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Critiques de Gwenaële Robert (231)
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Never Mind

24 décembre 1800 ,Paris, rue Sainte Nicaise, une terrible explosion retentit au passage du carrosse de Bonaparte et Josephine qui se rendent à l'opéra. C'est une charrette avec un cheval tenu par une fillette qui vient d'exploser, ratant de peu le carrosse du premier consul.

L'attentat raté fera vingt deux morts,de nombreux blessés, des dégâts importants, les maisons aux alentours seront détruites.

Qui sont les responsables ? Les royalistes, les chouans ? Les jacobins ? Fouché, le terrible ministre de la police, va mettre tout en œuvre pour trouver et châtier les coupables. .

Mêlant habilement la petite histoire à la grande, l'auteure dresse les portraits des personnes mêlées de près ou de plus loin à ce complot., passant d'un personnage à l'autre avec adresse, dans un style vif et captivant., elle traite un sujet pas très connu, pourtant ce roman est addictif, il est très bien documenté. C'est une tranche de vie dans un Paris qui se relève de la révolution qui transpire dans les murs de la ville et où la mort du dauphin hante toujours les esprits. Gwenaele Robert dans son roman fouille l'histoire et les tréfonds de l'âme humaine.

Je vais lire en suivant" le dernier bain "son roman précédent.
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Le dernier bain

ROMAN NON HISTORIQUE



J'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman de part sa rédaction saccadée, le style sec et "donneur de leçons" et ses invraisemblances historiques et son parti pris,



Il raconte l'épopée de Charlotte Corday à son arrivée à Paris en juillet 1793 jusqu'à l'assassinat de Marat, journaliste et député.



Le Paris de juillet 1793 est chaud, très chaud, on sue, on souffre et on ventile !



Des personnages secondaires surprenants et complètement loufoques (Jane, l'anglaise qui vient dans la capitale française pour tuer Marat (encore une !) car il aurait mal soigné son père et cette lingère qui veut que Marat reconnaisse son petit fils comme son enfant légitime !)



Décidemment, il a beaucoup d'ennemis ce pauvre Marat qui n'a pas de sang sur les mains, mais seulement une plume acerbe !



Des scènes de pathos misérables pour la veuve Capet et du mépris pour le peuple et ses héros ….



Comme l'a écrit un autre membre du site :



"En tant qu'historien et spécialiste de cette période, je suis évidemment déçu par toutes les erreurs qui s'y sont glissées !(sans doute involontairement)

(... mais l'auteure se permet de rédiger un succédané d'essai au début et à la fin de son ouvrage...))



Un exemple au hasard: le calendrier républicain ne commencera à être utilisé qu'en octobre. Et ce n'est que le plus flagrant.



Quel élitisme !"





Comme Annie Jourdan le précise dans sa Nouvelle histoire de la Révolution française : "A-t-on pris conscience qu'était ainsi proposé de célébrer l'assassin d'un député de la nation, éliminé en raison de ce qu'il écrit ? Cela rappelle un souvenir traumatisant beaucoup plus récent : l'assassinat de l'équipe de Charlie Hebdo. Va-t-on désormais encenser les meurtres sauvages de journalistes !".



Sans oublier que c'est nier des travaux sérieux d'historiens comme ceux de Guillaume Mazeau...



En plus, Madame Robert se veut historienne et nous conte l'histoire de la baignoire de Marat sans citer ses sources ni de biographies …



C'est la première fois que je lis cette histoire qui va à l'encontre de toutes les études historiques précédentes : Simone Evrard, la compagne de Marat, aurait voulu racheter la baignoire à un chaudronnier ! (hypothèse plausible précise l'auteure… qui rajoute "qu'on ne sait pas très bien ce qu'est devenue Simone Evrard !) Et bien NON, les historiens savent, eux !



Alors après avoir vérifié cette histoire de baignoire, je conseille à Madame Robert de lire les travaux de Guillaume Mazeau, Olivier Coquart ou plus récemment le livre de Serge Bianchi et bien sûr les travaux de Charlotte GOETZ...
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Sous les feux d'artifice

Lorsque Charlotte Saxe – Cobourg, fille du roi de Belgique et son jeune époux Maximilien Hasbourg, acceptent la couronne du Mexique, territoire dont personne ne veut, Napoléon III en est le premier surpris.

A 24 ans, la jeune femme devient impératrice du Mexique. Elle est pleine d’espoir pour sauver ses noces non consommées « Enfin vengées dans la moiteur de la jungle mexicaine. »

L’accueil est loin de celui espéré, les désillusions ne tardent pas pour la jeune femme sensible, vive, fière, intelligente et cultivée.

De l’autre côté de l’Atlantique à Cherbourg, Théodore Couplet, journaliste, doit couvrir l’inauguration du nouveau Casino de la ville.

Cet évènement mondain, se trouve occulté par l’arrivée de l’Alabama, navire sudiste, bientôt rejoint par le Kerseage, bâtiment nordiste.

Face à la bataille imminente, les paris vont bon train.

Roman après roman, Gwenaële Robert réussit à mêler intimement la vie de ses personnages à celle de l’époque.

J’ai aimé retrouver la plume précise et élégante de l’auteure qui a réussi, une nouvelle fois à m’embarquer dans un voyage au long cours avec des personnages attachants pour certains, détestables pour d’autres, toujours parfaitement décrits.

Merci à NetGalley et aux Editions Le Cherche Midi qui m’ont permis cette lecture en avant-première.

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Le dernier des écrivains

Saint-Malo. L’écrivain local Pierre Le Guellec vient de remporter le prix Nobel de littérature et il doit se rendre en Suède afin de récupérer son prix. Pour cela, il demande de l’aide à Marie, son attachée de presse, qui s’occupe de tout. Pourtant, alors que Pierre devrait être arrivé à destination, il va mystérieusement disparaître. Marie va alors décider de mener l’enquête.



Voilà un roman très immersif et dépaysant. J’ai beaucoup aimé cette promenade littéraire que nous propose l’auteure dans la cité corsaire. Si les mystères du roman sont bien présents, il ne faudra tout de même pas s’attendre à un grand suspense.



Si j’ai eu du mal au début à rentrer dans cette histoire de par les nombreuses descriptions, je me suis laissée par la suite séduire par cette promenade qu’offre l’auteure. Les descriptions des endroits sont faites avec beaucoup de réalisme et sont très précises.



L’auteure ne nous propose pas un suspense insoutenable mais plutôt une intrigue tout en finesse, dans laquelle les éléments se dévoilent au fur et mesure que le lecteur découvre qui était Pierre. J’ai trouvé qu’en peu de pages, l’auteure réussit à maintenir l’intérêt du lecteur. Je dois tout de même dire qu’il y a eu un retournement de situation qui m’a beaucoup surprise.



La force de ce roman réside principalement dans le cadre géographique que l’auteure a choisi pour son intrigue, offrant ainsi de très belles descriptions, mais également dans les personnages, que j’ai trouvés très bien dépeints. Ils vont se dévoiler peu à peu.



La plume de l’auteure m’a beaucoup plu. À la fois élégante et poétique, elle permet au lecteur une véritable immersion à Saint-Malo. Les chapitres sont de taille moyenne.



Un roman d’ambiance, qui offre une belle promenade littéraire. Si les mystères sont bien présents, l’intrigue prend tout de même le temps de se dévoiler par petites touches. Une belle découverte.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le dernier des écrivains

Un auteur nobelisé, n’importe quel éditeur en rêve, aussi lorsque Pierre le Guellec se voit récompensé par le prestigieux prix, c’est l’effervescence.

Le patron qui a prévu de retrouver l’écrivain à Stockholm pour la remise du prix rêve de tirages inespérés à l’approche des fêtes, le prestigieux bandeau rouge « Prix Nobel de littérature » ne peut que booster les ventes.

Marie, l’attachée de presse se rend à Saint Malo où réside le Guellec, afin de s’occuper du chien pendant l’absence de son maître et le conduire à l’aéroport de Rennes.

Tout aurait dû se dérouler simplement, sauf que le récipiendaire du Nobel n’arrive jamais à destination. Son siège a cependant bien été occupé dans l’avion selon la compagnie.

Marie confirme avoir déposé son illustre passager à l’aéroport à l’heure prévue.

Que s’est-il passé ?

Gwenaëlle Robert tisse une intrigue palpitante.

On va de surprise en surprise, le suspense est constant et il va falloir attendre la toute fin du roman pour avoir toutes les réponses.

La ville de Saint Malo est tellement bien décrite qu’elle fait partie intégrante de l’histoire.

Voici un roman comme je les aime : captivant et vibrant. J'ai été absolument subjuguée par ce texte où tout fonctionne parfaitement : l’intrigue addictive, les personnages profonds, et l’écriture subtile, parfaite.

Roman après roman, Gwanëlle Robert réussit des livres totalement différents avec toujours la même beauté de l’écriture.

Merci à NetGalley et aux Editions Les presses de la cité.

#LeDernierdesécrivains #NetGalleyFrance

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Never Mind

Entre Monarchie et Empire, le destin de la France se joue dans des temps troublés, faits de luttes intestines royalistes/ jacobins unis face au Premier consul autoproclamé.



Il est toujours aisé de réviser son Histoire à hauteur de personnages romanesques mis en scène dans leur quotidien. Gwenaële Robert utilise à nouveau et avec aisance la fiction, sur fond historique crédible, et dans la curiosité du réel parcours d'un hobereau engagé dans les guerres de Vendée. Au-delà de cet aspect individuel documenté, le roman se nourrit des destinées impactées par une tentative d'attentat contre Bonaparte, un soir de Noël.



Blessés, morts, exécutions, déportations arbitraires...Les conséquences dramatiques de l'explosion de la Machine Infernale de la rue Saint-Nicaise (3 nivôse an IX), se relatent autant dans l'entourage du Premier Consul qu'au niveau des « petits », citoyens anonymes ou figures plus connues de l'opposition politique.

Par le parcours d'un recherché et proscrit de la République, l'auteur nous reconstitue l'ambiance et l'esprit d'une époque tourmentée et violente, avec la même précision que celle de son précédent livre, le dernier bain



Un roman imagé et réaliste qui illustre combien notre Révolution et ses suites constituent une période, certes glorieuse, mais épouvantablement cruelle.

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Never Mind

Le 24 décembre 1800, Bonaparte échappe à l’attentat de la rue Saint Nicaise perpétré par les royalistes et les chouans. Les victimes, mortes ou blessées se comptent par dizaines, parmi lesquelles une fillette de 11 ans, dont le regard vide hantera à jamais Joseph de Limolëan.

N’ayant jamais entendu ce nom, j’ai fait appel à Wikipédia qui m’a appris que « Le chevalier Joseph Pierre Picot de Limoëlan, né à Nantes le 4 novembre 1768 et mort à Charleston aux États-Unis, le 29 septembre 1826, est un militaire français et un chef chouan pendant la Révolution française. »

Fouché, ministre de la police est chargé par le premier Consul de retrouver et châtier les assassins.

L’installation du Nouveau Régime, les vies illustres mais également les vies des anonymes constituent la trame et l’intérêt de ce texte.

Never Mind explore les conséquences physiques et psychologiques de l’attentat sur les victimes directes, sur les victimes indirectes, 130 personnes sont arrêtées et déportées, sans procès.,

Gwenaële Robert, une romancière que j’aime beaucoup et dont on ne parle pas assez à mon goût. Après « Tu seras ma beauté » et « Le dernier écrivain » pour lesquels j’avais eu un coup de coeur, j’ai choisi ce roman historique après avoir échangé avec elle lors du dernier Salon du livre de Vannes.



Bien que je ne sois pas férue de romans historiques, Gwanaëlle Robert m’a une nouvelle fois convaincue par son talent de conteuse.

Passionnant de la première à la dernière ligne, j’ai découvert une page de notre Histoire avec un rythme vif, des chapitres courts et des évènements qui suscitent l’intérêt. La grande histoire ne prend jamais le pas sur la petite, tout est savamment dosé, on est à la fois dans le romanesque et l’historique, l’imaginaire et le réel.



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Never Mind

Décidément, Gwenaële Robert est une auteure talentueuse et ses romans sont passionnants !.

Dans la même veine que son précédent roman, le dernier bain, elle nous fait vivre une période de l'histoire, des faits historiques sous le prisme de plusieurs protagonistes, tous héros ordinaires. " Chacun voit midi à sa porte, et c'est la seule leçon d'histoire qui vaille, il n'y a ni sens, ni perspective, seulement des individus, leurs intérêts propres, leurs ambitions bornées qui se trouvent un jour balayés par le déferlement de forces imprévisibles et tragiques" (chapitre 56).

Never Mind (il faut attendre les dernières chapitres pour expliquer ce titre énigmatique-) réunit tous les ingrédients d'un excellent roman, historique, s'il faut le classer ainsi. C'est surtout un roman d'une grande force littéraire, écrit avec brio, subtilité et un grand sens du rythme. La façon dont elle clôt un chapitre pour mieux ouvrir le suivant est magistral. C'est un plaisir de lire Gwenaële Robert et j'attends avec impatience son prochain roman.

Merci aux Éditions Les Passe-Murailles de Robert Laffont et à la Masse Critique de m'avoir permis de le savourer !
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Sous les feux d'artifice

C'est toujours un plaisir pour moi de lire Gwenaële Robert parce qu'elle excelle dans des genres littéraires différents (roman historique, roman d'amour, roman policier). J'apprécie plus particulièrement lorsqu'elle nous raconte L Histoire "par le petit bout de la lorgnette" car elle a le don d'enchâsser plusieurs événements historiques, qui n'ont apparemment rien à faire ensemble, et de tisser entre eux une trame romanesque en mêlant personnages réels et personnages fictifs.

Après le Dernier Bain et Never Mind, Gwenaële Robert réitère, dans ce roman-ci, ce procédé de roman choral, d'enchâssement.

Avec brio, elle nous transporte de Cherbourg à Mexico, de Mexico à Cherbourg, deux villes, deux continents, deux mondes, que séparent un océan, un univers.

1864, à Cherbourg, ville portuaire, besogneuse et ouvrière, les huiles s'agitent afin d'inaugurer le prétentieux Casino-Bains de mer, destiné à attirer les riches parisiens et les détourner de Deauville, et à faire oublier à ses habitants la misère dans laquelle ils ont été précipités depuis la fermeture des filatures de coton ; la "famine du coton" l'appellait-on générée par le protectionnisme industriel voulu par les États du Nord. Que cette guerre, tout là-bas aux États d'Amérique, est loin pour les Cherbourgeois .. pas tant que cela, car à son large, le sloop sudiste l'Alabama et le sloop nordiste, le Kearsage, se toisent avant de se livrer un duel sanglant sous les yeux ébahis et ravis de tous les badauds et touristes venus s'encanailler dans le Casino flambant neuf.

A 9 000 km de là, Charlotte et Maximilien de Habsbourg débarquent au Mexique, nouvellement adoubé couple impérial de ce pays où personne ne les attend ; ce parachutage fomenté par Napoléon III, sera funeste pour les deux jeunes gens.

Quel rapport entre ces trois événements si ce n'est l'imagination romanesque de Gwenaële Robert qui mêle aux vrais protagonistes de ces pages d'histoire d'attachants personnages fictifs : Zèlie, la jeune et effrontée ouvrière nouvellement femme de chambre au casino, Théodore, journaliste avide de quitter les colonnes des chroniques mondaines pour s'occuper de grands sujets sérieux, Mathilde, la bourgeoise ruinée et abandonnée.

Les chapitres se suivent avec un jeu de miroir, de face à face ; avec brio, Gwenaële Robert nous transporte d'un lieu/d'un personnage à l'autre sans rupture ; la construction habile de ce roman donne un rythme fluide, vif, sans temps morts.

Merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Les Passe-Murailles de m'avoir permis de découvrir ce dernier roman de Gwenaële Robert.
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Le dernier bain

Voici une savoureuse petite révision littéraire de notre Histoire de France, dans ses heures les plus sombres.

Le Paris révolutionnaire de 1793 vit un été caniculaire, la Terreur de l'An II est à la manoeuvre, Marat macère dans sa baignoire sabot et le peintre David* prépare ses couleurs...



On connaît Charlotte Corday et la suite... L'Ami du peuple va y laisser sa peau. Déjà qu'elle puait et purulait!



Le décompte est entamé quelques jours avant. À l'heure de la mise à mort, des personnages satellites convergent et impactent l'événement : une lavandière, une jeune anglaise, un moine défroqué, un cocher, et quelques autres. Tous subissant de près ou de loin cette politique meurtrière, malmenés dans leur quotidien par ces temps incertains de violence certaine.



Roman historique, fort bien écrit, descriptif et structuré, au plus près des parisiens. Récit violemment vivant, ambiance délétère, démobilisation psychologique des citoyens face aux excès de cette Révolution qui n'épargne personne. le lecteur fait un bond dans le passé par cette fiction qui semble rendre avec crédibilité l'atmosphère du temps.



Et la cerise sur le gâteau est la destinée de la fameuse baignoire en cuivre...



*La Mort de Marat (ou Marat assassiné) est un tableau de Jacques-Louis David peint en 1793. Il est conservé au musée royal des beaux-arts de Belgique (Bruxelles).

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Sous les feux d'artifice

1864. Alors que la guerre de Sécession fait rage aux États-Unis, un navire sudiste, l’Alabama, va accoster à Cherbourg. Le commandant Semmes doit faire quelques arrangements avant de partir. Pourtant, un navire nordiste, le Kearsarge, va à son tour faire son apparition sur les côtes. Un combat se prépare, pendant que de l’autre côté de l’océan, les empereurs Maximilien et Charlotte s’apprêtent à prendre possession de leur nouveau royaume, au Mexique.



Ce roman a été pour moi un véritable coup de cœur. L’auteure a un vrai talent de conteuse, et en mélangeant grande Histoire à la petite histoire, elle nous livre ici un roman passionnant de bout en bout, et abordant un événement historique peu rencontré en littérature.



En effet, ici, l’auteure nous propose de découvrir cette naumachie qui a eu lieu sur les côtes de Cherbourg. Je ne connaissais pas ce passage historique. L’auteure nous en donne tous les détails, mais sans jamais donner une sensation de lourdeur. Elle a très bien réussi à romancer son histoire.



J’ai pu ainsi suivre l’histoire de Théodore, journaliste mondain, qui aspire à bien plus. Il fera la rencontre de Mathilde. Ce sont deux personnages très bien esquissés, et l’auteure a su intégrer leur histoire personnelle dans le contexte historique.



La plume de l’auteure est d’une grande douceur. Avec un style clair et élégant, elle a réussit à me captiver tout au fil du roman. Les chapitres alternent entre l’histoire de Théodore et Mathilde et celle des empereurs Maximilien et Charlotte. Je ne me suis jamais ennuyée.



Un roman historique passionnant dans lequel l’auteure mêle habilement les genres. J’ai été captivée par ce récit et par une plume tout en finesse. Je recommande cette lecture sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le dernier bain

Le début, de mon avis, manque de rythme et d'énergie; puis il se réveille et se révèle à chaque nouvelle page pour nous conter les dernier jours du sanguinaire Marat pour les uns et l'ami et défenseur des droits pour les autres.

Portraits de femmes fortes que la Révolution a laissé sur le bas côté même au nom de la nouvelle égalité, de la convention des droits de l'homme et du citoyen qui pourtant prônait :" Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits."

Un petit pan de l'histoire révolutionnaire dans ce condensé de 219 pages .
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Le dernier bain

C'est une plongée dans le bain bouillonnant de la Terreur que propose Gwenaële Robert dans son dernier roman. C'est un monde où l'opposition n'a pas sa place et où la délation est de rigueur. Un monde difficile où la plume de l'auteure fait merveille. Le style est riche et concis, et même si ce récit n'a pas le charme de "tu seras ma beauté", il en a la précision dans le choix des mots et des situations. Passionnant ! Merci à Netgalley et à Robert Laffont pour cet envoi en avant première.
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Le dernier bain

La révolution française, quatre ans ont passé, nous sommes trois jours avant l'assassinat de Marat, l'un des héros de cet événement historique. Le croisement de plusieurs vies, notamment celle de trois personnes. Jane, une anglaise à Paris, Théodose ancien moine qui a renié sa foi pour avoir la vie sauve et bien sûr Charlotte Corday d'Armont.

L'auteure nous montre la face cachée de Marat, telle que l'histoire superficielle ne la montre pas, un monstre, qui envoyait au gibet toutes personnes dénoncées comme étant hostiles au nouveau régime, mais qui avait commis des crimes aussi avant.

Alors certes c'est une fiction, nous connaissons de Marat surtout la fameuse scène de la baignoire où il fut assassiné peinte par David, son ami. Mais les meurtriers sont aussi tués, cela ne veut pas dire que c'étaient des victimes innocentes, dont le meurtre doit être considéré comme scandaleux.

La révolution nous a fait changé de régime, bien ou mal, pourrons-nous jamais l'affirmer? A l'époque probablement. Mais que de victimes dans la population.

Je dois préciser que je ne suis pas un fan de l'histoire de France et ce que j'en connais est assez superficiel.

Cependant, Gwenaële ROBERT m'a emmené dans son roman délicatement, doucement mais sûrement, elle dépeint avec précision ces trois derniers jours de Marat,

Les angoisses des uns et des autres, la vie quotidienne des Français. Son style est concis qui donne du dynamisme au récit.

J'ai bien aimé de livre qui m'a réconcilié avec l'histoire de France, enfin réconcilié, plutôt rendu curieux.

Ce livre de la rentrée littéraire aura-t'il un prix, je ne sais pas mais je rends hommage à l'auteure de nous montrer une face cachée de notre histoire. J'ai mis quatre étoiles, parce que j'aurais aimés une autre fin en-dehors de la mort de Marat, bien sûr.
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Tu seras ma beauté

Quel plaisir de lecture !

Directement inspirée par l'imposture de Christian et Cyrano vis à vis de Roxane, Gwenaële Robert nous livre ici une version contemporaine et inversée puisque C'est Lise, la professeur d'E.P, une beauté aux charmes ravageurs, qui tombe sous le charme de Philippe Mermoz un écrivain venu signer son roman au salon du livre de Saumur. Pour le séduire n'ayant à sa disposition qu'une adresse chez son éditeur elle imagine de faire appel aux talents épistolaires d'Irène sa collègue professeur de français! Commence alors un échange épistolaire qui s’approfondit au fil des jours et devient bientôt plus « amoureux » au sens noble du terme. Comment le premier pas franchi peut on sortir de cet imbroglio sans se bruler les ailes ? Irène arrivera t’elle à « oublier » Mermoz ? Son couple avec son notaire de mari résistera t’il ? …

Un très beau roman , un plaidoyer pour la langue française, pour la Littérature , une qualité d’écriture qui m’a enchantée , avec G Robert une auteure à suivre sans aucun doute , vivement le plaisir d’un second roman le défi est là mais un tel talent ne peut que le relever brillamment.Merci aux éditions Robert Laffont via le site NetGalley pour ce beau moment de lecture.

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Sous les feux d'artifice

Une fois n'est pas coutume, dans Sous les feux d'artifice, Gwenaële Robert nous invite à découvrir une page méconnue de notre histoire.

Histoire mondiale, pourrait-on dire, ici.

De ces événements qui échappent à notre attention, dans l'immensité d'un si riche passé historique.

1864.

Napoléon III au pouvoir.

Alors qu'il vient d'envoyer Maximilien de Habsbourg et son épouse Charlotte, pour un règne éphémère au Mexique, c'est sur nos côtes françaises que va se produire l'incroyable.

Cherbourg est en fête.

On inaugure son Casino.

C'est la foule des grands jours.

C'est pourtant en mer que se prépare le spectacle.

La guerre de Sécession (qui, comme le répétait à foison, Roger Pierre, à  son complice de scène, Jean-Marc Thibault dans un célèbre sketch, "a cessé c'est sûr, sans que l'on sût, si, plus nombreux les Sudistes auraient bel et bien mis la pâtée aux Nordistes") s'invite en France.

Oui, vous avez bien lu.

La corvette confédérée Alabama et son équipage épuisé par des mois de combats maritimes, est arrivé au port de Cherbourg.

Auréolée de faits glorieux, chargée de prisonniers et d'un fabuleux trésor.

Mais voilà qu'arrive le Kearsarge, un navire de guerre Yankee, bien décidé à en découdre avec son ennemi sudiste.

Gwenaële Robert va donc, simultanément, dans un roman captivant, nous faire revivre ces deux événements.

L'arrivée et l'installation de l'impératrice au Mexique et la bataille qui se profile entre les deux bateaux au large des eaux territoriales françaises.

Le décor est planté.

Installez-vous confortablement, munissez-vous de votre longue vue et assistez au spectacle.

L'autrice se charge de vous le faire vivre au plus près.

Si vous tendez l'oreille, vous entendrez même les coups de canons et, peut-être, pousserez-vous de grands "Ahhhh !", ou de forts "Ohhhhh !", en écho au choeurs des curieux réunis ce jour là, sur cette côte du Cotentin.

Évidemment, il y a des vies en jeu.

Moi, je me suis régalé.

C'est sûr, j'adore cette romancière et j'ai hâte de lire son prochain opus.

 
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Le dernier des écrivains



L'écrivain malouin Pierre Le Guellec reçoit la récompense ultime, le prix Nobel de Littérature. Le vieil homme, un peu bourru, craint un peu le tapage médiatique vers lequel il se dirige immanquablement.

Marie, son attachée de presse le conduit à l'aéroport pour qu'il embarque vers Stockholm et restera ensuite à Saint Malo garder le chien et la demeure de l'écrivain.

Mais Pierre Le Guellec ne se présentera jamais à la délégation qui l'attend, il disparaît tout bonnement.

Que s'est-il passé ? Est-ce une disparition volontaire ou un enlèvement ?

J'ai beaucoup aimé ce roman, j'ai été très étonnée par la résolution de l'intrigue, j'ai été très touchée par les personnages et par dessus tout, j'ai adoré l'écriture de Gwenaële Robert.

Je recommande vivement ce roman intéressant et finalement très tendre. Ma seule déception aura été que je l'ai lu trop vite !

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Le dernier bain

Paris, an II, c'est la Terreur. Entre le jeudi 11 juillet 1793, ou 23 messidor et le mercredi 17 juillet, de nombreux personnages vont et viennent sous la canicule, sauf Marat plongé dans sa baignoire. Ils ont pour certains d'assez bonnes raisons de souhaiter la mort de celui qui décide de la mort d'une foule de gens, parfois sans raisons réelles. L'Ami du Peuple est décrit ici comme un sale bonhomme répugnant au sens propre comme au sens figuré.

De la reine aux geôliers, de Jane la jeune Anglaise à Charlotte la jeune Normande en passant par le moine, le perruquier, le cocher et bien d'autres, chacun raconte son vécu en petits chapitres courts, un roman choral qui nous entraîne vers la fin inéluctable que nous connaissons.

La baignoire est traitée comme un personnage. Elle se trouve en ce moment au Musée Grévin. Y restera-t-elle ? L'autrice semble en douter.

Le tableau de David immortalisant la scène du crime est fait, selon Gwenaële Robert, pour enjoliver la mémoire de Marat. David était son ami Il le peindra en martyr.

Gwenaële Robert examine durant tout le roman la petite histoire, celle du dessous, celle qui n'est pas dans les livres d'Histoire.

C'est très romancé mais captivant.

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Sous les feux d'artifice

1864

Quel rapport entre les filatures cherbourgeoises et le Mexique?

Entre une bataille navale face à la rade de Cherbourg et un archiduc autrichien devenu empereur?



Tout est une conséquence géopolitique de la guerre de Sécession !

Sans le coton du Sud, plus de travail pour les ouvrières du textile en France. Pour contourner le blocus de l’Union, Napoléon III imagine faire transiter le précieux or blanc par le Mexique. Sans compter qu’il serait intéressant de contrer l’expansion américaine en instaurant un royaume bien catholique outre-Atlantique, à la solde des français.

Et pourquoi pas en y plaçant un rejeton Habsbourg et son épouse belge… à leurs risques et périls !



Gwenaële Robert réussît à faire un vaudeville avec deux faits historiques au contexte dramatique, et son récit se colore de sarcasmes et d’une critique rafraîchissante de la bourgeoise, joliment teinté de sentiments nostalgiques. Quant aux pauvres souverains mexicains, le sort ne les épargnera pas, loin s’en faut.



Je déguste toujours avec gourmandise ces petits romans qui nous en apprennent autant sur l’Histoire qu’un essai plus sérieux. Pour autant la documentation est travaillée et les personnages, fictifs comme réels, donnent corps à la société du Second Empire flamboyant.



Jolie lecture !

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Never Mind

un roman historique très agréable à lire car il s'agit de petits chapitres qui s'attachent chacun à suivre les destins croisés de différents personnages impliqués ou victimes de l'attentat à la machine infernale de la rue Saint-Nicaise qui ne va pas atteindre Napoléon mais briser des vies. Une écriture soignée, des liens subtils entre les chapitres, un personnage central attachant, une réussite !
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