Si Belle Kaplan est une actrice très en vogue, elle n’en demeure pas moins secrète sur le fait que son « premier » prénom (Grace) lui a été attribué à l’orphelinat Sainte Croix des Enfants de Montréal. Celui d’origine est méconnu de tous … Elle sera muette également sur les trois suivants … Elle ne parlera pas – non plus – de son « frère d’infortune » (Ben) ni de sa famille adoptive (les Matuchet) et encore moins de ce qu’elle fit de son adolescence ! Belle aimerait tout oublier, à l’exception du jeune compagnon de son enfance, qu’elle recherche – désespérément – depuis tant d’années …
Cette superbe rousse, adulée dans le monde cinématographique (elle a côtoyé Clint Eastwood, Joaquin Phoenix, Donald Sutherland ou encore Nicole Kidman …) ne semble impressionnée par rien ni personne … Belle ne se lie jamais. N’a aimé qu’un seul homme dans sa vie : un dénommé Pierre …
Un joli roman (construit tel un monologue) où la détresse de cette femme – de prime abord arrogante – est palpable. On devine à tout instant la fêlure en elle, prête à devenir un gouffre … Belle nous confiera (au compte-goutte) les secrets de son douloureux passé. Il faudra être très patient (jusqu’à la toute fin de son récit …) pour savoir comment elle en est arrivée là … Impossible de lâcher ce livre, avant d’avoir enfin réussi à disposer chacune des pièces du puzzle à leur juste place.
L’écriture est authentique, sobre et efficace, dépourvue d’inutiles fioritures. Un peu comme si l’auteur, par solidarité, tentait de dissimuler, tant bien que mal, le lancinant chagrin de son héroïne. Jusqu’à un épilogue dont (je suis navrée !) mais je ne vous dirai strictement RIEN ! … Il y a un « côté Dickens ou Zola » dans cette intrigue ( ou devrais-je plutôt dire dans cette « confession » …) mais il y a surtout du bon Gilles Paris !
Vous avez bien deviné – évidemment – que cette lecture fut pour moi un moment de plaisir renouvelé !
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Je suis une fidèle de l'émission littéraire « Sous couverture » que j'enregistre et regarde quand je peux. Dernièrement, j'ai vu l'épisode consacré à Gilles Paris.
Oui, comme tout le monde, j'avais entendu parler de son best seller « Autobiographie d'une courgette ». Cela fait d'ailleurs des années qu'il patiente dans ma PAL, dont la hauteur fait au moins la distance de la Terre à la Lune et retour.
En présentant le nouvel ouvrage de l'auteur, Thierry Bellefroid parle de « Certains cœurs lâchent pour trois fois rien » dans lequel Gilles Paris va livrer sa vie. Et il insiste sur la nécessité de lire ce récit.
Car il s'agit d'un récit. Je ne sais pas si, dans un roman, on oserait relater les épisodes affreux qu'a vécus l'auteur.
Le titre vient d'une phrase que lui a dite un médecin après une tentative de suicide. Mais le sien, de cœur, après la lecture, on se demande comment il a tenu.
Au début figure un avertissement : « Ce livre n'est pas une autobiographie, mais des éclats de vie ». Comment mieux le formuler ? Au fil des pages, l'auteur parle de lui, de certains moments clefs, mais il ne les déroule pas dans un ordre chronologique.
Parfois, dans un chapitre, il aborde un aspect qui sera développé plus loin. Parfois, il retourne dans le passé. Il termine son prologue par : « Entrez dans ma vie comme on entre dans une danse ». Mais je peux vous assurer que, dans cette gigue infernale, personne n'aurait envie de se lancer.
Quelqu'un conseille à Gilles d'écrire une lettre à son père, sans quoi, toute la rancœur qu'il a accumulée en lui risque de l'étouffer.
C'est sur cette missive que s'ouvre le volume. Une épître que le lecteur prend en pleine face d'entrée de jeu, comme lui, Gilles, a subi l'incroyable et inexplicable violence de cet homme qu'on a peine à considérer comme un père. Le fils a beau lui trouver des circonstances atténuantes, prétendant qu'il n'est pas violent, nous, lecteurs, n'en croyons pas moins le contraire. Tout est fait pour blesser : les paroles « sautant de la bouche comme des balles qui ne m'ont pas tué ». Le moment où il a quitté sa famille pour s'installer avec une femme plus jeune. Celui où il a frappé, non, plutôt tabassé son fils de vingt ans de manière si bestiale que, si un bon samaritain ne l'avait pas transporté à l'hôpital voisin, il serait mort. L'appartement qu'il a dévasté, arrachant les meubles, brisant miroirs, chaises et fauteuils, pulvérisant les fenêtres. Et surtout, la phrase qu'il lui a lancée : « Tu ne vaux rien. Tu ne feras jamais rien de ta vie. Tu es une merde. » Est-ce qu'un père dit des choses pareilles à son enfant ?
Au long des pages s'égrènent ces moments dont « Rien n'existe tant qu'on ne l'a pas écrit » comme nous l'apprend l'épigraphe de Virginia Woolf. Car, tout ce que Gilles a vécu, on a peine à croire qu'il ait pu y survivre.
En trente ans, il affronte huit dépressions ! Quand on a connu un seul épisode dépressif, on se rend compte à quel point c'est terrible. Alors, huit ? Des tentatives de suicide, comme autant d'appels au secours, en effet, il le précise : « ceux qui veulent vraiment mettre un point final à leur vie ne se ratent pas, en général. »
Il luttera en se détruisant encore davantage par l'alcool, la drogue. Il se jettera à corps perdu dans le travail. Il raconte ce moment où il doit rencontrer des jeunes pour leur parler de son roman, des séances de dédicaces. Tout en lui dit non. Il a l'impression qu'il va imploser. Mais il se lève, s'habille, se colle un sourire sur le visage, et il y va.
Il décrit la maladie très grave de sa sœur, qui affronte la souffrance avec stoïcisme et une force de caractère telle qu'elle arrivera à remonter la pente.
Dans tout ce noir, heureusement, deux lumières : l'amour de Laurent, son compagnon, qui l'a soutenu et accompagné au long de ses hospitalisations. Auquel je tire mon chapeau : supporter un dépressif, cela n'a rien d'évident.
La deuxième, c'est l'écriture. Quand des jeunes lui demandent s'il a des enfants, il répond : « Oui, mes livres. »
Il va aussi abandonner la cocaïne et la remplacer par du sport intensif.
Il aime beaucoup la musique et y fait souvent allusion. Parfois, pour illustrer ses propos, il cite l'un ou l'autre extrait de chanson. Et de même pour le cinéma, pour lequel il a instauré un rituel : ne jamais manquer telle ou telle séance. La littérature. Il a travaillé comme attaché de presse et nomme plusieurs auteurs qu'il apprécie, qui sont parfois devenus des amis.
Heureusement, il termine son livre par quelque chose de positif : une liste de tout ce qu'il aime. Ce sont parfois des choses importantes, comme des rencontres, des discussions avec des proches. Parfois, des détails insignifiants ; « Sentir la tiédeur du sable sous mon pied nu » ou « les herbes dans la vinaigrette ». Mais ce qui, je pense, est le plus important pour lui, puisqu'il le répète plusieurs fois, c'est : « Écrire ».
Un texte qui m'a vraiment marquée.
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Icare, qui préfère qu'on l'appelle Courgette, a 9 ans. En voulant tuer le ciel, il tue accidentellement sa mère et se retrouve placé en foyer. Une nouvelle vie commence pour lui.
L'histoire est racontée du point de vue d'un garçon de 9 ans. Cela peut paraître un peu déroutant au début, mais on s'y habitue. Des situations délicates sont racontées avec simplicité grâce à l'insouciance de l'enfance, quand d'autres plus cocasses nous prêtent à sourire.
Ce roman nous plonge dans l'univers de ce petit garçon et on en ressort grandi !
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Certains cœurs lâchent pour trois fois rien n’est pas une autobiographie. Il s’agit de fragments de vie, de morceaux tranchants comme du verre. C’est la dépression à répétition qui serre le cœur, écorche l’espoir et coupe les liens.
De sa première dépression à l’âge de 33 ans, après des années d’alcool, de drogue, d’amitiés illusoires, éphémères, et de déceptions amoureuses, Gilles Paris raconte. La dépression comme une bête sauvage, qui ronge, gagne du terrain, qui domine. Huit en trente ans, une dizaine de tentatives de suicide, de multiples séjours en psychiatrie. L’auteur est perdu, mais trouve en l’hôpital un lieu qui le rassure. Il ne demande rien sinon de se laisser porter d’un lit à un banc, d’un banc à une chaise avant de retourner au lit. Il y est entouré de personnes qui souffrent, elles aussi, et n’affronte pas le jugement. Il y survit, dans une autre normalité.
Je connaissais l’auteur, ses personnages émouvants, sa poésie si particulière, mais je ne savais rien de l’homme. Un homme qui avait tout réussi et qu’une maladie, cette incroyable maladie qu’on ne voit pas, a coupé du monde. Elle l’a privé d’exercer son métier d’attaché de presse, de toute vie sociale, de son corps même qui souffrait des fluctuations de poids importantes engendrées par la prise de médicaments. Et toujours à ses côtés, Laurent, son mari aujourd’hui. J’ai été très touchée par ce texte sans fard ni sans apitoiement, par sa sincérité, sa simplicité. De mémoire, je n’ai lu aucun ouvrage qui aborde la dépression sous cet angle, mettant largement de côté le pourquoi des choses pour s’attarder sur le « comment était-ce à ce moment précis ». L’auteur confie bien, à travers son tempérament destructeur, qu’il porte la blessure d’un père violet, verbalement et physiquement, la tristesse d’une mère démissionnaire, mais sans accabler personne. Il évite le cliché qu’on attend tous : la thérapie par l’écriture. Si elle est un exutoire évident, l’écriture lui permet, semble-t-il, avant tout, de prendre une distance essentielle : « Les mots de la fiction pour dire la réalité. » Parfois, aussi, elle est comme un paratonnerre.
Avec beaucoup de sobriété, Gilles Paris laisse entrevoir des points de lumière dans ces années noires, et rend hommage à tous ceux qui l’ont soutenu durant la maladie. Un témoignage qu’il faut lire : sans livrer d’explication prétentieuse et universelle de la dépression clé en main, il autorisera peut-être une lueur d’espoir, à ceux qui souffrent, à ceux qui les épaulent au quotidien. À ceux qui commencent à ne plus y croire. Et pour découvrir la sensibilité d’un très bon auteur.
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Gilles Paris, je me souviens l’avoir découvert il y a un peu moins de vingt ans, à travers son superbe roman : « Autobiographie d’une courgette », qui m’avait laissée un souvenir impérissable. Depuis, j’ai lu quatre de ses livres.
La mélancolie, la tristesse profonde, l’absence d’envie de vivre, en un mot la dépression : l’auteur connait bien (huit en trente ans !) et nous relate son expérience avec des mots justes, percutants, qui nous laissent une grosse boule au fond de la gorge. Un noeud qui se resserre à rendre la déglutition difficile … « La bête » (qui surgit sans crier gare quand on se croit enfin à l’abri) il tente de l’apprivoiser tant bien que mal, au fil des années, faute de parvenir à la tuer …
Des hospitalisations à répétition, ancrées dans la mémoire de Gilles Paris, serviront parfois de décor à un de ses romans … Le yoga, la sophrologie, la gymnastique, rien n’est inutile pour atténuer les effets dévastateurs d’une enfance ravagée …
Un bel hommage rendu à sa grande soeur Geneviève (installée pendant trente ans à Montréal puis rentrée à Paris) À son mari Laurent également, présent à ses côtés pour le meilleur et pour le pire. Écrire pour exorciser les dégâts provoqués par une enfance passée auprès d’un père brutal et maltraitant … Un père si violent qu’il envoie son propre fils, devenu un jeune adulte, à l’hôpital … Auprès d’une mère plutôt avare en affection … Qui vénérait tellement son mari infidèle qu’il n’y avait plus de place pour ses deux enfants … (partie en avril dernier, victime de la covid 19) Une plongée en apnée dans l’enfer de la drogue et de l’alcool, des attitudes suicidaires qui ne sont que des appels au secours désespérés … Pour mieux se reconstruire quand c’est encore possible. Une mise à nu on ne peut plus courageuse, en tout cas terriblement émouvante !
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Un roman tendre superbement illustré; Hyppolite n'a pas la vie facile, sa mère est partie avec le voisin, son père est épuisé par l'usine, il fume et boit trop mais le fils aime son père et met des couleurs dans sa vie.
Les couleurs ne sont pas réalistes, Jérôme s'en plaint, mais son copain aime dessiner et mettre des couleurs partout.
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On suit la vie de Icare, alias Courgette, avec ses yeux, ses pensées et surtout ses mots d'enfant.
Un peu naïf et pourtant profond.
Gilles Paris y aborde les thèmes tels que la maltraitance, l'abandon, les orphelins...
Avec malgré tout de bons sentiments et une certaine joie de vivre au quotidien.
On s'attache à chaque personnage sans faire de distinction tellement ils sont attendrissants et attachants.
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Je lis très peu de recueils de nouvelles, qui ne sont pas dans mes choix littéraires de prédilection et qui, de fait, me sortent de ma zone de confort. Et en toute logique, je les trouve très difficiles à chroniquer... Puisque chaque nouvelle peut être aussi riche qu'un roman entier ! Pas une histoire mais plusieurs, des personnages à foison... mais évidemment, un fil rouge...
L'enfance et l'adolescence au passé, au présent, au futur. Voilà ce qui lie les personnages de Gilles Paris. Une enfance souvent douloureuse, injuste, rêvée, regrettée. Avec autour, des adultes qui aident ou qui pèsent. Par leur maladie, par leur fantaisie, leur folie, leur égoïsme, leur souffrance, leur deuil, leur amour, leur jalousie, leur secret bien gardé, leur concupiscence infantile, leur incapacité à grandir. Alors, ces enfants, qui observent, subissent, apprécient ou analysent, réagissent sont obligés, sans s'en rendre compte, de grandir plus vite que prévu, et par un moyen ou un autre, décident de chercher la lumière et la trouvent.
Autour d'eux ou jamais loin, la nature, les arbres, la mer, l'océan. Et la lumière du soleil qui éclaire différemment, depuis l'aurore jusqu'au crépuscule, pour laisser place aux étoiles et à l'onirisme et aux rêves les plus fous. Et le vent, qui enlace ou qui chasse...
Gilles Paris n'a pas son pareil pour adoucir les maux de la vie par des mots et des images tendres, qui enveloppent, qui réchauffent ou émerveillent. Des mots qui caressent, des phrases qui se déversent doucement dans l'esprit du lecteur pour l'atteindre en plein coeur et l'émouvoir en finesse. L'écriture de Gilles Paris est vraiment très agréable à lire, avec ses métaphores si imagées, poétiques, onirique, enfantine, mais pas tant que ça. Des métaphores dignes de ceux qui savent regarder le monde et l'aspirer.
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Icare, allias Courgette, a perdu son père qui est parti faire le tour du monde avec une poule et sa mère qu'il a tué accidentellement va se retrouver placé en foyer. Il va se faire des amis comme Simon, qui connaît tout des autres mais rien sur lui, il y a Camille, la fille de laquelle il est tomber amoureux(Icare), Ahmed, qui pleurniche et veut toujours être avec son doudou lapin, les frères Chafoin, qui n'ont jamais mal...
C' est un livre très drôle avec beaucoup de scène de scène comique...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui se dit autobiographie alors que ce n'est pas l'histoire de l'auteur, ce n'est qu'une histoire inventé...
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Gilles Paris est un écrivain français né à Suresnes en 1959 auteur de quelques romans depuis 1991, dont celui-ci, Autobiographie d’une courgette qui date de 2002.
Icare, mais tout le monde l’appelle Courgette, neuf ans et narrateur de cette histoire, a tué sa mère accidentellement. Le père était parti depuis bien longtemps et la mère picolait et distribuait des torgnoles. Orphelin, il est placé dans un foyer pour enfants où une nouvelle vie commence pour lui…
Je suis certain que vous connaissez les aventures du Petit Nicolas (René Goscinny et Sempé) alors autant vous dire immédiatement que ce roman s’inscrit dans ce genre. C’est son point fort mais aussi sa faiblesse relative donnant une impression de déjà lu.
Outre Courgette, un gentil gamin posant toujours des questions, il y a ses copains de chambrée, Ahmed et Simon qui lui, sait tout sur tout le monde ; Raymond, le gendarme qui a arrêté Courgette, un brave homme, veuf avec un jeune fils, il jouera un grand rôle dans l’avenir de Courgette et bien entendu, il fallait une fille dans l’histoire, ce sera Camille. Camille et Courgette, le coup de foudre immédiat.
On trouve dans le roman tout ce qu’on s’attend à y trouver comme les scènes de vie au foyer : l’école, la cantine, les séances de sport etc. La psychologue qui suit les gosses mais aussi un mini-suspense avec la méchante tante de Camille…
Un roman très frais car raconté par un enfant (avec les tournures grammaticales liées à son âge), c’est drôle car naïf (« Il nous apprend la géographie de la France avec de grandes cartes qu’il accroche au tableau et j’ai un peu de mal à comprendre comment toutes les maisons des gens rentrent là-dedans. ») et c’est aussi très touchant comme le sont toutes les histoires de gosses orphelins avec leurs peines, leurs souvenirs mitigés du passé et leur peur de l’avenir.
Alors que dire ? Certes c’est un gentil roman mais cette sensation de déjà lu le rend faussement un peu long.
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Comment ne pas avoir envie de se jeter sur le nouveau roman de Gilles paris, après avoir lu son sublime « Autobiographie d’une Courgette » ?
Il y a dans ce roman tant d’amour et de destruction qu’on en ressort à la fois le coeur gonflé et vidé.
On sent tellement d’émotions traverser les lignes de nos veines et on éprouve une si douce affection pour Marnie et les femmes de sa vie.
On sent aussi le vent marin fouetter notre visage et emmêler nos cheveux. Comme si, nous aussi, on se tenait tout au bord des falaises.
Les hommes ne semblent avoir été là que pour faire souffrir et leur disparition laisse le chagrin côtoyer le soulagement.
Et au milieu se trouve Marnie, une adolescente rebelle, en colère et si pleine d’amour.
Et, tout autour, des secrets de famille qui s’entrechoquent.
Un magnifique roman chroral, sombre et lumineux à la fois, qui m’a fortement émue.
Un immense, un GIGANTESQUE coup de coeur !
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C'est l'histoire d'enfants blessés par la vie. Ils ont perdu leurs parents, on été abandonnés ou ont commis un acte répréhensible.
Courgette rejoint le foyer des Fontaines après avoir tué sa mère dans des circonstances dramatiques.
Il raconte avec ses mots tout ce qui lui arrive au fil des jours.
C'est un roman écrit dans un style enfantin qui se révèle assez fluide et agréable à la lecture.
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Je serai franche par rapport à ce roman, je suis un peu déçue. Je m'attendais vraiment à un livre "inattendu".
Je retrouve ici un style argotique, du genre de Queneau, que je n'apprécie guère ainsi qu'un peu d'Howard Butten, qui me gène moins que Queneau tout de même mais qui est loin d'être mon auteur favori.
L'auteur nous raconte l'histoire d'un enfant, Courgette, sensé avoir 9 ans et qui a tué sa maman par accident.
Il y a des passages qui touchent, ou qui peuvent émouvoir (d'où les 3 étoiles de cotation quand même) mais, par exemple, on ne sait pas très bien à qui s'adresse cette lecture.
Si elle s'adresse à des adultes, et au vu des détails crus du livre, il vaudrait mieux, est il alors nécessaire d'expliquer des mots de vocabulaire en note de bas de page ?
Si cette lecture s'adresse à un public d'ado ou de jeunes ados....Je pense alors que l'auteur loupe complètement son public et que j'apprécierais très peu de trouver mes enfants avec ce genre de bouquin en main. Les détails d'ordres sexuels sont trop choquants pour un public jeune et j'avoue que la manière dont il évoque cela dans son bouquin m'ont vraiment énervé.
A en croire l'auteur, toutes les mamans d'enfants placés sont des prostituées. En tout cas, tous les enfants dont il nous parle, et je trouve cela exagéré.
A ne recommander qu'à un public d'adultes avertis, amateurs du style de Zazie dans le métro.
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Courgette, quel drôle de surnom pour un petit garçon de 9 ans!
Ce petit garçon se sent très seul. Même s'il a des copains pour jouer aux billes à l'école, à la maison il s'ennuie. Sa maman parle à la télé et boit des bières et même que son papa est parti avec une poule!
Et puis en voulant tuer le ciel pour que sa maman soit heureuse, sa maman rejoint les anges pour boire des bières et jouer de la harpe, même si elle n'a pas appris. Courgette, découvre une autre facette de la vie. Il a des copains pour jouer, de grandes personnes s'occupent de lui et s'inquiètent pour lui. Il apprend de nouvelles expressions, il apprend l'amitié, il découvre ce qu'être amoureux s'est, il découvre la vie... et ça c'est super drôle!
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Un matin, lorsque Simon trouve son papa dans le lave-vaisselle, il comprend de suite que quelque chose ne va pas. Sa maman étant absente, c’est Lola, son originale grand-mère, qu’il va appeler au secours. Elle s’occupera de lui, pendant l’hospitalisation de son papa. A la clinique, Simon fait la connaissance d’une mystérieuse petite fille aux yeux violets, Lily.
L’histoire est racontée par Simon. Le style est donc celui d’un enfant : phrases courtes, indicatif présent… Il décrit son univers, son quotidien et ce qu’il en comprend du haut de ses neuf ans. Et Simon est assez lucide malgré son jeune âge. Il cherche les réponses qu’on ne veut pas lui donner et perçoit très bien, même s’il n’a pas toujours les mots pour le dire, les fêlures des adultes. Heureusement son innocence lui permet aussi de relativiser leurs soucis. Grâce à cela, le récit est emprunt d’un certain humour et de fraîcheur.
Cette histoire est très actuelle : un père aimant, qui gagne bien sa vie et se contente de ce bonheur tout simple et une maman ambitieuse, mettant son travail au premier plan et comprenant mal que son mari n’ait pas plus d’ambition. La distance entre leur lieu de vie finit forcément par déteindre sur leur vie de couple. En travaillant autant, est-il seulement possible de s’épanouir dans sa vie de famille ?
Roman sensible, tendre, candide aussi, il aborde intelligemment le monde de l’enfance confronté durement à celui des adultes où les codes et les clés sont très différents.
Sortie en poche le 23 janvier prochain.
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