il est clair que Gérard Mordillat offre à son lecteur les images et les dialogues qui le font entrer dans l'action.

Jennie est attachante et violente, une personnalité qu'on n'oublie pas.



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Ce que savait Jennie

Au bout des pistes de Roissy, dans une maison pas finie (le sera-t-elle un jour ?), sur un terrain à l'allure de décharge, Quel destin ? C'est la maison de ennie. Jennie, 13 ans, ne connait même pas le nom de son père. Elle adore sa demi-sœur, née de son nouveau beau-père Mike. Mike qui commence à la reluquer comme une proie sexuelle au grand déni de sa mère quand elle lui en parle. Mike meurt à ses 40 ans, sous les coups d'un défi débile. Après, sa mère recommence sa vie avec un autre beau-père que Jennie apprécie beaucoup plus que le précédent. Un petit frère une petite sœur naissent. Jennie continue à faire la grande soeur-maman (ou le contraire). Et pour poursuivre le drame, aux 17 ans de Jennie, sa mère et son nouveau-beau père décèdent. Les enfants sont séparés par les services sociaux, ce que redoutait Jennie. Le temps passe, Jennie qui a survécu de foyers en petits boulots, a 23 ans. Commence alors son acte de vengeance auprès de tous ceux et celles qui l'ont trahie quand elle avait 17 ans.
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Ce que savait Jennie

J'aime beaucoup Gérard Mordillat dont l'écriture directe et imagée et l'esprit engagé me permettent de me plonger avec beaucoup de plaisir dans ses histoires. Ce livre là, cependant, m'a laissée plus sceptique que ceux que j'ai pu lire auparavant.



Jennie a treize ans au commencement de l'histoire, vingt-trois à la fin. C'est à ses seize ans qu'aura lieu l'événement qui bouleversera sa vie. Véritable petite maman pour ses frère et sœurs, Jennie s'occupe d'eux et les aime. Or, ils se retrouvent séparés par les services sociaux. Jennie se promet qu'un jour, ils se trouveront réunis à nouveau et qu'elle réalisera le rêve de sa mère en emmenant la fratrie au bord de la mer.



Comme ses autres livres, l'écriture de Gérard Mordillat a su immédiatement me faire entrer dans l'histoire. On ressent avec force les espoirs et désillusions de Jennie ainsi que son sentiment d'injustice. L'écriture suit parfaitement les rebondissements de l'histoire et le sentiments des personnages. C'est une écriture puissante et fluide à la fois, capable de décrire aussi bien les scènes vulgaires ou les scènes violentes que celles emplis de tristesse ou de tendresse. C'est une écriture qui m'emporte facilement.



Cependant, l'histoire m'a un peu moins convaincue. Si j'ai lu les deux premiers tiers du roman avec plaisir, la suite m'a laissée un sceptique. Il faut bien avouer que cette pauvre Jennie n'a vraiment pas de chance et tant de drames finissent par nuire à la crédibilité de l'histoire. Je comprend l'intention de l'auteur d'avoir voulu, dans ce roman, donner la parole aux plus démunis et dénoncer l'injustice de certaines situations, notamment celle de la séparation de certaines fratries par les services sociaux. Mais...il en a sans doute fait un peu trop.



Je garde cependant un bon souvenir de cette lecture et je sais qu'elle ne sera pas la dernière que je ferai de cet auteur!
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Ce que savait Jennie

Ce livre nous dévoile 10 ans de la vie de Jennie (à qui je rend sa majuscule). En 220 pages, cela peut paraître assez peu et pourtant cet ouvrage est riche, dense, cru, il fleure bon cette chienne de vie.

Et oui car l'existence pour Jennie n'est pas vraiment un long fleuve tranquille (sinon pourquoi écrire dessus ? on pourrait presque alors se poser la question, mais là n'est pas le propos).

Plus qu'une grande soeur, Jennie est une incarnation de l'instinct maternel envers ses trois enfants en bas âge dont d'ailleurs elle avait l'habitude de s'occuper durant les absences de leur mère. Ce n'est pourtant pas si évident quand on n'a que 16 ans, un petit ami, une vie d'adolescente vaille que vaille, tant de découvertes à faire pour se construire… Et même les années qui vont passer ne changeront pas cet état d'esprit. C'est que Jennie aime aller jusqu'au bout des choses, surtout quand elles sont aussi essentielles.



Jennie est une sauvageonne, qui ne se laisse pas facilement approcher, qui ne laisse pas indifférent pour peu que l'on ait encore un peu de compassion pour autrui.



Portrait d'une jeune fille pas comme les autres, ce livre est aussi une description sans compromis de notre société actuelle qui est dure, cruelle, injuste et ne laisse pas de place aux plus faibles. qui manque de tout, mais aussi et surtout de l'essentiel (pas forcément matériel, mais avec des sentiments).



Ce livre m'a touché, mais en même temps, je m'en suis protégée donc j'imagine que je suis passée à côté de certains petits messages que voulait faire passer son auteur. Trop de violence, trop sentiments durs et pas assez d'amour… J'ai dressé mon drapeau blanc et j'ai rendu les armes sans pour autant quitter mon nid douillet. Pas envie d'être blessée de nouveau donc…



Et la tendresse bordel !!!! Voilà qui résumerait bien ce roman social où on a un formidable personnage féminin qui n'abandonne jamais.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ce que savait Jennie

e vous fiez pas à la quatrième de couverture, ce qu'elle raconte ne commence qu'à la moitié du livre.

Quand on fait la connaissance de Jennie elle n'a que treize ans, elle vit avec sa petite sœur, sa maman et son ami. On la retrouve ensuite quand elle a seize ans et c'est essentiellement à ce moment là que sa vie va être bouleversée, que les enfants vont être séparés. Pour Jennie c'est une immense douleur car elle était comme leur maman, elle s'occupait beaucoup d'eux. Elle se promet de les retrouver, cela ne se produira que des années plus tard.

Nous voici donc à la moitié du livre c'est ici que commence l'histoire dont parle la quatrième de couverture.



Cette histoire est sombre et noire, parfois même très sombre et très noire. L'auteur écrit bien et nous tient en haleine.

Le monde dans lequel vit Jennie est rempli d'adultes qui ne paraissent pas très responsables envers les enfants. Leur comportement parait souvent ahurissant et Jennie a de grosses responsabilités pour son âge.



J'aurais vraiment aimé qu'il y ait un brin d'optimisme dans cette histoire mais jusqu'au bout je l'ai trouvée triste.

Un livre qui se lit facilement mais vraiment trop noir pour que mon avis soit plus positif.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Ce que savait Jennie

Jennie ne connait pas son père. Pas encore… Elevée par sa mère, elle tente de se construire et de trouver sa place dans une famille recomposée avec un beau-père qu’elle n’aime pas. La succession de drames qu’elle va connaître vont la forcer à grandir plus vite qu’elle n’aurait dû. Elle va tout faire pour protéger ses demi-frères et sœurs, mais la réalité la rattrapera plus vite qu’elle ne l’imaginait. L’instinct maternel ne peut tout… Le coup est alors encore plus rude. Mais même à terre, Jennie voudra se relever, repartir de l’avant et sauver ce qui est encore possible dans cette tempête…



« Ce que savait Jennie » est un roman profondément humain sur l’espoir et les désillusions d’une jeune femme prise dans la tourmente. Des désillusions à la hauteur des espoirs nourris. Jennie nous entraine avec elle dans un monde noir qui ne fait pas de cadeau pour les plus fragiles. Mordillat reprend des thèmes qui lui sont chers et reste dans l’humain et le social. Les personnages sont alors comme à leur habitude dans les romans de Mordillat, attachants, par leurs fêlures et leur force à résister. Un style qui décevra peut être, mais l’histoire et sa construction ne peuvent laisser insensible…



Surtout ne lisez par la quatrième de couverture qui en dévoile trop. Il faut se laisser porter par l’inconnu.
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Ce que savait Jennie

Gérard Mordillat, excellent spécialiste du roman sur la lutte pour la sauvegarde de l'entreprise, dresse ici un portrait sociologique d'une adolescente désoeuvrée qui va grandir avec les difficultés et les traumatismes liés à son milieu social. Jeune femme, elle va se battre pour sauver ce qui lui reste d'amour, une fratrie recomposée puis décomposée.

« Ce que savait Jennie » n'est pas son meilleur roman mais Gérard Mordillat est un des rares auteurs qui me fait pleurer par la force de ses textes.



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Ce que savait Jennie

Ce que savait Jennie est une histoire triste et sans espoir, dépressifs s’abstenir ! Le lecteur suit 10 ans de la vie de Jennie, le récit commence par la fête d’anniversaire de son beau-père, jour d’un drame et jour où la vie de Jennie va commencer à basculer… Jusqu’au deuxième drame de sa vie. (ATTENTION SPOIL). Devenue orpheline Jennie va tout faire pour rester avec ses frères et ses sœurs, sa maturité trop précoce lui fera d’avantage de mal que de bien car bien consciente du système elle réalise que le bonheur tant voulu restera inaccessible pour elle. Patiente, elle attendra sa majorité pour tenter de réunir sa fratrie et réaliser le rêve de sa défunte mère, aller voire la mère à Etretat. C’est un roman qui se lit facilement et rapidement, il y a de longues ellipses temporelles et l’auteur va à l’essentiel sans fioriture. Le ton employé ou le fait que le roman soit court ne m’a pas permis de ressentir d’empathie pour Jennie, je me suis dit qu’elle les accumulait mais je suis restée froide.
Lien : http://jailu.vefblog.net/Ce_..
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Ce que savait Jennie

N°618– Janvier 2013.

CE QUE SAVAIT JENNIE – Gérard Mordillat- Calmann-Lévy



C'est un titre un peu énigmatique qui fait référence à un roman d'Henry James [1843-1916], écrivain américain, considéré comme le maître du roman et de la nouvelle, auteur de « Ce que savais Maisie ». Cette œuvre retrace le parcours un peu chaotique d'une petite fille qui, âgée de trois ans, doit faire face au divorce de ses parents et se « partager » entre eux par une résidence alternée. Cette situation se révèle rapidement délétère puisqu'elle ne tarde pas à s'apercevoir qu’elle sert d'espionne autant que de souffre-douleur à chaque des deux ex-conjoints qui se servent d'elle pour assouvir leur haine réciproque. Pire peut-être, elle est complètement délaissée. Ce roman a été adapté au cinéma par Édouard Molinaro (1995).



Ici,Jennie, à qui on peut bien redonner la majuscule de son prénom apparemment escamotée dans le titre, est la fille d'Olga, sa mère, qui refuse obstinément de lui révéler le nom de son père. A seize ans, elle vit avec elle dans une maison faite de bric et de broc, et pas tout à fait terminée, située entre l'aéroport de Roissy et une ligne de chemin de fer, autant dire au milieu de nulle part. Ici habite également Mike, le compagnon un peu marginal de sa mère et leurs deux filles, Malorie et Saïda. L'histoire commence par un repas de famille bien arrosé où s'égrènent des idées reçues dignes du café du commerce et des propos salaces. Elle se termine par la mort accidentelle de Mike, ce qui fait d'Olga une femme seule, vite rejointe par Slimane et par la naissance d'Hakim. Voilà donc Olga, mère de quatre enfants qui se repose sur Jennie, l’aînée, pour les soins apportés à ses frère et sœurs. Elle joue en effet auprès d'eux, et spécialement auprès de Malorie, le rôle efficace d'une véritable « petite mère ».

Tout aurait pu être bien dans cette vie si la mort n'avait encore frappé, emportant Olga et Slimane dans un accident et dispersant les enfants de foyers en familles d’accueil. Jennie est alors âgée de seize ans trouve cela profondément injuste.



Sept ans ont passé, Jennie a alors vingt trois ans. Après une longue période de galère, elle entreprend à travers la France de retrouver ses frère et sœurs parce que leur mère leur avait promis, avant de mourir, de les emmener voir la mer à Étretat. Elle en profite pour régler ses comptes avec tous ceux qui l'ont trahie ou abandonnée et qui, à ses yeux, sont responsables de l’éclatement de sa famille.

Dans sa quête, elle va de déconvenues en désespoirs, croise Quincy, un acteur de cinéma qui ne veut plus l'être et qui, lui aussi à des comptes à régler avec les ex-employeurs de sa mère qui, l'ayant injustement licenciée, l'ont acculée au suicide. Sa quête qui le fera basculer dans le crime, lui sera fatale.



Mais, revenons a ce roman d'Henry James qui ne fait pas qu'inspirer le titre du livre de Gérard Mordillat. C'est l'ouvrage de référence de Jennie « Maisie était pour Jennie une œuvre vers laquelle se tourner en toutes circonstances de la vie pour y trouver conseils, réconfort et amitié » et puisque sa vie à elle n'est faite que de galères, elle puise dans ce livre sa consolation. Mieux « (elle) avait besoin … de mots, tant de mots lui manquaient pour exprimer l'étendue de son chagrin, de sa colère. ». D'ailleurs, ce roman « c'était son livre qu'elle lisait et relisait ». Elle se l'approprie au point d'en souligner des passages, de le décorer de dessins personnels, de l'annoter.



C'est donc un roman sur l'injustice qui frappe sans cesse Jennie au cours de sa courte vie et on imagine qu'elle est bel et bien née sous une mauvaise étoile qui la poursuivra. Injustice de ne pas avoir connu son père (Elle l'entrapercevra cependant sur une photo), injustice d'être ballottée par le sort qui lui est contraire, injustice de cette loi qui s'impose à elle et lui interdit, à cause de son jeune âge, de s’occuper de ses frère et sœurs alors qu'elle souhaitait ardemment le faire, injustice d'être elle-même promenée de familles en familles, injustice de voir Saïda et Hakim, devenus Sophie et Olivier récupérés au titre de l'adoption ; injustice aussi parce qu'elle est exclue du bonheur auquel chaque être a droit sur terre. C'est aussi un roman sur la mort qui la suit de près et accompagne ses pas, cette mort qui a toujours le dernier mot et qui ne capitule ni devant l'amour ni devant le désespoir.





©Hervé GAUTIER – Janvier 2013.http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Ce que savait Jennie

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas lu un livre qui m'ait tant déplu. Le sujet, pourtant, avait tout pour me combler : une histoire de famille, des enfants séparés, la rencontre amoureuse, etc.



Hélas, le traitement de l'intrigue n'a pas suivi. Des clichés, de la vulgarité, des situations scabreuses, des rebondissements toujours plus dramatiques et pas très crédibles - rien ne nous est épargné ! Le tout sur fond d'une pseudo-critique sociale qui justifierait certains des passages à l'acte des personnages.



Jennie, l'héroïne du roman, aurait pu susciter de l'empathie compte-tenu des multiples ruptures et désagréables rencontres que lui fait vivre l'auteur. Son désir de faire famille, de réunir une fratrie éclatée, de réaliser le projet de sa mère (tous à Étretat), tout cela aurait du faire émerger adhésion et émotion. Au lieu de ça, les dialogues et les situations réussissent presque à nous faire ressentir de l'aversion pour la jeune femme. Grosse déception, donc.



Ou alors je n'ai pas compris la finesse du propos, ce qui est aussi possible.
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Ce que savait Jennie

A partir d'un titre emprunté à Henry James, Mordillat trace l'histoire ( ou devrais-je dire la galère ?) de Jennie, élevée par une mère- Olga- qui ne veut pas lui parler de son père... Jennie qui prend à charge, d'abord sa demi-soeur, fille de Mike et Olga, puis Hakim et Saïda, enfants de Slimane, successeur de Mike, après le décès accidentel de ce dernier...

Jennie n'a que 16 ans quand Olga et Slimane meurent dans un accident de voiture. Les enfants, dont Jennie, se retrouvent en foyer ou famille d'accueil, séparés.

Quand, à 20 ans, Jennie sort du foyer, on sait déjà que la suite ne sera pas facile.Elle rencontre Quincy, jeune acteur ( intérimaire du spectacle !) dont la mère a fini par se suicider, lasse d'être harcelée par un employeur - profiteur. Cette rencontre est déterminante...

Mordillat est un maître du roman noir, il pénètre là jusqu'au coeur de la désespérance, génératrice de folie. Son écriture, qui se concentre sur le seul exposé des faits ressemble à une analyse clinicienne et on ressort de ce roman avec un froid dans le dos qui est bien pire que celui qu'on peut éprouver à la "lecture" d'un film d'épouvante .
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Ce que savait Jennie

J’ai beaucoup aimé Jennie, son caractère, la manière dont elle appréhende sa vie difficile depuis l’enfance, sa force.

Avec une écriture très visuelle, voire cinématographique, de nombreux dialogues, qui rendent le texte vivant, Gérard Mordillat nous raconte une histoire dure et émouvante.

La fin m’a un peu moins séduite ça ne paraissait plus naturel, un peu forcé, outré, peu crédible.

Mais ça n’enlève rien au plaisir que j’ai pris à lire ce livre.

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Ce que savait Jennie

Une Candide au féminin mais armée d'un poing américain, qui dans un monde où la mort rôde boit d'un trait tout l'amour comme toute la haine.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..
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Ce que savait Jennie

Jennie grandit dans un univers compliqué, avec sa mère et ses demi-frères et soeurs, accumulant les deuils et les galères... Elle aime de tout son coeur ses petits frères et soeurs et veut coûte que coûte les emmener voir la mer à Etretat. Sur sa route, elle rencontre Qunicy et ils lient leurs destins l'un à l'autre...

Un roman assez bref, mais terriblement noir et qui m'a mise parfois mal à l'aise. On en retire pas vraiment de leçon de cette misère qui devient un peu pénible à la longue. Sans doute ce genre de lecture peut plaire à des adolescents en mal d'histoires tristes.
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Ce que savait Jennie

Roman conforme à la plume habile et efficace de Gérard Mordillat, mais dont la finalité m'a plutôt échappé. On voyage dans les pas de Jennie, jeune fille d'une famille défavorisée, matériellement et par un intellect pour le moins pas très malin, qui est propulsée dans une vie de marginale pratiquement "pré-programmée" par les erreurs et drames des adultes qui l'entourent. En résulte une colère bien justifiée, les drames s'enchaînent de façon continue, mais je n'ai pas compris l'intention du roman.

Edit: après réflexion, ce livre est évidemment un écho ou un hommage (par les références et la construction) au roman d'Henry James "Ce que savait Maisie".
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Ce que savait Jennie

C'est toujours un plaisir de lire Mordillat. On retrouve ses personnages déchirés par la vie et par ceux qui appartiennent aux hautes sphères économiques. Ça morfle , ça lutte, ça baise, ça vit. Ça a le goût de la terre, du combat et des larmes. Ce roman n'y échappe pas : histoire de familles, histoire de foyers, histoire d'amour, histoire politique. Tout est politique chez Mordillat : les corps, la vie, les choix. Et c'est pour ça que c'est toujours un régal !
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