Gonzague Saint Bris

Parfois cette bio sonne juste, mais très souvent elle dégage une impression de brouillon et de compilation.

Un exemple page 77 : en 1828 Musset publie « mais sans signature – sa première nouvelle, L'Anglais mangeur d'opium, ou plus exactement la traduction de Confessions of en English Opium-Eater, de Thomas de Quincey ». Est-ce donc une traduction ou une oeuvre originale ? Heureusement le web nous aide à y voir plus clair.

Une erreur page 294 : Paul de Musset, le frère aîné, avait cinquante-sept ans, pas quarante-sept ans lors de son mariage en 1861.



Autre regret : Saint Bris ne précise pas les sources des extraits – je veux dire les divers écrivains qui sont cité. Cela ne fait pas sérieux ! (Un exemple parmi d'autres : les mots de Dumas évoquant le Cénacle de Charles Nodier, page 80.)

Une note positive : le choix de citations De Musset me semble cohérent.



Extraits :

Plusieurs années après la mort De Musset, des auteurs avouent qu'ils n'apprécient guère l'oeuvre du poète : « Baudelaire raillant son ‘torrent bourbeux de fautes de grammaire et de prosodie', celle de Flaubert, ensuite, parlant de son ‘coup d'oeil de coiffeur sentimental', celle de Rimbaud, encore, qui trouvera Musset ‘quatorze fois exécrable' [ ] »p 298



Le jugement de Charles Baudelaire m'interpelle, je cherche sur le web pour savoir plus, voici le paragraphe, extrait d'une lettre de 1857 à Armand Fraisse :

« vous pouvez deviner que j'ai éprouvé quelque surprise à voir votre admiration pour De Musset. Excepté à l'âge de la première communion, c'est à dire à l'âge où tout ce qui a trait aux filles publiques et aux échelles de soie fait l'effet d'une religion, je n'ai jamais pu souffrir ce maître des gandins, son impudence d'enfant gâté qui invoque le ciel et l'enfer pour des aventures de table d'hôte, son torrent bourbeux de fautes de grammaire et de prosodie, enfin son impuissance totale à comprendre le travail par lequel une rêverie devient un objet d'art. Vous arriverez un jour à ne raffoler que de la perfection, et vous mépriserez toutes ces effusions de l'ignorance. »



Toujours Baudelaire l'affuble de « croque-mort langoureux » P264. J'adore.

Sainte-Beuve : « pas assez de forme et trop d'enjambements ».

Une erreur dans le chapitre 16 du livre: « Musset après Musset »:

Le 23 mai 1861 à Paris a eu lieu le mariage de Paul de Musset, il devait avoir cinquante-sept ans, pas comme indiqué à la page 294: « - il a quarante-sept ans, … ». Car Paul est de six ans l’aîné d’Alfred de Musset.

aucune biographie n'est parfaite mais l'auteur nous apprend bien des détails sur la vie de Musset que nous ignorions ou que j'ignorais ....

re découverte des poèmes de Musset qui sont d'une grande qualité littéraire !

Dommage que Gonzague Saint-Bris veuille faire étalage de sa culture... Les apartés et les longues pages de citations n'ont aucun intérêt...

Une biographie riche sur la vie et l'oeuvre de Balzac .

Sa vie , digne d' un incroyable roman , l'argent, la gloire, les femmes, l'amour, les dettes, le journalisme, les faillites, ses contemporains, mais surtout sa passion pour l'écriture et son acharnement à s'y atteler dix heures par jour.

Son oeuvre, gigantesque , 142 roman de La comédie Humaine, parmi lesquels des "incontournables" et des "pépites" de la littérature.

On y apprend de nombreuses anecdotes, des faits historiques et un regard sur le IXXe Siècle .

très intéressant ; auteur de talent

la vie et les livres de Balzac !

La moitié du livre se lit avec enthousiasme, intérêt, d'autant plus que l'auteur le fait sous une forme romancée, avec des encarts de biographies pures. C'est la partie la plus intéressante, à mon goût et la plus méconnue, notamment les rapports de Balzac avec chacun de ses parents.

Dans la deuxième moitié du livre, on est davantage sur sa vie d'écrivain (écrire, écrire, et encore écrire) et sur ses amours. J'ai trouvé que c'était un peu répétitif.

Malgré cela, c'est une biographie très bien faite et qui m'a donné envie de revenir visiter le château de Saché !

je ne lis pas souvent de bibiographie, mais celle-ci m'a passionnée. d'une part parce que la vie de cet homme, infiniement attachant, est un bon roman, avec des histoires d'amour, d'argent, une mère qui ne l'aime pas, une création littéraire foisonnante. Et le témoignage d'une époque tellemnt riche. la sélection des pépites, à côté des incontournables est fort utile à la fin du livre. j'ai maintenant envie de (re)lire Balzac, et ...d'autres bibliographies.

Il faut s'appeler Gonzague Saint Bris pour se frotter, après Stefan Zweig, André Maurois ou Félicien Marceau, à la biographe de Balzac.
Lien : http://www.lepoint.fr/livres..

très apprécié

Un parallèle séduisant et déroutant entre la vie de Balzac et celle de Saint Bris.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..

Gonzague Saint Bris brosse un superbe portrait de ce titan des lettres, aussi gargantuesque que fragile.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..

C’est avec grand plaisir que j’ai « retrouvé » Balzac que je n’avais pas lu depuis une dizaine d’années.

Cette biographie fouillée mais sans pédanterie aucune, m’a donné envie de relire quelques-uns des chefs d’œuvre du Maître, notamment Les Illusions Perdues, livre qui fait partie des cinq que j’emporterais sur une île déserte et Le Lys dans la vallée dont la lecture m’a bien fait peiner lorsqu’imposée par un professeur de collège, amoureux de cet auteur.

A la fin du livre, Gonzague Saint Bris nous signale vingt « pépites » et dix « incontournables » à relire ou à découvrir. J’ai redécouvert combien les observations sociologiques de Balzac étaient encore d’actualité pour certaines, notamment ce qu’il dit de la presse….


Lien : http://lespassionsdelaura.ov..

La vie de Balzac est un véritable roman...qu'il aurait pu raconter si il en avait eu le temps. Mais aussi intenses que brèves, ses cinquante années d'existence dont une trentaine de labeur acharné, nous ont légué la Comédie humaine racontée en 85 romans et de nombreuses nouvelles...Sans compter son activité de journaliste et ses vaines tentatives de devenir éditeur...



Dans cette magnifique biographie, aussi bien documentée qu'accessible à tous, Gonzague de Saint Bris nous retrace la vie chaotique de ce monstre de la littérature, personnage fascinant doté d'une capacité de travail incroyable, qui a sû brosser avec génie un portrait complet, plus vrai que nature, de son époque, car il a su en saisir les mécanismes les plus profonds.



Ses histoires d'amour sont elles mêmes romanesques. Attiré d'abord par des femmes mûres, peut être à la recherche d'une figure maternelle étant peu aimé par la sienne, la femme de sa vie est la comtesse russe, madame Hanska. Il a avec cette dernière une relation essentiellement épistolaire, ponctuée par de brèves rencontres, et finit par l'épouser quelques semaines avant de mourir.



Sa vie, ses livres, sa mort forment une histoire passionnante que l'on redécouvre avec plaisir accompagnée de quelques conseils de lecture - ou relecture - de cette œuvre foisonnante que l'on a jamais fini de relire tant elle reste actuelle. Il y en a pour tous les goûts, romans historiques, policiers, philosophiques, fantastiques, études de mœurs, romans d'amour, de guerre, d'aventure. Et cette biographie en constitue une excellente introduction !

1625

Cette biographie de Desaix reprend les grands épisodes de la vie de ce soldat de la révolution. De son enfance à sa mort, le portrait brossé par Gonzague Saint Bris est élogieux envers cet homme au destin exceptionnel. D'une enfance de petite noblesse, contraint à prouver par le biais de l'armée ses compétences, Desaix saura s'imposer et devenir l'un des plus grands officier de son temps. De sa campagne sur la frontière du Rhin à son expédition dans la Haute-Egypte, cette biographie permet de suivre pas à pas l'histoire de ce général jusqu'à sa mort glorieuse sur le champ de bataille de Marengo. Napoléon lui-même, particulièrement affecté par la mort de son meilleur soldat et ami dira à sa mort "Pourquoi ne m'est-il pas permis de pleurer ?".



Merci Gonzague Saint Bris pour cette biographie ! Le général Desaix, malheureusement trop peu connu aujourd'hui, a vécu une vie extraordinaire. Il était donc indispensable qu'une biographie lui soit consacrée et c'est chose faite. Ce livre s'inspire en partie d'ouvrages anciens publiés sur Desaix ( "Desaix" par Desprez en 1884) mais permet à travers un livre grand public de mieux connaitre ce soldat dont on pouvait déplorer le manque du publication à son sujet. Toutefois on retrouve le style Saint Bris dans cet ouvrage avec beaucoup d'extrapolation voir d'imagination, mais cela n'enlève en rien la qualité de cet ouvrage d'autant plus que l'auteur est personnellement lié au général en question.

D'une grande facilité de lecture je recommande ce livre à tout les amateur de grandes épopées militaire !

Gonzague Saint-Bris dont les ancêtres ont été proches du marquis de Sade, à qui l'auteur à d'ailleurs dédié un livre, Marquis de Sade – L'ange de l'ombre, était l'historien français le plus à même de retracer l'histoire de la sexualité dans nos contrées.



L'auteur avec sa verve habituelle va balayer les siècles pour revenir aux temps des Gaulois, là où nous avons les premières occurrences d'une tradition maritale et sexuelle et dérouler ainsi le fil du temps pour nous accrocher à ce qui fait tourner le monde ; l'amour et le sexe. Chaque siècle voit son lot de libertés acquises ou restreintes suivant les valeurs morales de l'époque, du roi en place et de ses préférences. Monsieur Saint-Bris nous expose tour à tour les coutumes, les anecdotes connues et méconnues qui ont façonné notre histoire et on découvre les secrets d'alcôves de ces éminents personnages. C'est également un panorama de la condition de la femme et des minorités sexuelles. Bien souvent perdues dans des mariages arrangés, réduites à manipuler pour un peu de pouvoir et de meilleures conditions, les femmes présentées comme des séductrices sont les plus prisonnières de leur temps.



Ne vous arrêtez pas à la préface de l'auteur qui présente de façon un peu cru, ce qui l'a conduit, étant ado, à s'adonner à des pratiques solitaires et expliquant que le sexe tient surtout à ces images d’Épinal de ses jeunes années... La suite est passionnante et vous apprendra tant de choses ! Saviez vous que le divorce a été instauré pour la première en 1792 ou que Napoléon avait brimé bien plus les femmes que nous le croyons ?



Ceci n'est pas seulement un livre d'histoire, c'est un texte tour à tour amusant, déconcertant et instructif !



Le seul petit bémol que l'on pourrait faire est qu'il n'y a pas suffisamment de portraits des différents personnages si bien que nous nous perdons parfois dans la généalogie de nos rois et que les descriptions, si elles sont précises, auraient été beaucoup plus parlantes avec des reproductions.
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Je remercie Babelio et xo Editions de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre de la masse critique. C'est malheureusement une grande déception pour moi. C'était déjà très mal parti lorsque j'ai lu la préface . . . dans laquelle l'auteur nous informe qu'il s'est adonné aux plaisirs solitaires de la masturbation devant les portraits de femmes célèbres. A part instaurer une ambiance obscène cette information (qui est donnée à diverses reprises avec des expressions plus ou moins bien choisies) n'apporte absolument rien au livre. Ne croyez pas que je sois prude, j'ai lu énormément de romans érotiques mais ici l'auteur m'a vraiment mise mal à l'aise.

J'ai eu énormément de mal à terminer ce livre qui n'est en majeure partie qu'une liste de noms et de dates. Il est vrai que les anecdotes qui y sont relatés sont pourtant très intéressantes mais jamais dépeintes de manière à nous captiver. Les faits historiques se noient dans des flopées de noms, de généalogie et de dates. Ces successions rendent la lecture laborieuse et franchement ennuyeuse. Dommage le concept du livre était pourtant séduisant.

Bien que passionné d’Histoire, Gonzague Saint Bris est un journaliste et non un historien ( contrairement à ce qui est indiqué sur la quatrième de couverture). De fait, il manque à cet ouvrage la rigueur scientifique nécessaire à cette discipline.



A de rares exceptions près, Saint Bris ne cite jamais ses sources, reprend des citations sans en rapporter l’auteur, ne développe aucun esprit critique sur les anecdotes qu’il nous raconte,… « Déshabillons l’Histoire de France » n’est pas ce que l’on pourrait appeler un ouvrage sérieux.



De plus, malgré l’intérêt du sujet, l’écrivain se contente d’énumérer au fil des pages les différentes coucheries de nos gouvernants et de nos artistes. Bref, 300 pages de potins « people » avec peu de fond derrière, couplé à un style indigeste.



Passez votre chemin.

Amener Prosper au cirque, chatouiller le nénuphar, prendre à la hussarde, tirer sa crampe, forniquer, bourriquer, bref ! s’envoyer en l’air ! Voilà des siècles que le sexe tient une place prépondérante voire majeure dans les rapports humains allant jusqu’à influencer des décisions politiques majeures.

Gonzague Saint-Bris nous déborde d’anecdotes parfois cocasses, quelques fois tragiques mais le plus souvent délicieuses sur les pratiques sexuelles des Grands de notre Histoire de France. On y croise des monarques érotomanes, ou atteint de priapisme, ou homosexuels, ou même frigides ! Des auteurs obsédés, des soldats amoureux, des reines harcelantes. On côtoie des maîtresses par centaines dont la profusion a pu me lasser à certains moments. Tous ces noms qui s’accumulent dans une liste d’inconnues lascives qui n’apportent pas vraiment à l’ensemble m’a un peu assommée.

Mon intérêt s’est d’ailleurs plutôt porté sur l’évolution de ses pratiques sexuelles, du point de vue de l’époque, de la société, de la religion. Voir comment a évolué la place de la femme dans le couple et dans le lit, constater l’hypocrisie des religieux, les mensonges dans les milieux favorisés, la fausse pudibonderie.

Je regrette que l’auteur ne soit pas allé plus en province, qu’il ne se soit pas trop éloigné de la noblesse pour regarder dans les chaumières du peuple comment on vivait sa sexualité, était-ce si différent de la cour de Versailles ? Puis quand je survole avec lui deux mille ans de parties fines (ou moins fines d’ailleurs) et que je me rends compte que finalement, les Hommes ont toujours aimé la bagatelle, que la religion qui s’est efforcée de castrer les uns et d’humilier les autres, n’a pas réussi à anéantir ce besoin de chair, je me dis que quelle que soit la position sociale, le sexe est forcément au-dessus de toute chose !

Allez ! Voilà une lecture savoureuse qui désacralise certains grands noms des livres d’Histoire. Je n’ai pas boudé mon plaisir, et j’ai beaucoup appris.
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