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Critiques de Gwenaële Robert (231)
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Le dernier bain

Prenant. Et très vivant !

Bien que court, ce roman nous projette dans le Paris de 1793, pendant les jours qui précèdent et qui suivent l'assassinat de Marat, le 13 juillet 1793.

Une valse de personnages, fictifs ou ayant réellement existé, gravite autour de la rue des Cordeliers, où réside "l'ami du peuple". De profils divers, leurs motivations sont aussi variées. Même si nous connaissons déjà l'assassin, la tension monte au fil des pages, très bien amenée.



J'ai lu ici des critiques arguant que ce livre regorge d'erreurs historiques grossières, notamment à propos de l'utilisation du calendrier révolutionnaire qui aurait été mis en place en octobre. Je ne suis pas historienne, mais une simple recherche nous démontre qu'en effet le calendrier est utilisé à partir d'octobre... mais de l'année précédente, 1792, alors que le roman se déroule l'été suivant. Donc pas d'erreur, non ?

On l'accuse aussi d'être pro-royaliste, en donnant une image touchante de Marie-Antoinette. Est-ce encore une tare en 2023 ? Pour ma part non, et j'imagine comme cette femme a effectivement du souffrir dans la prison du Temple, surtout quand on lui a enlevé son fils. Comme n'importe quelle femme.



J'ai beaucoup apprécié les pages dans lesquelles le peintre David pense à la création du tableau que tout le monde connait, et nous aide à le décoder.



C'était mon premier livre de Gwenaële Robert, ça ne sera pas le dernier !
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Le dernier des écrivains

Alors qu’il s’apprête à recevoir le Prix Nobel de Littérature, Pierre Le Guellec disparait. Volontairement ou non, c’est ce que son attachée de presse, Marie Rivalain, tente de découvrir alors qu’elle demeure au domicile de l’écrivain à Saint-Malo.



Une lecture assez inégale pour ce livre dont la trame initiale est pourtant intéressante. Le début du récit ouvre sur un certain nombre de questionnements sur la personnalité de l’écrivain disparu, sur sa volonté de discrétion alors même qu’il vient d’être distingué par cette si haute distinction, sur les motivations qu’il pourrait avoir à disparaître.



Mais arrivé au milieu du livre, un point de basculement vient tout remettre en question. On ne peut évidemment en parler sans déflorer l’intrigue mais cela manque de crédibilité et les motivations des personnages, dont celles de Marie, ne sont pas très compréhensibles. Sans compter cette histoire de bateau qui brûle au large sans éveiller l’attention de personne et qui n’est que l’une des péripéties auxquelles le lecteur aura du mal à adhérer.



Par ailleurs, il semble très improbable qu’une attachée de presse qui a perdu son auteur couronné du Nobel reste tranquillement dans l’appartement dudit auteur pour garder le chien et mener une enquête improbable. Elle aurait sûrement fort à faire à gérer les demandes de la presse et à éteindre le feu médiatique que cette disparition ne manquerait pas de susciter. Or, cette disparition ne semble pas créer plus de remous que cela, ni chez les médias ni chez la police d’ailleurs qui n’intervient à aucun moment. A croire que la disparition d’un Prix Nobel est affaire courante !



Tout cela est vraiment dommage car Gwenaële Robert conserve dans ce roman ce style si vivant qui la caractérise. On y retrouve aussi sa passion pour l’histoire dans ses descriptions de Saint-Malo et de son passé. Ce qui empêche probablement le lecteur d’arrêter sa lecture prématurément.
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Sous les feux d'artifice

Cherbourg est un bout du monde. De ceux que l'on voit se dessiner sur les panneaux d'affichage des gares. Cherbourg est forcément un terminus. Au-delà, la mer, l'Amérique. Au XIXe siècle, Cherbourg se rêve en station balnéaire à l'instar de Cabourg ou Deauville. Il lui faut donc un casino, lieu de perdition et de mondanités. Théodore Coupet, journaliste, est envoyé, bien malgré lui, couvrir cet événement. Si les feux d'artifice ne sont pas pour lui le sujet de l'article du siècle, ce qui se trame dans la rade entre deux navires américains est hautement plus intéressant. Bien plus loin, de l'autre côté de l'océan, Charlotte de Habsbourg, pose sur sa tête la couronne du Mexique...



Que j'aime les romans historiques quand ils ressemblent à celui-ci ! Tout est enlevé, intelligent, bien amené. Une période historique, celle du Second empire, moins traitée que beaucoup d'autres et avec un angle intéressant. Celui de l'Amérique vu depuis la France, du jeu des trônes, des débuts du divertissement pour tous. Les personnages sont présentés avec finesse, notamment les personnages feminins. Elles sont toutes subtiles et aventureuses, de l'impératrice à l'ouvrière en passant par la bourgeoise desargentée. Et dans le roman historique, une femme intelligente qui se définit par elle-même ne court pas les rues. Il y a un style aussi, fluide, un peu ironique parfois. Il est de bonne facture mais surtout il est d'une grande classe. Un roman qui se lit sans temps morts.



Tout premier livre lu de cette rentrée littéraire d'automne (en mai) dans le cadre du prix du roman FNAC avec @point.a.laligne (le hasard n'existe pas surtout quand il fait si bien les choses), il inaugurait la déflagration livresque annuelle. Il n'est sûrement pas calibré pour les prix littéraires. C'est dommage. Parce que les lecteurs qui, comme moi, cherchent une bonne histoire, avec des rebondissements et du sentiment, portée par un vrai ton, sont nombreux. C'est sûrement trop simple. Et pourtant, on sait tous qu'il est difficile de faire simple en littérature.



Alors, et je ne le dirais pas souvent, embarquez pour Cherbourg, ce bout du monde qui rêve d'Amérique et de feux d'artifice. Vous ne le regretterez pas.
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Le dernier des écrivains

Pierre Le Guelec, écrivain breton, doit recevoir le prix Nobel de littérature. Le jour de son départ pour Stockholm, il disparaît. Son attachée de presse, venue en Bretagne pour lui garder son chien va chercher pourquoi il a disparu et quels secrets cachait cet écrivain mystérieux.

C'est une déception, je suis passée à côté de ce livre.

Je m'attendais à un complot, un gros secret, une machination terrible...mais malheureusement je me suis ennuyée, l'intrigue n'a pas décoller à mon sens. J'ai trouvé que l'attachée de presse est beaucoup plus au cœur du livre que l'écrivain lui-même. C'est un texte assez contemplatif, le personnage principal repense beaucoup à sa propre vie et cela laisse peu de place à l'intrigue principale annoncée dans la quatrième de couverture. Il y a beaucoup de descriptions de lieux, de paysages, des habitants et à mon sens ça ne fait pas avancer l'intrigue.

Quant à la résolution de l'histoire fatalement, elle n'a pas provoqué d'émotions en moi.

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Le dernier bain

Le dernier bain de Gwenaële Robert

Paris an II. La France vibre sous le souffle de la terreur. Jane une jeune Anglaise est cachée dans l'appartement d'un aristocrate émigré. Théodose est un moine qui par peur de la guillotine a renié sa foi et est devenu écrivain public qui a la tache pour quelques deniers de transcrire les propos des citoyens dénonçant à Marat ceux qui verront après un jugement expéditif leur tête tranchée par la guillotine. Il y a aussi Marthe Brisseau , grand mère d'un bâtard dont le père n'est autre que Marat lingère de Marie-Antoinette emprisonnée au temple avec ses enfants et Charlotte Corday une normande née dans l'Orne et dont le nom sera à jamais inscrit dans les livres d'histoire de France comme celle qui a assassiné Marat.

Mais bien que toutes ses femmes rêvent de faire mourir Marat il y a un tableau celui de David , peintre attitré de la Convention, ami de Marat dont on connaît le tableau représentant son ami

dans une baignoire, tel une figure évangélique, d'un martyr laïc sacrifié.

Dans le prologue, Gwenaël Robert plante le décor : Ce n'est pas une baignoire s'étonnent les visiteurs du musée Grevin qui s'attardent sur la reconstitution de l'assassinat de Marat. Ce n'est pas comme cela qu'ils se la représentée quand ils étudiaient le tableau de David. Cette forme de sabot en cuivre. Comment récurer une chose pareille avec son coude au beau milieu . Reste-t-il au fond ou aucune main n'a pu venir nettoyer du sang de Marat. Alors que sur la peinture de David la baignoire était une cuve couverte de linges blancs, l'écrin d'un martyr à la fois cercueil et berceau . Ne fallait-il pas que l'homme meure pour que naisse sa légende. Le goulot est si étroit à peine le diamètre d'un buste. Comment Marat entrait-il à l'intérieur ?

Puisque David a menti sur la baignoire, peut-on être sur que le reste est vrai.Curieux qu'un peintre si farouchement opposé à l'église n'ai rien de trouver de mieux que de sanctifier son héros , lui qui affirmait avoir visité sa Marat la veille de sa mort.

Hormis cette baignoire deux missives sont également sujet à caution , l'une du 13 juillet 1793 à l'entête de Charlottte Corday au citoyen Marat, l'autre un assignat pour une mère de famille de cinq enfants dont le mari est mort pour défendre la patrie. Une mise en scène que vous aurez tout le loisir de découvrir en lisant Le dernier bain de Guwenaële Robert.

Mais la lecture de ce tableau va plus loin il y a sur la toile un homme, mais dans l'ombre une femme homicide, rejetée dans les ténèbres. La bataille qui s'est jouée entre David et Charlotte Corday est celle de l'immortalité de la gloire. Là aussi il y a dans ce livre de savoureux moments traduisant la réflexion de David dans la conception même de ce tableau.

Par cette fiction Gwenaële Robert, détruit l'image sublime et mensongère de son ami Marat.

Le 11 juillet 1793 à midi, les passagers de la diligence en provenance d’Évreux arrivent enfin à Paris. Alors que les voyageurs partent dans différentes directions, une jeune fille demeure sur la chaussée visiblement déconcertée . Elle s'appelle Marie Charlotte Corday et vient de Caen.

Découpant les journées en heure, Gwenaële Robert nous amène à la rencontre de différents personnages haut en couleur qui tournent autour du logis de la rue des Cordeliers ou Marat, cloîtré immergé dans des bains de souffre dans une touffeur putrides, traque les suspects hostiles aux idées de la République. Pendant trois jours Gwenaële Robert restitue le quotidien de ces citoyens et citoyennes, de ses membres du clergé et de la noblesse aux abois dans ce Paris révolutionnaire, ou l'exaltation de la liberté fait commettre par les petites gens les pires exactions.

Vous ressentirez l'incessante activité de la cité présentée par ses petits métiers, ses gestes, ses odeurs, ses bruits. Vous serez témoin de l'impunité de ceux qui se disent pour la République et la peur omniprésente qui règne sur le peuple écrasé par les dénonciations et les réquisitions de Fouquier Tinville accusateur public qui traque moines et prêtres conspirateurs, ci-devant nobles , ennemis de la nation grand pourvoyeur de Marat qui réclame encore cent mille têtes !

Sous couvert d'une vérité historique, Gwenaële Robert dans cette fiction, met mal le portrait flatteur

de Marat l'ami du peuple pour nous le présenter comme un être méprisable, infiniment cruel. Un vrai psychopathe.

J'oubliais de vous parler de ces femmes et des ces hommes qui gravitent autour de Marat. Leur destin va les faire se rencontrer. Ils n'iront pas tous au bout de leur projet, celui de mettre fin à la terreur en assassinant Marat. Seule Marie- Anne Charlotte de Corday d'Armont de Saint-Saturnin-des-ligneries dans l'Orne ira jusqu'au bout déterminée.

«  On est si bon républicain à Paris qu'on ne conçoit pas comment une femme peut de sacrifier pour sauver tout son pays. Quel triste peuple pour former une République. Je n'avais pas besoin de la haine des autres . J'avais assez de la mienne. Un roman très bien écrit passionnant !

je vous laisse ce lien pour retrouver de nos jours la maison de Charlotte Corday. vimoutiers.net/charlotte_ corday.htm Bien à vous !
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Le dernier bain

J’avais beaucoup aimé Never Mind du même auteur mais je dois confesser avoir été moins séduit par cet autre roman qui présente une structure assez similaire. Chapitres courts, nombreux personnages courant sur des lignes de fuite qui se rejoindront autour de la baignoire de Marat.

On sent chez Gwenaële Robert une fascination pour cette période historique révolutionnaire et tous ces possibles. A mon sens, elle y aborde principalement le thème du déracinement. Tous ces personnages ont perdu leurs repères dans l’effondrement de ce monde d’avant et cela les conduit à faire des choix radicaux.

L’écriture est fluide et belle. On passe un bon moment de lecture en sa compagnie même si je n’ai pas ressenti ce frisson qui m’aurait permis de mettre quatre étoiles.

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Never Mind

Il est des livres que l'on n'a pas envie de commencer parce que l'on n'a pas envie de les terminer. Et Never Mind en fait partie.

J'ai savouré et admiré chaque mot de cette courte lecture, chaque ruelle parisienne emprunté, chaque embrun marin, chacune des préoccupation terriblement proche et humaine de toute cette galerie de personnages qui éclot devant nos yeux comme par magie.



Never Mind c'est donc un événement, l'attentat de la rue Saint-Nicaise, ses protagonistes et ses conséquences. Sans jamais nous perdre, Gwenaële Robert nous emmène en ce Paris de 1800, naviguant entre d'illustres inconnus et des masses de granit de notre histoire - mention spéciale pour Fouché. Chaque chapitre suit un personnage différent, et pour différents qu'ils soient, ils se lient entre eux avec une maestria remarquable, que ce soit par un mot, une phrase, une émotion...

L'auteur fait preuve d'un talent remarquable dans la mise en scène de ce Joseph de Limoëlan, grand oublié de l'histoire, mais qu'elle ressuscite le temps de quelque pages, et je ne suis pas prête d'oublier.



Un critique avait dit de ce roman - si mes souvenirs sont bons - qu'en plus d'avoir de l'esprit, il avait de l'âme. Je dirai même qu'il a une vie propre. Attendez quelques jours, promenez-vous dans la rue. Jetez un regard par-dessus votre épaule, vous y apercevrez peut-être les fantômes de Marianne et de sa jument, enfin apaisés.
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Le dernier bain

Lu dans le cadre du Prix du deuxième roman de Marche en Famennes (Belgique )



"Le dernier bain" affiche "roman" sur sa couverture, mais c'est en fait le récit romancé des derniers jours du citoyen Marat, le terrible et sanguinaire révolutionnaire français, à travers les regards croisés des protagonistes plus ou moins proches du dénouement de sa vie.

C'est particulièrement bien écrit, dans une langue très élégante, mais ne vous attendez pas à un grand souffle romanesque. C'est une page d'histoire, et il faut aimer l'histoire pour apprécier ce récit. C'est mon cas, et j'ai trouvé le point de vue et la narration intéressants.



J'attends d'écouter Gwenaële Robert en conférence à Marche en Famennes pour me faire une opinion définitive.



#LeDernierBain #GwenaëleRobert #RobertLafont #Histoire #lecture #livres #Chroniques



Le quatrième de couverture :



Paris, an II. La France vibre sous le souffle de la Terreur.

Jane, une jeune Anglaise cachée dans l'appartement d'aristocrates émigrés, Théodose, un moine qui a renié sa foi par peur de la guillotine, Marthe, la lingère de Marie-Antoinette emprisonnée au Temple, David, le fameux peintre et député de la Convention, ou encore une Normande du nom de Charlotte Corday, tout juste arrivée à Paris... Ils sont nombreux, ceux qui tournent autour du logis de la rue des Cordeliers où Marat, cloîtré, immergé dans des bains de soufre, traque les suspects hostiles aux idées de la République.

Il ignore que certains d'entre eux souhaitent sa mort et qu'il ne lui reste plus que trois jours à vivre.

Par cette fiction qui nous propulse dans le coeur battant de l'Histoire, Gwenaële Robert détruit l'image sublime et mensongère que David nous a laissée de son ami Marat. Du bout de sa plume, grâce à un dispositif romanesque et à un sens de la reconstitution impressionnants, elle gratte le vernis de la peinture pour révéler la réalité du monstre.
Lien : Http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Le dernier bain

Nous sommes en juillet 1793, on s'apprête à faire une grande fête pour l'anniversaire de la Révolution. Le roi a été guillotiné en janvier, la reine est au Temple et on va la séparer cruellement de son fils, le petit Louis de 8 ans. André et Marthe Brissau sont ses gardiens quotidiens et puis Théodose le moine défroqué, son père coiffeur de perruques, Jane Ashley et bien sûr, Charlotte de Corday d'Armont, petite fille de Corneille. Tous ces personnages nous font revivre les jours sombres de la Terreur, la mort de Jean-Paul Marat qui gît dans son bain de soufre et répond sans faille aux lettres de dénonciation qui arrivent par centaine par jour. Triste France. Et puis un pamphlet contre le peintre académique David, ami de Marat.

C'est un livre assez court, passionnant, très intéressant et l'on ne peut que frissonner à l'idée qu'une période historique comme celle-ci puisse se reproduire qui fait ressortir trop souvent le pire de l'être humain.
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Tu seras ma beauté

Il y a de Cyrano de Bergerac dans ce roman délicat à l'écriture surannée et aux nombreuses références littéraires . Une petite merveille...
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Tu seras ma beauté

Lorsque j'ai lu le synopsis sur Babelio, j'ai tout de suite été attirée par ce roman. J'étais curieuse de savoir comment ça allait tourner, et ce qu'il allait advenir de cette usurpation.

J'ai pu lire que c'était une "réécriture moderne de Cyrano de Bergerac" (sur le site Babelio via une critique de isabelleisapur), que je ne connais absolument pas .. du coup, je suis vraiment partie sur une pensée totalement vierge.



Il est difficile pour moi de faire une critique sur ce livre, tellement j'ai l'impression de ne pas réussir à trouver les bons mots pour le qualifier. Pour nommer ce que j'ai éprouvé.



Un bijou, de l'amour pour les mots, du sens, du style, de la poésie, du charisme, de la profondeur, de la délicatesse ..

Tout ce que cache cette couverture n'est que pur bonheur pour un lecteur!



Ouvrez ce livre, et prenez du plaisir.



Irène, Professeure de français, se retrouve investie d'une tâche, qui lui fait palpiter le cœur.

Elle qui rêve d'utiliser les mots que plus personne n'utilise.

Cette chance qu'elle saisit, pour vider son trop plein littéraire grâce à un échange épistolaire, devient vite une addiction dont elle vit, respire, s'impatiente.

Elle jubile, elle attend, elle en rêve...



Je me suis retrouvée en cela, dans Irène. Cette insatisfaction de l'échange dans notre monde actuel...

Enfin .. Je raccourcis, j'interprète bien sûre .. Mais j'ai ressentis cette facette chez elle. Ce besoin d'utiliser les mots, vraiment .. De ne pas juste, parler, mais de trouver les bons mots, de leur donner de la valeur, du pouvoir.



Je manque d'études littéraires pour pouvoir faire une critique sur la qualité de cette oeuvre! Ou du moins, je me corrige, je manque d'étude littéraires pour trouver les bons mots à la critique de cette oeuvre! Et surtout pour lui donner les références qu'il faudrait. Je me suis reconnue en Irène, certes, mais je n'ai pas son talent. ^^

Elle n'aura pas "la valeur" qu'elle mérite et je m'en excuse..

Alors je fais avec mes mots, avec mes ressentis ..



Merci pour ce roman qui m'a vraiment touché, au plus profond de mon petit cœur!



Ah! J'ai une espèce de boule dans la gorge.. Je suis un peu triste je l'avoue. Mais je ne sais pas pourquoi?!



Un sentiment de béatitude, et de tristesse d'avoir quitté Irène.
Lien : http://plusieursvies.eklablo..
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Le dernier bain

J'ai adoré Le Dernier Bain de Gwenaelle Robert. J'ai beaucoup aimé cette plume, parfois presque de poétesse. L'autrice nous plonge en pleine Révolution, dans les rues chaudes, moites et angoissantes de ce Paris de l'an II, jusqu'à ce qu'on soit presque poussés dans la baignoire poisseuse de Marat. Les destins croisés (bien que différents) des personnages sont bien coordonnés. Un petit coup de cœur pour moi !
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Sous les feux d'artifice

Au matin de juin 1864, un navire américain vient provoquer l’Alabama, corvette confédérée qui erre au large des côtes françaises. La bourgeoisie parisienne se précipite pour assister au duel meurtrier qui reflète la guerre de sécession bien lointaine. Au même moment, Charlotte de Habsbourg est couronnée impératrice du Mexique. Avec son époux Maximilien, elle prend possession de son palais, sur le Nouveau Continent…



Sous les feux d’artifice dresse le portrait d’une France impérialiste sur le déclin et d’un modèle américain qui périclite. D’un côté, Charlotte de Habsbourg incarne l’agonie d’un Empire qui se sait en sursis. Envoyée avec son époux au Mexique, elle ne peut que constater sa propre déchéance auprès d’un peuple qui crie « Vive l’Empereur » plus par habitude que par conviction. De l’autre, deux navires américains s’affrontent, écho lointain de la guerre civile américaine.



Gwenaële Robert imagine des personnages qui vont tenter de tirer profit des situations. A Cherbourg, Théodore Coupet organise un pari sur l’issue du combat entre les deux navires. Les habitants de Cherbourg et les Parisiens sont venus en masse assister au spectacle de cette lutte fratricide, comme on se rendrait à l’opéra ou au théâtre. Charlotte de Habsbourg constate son extrême précarité, dans son palais complètement délabré, avec ce mari qui se refuse à elle.



J’ai dévoré ce roman historique. Gwenaële Robert possède une plume envoûtante. Elle raconte à la perfection ces événements historiques que je connaissais pas pour ma part. C’était passionnant de suivre Charlotte, notamment. Mêlant petite et grande Histoire, l’autrice réussit le pari audacieux de nous parler de cette naumachie incroyable entre deux navires, incarnant chacun une vision de l’Amérique. C’était captivant.



Avec ce roman historique, Gwenaële Robert livre un récit bien écrit et bien documenté, passionnant, tout simplement.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Sous les feux d'artifice

C'était une bonne lecture !

C'est un roman historique qui relate des faits qui se sont réellement passés.

Ne connaissant pas énormément de choses sur Napoléon, j'ai trouvé très intéressant d'en savoir plus.

En plus, ce roman aborde aussi la Guerre de Sécession qui oppose les sudistes et les Yankees au États-Unis.

Le seul bémol serait toutes les références historiques qui m'ont parfois un peu perdue lors de ma lecture.



J'ai bien aimé la partie qui se déroule à Cherbourg, avec la bataille navale entre deux navires.

Cependant, la partie se déroulant au Mexique je l'ai trouvée longue.



Après, c'est un roman historique où il ne se passe pas grand chose mise à part la bataille navale, qui d'ailleurs j'ai trouvée vite élucidée.

C'est donc le point négatif de ce roman.



Sinon si vous êtes adeptes de romans purement historiques ou si vous voulez en savoir plus, ce roman est fait pour vous !
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Sous les feux d'artifice

1864, Napoléon III envoie régner sur le Mexique l'impératrice Charlotte de Habsbourg, fille du roi de Belgique, et son mari quelque peu.. disons platonique, Maximilien. Les faux-semblants ne dupent personne, ils ne sont pas les bienvenus. Du moins, Charlotte s’en persuade-t-elle.



A des mois de traversée de là, Théodore Couplet, journaliste de la rubrique des chiens écrasés doit couvrir l’inauguration du Casino de Cherbourg. Mais celle-ci ne se passe pas comme prévue car l’Alabama, bâtiment corsaire emblème de la marine confédérée, alors au port pour réparation, est défié par le Kearsarge, navire yankee de l’Union Navy.



Ces deux événements, sans lien évident l’un avec l’autre, sont la toile du fond du roman presque historique de Gwenaële Robert et c’est déjà une excellente surprise parce qu’on ne peut pas dire qu’ils soient fréquemment évoqués en littérature et qu’ils relèvent d’un 19è siècle que je lis peu alors que j’en apprécie beaucoup les moeurs. Enfin, façon de parler…

D’ailleurs avec ce roman j’ai pu en profiter puisque c’est une vraie fresque sociale qu’on trouve en ses lignes. L’attente d’un feu d’artifice côté Mexique et d’un combat naval en Normandie devient vite aussi intenable pour moi que pour les protagonistes de l’histoire. Je me mêle aux badauds curieux et piaffe d'impatience avec eux sans même m’en rendre compte.



Avec un style élégant, Gwenaële Robert adopte un ton savoureux et sarcastique. Elle ose une critique subtile de la bourgeoisie et des petites habitudes bien françaises mises à mal par les évolutions du monde nouveau qu’il est impossible de retenir.

C’est un roman très agréable à lire, original et intelligent qui mérite qu’on parle de lui.
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Le dernier des écrivains

Pierre Le Guellec, grand écrivain malouin va recevoir le Prix Nobel de littérature. Marie Rivalain, son attachée de presse, vient à Saint-Malo pour emmener l’écrivain à l’aéroport et restera quelques jours dans sa maison pour s’occuper du chien de l’écrivain. Mais Pierre Le Guellec n’arrivera jamais à Stockholm. Enlèvement ou disparition volontaire ? Marie, confuse, va essayer de comprendre ce qui a pu se passer. Fouillant dans la vie de cet homme qu’elle croyait connaître, l’un des derniers descendants des Terre-neuvas, elle va découvrir, dans cette ville de Saint-Malo, chargée d’histoire et de mystères, une autre facette de celui que certains considèrent comme le dernier des écrivains.

Les éditions Presses de la cité viennent de lancer une nouvelle collection, Terres Sombres, dont l’objectif est d’y publier des « écrivains qui ont un univers et une écriture qui leur sont propres et qui cultivent un attachement à une région ou à une ville au point de l’inscrire au cœur de leur intrigue en jouant sur les multiples partitions du « noir » renouvelant par là même la littérature policière. Chaque roman sera la rencontre d’une plume et d’un lieu.

Gwenaële Robert inaugure cette collection avec le très beau et touchant Le dernier des écrivains

Porté par une écriture subtile et poétique, l’auteure promène le lecteur dans un Saint-Malo mystérieux. Elle nous perd aussi bien dans son histoire que dans les petites rues historiques malouines pour mieux nous immerger dans une ambiance teintée de suspense. Avec une construction aux rebondissements inattendus, on se laisse surprendre avec délectation.

Un beau roman d’atmosphère pour une belle promenade littéraire à Saint-Malo entre sombre douceur et lumineuse délicatesse !
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Le dernier des écrivains

La fuite du Nobel de littérature avait déjà inspiré avec succès @Patrick Tudoret pour son très beau @L'homme qui fuyait le Nobel.

Gwenaële Robert s'empare à nouveau de ce thème, avec un roman plus léger, mais très réussi. Par un style fluide, elle aborde avec une beaucoup de sensibilité les rapports entre l'écrivain et son image publique, ainsi qu'avec ceux qui l'entourent. La relation entre Marie, l'héroïne, et son père ne laissera personne indifférent.

L'écrivain malouine en profite aussi pour faire un portrait de sa ville, Saint-Malo, seconde héroïne de ce roman.

Présenté comme un roman policier, amusement d'écrivain pour satisfaire un éditeur (ou l'inverse...), @Le dernier des écrivains est beaucoup plus que cela. La quatrième de couverture le rattache à @Simenon, comparaison qui selon moi a ses limites. Il en est certes plus proche que d'un thriller, l'intrigue étant plus un prétexte qu'une fin en soi. Mais là où Simenon crée une atmosphère en s'appuyant sur un jeu social, @Gwenaële Robert creuse en finesse dans l'intimité de ses personnages. @Le dernier des écrivains est juste un excellent roman.

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Never Mind

Etrange lecture que ce Never Mind.

Séduit par la plume de Gwenaële Robert et ses qualités narratives, je confesse m'être fait happé par cette fresque historique où l'on assiste à la naissance d'un Empire.

A petites touchent se tisse devant nous l'Histoire. Non pas celle des manuels et des historiographes mais celle des petites gens esclaves de leurs passions et de leurs fidélités.

L'auteur a un indéniable talent de conteuse qui nous fait papillonner dans ce Paris qui veut tourner la page de la Révolution. Elle ne juge pas l'Histoire, ne la passe pas au tamis de notre époque si prompte à réécrire ce qui lui déplaît. Non, Gwenaële Robert à cette grâce de rendre l'Histoire vivante, proche, terriblement humaine.

Bien sûr, il s'agit d'un roman et la licence du genre autorise bien des voies de traverse. Mais la force de l'auteur est de rendre plausible son conte, c'est de nous faire mettre nos pas dans ceux de ses personnages, c'est de nous faire courir les rues de ce Paris épuisé par la Terreur.



Une excellente lecture à glisser dans vos bagages pour les vacances.
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Le sel de la Bretagne

#LeSeldelaBretagne #NetGalleyFrance

Je remercie NetGAlley et les Presses de la Cité pour m'avoir permis de lire ce livre. Joli témoignage d'amoureux de cette région. Que ce soit avec la foi, une pâtisserie, un souvenir d'enfance, un bol à oreilles, ou tout simplement avoir mis en mots la sensation ressentie la première fois qu'ils y sont allés, les auteurs regroupés dans ce recueil ont ce point commun si fort, ils aiment cette terre, si particulière et si belle. Certains de ces textes m'ont parlé, je ne suis pas bretonne, mais moi aussi j'ai ressenti cette impression de me sentir en paix, comme à la maison lorsque je m'y suis rendue.
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Le dernier bain

Un livre certes court mais un grand concentré d'émotions, servi par un verbe juste. Je me suis sentie totalement immergée dans le Paris de la Terreur, j'ai partagé l'angoisse, les interrogations de tous ces personnages, tous dépeints avec précision. J'ai aimé sentir les odeurs de Paris, la chaleur étouffante, l'inquiétude du lendemain, la peur de la délation, l'art de dissimuler sa vraie nature de crainte de se voir "étêter", l'incertitude sur le devenir de ce nouveau régime politique. Au centre de cet ouvrage, Marat, ou bien sûr, mais à bien y penser le centre n'est pas forcément l'"ami du peuple" mais cette "fascination" qu'il procure, qu'elle soit morbide ou aimante, Marat fascine. Marthe, Jane, Charlotte, toutes trois ont un contentieux avec notre personnage. Finalement c'est Charlotte qui ôtera la vie de Marat. Mais à la lecture de cet ouvrage, j'en viens à me dire que tout est question de circonstances... tant Marat avait d'ennemis.
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