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Critiques de Guy de Maupassant (3163)
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Une vie

Que dire, un classique, un des écrivains qui savait captiver le lecteur par une prose habile et plaine de talent, pourtant c'est l'histoire d'une vie banale, sans véritable originalité, oui mais quand c'est Maupassant qui écrit!!!!!! c'est la certitude d'un moment merveilleux, comme Chateaubriand Proust Zola Balzac Celine et tant d'autres

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Une vie

Quelle histoire ! La narration est tellement bien rythmée que les pages se tournent sans effort, ce qui est renforcé par le style ironique et fluide de Maupassant.

J'ai adoré les descriptions (courtes et efficaces) de la nature et de la météo pour annoncer des situations ou des émotions (surtout celles de Jeanne).

Les personnages sont intéressants, attachants et détestables, c'est un beau drame réaliste qui fait encore échos (malheureusement) à nos vies actuelles
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Bel-Ami

L'un de mes romans préférés. J'aimerais être capable dans un roman aussi concis de raconter une histoire prenante autant que de restituer une époque tout en étant incisif. On est sur un chef d'oeuvre de la littérature française. Les critiques qu'ils exposent sont encore tout à fait actuelles. Je le relis tous les ans.
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Le Horla et autres nouvelles fantastiques

Ce livre me hante encore après des décennies. Est-ce la description d'un homme qui perd la raison? Est-ce cette page de couverture que je n'ose pas regardé encore aujourd'hui. J'ai essayé de lire et relire le passage où on passe du réel au fantastique, sans trouver d'issue. Pour une fois qu'un ouvrage imposé par l'institution scolaire soit demeuré prégnant dans mon esprit.



J'ai donc recherché vainement cet élément surnaturel qui fait la différence avec la normalité en cette fin de XIXème siècle. Quel est cet élément qui nous conduit dans l'imaginaire? Je me souviens d'une histoire de verre d'eau... Bouge t'il sans raison? Je me souviens d'un homme qui recherche dans un premier temps une raison rationnelle. Puis, cet homme entre dans un état de stress. Je ne me souviens pas bien du "horla" en tant que tel. Ce qui m'a frappé à l'époque c'est la chute d'un homme, sa démence. Est-on dans l'imaginaire? le fantastique? la réalité d'un homme qui perd petit à petit la raison? Là n'est pas l'enjeu de cette nouvelle. On est ici dans la réalité d'un immense écrivain parti trop jeune; dans l'intimité d'un extraordinaire nouvelliste...
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La petite Roque et 9 autres histoires

Maupassant parvient toujours à m’étonner par la justesse de son écriture et la finesse de ses nouvelles. La petite Roque ne déroge pas à la règle.

En quelques pages, une fois de plus, Maupassant parvient à marquer l’esprit du lecteur.

L’écriture est soignée, précise et concise: elle nous rend parfaitement compte à la fois du cadre champêtre de l’ignominie et de la torture intérieure du bourgeois violeur. Au comble de la lâcheté, rongé par la culpabilité, celui-ci cherche à préserver sa réputation même dans la mort.
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Miss Harriet et autres nouvelles

Miss Harriet :

Un jeune peintre errant trouve gîte dans une petite ferme où réside déjà depuis de longs mois une vieille fille anglaise, sensible mais défraîchie, se consolant par la nature et par la foi, de son manque d’amour.



La souffrance de la vieille fille est vertigineuse mais inaccessible (comme elle l'était déjà dans Une vie). La sensibilité extrême à l’origine du tragique suicide restera incompréhensible même pour un sensible comme le peintre. Au dehors ne se manifeste plus qu'une carapace d'automatismes sociaux ridicules, comme de vieux ongles biscornus. Miss Harriet est le prototype de ces vieilles filles qui ne vivent plus tout à fait parmi nous, mais dans une sorte d'intériorité secrète (comme sa soeur de fiction, La Reine Hortense). On peut regretter une sorte d’incohérence de construction des personnages secondaires qui prennent une consistance à la fin alors qu’ils n’en avaient jusqu’alors aucune. Peut-être que c'est le tragique qui les révèle à l'existence.



Le Baptême :

C’est le baptême du petit Dentu. C’est son oncle, prêtre de la paroisse, qui s’occupe d’accueillir le nouveau-né dans la maison de Dieu.



Ce conte est à rapprocher de la finesse de Clair de lune, où les contradictions de l’homme d’église étaient déjà montrées de belle manière. Le paysage et les personnages de campagne sont peints avec splendeur. La « farce » propre à ce monde s’intègre parfaitement et n’est pas ici du registre du grotesque. Non, ici, le paysan est profondément humain et révèle innocemment le cruel paradoxe du prêtre, interdit d’amour et de procréation, alors qu’il est souvent le plus apte, le plus sensible, le plus conscient de la portée de l’œuvre de la procréation.



Résumés, commentaires et citations des autres nouvelles du recueil sur la page de mon blog.
Lien : https://leluronum.art.blog/2..
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Bel-Ami

Chef-d'œuvre d'inspiration zolienne, ce roman démontre avec éclat que Maupassant, maître de la nouvelle, était aussi à l'aise dans l'exercice du roman.

Georges Duroy, un jeune revenu en France après son service militaire, vit pauvrement. Une rencontre inopinée avec Forestier, son ancien compagnon d'armes, lui ouvre la porte du journalisme. N'ayant ni fortune ni grand talent,le jeune homme comprend que sa réussite passera par les femmes. Il se servira sans vergogne de sa beauté et emploiera ses dons de séduction pour s'élever dans la société. À travers le portrait sans concession de ce parvenu, Maupassant dressé une satire féroce du journalisme et de la classe politique dans un style recherché mais fluide et agréable.
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Pierre et Jean

Je ne me lasse pas de découvrir Maupassant, qui avait pour son époque une plume définitivement très moderne.



Après avoir adoré Une vie, j’ai été tout aussi conquise par Pierre et Jean dans lequel la psychologie des personnages est travaillée avec brio. On y découvre deux frères, fils d’un ancien bijoutier parisien Mr Roland, que tout oppose : Pierre est médecin (après de multiples revirements professionnels), Jean, le cadet, est détenteur d’une licence de droit. Une jalousie était déjà présente entre les deux frères mais elle est à son apogée lorsque Jean devient l’unique héritier de Léon Maréchal, grand ami de la famille Roland.



Pierre va alors mener son enquête pour tenter de comprendre pourquoi est-ce Jean qui hérite de cette fortune et nul autre membre de la famille…



Ce court roman nous emporte dès les premières pages, où l’on sent tout de suite une certaine compétitivité entre les deux frères. Je l’ai lu très rapidement, j’avais hâte d’en connaître le dénouement et je ne fus pas déçue, bien qu’on le devine assez rapidement.



J’ai trouvé finalement ce récit plutôt touchant !
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Une vie

Guy de Maupassant "peint" des personnages du 19ème siècle, à la fois très ruraux de Haute Normandie par leur lieu de vie mais aussi anime des personnages universels par les tourments qui les habitent.

Maupassant ce n'est jamais joyeux, quelle que soit l'oeuvre. Mais la vie de Jeanne, jeune chatelaine dont l'univers s'écroule au fil des ans, m'a tenue en haleine jusqu'à la dernière page. La fidélité de Rosalie est touchante et sert bien l'intrigue. La dernière phrase "la vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit" synthétise le titre de l'oeuvre "Une Vie "

Un grand moment de lecture, évidemment, c'est du Maupassant !

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Le Horla et autres contes fantastiques

Je dois dire que je n'ai pas pour habitude de lire des livres du 19ème siècle et celui-ci, je ne l'ai lu que parce que j'en étais obligé au collège. D'abord peu convaincue de l'intrigue, j'ai vite été surprise. La folie, l'angoisse et la peur du personnage se font si bien ressentir par le lecteur que c'en est perturbant. C'est très bien écrit et court à lire. Lorsque je l'ai lu, je ressentais souvent des frissons et comme une présence dernière moi. C'était super, je conseille !
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Une vie

Une Vie de Guy de Maupassant est un classique de la littérature naturaliste française.



Une Vie c'est une vie de femme qui commence en 1820, à la sortie du couvent et dans lequelle elle a bénéficié d'une éducation stricte, sous une pluie normande qui annonce un avenir qu'elle souhaite radieux et qui tombera à l'eau. Jeanne rêve d'un mari, de fonder une famille... Elle aura un fils. Et ils seront la cause de ses soucis dans une société largement patriarcale.



Ce qui est appréciable ce sont ces moments de description. On flotte au milieu de cette Normandie détaillée chère à l'auteur. Certains pourront trouver tous ces détails pénibles mais ils contribuent énormément à l'œuvre de Maupassant. On sort de ses livres presque en connaissant les lieux même si on ne les a jamais réellement visité. On ressort d'Une Vie avec des souvenirs de Yport et Etretat tant la poésie qui se dégage de ces descriptions laisse place jusqu'aux odeurs.



Le récit se terminera malgré tout sur une note d'espérance et bien que la vie de Jeanne soit une tragédie annoncée dès le premier chapitre, on y trouve aussi beaucoup d'humour. Maupassant aime se moquer de ses personnages sans jamais désamorcer les enjeux dramatiques. Ce n'est jamais lourd mais le sérieux reste. Un équilibre très appréciable
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Contes du jour et de la nuit

Quelques petits contes plus savoureux les uns que les autres. Dans des ambiances complètement différentes, chaque histoire est une surprise, et les dénouements sont toujours surprenants. Maupassant a vraiment le génie de raconter des histoires, on ne peut s'en lasser!
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La Parure

Résumé



Mathilde Loisel est une Parisienne au foyer qui rêve d'une vie d'ostentation, de richesses et d'élégance. Elle est l'épouse d’un petit employé du ministère de l'Instruction publique, qu'elle a épousé faute de mieux, mais qui en fait beaucoup pour elle.



Un jour, celui-ci arrive avec une invitation pour une fête au Ministère, et pour ne pas laisser se montrer au travers de son rang, elle emprunte un collier à son amie, Jeanne Forestier, qui fait partie du beau monde qu'elle rêve de fréquenter. Rentrée chez elle, elle s'aperçoit qu'elle a perdu le collier. Toutes les recherches n'y changent rien, et le précieux bijou demeure introuvable. Elle n'ose rien dire à son amie, préférant donner le change en lui en achetant une, identique, mais valant 40 000 francs, endettant alors lourdement son ménage pour rembourser les crédits engagés : ils déménagent, renvoient la domestique, et elle « connut la vie horrible des nécessiteux » le mari fait de pénibles petits travaux d'écriture après son travail, et elle est obligée de faire toutes les tâches ingrates réservées avant cela aux domestiques, et cela pendant dix ans.



Au bout de ces dix années de galère, Madame Loisel croise un jour par hasard Mme Forestier, « toujours jeune, toujours belle », et juge qu'il est temps de lui avouer la vérité. D'abord, Madame Forestier ne reconnaît Madame Loisel. Celle-ci lui répond alors, désolée :





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Pierre et Jean

A bord de leur bateau dans lequel se trouve la famille Roland et une invitée Madame de Rosémilly, seule Madame Roland semble s'apercevoir du sentiment de rivalité qui oppose ses deux fils Pierre et Jean, de cinq ans son cadet.

Un héritage, uniquement en faveur de Jean, va faire descendre Pierre dans un cauchemar éveillé et remettre tout son avenir en question.



"Pierre et Jean" est un très beau récit de Guy de Maupassant, où l'on retrouve les thèmes du doute, de la quête de l'identité et de la peur.

Dans la préface, l'auteur définit sa conception du roman et les attentes du lecteur de manière remarquable: "Chacun de nous se fait donc simplement une illusion du monde (...) Et l'écrivain n'a d'autre mission que de reproduire fidèlement cette illusion".
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Bel-Ami

C’est bien écrit et prenant, je l’ai lu d’une traite. J’ai détesté Georges Duroy (c’est bien entendu l’intention de Maupassant), détesté comme j’ai rarement détesté un personnage dans un livre. J’ai été déçue de la fin car j’aurai aimé que Maupassant ramène Duroy dans la misère d’où il venait, que tout s’écroule. C’est un personnage odieux, fainéant, mal intentionné, hypocrite, jaloux, idiot, infidèle et méchant.

Il n’a en fait, aucune qualité et je trouve ça désolant qu’il charme autant de gens tout au long du roman, par le simple fait de sa beauté. La réelle héroïne de ce roman est pour moi Madeleine Forestier, une femme très intelligente et en avance sur son époque. Sa seule erreur a été de faire confiance à cet imbécile de Bel-ami en faisant de lui un partenaire. Elle lui a permit de s’élever et n’a rien gagné en retour.
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Les Dimanches d'un bourgeois de Paris

C'est un Guy de Maupassant encore tout jeune, fraîchement recruté dans un journal plutôt conservateur (voire franchement) Le Gaulois, qui, à ses débuts, utilise un personnage récurrent dans ses nouvelles, à savoir M. Patissot, employé d'une administration parisienne, prototype du fonctionnaire minable.



Au fur et à mesure, les épisodes se font de plus en plus indépendants et, sur la fin, Patissot n'est guère plus qu'un figurant. Maupassant comprend sans doute assez vite que ce personnage unique est appelé à devenir un archétype totalement caricatural s'il souhaite le conjuguer à toutes les sauces. D'où son abandon par la suite.



Au départ, cependant, il est au cœur des attentions du nouvelliste, qui s'en donne à cœur joie pour le ridiculiser, lui et toute la catégorie de fonctionnaires que lui-même (Maupassant) côtoie dans son ministère.



Ainsi, on le voit gauche et froussard, dans plusieurs épisodes, s'essayant à la pêche ou au canotage avec le succès que je vous laisse imaginer. Puis, vient le troisième épisode, selon moi le plus aboutit. L'auteur ne s'y trompera pas et le republiera quelques années plus tard de façon indépendante sous le titre Le père Mongilet, dans un journal concurrent (en prenant juste la précaution de changer les noms et deux ou trois mots ici ou là).



Le ton s'infléchit quelque peu avec le cinquième épisode où Patissot se retrouve invité chez deux artistes contemporains, relations personnelles de l'auteur : le peintre Ernest Meissonier et l'écrivain Émile Zola. Étonnamment, c'est l'occasion pour Maupassant de parler réellement de ces deux artistes, de façon à peine romancée.



La sixième nouvelle raille les grandes messes publiques organisées par le pouvoir républicain, ce qui reste tout à fait d'actualité avec le pataquès actuel lié à l'organisation des jeux olympiques en France. Les épisodes n°7 et 8 devisent du sujet éternel de Maupassant, tournant toujours plus ou moins autour des amours avortées, plus ou moins adultérines ou monnayées qu'il affectionnera tant dans la suite de sa carrière.



Enfin, les deux derniers épisodes sont plus politiques et abordent deux questions contemporaines de l'époque : l'anarchisme et le féminisme (car on sait que la première poussée féministe eut lieu au cours des années 1870-1880). Les questions soulevées restent toujours pertinentes de nos jours, même si le traitement ferait bondir quelque peu les ardentes féministes.



En somme, un recueil moyen, pas désagréable, mais pas non plus du meilleur niveau de l'auteur.

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Le Horla

Le Horla de Guy de Maupassant émerge comme un phare singulier dans le panorama de son œuvre.



Souvent encensé pour son réalisme cru et sa peinture des mœurs de son époque, Maupassant déroute et fascine avec ce récit fantastique. Ici, il s’agit d’une incursion audacieuse dans les méandres de l’esprit humain.



Rédigé sous forme de journal intime, le récit nous plonge au cœur de la psyché d’un homme. Le narrateur, dont la raison vacille sous l’emprise insidieuse d’une entité invisible baptisée le Horla. Cette créature, issue des limbes de l’incertitude, oscille entre le réel et l’imaginaire.



Est-elle le produit d’un esprit dérangé ou une force authentiquement extérieure, tangible dans sa propre réalité ?



Analyse !
Lien : https://lapetiteredac.com/20..
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Oeuvres & Thèmes : Le Veston ensorcelé et autre..

Après l'impression de longueur de ma lecture précédente (voir ma chronique sur The City of Stardust), j'avais besoin de quelque chose de court. J'ai donc jeté mon dévolu sur cette petite anthologie de nouvelles classiques et contemporaines, qui contient, dans l'ordre (pour les auteurs, voir en haut) : « La Cafetière », « Le Portrait ovale », « Qui sait ? », « le veston ensorcelé », « Le Jeu du bouton » et « Fonds d'écran ». Le point commun entre ces nouvelles (enfin, celui que j'ai remarqué), c'était l'objet comme bascule vers le fantastique et l'inquiétant. La cafetière (et le reste des meubles et objets d'une chambre) qui prend vie, le portrait d'une jeune femme qui a aspiré sa vie, les meubles d'une maison qui s'échappent, une veste d'où sorte des billets dès qu'on met la main dans la poche, un bouton sur lequel on peut appuyer pour gagner des milliers de dollars (mais en échange ça tue quelqu'un) et un smartphone sur lequel les personnes en photo sur le fond d'écran disparaissent.

Étrangement, les dossiers qu'on retrouve en fin d'ouvrage (car, je ne l'ai pas signalé, c'est une anthologie destinée plutôt aux collègien·nes (je le déduis surtout grâce aux mots expliqués en notes de bas de pages)) ne mentionnent pas ce point commun, mais des thématiques qui ne sont pas ou peu présentes dans les nouvelles de ce recueil : le double, et les morts-vivants... je n'ai pas bien compris pourquoi on ne parlait pas plutôt de la bascule vers la folie, ou du rêve, ou de la schizophrénie, ou tout simplement des objets qui prennent vie ou qui prennent la vie.

Mais en tout cas, ça m'a fait du bien de (re)lire ces petites histoires intelligentes et espiègles.

On y trouve aussi quelques illustrations en couleur, notamment une planche de la BD Zombillénium.
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Boule de suif

Pour mon premier Maupaussant (étrangement jamais étudié lors de ma scolarité), j’ai lu l’édition papier « Boule de Suif et autres récits de guerre » de Pocket Classiques.

Le livre comprend 16 nouvelles dont la fameuse « Boule de Suif » qui est de loin la meilleure.



Le style de Guy de Maupassant, à la hauteur de sa réputation, est remarquable : fluide, élégant et avec des descriptions très réalistes.



Toutes les nouvelles se déroulant lors de la guerre franco-allemande de 1970 témoignent d’une période de l’histoire française que je connaissais peu. J’ai malheureusement trouvé les histoires simplistes voire enfantines pour certaines (« Le mariage du Lieutenant Laré » aurait pu sans problème être adapté en Disney). Le point de vue qui correspond probablement au sentiment général de l’époque est trop caricatural selon moi : dans la quasi-totalité des histoires, les Allemands sont des gros lourdauds bêtes et méchants rendus ridicules par leur accent.

De plus, les personnages ne sont ni sympathiques ni attachants et certains clichés certainement contemporains dérangent un peu (par exemple dans « Tombouctou » ou « Mademoiselle Fifi »). Finalement, « Boule de Suif » plus subtile, plus fine, plus proche d’une satire sociale que les autres sort du lot.



En conclusion, une grande plume, très beau sur la forme mais une petite déception sur le fond.
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La Maison Tellier

Lu dans le cadre du challenge Facebook Dégomme ta PAL de mai 2024, rubrique : "un titre ou le prénom ou nom d'un(e) auteur(e) qui contient le son "mai"".

Je ne m'attendais à rien, car j'avais acheté le livre pour le club de lecture l'an dernier (thème Lire Maupassant) et finalement j'en avais lu un autre.

C'est une nouvelle surprenante, réaliste, faisant entrer le lecteur dans une maison close de Normandie au XIX°s. Pas de description scabreuse, mais des portraits : des filles, de leurs clients, et le récit un peu épiphane d'une première communion dans un village de campagne, avec une fin joyeuse et un peu moqueuse.

C'est donc une bonne surprise, finalement, car le résultat est assez drôle !

Ca me réconcilie un peu avec Maupassant que je trouvais très cynique jusqu'ici (cf. mes autres avis sur ses oeuvres).
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