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Critiques de Gilda Piersanti (239)
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Un amour parfait

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Un amour parfait



Vous le savez, je n'abandonne un livre qu'à de rares exceptions et sans les copines de la lecture commune, j'aurais laissé tomber. C'est vous dire le peu que j'ai apprécié cette lecture. Je serai brève parce que je n'ai pas grand-chose à en dire.



On m'annonce un thriller psychologique d'une puissance redoutable, on est bien loin du compte.

C'est une histoire d'amour toxique, une passion dévorante, exclusive et destructrice, convenue et sans grand intérêt en ce qui me concerne. Le côté psychologique brille par son absence, les personnages sont très peu développés, hormis Lorenzo. Et le grand problème, justement, c'est Lorenzo. Je ne me suis attachée à aucun personnage, mais celui-là en particulier m'a exaspérée. Je l'ai trouvé imbuvable, égocentrique et horripilant. Être dans sa tête à écouter ses jérémiades a été une épreuve.



L'intrigue est sans surprise, dès le départ, on sait ce qu'il va se passer. Un drame que l'on attend et qui tarde à venir presque la moitié du roman. Des longueurs à n'en plus finir, j'ai trouvé le temps extrêmement long. Et là, une chose inattendue se produit. J'ai espéré un tournant décisif et un regain d'intérêt. J'y ai cru sincèrement, mais au bout de quelques pages, j'ai déchanté. L'ennui a repris ses droits et m'a accompagné jusqu'à la fin. Une fin prévisible qu'étonnamment, je n'ai pas détestée.



Un avis qui n'engage que moi. Il est sévère, je vous l'accorde, mais bien en dessous de l'ennui que m'a procuré cette lecture. Je n'aime pas ce cas de figure, mais je n'ai rien de positif à dire sur ce livre.



Autant j'avais aimé Illusion tragique pour son originalité, autant ce roman m'a paru fade et sans saveur. C'est une grosse déception, mais je vous invite comme toujours à vous faire votre propre avis.
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Un amour parfait

🌺Un amour parfait🌺 de Gilda Piersanti

- 284 pages. - 14,99€



Lorenzo a tout pour être heureux, une femme qu’il aime Maria Elena et deux enfants.



Il travaille en tant que directeur général dans une entreprise florissante de chocolats de luxe en Italie.



C’était sans compter le retour de son amour de jeunesse Laura, rencontrer par hasard.



30 ans qu’ils ne se sont pas vus et une impression de ne s’être jamais quittés, les émois sont les mêmes, l’excitation est à son comble, le cœur palpite et le plaisir d’être ensemble est exacerbé.



Lorenzo va changer, il va mentir à sa femme et à son meilleur ami et collègue Federico.



Tout aurait pu aller pour le mieux dans ce scénario digne d’un bon roman psychologique mais je n’ai pas été emportée.



Beaucoup trop de longueurs et de répétitions pour moi, je me suis ennuyée et j’aurais même abandonnée si ce n’était pas une lecture commune avec @vuottomarie et @lecturesnoiresnuitsblanches.



Pour ne rien gâcher, je n’ai réussi à m’attacher à aucun personnage.



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Illusion tragique

Ce roman bien qu'assez court a été une très bonne lecture, j'ai trouvé que l'ambiance créée par l'auteure était très réussie. Dans ce roman nous suivons différents points de vue, celui de Mario 10 ans suite à un incident qui l'a traumatisé, Mr Ruppert le voisin de Mario qui a des choses à cacher et enfin Elisabeth, une écrivaine qui passe son temps à écrire et qui se rend compte que la frontière entre fiction et réalité est parfois mince. Cette alternance de personnages et ce qu'on apprend d'eux crée une ambiance sombre et oppressante qui en font un récit troublant.
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Rouge abattoir

J'ai trouvé ce polar très bon, avec un décor inhabituel, Rome sous la neige, qui évoque à la fois la magie de Noël et la froideur de l'hiver, l'entamme du livre avec une main découverte dans la neige est marquant. Mais nous sommes bien en Italie et ses quartiers foissonnants, ici le Testaccio, dans la cité éternelle, avec des personnages attachants. Le duo d'enquêteur fonctionne très bien, en particulier l'inspecteur Mariella de Luca, à la sexualité particulière, certaines scènes sont très chaudes. L'intrigue nous emmène vers un final un peu inattendu, incongru, mais qui m'a semblé crédible. Bref, j'en serai pour la suite.
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L'inconnu du Paris-Rome

La plume de Gilda Piersanti est vive et incisive, l'histoire est bien ciselée et nous embarque sans trop de difficulté. Le seul bémol tient au côté "reportage" ou "documentaire" dans lequel l'auteur est tombé (je ne dévoile pas de quoi il s'agit). Quoi qu'il en soit, ça reste un très bon livre que j'ai beaucoup aimé
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Rouge abattoir

Rome, 26 décembre 1999. Alors que les festivités battent leur plein, et qu'il neige comme rarement sur la ville éternelle, on retrouve le 3e cadavre d'une jeune femme en quelques semaines, toujours dans le quartier du Testaccio. Le commissaire d'Innocenzo est plus ou moins contraint par sa hiérarchie de collaborer avec l'inspectrice Mariella De Luca, électron libre aux méthodes et au mode de vie radicalement différents du sien...



Après avoir beaucoup aimé ma lecture du Saut de Tibère il y a quelques années, je voulais lire un autre polar de l'auteure, que j'avais eu la chance de rencontrer en salon et dont j'apprécie toujours la plume. Si la description de Rome est percutante et qu'on s'y croirait, il y a également une approche très singulière et fouillée de la psychologie et du passé de chaque personnage, ce qui les rend plus humains et attachants, y compris hors enquête. Néanmoins le bémol réside sur l'enquête à proprement parler, qui stagne pendant longtemps avant d'obtenir un dénouement en 5 jours qui n'est pas hyper clair pour ma part.
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La Maison de la plage

Un drame s’est déroulé dans la Maison de la plage. La petite Anna est près de sa mère, incapable de comprendre qu’elle ne reverra jamais celle-ci vivante. C’est sur cette scène aussi dramatique que mystérieuse que s’ouvre ce roman dévoré d'une seule traite. Une tension qui monte progressivement et qui amène à ce jour dramatique mais aussi à notre époque. Anna est devenue adulte, photographe et très indépendante comme sa mère. Elle est bien la fille d’Inès Loreto, tenace et impliquée. Elle n’a toutefois pas à l’esprit cette nuit tragique. Son grand-père, avec qui elle a grandi, lui a raconté le déroulement des faits. Sa vie va basculer lorsqu’un jeune homme va frapper à sa porte. Orlando est journaliste, mais il est surtout le fils de Colella, le commissaire ayant enquêté sur la mort de sa mère. Son père est mort en n’ayant pas confondu le coupable. Ce vide a tourmenté sa vie jusqu’à son dernier souffle et son fils lui a promis qu’il prendrait le relais. Orlando va impliquer Anna dans cette recherche et tenter de résoudre cette affaire. Très vite, à l’époque, l’enquête a tourné autour des deux amants d’Inès, Paolo et Emiliano, tous deux bien mystérieux dans leurs actes et leurs comportements. Orlando et Anna ont donc deux suspects. Sauf si le coupable est tout autre ! Leur enquête est loin d’être terminée. L’autrice navigue habilement entre l’enquête d'Anna et Orlando et les faits qui se sont déroulés par le passé. On comprend peu à peu les motivations de chacun et les interactions entre les personnages. C’est habile et l’écriture est plaisante. On peine à lâcher ce roman avant la dernière page. On veut savoir, c’est une évidence. L’enquête elle, sera nettement plus complexe. Attention aux fausses pistes. Excellent roman !
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La Maison de la plage

Le titre stéréotypé ne stimule pas l'imagination du lecteur car des maisons sur des plages, dans des dunes ou des ports, au bord d'océans ou mers sur tous les continents, il n'en manque pas dans la littérature blanche en général et noire en particulier. La couverture illustrée par un détail d'un tableau d'Edward Hopper intitulé Hills, South Truro n'annonce pas une ambiance méditerranéenne. C'est bête car la neutralité du décor choisi – ici du côté de Fiumicino - ne contribue pas à ce que l'on mémorise ce roman de Gilda Piersanti, et ce d'autant moins que la propriétaire des lieux n'est guère encline aux longues promenades sur le sable, limitant les descriptions du décor environnant.





Non, elle préfère mettre sa fillette de 2 ans et demi devant la cassette du film Les 3 petits cochons, que la gamine connaît par coeur puisqu'elle la visionne en boucle tandis que sa maman s'adonne à sa vie sexuelle alternativement avec ses deux amants de l'autre côté de la cloison. La fillette grandit, elle a oublié que sa maman a été assassinée sous ses yeux et qu'elle a passé une treizaine d'heures auprès de son corps avant sa découverte, baignant pratiquement dans son sang. Son grand-père l'a élevée, lui a révélé la vérité pour ses 15 ans, puis un journaliste est venu lui proposer de collaborer à l'écriture de la genèse d'un meurtre. Il a récupéré les archives de son père sur l'affaire, commissaire qui au moment de la commission des faits, a échoué à découvrir le meurtrier d'Inès.





J'aurais aimé adorer ce roman car j'apprécie beaucoup le travail de Gilda Piersanti, ainsi que son érudition artistique, dont elle restitue fréquemment des éléments dans ses intrigues ; dans La maison de la plage, elle fournit de nombreuses informations instructives sur l'art de la photographie. Son style est également irréprochable, quoique simple. Alors ? Qu'est-ce qui a cloché dans cette lecture ? Peu de choses à vrai dire, sauf la vraisemblance de l'ensemble. Pour adhérer, il faut y croire, et j'ai eu du mal à croire aux objectifs des 3 membres de ce triangle amoureux. Je me suis demandé sans cesse comment Inès – femme intellectuellement, financièrement indépendante - peut être raide dingue de son premier amant qui n'est qu'un salaud ordinaire, marié et père de famille se rêvant en Andy Warhol et pourquoi elle humilie son second amant jusqu'à l'indécence. Dans les deux relations, les raisons de ses comportements sont restées obscures pour moi. Je ne parle pas de ce qui pourrait être des mobiles de meurtre pour eux mais bien de ses motivations à elle !





Sur le plan pratique, de nombreux détails m'ont semblé peu rigoureux : la scène de crime piétinée par plusieurs acteurs ; la fillette prostrée que l'on garde dans la maison du meurtre en attendant que son grand-père vienne la chercher, au lieu de l'exfiltrer en toute hâte vers des services sociaux, aptes à la protéger ; l'enquête qui se limite à entendre les vérités des deux amants ; le commissaire gardant chez lui après sa retraite, les pièces du dossier comme si elles lui appartiennent ; son fils qui reprend l'enquête pour des motifs flous et enfin la maturité d'un bébé de 30 mois qui, la couche pleine et en rampant à moitié, tente de préparer pour réveiller sa mère un café dans une Bialetti.... What else ?





Pour autant, La maison dans les dunes, pardon, de la plage, est une lecture agréable et intéressante, qui selon mes critères subjectifs, manque de caractère.
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Médées

Gilda Piersanti|Médées |Catastrophe écologique dans la préface (par la suite ...?); beaucoup le voient comme une punition divine. Avec des signes avant-coureurs qu'on a plus ou moins ignoré. Voilà. Rien ne tout ça ne sort de la préface. le début me perd un peu avec ses longues descriptions. C'est l'histoire de Francesca, avocate, dans l'affaire Bonetti. Pablo, c'est son mec. Et ils ont des gosses. Une sombre histoire de qui est cocu. ... Ca se finit au tribunal xd ... Un récit court qui raconte pas grand chose. Et un pugilat en guise postface.
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Les Somnambules

Quel roman ! On m'avait confié l'engouement des libraires pour Les somnambules de Gilda Piersanti mais je n'en savais pas d'avantage. C'est donc en toute confiance, sans même en lire la 4e de couverture pour en garder toute la surprise que je me suis lancée dans la lecture.

Gilda Piersanti nous livre un récit puissant, implacable, diablement bien maîtrisé ! Chapeau ! Un grand merci à la Maison d'Edition Le Passage et à Fredérique Friant plus particulièrement, pour ce Service Presse. Merci de leur confiance et de m'avoir permis de découvrir une auteure de grand talent.



L'histoire que nous relate Gilda est celle de 3 amis : Dario, Massimo et Gabriele. qui se connaissent depuis leur tendre enfance. A présent devenus des hommes influents, chacun dans leur domaine, ils pensent que les événements tragiques survenus la nuit de leurs 18 ans, soit 25 ans auparavant resteront dans l'oubli à tout jamais. Oui mais voilà, ce n'est pas le cas ! Et alors que chacun a construit sa vie, sa famille, en faisant abstratction du crime qu'ils ont commis, les évenements refont surface et viennent les hanter.



Dario le meneur de leur trio de l'époque est devenu Ministre de l'Intérieur, Massimo quant à lui est à la tête d'un véritable empire et s'est beaucoup enrichi. Enfin, Gabriele, est un médecin généraliste aimé de tous et très compétent. Leur amitié a perduré, chacun conservant la place qu'il avait dans leur "troïka" de l'époque,.. du moins le pensent-ils ! Au moment de leur vie où ils s'y attendent le moins, chacun d'eux va recevoir un avertissement concernant les faits survenus il y a 25 ans, en été, lors de leur séjour au bord de la mer : on les somme d'avouer le plus rapidement possible leur faute et de révéler la vérité au grand jour sous peine de très lourdes représailles.



Que s'est il passé il y a 25 ans ? Comment ce drame, enfoui et dissimulé aux yeux de tous peut-il bien ressurgir après autant d'années ? Qui a intérêt à déterrer toute l'histoire ? Et surtout, les 3 amis sont-ils prêts à renoncer à leur vie présente et à confesser leur méfait au risque de tout perdre ?



Dans ce polar qui aurait pu passer pour "classique", Gilda Piersanti nous prend au dépourvu. Elle fait lentement monter la pression, et la force et originalité du roman résident dans la psychologie des personnages qu'elle nous décrit. Leur état d'esprit, leurs états d'âme, et les montagnes russes émotionnelles par lesquelles ils passent à mesure que l'étau se resserre autour d'eux, qu'ils soient victimes ou bourreaux.



Le roman nous décrit la lente descente aux enfers des protagonistes qui se retrouvent très vite prisonniers d'une spirale. Les trois amis sont-ils aussi soudés qu'ils le pensent ? Parviendront-ils à faire bloc face à ce nouveau défi surgi du passé ? Et à y regarder de plus près, s'ils font en effet front et décident de tout révéler, leur motivation est-elle si vertueuse ? Qui est reellement maître de la situation ? Le lecteur assiste impuissant au déroulement des événements et tourne frénétiquement les pages, tremblant pour le sort des personnages. Le ressentiment suintant des pages, les relations amour/haine entre les différents protagonistes nous maintiennent sur le fil du rasoir, craignant que tout ne vole en éclats à la moindre occasion !



Entre menaces, tentatives d'intimidation, un enlèvement, des ravisseurs roumains qui ne semblent pas très futés.. les retournements de situation s'enchaînent à un rythme effréné. Gilda nous entraîne à sa suite vers le dénouement magistral qu'elle a imaginé. Ces trois hommes qui ont à présent une position sociale, une réputation et une famille à défendre semblent prêts à tout, même à l'impensable !



Ce thriller psychologique aux rouages implacables va à cent à l'heure et ne laisse jamais le lecteur reprendre son soufle ! A cela s'ajoute le "charme" de l'Italie dont l'auteure a su restituer l'ambiance en situant son action à Rome. Enfin, elle restitue également très bien le contexte politique du pays, ce qui permet de s'instruire sur le sujet sans que cela ne soit trop "lourd" et n'englue le récit.



Ce roman est également brillant en raison des thématiques auxquelles l'auteure nous invite à réfléchir. Qu'il s'agisse de trahison, de résilience et de la possibilité ou non d'un pardon. L'auteure nous fait nous interroger sur une rédemption envisageable pour les auteurs du crime et de la notion de responsabilité et culpabilité. Elle nous parle également d'une amitié qui se construit et se déconstruit.



Toutes les raisons citées plus haut et surtout l'étendue de la palette d'émotions qui se dégagent de ce roman font que cette histoire vous restera encore un long moment en tête une fois la lecture terminée.. une belle réussite !
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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La Maison de la plage

C’est toujours un plaisir de découvrir un nouvel ouvrage de Gilda Piersanti qui dissèque une nouvelle fois les interactions humaines toujours aussi complexes, d’autant plus que des sentiments exacerbés rentrent en ligne de compte .

Le récit démarre par la découverte d’un corps , celui d'Inès dans cette maison de la plage qu’elle affectionnait tant. Mais le plus frappant c’est la présence de sa fille Anna, trente mois, bien vivante elle, blottie dans un coin du salon, qui n’a bien entendu aucune compréhension de la mort de sa mère et qui regrette qu’elle ne veuille pas se réveiller. Sans le savoir Anna est peut être la seule à avoir été témoin du meurtre ou à avoir aperçu son meurtrier.

C’est Emiliano qui a découvert cette triste scène , l’un des amants d’Ines, venu lui apporter un cadeau pour cette nouvelle année 1994. Car Inès, photographe de profession, a des mœurs bien particulières comme le trio sentimental qu’elle forme avec le jeune Emiliano et Paolo.

Vingt sept ans plus tard, Anna aidé par le journaliste Orlando Collela, fils du commissaire qui a tenté de démêler l’affaire- en vain - du meurtre , décide de reprendre l’enquête même si elle sait que la vérité risque de lui faire plus de mal que de bien.



Naviguant d’une période à l’autre comme d’un personnage à l’autre, l'auteure nous plonge dans cette intrigue captivante qui nous permet de mieux cerner la nature des liens qui unissait Inès et ses deux amants. Un jeu qui mêlait jeux sexuels, amour, art mais aussi jalousie. Le scénario, parfaitement tissé, alterne donc entre la vie d’Ines et celle de sa fille, vingt sept ans plus tard . A travers cette enquête, Anna va aussi tenter de découvrir qui était sa mère qu’elle n’a jamais vraiment connu.



Côté personnages on est plutôt gâté : qu’ils soient de premier ou de second plan, l’auteur prend la peine de décortiquer leurs histoires personnelles même si les deux femmes agissent comme en miroir chacune à leur époque. On ne s’ennuie donc jamais dans ce récit au style parfaitement maîtrisé de bout en bout, situé à Rome et ses environs, et qui a la bonne idée de s’agrémenter de quelques touches artistiques où le talent et le business se confrontent.





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Illusion tragique

Ces derniers temps, j’ai eu le privilège de découvrir deux merveilles littéraires signées Valentina D’Urbano qui ont su toucher mon cœur. J’ai voulu explorer davantage cette littérature italienne que je connais mal ou trop peu. Après quelques fouilles sur Babelio, j’ai retenu plusieurs romans dont Illusion tragique. Dans ce roman, j’ai retrouvé les nuances et particularités souvent propres à la littérature italienne : des personnages incarnés et une atmosphère presque animale se dégageant d’une Italie souvent sombre et désenchantée.



Au centre de l’intrigue se trouve Monsieur Ruper, qui vit au neuvième étage d’un immeuble situé près du Tibre à Rome. Avec sa personnalité mystérieuse et énigmatique, il mène une existence solitaire, sans attaches visibles ni visiteurs connus.

Mario, un garçonnet de dix ans vivant seul avec sa mère dans l’appartement du bas, devrait passer ses jours libres à jouer à l’extérieur avec ses camarades. Cependant, une activité prédomine sur toutes les autres: il est obsédé par l’idée d’espionner son voisin Ruper et cette femme étrange qui semble habiter chez lui mais que personne n’a jamais aperçue. Convaincu que l’homme séquestre cette dame en secret, Mario décide en compagnie de son meilleur ami Riccardo de pénétrer clandestinement dans l’appartement de Ruper – marquant ainsi la fin abrupte et irréversible de leur innocence juvénile.



Parallèlement à cela, nous découvrons les pensées obscures d’Elisabetta, « la belle endormie perdue dans les bois de la littérature », une romancière veuve recluse chez elle en compagnie de sa domestique Magda. Au fil des pages, son histoire se clarifie peu à peu : sa souffrance latente, sa solitude pesante et ses démons du passé refont surface. Il nous faut attendre avant de saisir le lien entre ces deux récits distincts mais ce qui est certain c’est que ces deux histoires s’entremêlent progressivement habilement pour imprégner le lecteur. Le suspense atteint son apogée tandis que les réponses arrivent telles des éclairs successifs illuminant la trame narrative.



Gilda Piersanti excelle dans l’art subtil de brouiller les pistes en abordant frontalement des thèmes forts et poignants. Les traumatismes de l’enfance sont palpables tout au long du récit. L’histoire de Mario nous touche particulièrement lorsque nous prenons conscience des ravages causés par la malchance sur un être jeune et innocent : comment celle-ci peut entailler sa confiance en lui-même, voler son insouciance naturelle et entraver sa liberté.

Ce roman traite in fine de thèmes universels tels que l’amour maternel, la solitude accablante, les choix maladroits qui peuvent transformer radicalement notre destin, la fragilité inhérente aux êtres perdus dans un monde indifférent qui ne leur offre plus aucun refuge.

La réalité se confond avec la fiction dans cet imbroglio troublant où non-dits, secrets enfouis et traumatismes passés s’imbriquent patiemment pour créer une œuvre unique oscillant entre le roman noir, le polar palpitant ou encore la pure littérature contemporaine. Ce mélange éclectique est savoureux et captivant car Gilda Piersanti imprime avec brio et de sa plume experte cette étrange abysse où se cachent les écrivains – offrant ainsi des passages intéressants sur la littérature, son processus créatif complexe, parfois utilisé comme thérapie cathartique.



Illusion tragique est donc un roman-miroir sibyllin élégamment stylisé explorant les déséquilibres du psychisme humain face aux fléaux tels que la perversion et le désœuvrement.



« Les personnes auxquelles nous nous attachons occupent souvent la place laissée vide par d’autres qui ont déjà beaucoup compté dans notre vie. La soif d’amour est aveugle, elle se contente de ce qu’elle trouve sur son chemin. »
Lien : https://coccinelledeslivres...
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Les Somnambules

J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, car les trois personnages principaux sont tous bonnement détestables, prêts à tout pour protéger leur sordide secret. Mais petit à petit, j’ai été emportée par l’intrigue : les décisions de chacun se superposent aux secrets des autres jusqu’à un grand final satisfaisant mais qui laisse un goût amer.



Ce fut une lecture agréable, dans le sens où les machinations ne s’arrêtent jamais, qu’elles soient politiques ou personnelles. Pourtant, la vie d’une jeune fille est en jeu : c’est fou de voir à quel point certains ont tendance à oublier qu’un vieux secret ne vaut pas une vie…



Je ne garde pas un souvenir impérissable de ce roman mais c’était un bon divertissement. Je pense lire d’autres livres de cette autrice avec plaisir.
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Illusion tragique

Une belle écriture! Mais un roman dans un roman semble nous enlever ce grain de plaisir de la surprise, se rendre compte qu'un jeu se joue dans un jeu, on a l'impression de s'éloigner d'une certaine vraisemblance au point qu'on se dise simplement ce n'est qu'un jeu! Surtout que l'autrice qui concocte l'histoire débat de la suite de son intrigue avec son amoureux... mais ce n'est qu'en avançant dans la lecture que les choses deviennent intéressantes, une question se dégage à chaque page tournée: quel fil fin relie le réel de l'irréel ?...
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La Maison de la plage

Moi qui n'est pas polar en général, je vous avouerai que celui-ci m'a toutefois été agréable.

Installée dans mon fauteuil, il a réussi à me faire voyager tout au long.



* Ici, nous allons suivre Anna, une jeune photographe tout comme sa mère qu'elle a perdu très jeune. Elle n'avait que 2 ans et demi quand celle-ci se fit tuer et resta treize heures seule à côté de son corps. Elle fut élevée par son grand-père maternel, qui a tout fait pour lui donner tout ce dont elle avait besoin et lui construire un équilibre qui s'avère lui convenir. Mais celui-ci va être remis en question lors de sa rencontre avec Orlando, le fils de l'enquêteur de l'époque des faits, qui n'avait pas réussi à élucider cette affaire.

Ayant relu les dossiers de son père et mené sa petite enquête, il arrivera à convaincre Anna, de l'aider à résoudre ce cold case afin qu'elle puisse enfin connaître la vérité.



* L' auteure nous propose un polar où les secrets, la jalousie ainsi que l'amour excessif ne font pas toujours bon ménage.

Plonger dans le monde de la photographie avec des paysages faciles à imaginer, la maison de la plage n'a pas livré tous ses secrets, un drame porté par une plume agréable voilà ce que l'auteure nous propose.

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La Maison de la plage

La lecture a ceci de magnifique qu’elle permet de voyager sans altérer l’empreinte carbone. C’est ainsi qu’assise dans un fauteuil, je me suis d’abord régalée des paysages amazoniens pour ensuite visiter par le menu la région de Rome. C’est en effet le lieu qui sert de décor au roman de Gilda Piersanti "La maison de la Plage".



Décor idyllique pour un roman bien noir. Le premier chapitre décrit, en effet, une scène de crime pour le moins sordide. Ines Loreto a été assassinée dans sa maison isolée entre forêt et bord de mer. Sa petite fille de deux ans et demi est restée seule, toute une nuit près du corps… Roman noir, donc, polar, enquêtes, suspects et puis rien, ce crime restera un cold case… jusqu’à ce que, des années plus tard, le fils du commissaire en charge de l’enquête à l’époque des faits et Anna la petite fille devenue grande, décident de se pencher sur le dossier.



Roman noir, polar, certes, mais pas que. Fort bien écrit, j’ai beaucoup aimé aussi la construction qui mêle récit des faits et réflexions des différents protagonistes. Ils y racontent à la fois les relations qu’ils entretenaient avec la victime, relatent avec moult précisions leur dernière rencontre et expriment leurs sentiments. Mais on suit aussi pas à pas la vie de chacun à travers leurs passions. C’est ainsi que nous sommes plongées dans le monde de la photographie, que nous découvrons cet art par le menu. Il y est question d’angles de vue, de sérigraphie, de clichés retravaillés.



Et ce n’est pas tout. L’auteure nous parle de passion amoureuse, des dégâts qu’elle peut entraîner. Elle étudie avec minutie la filiation et ses nombreux problèmes, l’éducation et ses éventuels méfaits.



En un mot, Gilda Piersanti livre là, malgré la violence un magnifique roman aux multiples facettes, une tragédie aux nombreuses ramifications.



J’ai beaucoup aimé.




Lien : https://memo-emoi.fr
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La Maison de la plage

La maison de la Plage de Gilda Piersanti

Le Passage Polar



« La vérité a plusieurs visages que l’on arrive rarement à regarder tous. Mais les faits sont là, ineffaçables, indépassables, indescriptibles. »





Il ne faut pas toujours d’effets spéciaux tonitruants pour ferrer le lecteur. Un bon polar à mes yeux est plutôt une histoire qui me malmène, qui me pousse à penser blanc et dans la minute qui suit à penser noir.

Dans ce huis-clos romain, Anna a mis de côté son passé entaché par le meurtre de sa mère en 1994.

Son grand-père a pallié à ses besoins, ses envies, il lui a donné une éducation, un équilibre. Mais voilà que le fils du commissaire qui à l’époque était chargé de l’affaire reprend le flambeau. Son père n’a jamais pu élucider cette affaire, traumatisé par le fait que la petite fille de deux ans et demi soit rester treize heures durant aux côtés de sa maman défunte.

Adulte, la jeune Anna, photographe, marche sur les pas d’Inès, sa maman partie si tôt. Que lui reste-t-il de cette mère ? De quoi se souvient-elle ? Ont elle plus qu’un métier en commun ?

Anna, sous l’impulsion de son acolyte Orlando va se mettre en quête de la vérité mais plus elle avance et plus les zones d’ombre envahissent l’histoire.

Il sera alors temps d’apprivoiser la maison de la plage, le lieu du crime et d’essayer de rendre toute la lumière sur les circonstances de ce féminicide. Mais à réveiller le passé on risque parfois gros.

Anna en fera la douloureuse expérience.

Ce livre interroge sur les mystères de la filiation mais traite surtout de la dépendance affective et du dépit amoureux.

Merci aux @lepassage et Gilda Piersanti pour ce moment polar !



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Un amour parfait

Mais pourquoi Lorenzo s'est-il laisser embarquer dans cette histoire ? Cet homme à qui tout réussit : profession, mariage, enfants.... Est-il si naïf au point de tout perdre pour un amour de jeunesse qui réapparaît soudainement dans sa vie, au bar d'un hôtel ? Et de commettre l'irréparable ?

Et bien, il faut croire que oui.

Un bon thriller, court, bien ficelé, qui laisse s'installer la tension peu à peu.

Pas besoins de gore, ni de trash pour cette histoire tellement évidente qu'on se laisse prendre au jeu.
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Un amour parfait

Malheureusement, ce ne sera pas un avis positif et j'en suis désolée, car je pensais vraiment que cette histoire qui mêle passion amoureuse et crime, avec un homme qui retrouve son premier amour qui le mène par le bout du nez, me plairait.



J'ai trouvé l'histoire lente et je n'ai pas vraiment accroché avec l'écriture. Je suppose que c'était fait exprès mais certains passages se répétaient et j'ai trouvé cela particulièrement énervant car on aurait dit qu'il s'agissait de "remplir" l'intrigue. De plus il y avait des erreurs, par exemple à un moment Laura prononce le nom de Rafael puis elle le redit deux pages après et là Lorenzo réagit : "c'était la première fois que je l'entendais prononcer le nom de Rafael...". Les personnages ne m'ont pas du tout plu, ils étaient manipulateurs et/ou dépressifs voire violents, et même les enfants ne m'ont pas du tout semblé attachants.



Toutefois, je peux trouver des points positifs : je ne m'attendais pas à la fin qui est le passage le plus travaillé selon moi, et j'ai aussi bien aimé les descriptions de l'Italie.



Au vu des autres avis il semblerait que je ne sois pas en accord avec, je pense que j'en suis aussi embêtée que vous qui me lisez. J'espère ne pas vous avoir dégoûtés de ce roman et avoir été le plus constructive possible dans cet avis subjectif...
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