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Critiques de Gwladys Constant (248)
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Le mur des apparences

Le suicide de Margot, une lycéenne riche, belle et populaire, interroge Justine qui pense être son parfait opposé. Elle décide d'enquêter afin de comprendre ce geste qui lui semble totalement incompréhensible.



Comment peut-on avoir tout et vouloir mettre fin à ses jours ?



Mais pour arriver à savoir ce qui s'est passé, elle doit d'abord réussir à intégrer le cercle de ses amis et de sa famille. Or, elle est depuis longtemps harcelée par sa bande. Dès lors, comment faire ?



Un roman qui s'attache à détruire les murs de l'apparence que chacun tente d'ériger autour de soi afin de mieux montrer que les souffrance et les secrets existent dans toutes les catégories sociales et peuvent être partagés.



Alors que le début du récit évoque Margot comme étant mise à l'écart, elle va par ses discussions et rencontres se rendre compte qu'elle a aussi sa part dans son isolement.



Parce qu'elle arrive en définitive à communiquer avec des groupes très différents, elle va pouvoir lever le voile sur le secret de Margot et surout mieux se connaître elle-même et s'intéresset aux autres avec moins de préjugés.



Un récit intéressant, riche et prenant, à lire !
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Le mur des apparences

J'ai bien aimé ce livre car l'histoire était facile à comprendre. Certaines personnes peuvent se reconnaître car c'est un sujet d'actualité mais j'ai trouvé l'histoire triste parce que personne n'est soit même à cause du regard des autres. Ce n'est pas normal de se priver d'être qui on veut à cause de personne qui vous juge.
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Le mur des apparences

Attirée par cet ouvrage qui laissait présager une histoire de harcèlement scolaire, je me suis laissée tenter. J'ai déjà lu Lettre aux bourreaux de ma sœur de la même autrice, qui abordait déjà ce sujet.



L'histoire, c'est celle de Justine, une lycéenne régulièrement la cible d'un groupe de filles qu'elle surnomme "les hyènes". Parmi elles - et même à leur tête -, Margot, une jeune fille magnifique, riche et très populaire. Justine pense que sa camarade à tout pour être heureuse, jusqu'à ce qu'elle se suicide... C'est alors que l'adolescente va mener l'enquête pour comprendre pourquoi Margot a voulu mettre fin à ses jours...



Ce livre, comme son titre l'indique, parle avant tout des apparences. De ce chacun·e croit sur autrui, mais aussi de ce que nous montrons (à travers les réseaux sociaux et en société) aux autres, qui n'est pas forcément conforme à la réalité... Après le suicide de Margot, tout se craquèle, jusqu'à ce que la vérité éclate...



Mais ce livre parle également de harcèlement scolaire, d'homosexualité, de l'amitié, du chômage, du racisme... En à peine plus de 150 pages, Gwladys Constant a abordé de nombreux sujets. Bien qu'ils soient relativement bien traités, ils sont peut-être un peu trop expédiés. Je pense que ce roman aurait mérité quelques pages supplémentaires.



Malgré tout, ça fonctionne. J'ai été prise dans le récit, souhaitant, à mon tour, découvrir ce qui avait bien pu arriver à Margot, et j'ai découvert des personnages avec différentes facettes - j'ai d'ailleurs eu du mal à accrocher au personnage de Justine -, mais aussi un tas de thématiques (notamment l'Histoire du Congo) que je ne pensais pas voir aborder dans cet ouvrage.



C'est une bonne lecture qui, sans être exceptionnelle, peut permettre de sensibiliser les jeunes et moins jeunes sur des sujets importants.
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Le mur des apparences

Le récit nous plonge dans l'univers de Justine, une jeune fille un peu boulotte victime de harcèlement au lycée. Tout la pousserait au suicide, pourtant c'est Margot, LA fille riche, belle et populaire qui passe à l'acte. Frappée d'incompréhension face à ce geste désespéré, Justine se lance dans une enquête pour comprendre ce qui se cache derrière les apparences...
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Le mur des apparences

J'aime tellement cet éditeur et ce livre ne déroge pas à la règle tout comme l'autrice dont vous entendrez parler à nouveau bientôt. Ce livre aborde énormément de thèmes. En faire la liste serait long mais je vais vous mettre ceux qui m'ont marqué : le harcèlement, le suicide, l'amitié, le chômage, les apparences (évident au vu titre), les stéréotypes, l'histoire (par le biais du Congo), les différences quelque soit le type de différence...En 160 pages.





Autant vous dire que l'autrice ne prend pas de gants. Elle va droit au but et ne prend pas de détours sauf à la fin et je comprends. Rien que le sous-entendu est glaçant. Si elle avait écrit les choses telle quelle, je ne suis pas sûre que le reste du roman aurait été présent. En effet, on suit une jeune fille prénommée Justine victime de harcèlement. Tout est fait pour qu'elle mette fin à ses jours. Pourtant, ce n'est pas elle qui va le faire mais Margot, la fille la plus populaire du lycée.





Justine va essayer de comprendre pour quoi d'une manière assez surprenante. Tout en menant son enquête, elle va apprendre beaucoup de choses et ouvrir les yeux sur d'autres. Sa réflexion sur le mur des apparences est d'une justesse incroyable. La discussion vers la fin entre elle et sa professeur de français est parfaite. J'ai beaucoup apprécié ce que dit l'héroïne. Elle est loin d'être parfaite mais son évolution l'est. Parce que justement, elle ne devient pas parfaitement. Elle reste toujours elle-même tout en sortant de sa carapace.





D'autres personnages apparaissent. Ludmilla, la petite sœur de Margot, est adorable. J'ai beaucoup aimé son lien avec Justine. Jordan, ex petit ami de Margot, se montre mordant et cynique. J'avoue ne pas avoir compris qu'il manque, au moins de curiosité et face preuve d'égoïsme ou de survie, selon le point de vue, au point d'en oublier l'autre. Jessica s'avère loin d'être celle que l'on pense et se montre plu sensible. Enfin, j'ai adoré les lionnes et leur franc parlé. C'est peut-être les seules qui se montrent parfaitement honnêtes envers Justine.





Concernant le dénouement, j'ai été stupéfaite. Je m'attendais à tellement de choses probablement stéréotypées. La découverte de Justine est juste horrible. Elle-même ne doit pas se douter un seul instant de ce qu'elle va découvrir en se lançant dans cette aventure. C'est d'ailleurs par ce biais qu'on découvre le thème de l'injustice. Je pense que beaucoup l'oublieront mais moi non. La mère de Margot montre un visage que j'ai détesté. Déjà eau cours de ma lecture, elle m'a dégoûté mais au dénouement, pour moi elle était pire qu'un autre personnage dont je n'ai pas parlé volontairement.





En bref, j'ai adoré ce moment quand bien même la fin est glaçante mais ce sujet, que je n'ai pas nommé existe. Il faut bien en parler.
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Le mur des apparences

Justine a toujours été la cible d’attaques, de harcèlement et de moqueries de la part de ses autres camarades. Repliée sur elle-même, se jetant à corps perdu dans ses cours pour obtenir de bonnes notes, elle ne peut s’empêcher d’admirer et d’envier Margot. Margot trop bien maquillée. Margot trop bien habillée. Margot trop belle, Margot trop riche. Margot… morte ? Alors que ses camarades tentent tant bien que mal de se remettre du suicide de leur jeune amie, Justine, elle, n’en dort plus. Connaître la vérité devient obsessionnel. Se faisant passer pour l’amie secrète de Margot, elle lui vole ses carnets, apprend les secrets des uns et des autres et commence petit à petit à changer. Mais quelles peuvent être les conséquences de son indiscrétion ? Que se passera t-il quand elle connaîtra la vérité derrière les façades, les mensonges et les masques ?



Mon avis

Après avoir lu Passionnément, à ma folie de la même autrice chez le même éditeur, j’avais grand hâte de lire ce nouveau bijou. Gwladys Constant part d’une base tout à fait similaire : une jeune fille, plutôt intelligente et littéraire qui a bien du mal à accepter l’idée que des personnes soient privilégiées de naissance par l’argent, par le physique ou par la beauté. Mais là où Gwen, dans son premier roman, était plutôt solitaire sans être vraiment embêtée, Justine, elle, subit les moqueries de ses camarades surtout des « hyènes » un groupe de filles tournant autour de Margot, la Reine. En dehors de ce parallèle, les deux romans sont tout à fait différents, dans leur contenu, leur prose et leur cible.



Dans un mélange de présent / passé, Gwladys arrive à nous immerger complètement dans son histoire entre roman d’apprentissage et thriller palpitant, fabuleux mélange d’enquêtes et d’introspection. A mesure que Justine avance dans les carnets de Margot, qu’elle commence à la comprendre, à la cerner, de nombreux changements s’opèrent en elle. Ces carnets deviennent des armes, des cartouches qui vont lui permettre de se protéger des hyènes et de s’intégrer différemment. Ce qui fait d’elle une héroïne particulièrement agréable à suivre c’est sa force, son envie de se battre, de devenir différente non pas pour les autres mais aussi pour elle, une force que Gwladys va communiquer à ses lecteurs et lectrices par le biais de petits apprentissages, de conversations entre « ami.e.s », avec la soeur de Margot ou encore avec Jordan, le petit ami de Margot.



Le harcèlement est un sujet grave dont les médias se sont fortement emparés ces temps-ci : Thirteen Reasons Why pour ne citer que la série la plus connue. Qu’est ce qui fait de ce roman un livre « à lire ». Ce qu’il y a de plus intéressant avec les romans c’est l’identification. A travers Le mur des apparences se cachent également de nombreux autres sujets qui sont autant de pistes d’exploration, de compréhension : la sexualité avec notamment l’homosexualité mais aussi l’inceste, le harcèlement moral ou physique, l’amitié qui peut être bien plus belle que ce que l’on pense, les secrets, les mensonges, la vengeance, le jugement physique, et tant d’autres qui se cachent çà et là, entre les lignes, dans les blancs. Le roman laisse également plus de place au lecteur.



J’ai vu venir la conclusion assez rapidement, à force de lectures sur ce sujet, j’ai pu me faire une petite idée avec quelques allusions, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre Justine à travers ses analyses et ses conclusions. Beaucoup de choses vous paraîtront un peu anecdotiques : Jordan, le nouveau groupe d’amies que Justine se créé, la petite fête donnée chez Jessica, ou encore les interrogations de Ludmilla, la petite soeur de Margot. Pourtant ce sont autant d’éléments qui permettent de percer le masque et de comprendre pourquoi nous revêtons tou.te.s une apparence, ce que cela signifie, comment cela influe également sur les autres, sur ce qu’ils sont et la manière dont ils nous perçoivent.



En résumé



Le mur des apparences est un roman remarquable de réalisme où chaque nouvelle page permet d’en apprendre un peu plus sur les autres et sur soi. A travers le personnage de Justine mais aussi celui de Margot, Ludmilla, Jordan et tant d’autres, Gwladys Constant fait passer un message fort à l’attention de tou.te.s les adolescent.e.s : apprenez à regarder au delà des apparences. Derrière le masque il y a toujours quelqu’un qui nous ressemble.
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Le mur des apparences

"Le mur des apparences" est un superbe roman de Gwladys Constant que j'ai lu d'une traite. L'autrice a une belle plume, parfois crue, parfois poétique, que j'ai adoré et qui dépeint avec justesse et réalisme les émotions humaines. Elle y aborde les questions du harcèlement scolaire, de l'isolement, des secrets et des mensonges. Une lecture très prenante qui prend aux tripes par moments et qui délivre un message fort : il faut voir au-delà des apparences, ce que l'on voit d'une personne n'est pas forcément ce qu'elle est.
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Le mur des apparences

D'une plume vive et souvent acérée, l'auteure nous interroge sur les apparences, les codes qui régissent nos relations sociales et le harcèlement. C'est réaliste, intelligent et vraiment d'actualité. Le seul bémol, c'est que j'ai deviné assez tôt un certain nombre de révélations. J'ai quand même passé un très bon moment de lecture (j'ai même dévoré le roman en une soirée !)
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Le mur des apparences

Le mur des apparences de Gwladys Constant est un roman adolescent sombre et assez rude. Un roman que j'ai plutôt aimé dans l'ensemble.

Gwladys Constant frappe fort avec ce roman. Il débute par le suicide d'une jeune fille nommée Margot. La stupeur est totale, Margot semblait avoir tout pour elle, elle était la fille la plus populaire du lycée, vivait dans une magnifique maison et avait tout ce dont elle aurait pu rêver. Enfin, c'est ce qu'imagine Justine, la fille moquée, méprisée, au mieux transparente, dans l'univers impitoyable de la scolarité. Justine fréquente Margot de loin, telle une ombre depuis la maternelle, elle l'observe et l'envie. Elle va s'immiscer dans la vie post-mortem de Margot pour tenter de comprendre pourquoi cette dernière a mis fin à ses jours et lever au fil de ses découvertes le voile des apparences.

L'intrigue gagne en intensité au fil des pages jusqu'à l'abominable révélation. L'auteure nous fait atteindre les sommets de l'écœurement. On ferme ce roman absolument dégouté par tout ce qu'il expose une fois les apparences grattées, effondrées. C'est un récit brutal qui fait naître un sentiment de malaise. Les personnages ne semblent pas construits pour que l'on s'y attache particulièrement, ils ont une personnalité rugueuse et réservent bien des surprises chacun à leur façon. Ils jouent un rôle, n'assument pas ou n'osent pas être ce qu'ils sont vraiment, pire certains cachent de terribles secrets.

Le mur des apparences est un roman percutant. En plus d'aborder des thématiques extrêmement difficiles, l'auteure pointe du doigt un travers humain, celui d'imaginer que la vie est plus belle et plus facile pour certaines personnes, en apparences seulement ...
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Le mur des apparences

Au lycée, Justine est régulièrement harcelée, traquée, injuriée sur les réseaux. Elle appelle ses bourreaux : les hyènes. Pourtant, lorsqu'on apprend le suicide d'une élève, il ne s'agit pas d'elle mais de Margot, la reine du lycée, une ancienne amie. Intriguée, Justine mène l'enquête.



Un roman difficile sur le harcèlement qui dénonce encore une fois la violence qui peut régner, l'effet de groupe. Un texte qui dénonce aussi les apparences car Margot menait peut-être pas la vie la vie si douce qu'on lui prêtait. Une enquête qui sonne terriblement juste.


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Le mur des apparences

C'est un roman pour ado que je trouve extrêmement fort.

L'héroïne, Justine, est une lycéenne victime de harcèlement scolaire depuis l'école primaire, entre autres parce qu'elle ne vient pas du même milieu social que ses camarades.

Elle essaye donc d'esquiver les attaques des filles de sa classe surnommées "Les hyènes" à la tête desquelles la sublime et riche Margot, reine d'une cour d'admiratrices et que Justine admire depuis toujours.

Mais le jour où l'on apprend son suicide, Justine se demande ce qui a pu pousser une fille à la vie si parfaite à mettre fin à ses jours. Elle va dérober les journaux intimes de Margot pour essayer de comprendre et son enquête va lui faire toucher du doigt une réalité plutôt sordide.

Le récit est intéressant parce qu'à travers le point de vue de Justine, le lecteur découvre que les apparences cachent des problèmes dans tous les milieux et qu'il vaut mieux s'abstenir de juger sans connaître.

J'adore l'amitié qui se noue entre elle et la bande de Keindra, "ses lionnes", qui l'aident à affirmer sa personnalité propre.
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Le mur des apparences

Tout au long du livre on lit sans vraiment comprendre le soudain suicide Margot. Ce n'est qu'à la fin qu'on comprend, choqué. Ce livre nous montre à quel point on peut se cacher derrière les apparences, les réseaux sociaux... et en réalité être une personne totalement différente. On suit aussi Justine dans la triste vie qu'elle mène :le harcèlement, la méchanceté gratuite, des problèmes encore trop présents aujourd'hui malheureusement... Lorsque vous aurez finit le livre vous n'aurez qu'une envie : crier à l'injustice.

C'est une belle lecture malgré que l'histoire soit sombre elle est pourtant pleine de vérité.

Les personnages me suivront longtemps je pense.

Bref je recommande, surtout qu'il se lit assez vite car Gwladys Constant à une belle plume.
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Le mur des apparences

Le mur des apparences, un titre tellement flou mais si révélateur du monde dans lequel nous vivons. Je l’ai lu d’une traite. En apnée. Incapable de détacher mon attention de cette histoire si prenante. Vivante. Intense. Poignante. C’est un livre à lire, absolument. À relire et à partager dans tous les collèges puis dans les lycées et les universités. Un récit dont on devrait parler, une intrigue qui nous montre l’envers du décor au lycée, les inégalités, le harcèlement, les pressions… tout ce que les adolescents ne partagent pas avec leurs parents, tout ce qu’ils gardent enfouis au plus profond d’eux-mêmes et qui les rongent.



L’histoire est terriblement prenante, on ne veut pas la lâcher. Nous découvrons rapidement le décor de l’intrigue : un lycée, rien qui sorte de l’ordinaire, en apparence. Au coeur de cet établissement, l’auteur va particulièrement s’intéresser à deux jeunes filles autour desquelles vont graviter de très nombreux autres personnages. D’un côté nous avons Margot, une jeune fille qui semble tout avoir pour être heureuse, elle est belle, intelligente, drôle et adorée voire adulée ; d’un autre côté nous avons Justine, une jeune fille isolée qui semble être la risée de certaines personnes, une adolescente effacée qui s’oublie. Deux portraits, deux personnalités, deux destins très différents qui pourtant vont trouver, par la force des choses, des similitudes. Ce livre nous va permettre de voir au-delà des apparences…



Je ne vous spoil rien, tout est précisé dans le résumé : Margot va se suicider. Margot, la reine du Lycée, la Queen, celle que l’on regarde avec des étoiles dans les yeux… Margot n’est plus, elle ne brille plus, ternie par l’ombre de la mort. Son décès est un choc provoquant un tel séisme que personne n’en sort indemne. Ce drame va être l’élément qui va tout déclencher, qui va chambouler le quotidien des lycéens, qui va permettre de briser les codes… Le château de cartes s’effondre, l’illusion n’est plus… Tout ce sûr quoi reposait la réputation de Margot va être étudié, analysé, disséqué par Justine.



À travers le suicide de Margot, l’auteur va s’intéresser aux multiples raisons qui peuvent pousser un individu à se suicider, à celles qui sont – semble-t-il – évidentes, mais aussi à celles qui le sont beaucoup moins. Il faut bien souvent réussir à voir au-delà des apparences pour comprendre, pour saisir l’essence des choses et non pas rester en surface. Creuser apparaît comme nécessaire bien que tout ne soit pas beau à déterrer, loin de là. Je peux vous assurer qu’à mesure que l’on approche de la fin, ma gorge s’est nouée tant le poids des révélations devenait lourd, accablant… L’étau se resserrait, imperceptiblement mais sûrement… Le piège de cristal se referme sur la poupée qui suffoque à l’intérieur.



La véritable force de ce livre réside dans sa capacité à rendre compte du microcosme qu’est le Lycée, et ce avec énormément de subtilité. L’auteur n’aborde pas uniquement la tragique histoire de Margot, elle dévoile également un pan entier de ce que représente la vie au lycée, que l’on soit populaire ou au contraire le bouc-émissaire. Justine va apprendre, à ses dépens, que la vie de princesse n’est pas aussi rose qu’on l’imagine. Elle apparaît vite comme un personnage étrange voire énigmatique, on va souffrir avec elle, ce qu’elle subit est plus que difficile et elle semble vouloir se venger de tout le mal qu’on lui a infligé. Vient un moment où elle ne parvient plus à faire la distinction entre le bien et le mal, le pouvoir et la connaissance lui monte à la tête d’une manière presque maladive qui fait découvrir aux lecteurs un autre de ses visages.



Lorsqu’une personne se suicide, on cherche généralement à savoir pourquoi. Pour certains, le besoin de faire éclater la vérité apparaît comme une évidence, presque une quête que l’on se doit de résoudre. Faire éclater la vérité au grand jour peut permettre de sortir de l’ombre, de trouver une raison supplémentaire de vivre, de se lever chaque jour. Dans la douleur et l’incompréhension on peut y voir un leitmotiv. Vous n’êtes pas sans savoir que l’on peut cacher bien des choses derrière un sourire, ce livre nous le prouve une fois de plus, aussi glaçante soit la réalité. Les bonnes manières et l’hypocrisie s’avèrent parfois être le lot quotidien de bien des personnes, c’est édifiant.



Le mur des apparences c’est aussi un monde à deux vitesses, une histoire dans laquelle on découvre deux univers et plusieurs façons de vivre. De manière très schématique, les riches vivent dans leur monde, accaparés entre illusions et apparences, les moins riches ne vivent pas dans l’opulence mais dans une certaine forme de plénitude voire d’amour de la vie. On découvre ce que chaque milieu perçoit, la façon dont les questions d’amour, de confiance et d’amitié sont abordées. Je pense que le fait de se détacher d’une catégorie en particulier et d’aborder, au contraire, plusieurs milieux sociaux, apporte un véritable plus à l’histoire, un supplément d’âme qui fait que chacun peut s’identifier à un personnage et/ou avoir l’impression d’avoir déjà vécu certaines situations.



Ce livre n’aborde pas que le thème du suicide, de la mort et du deuil, Le mur des apparences traite aussi du harcèlement et de la popularité, du poids des conventions sociales et de l’image que l’on doit donner soi. C’est un superbe kaléidoscope de tous les comportements et attitudes des lycéens. A travers ce récit aussi accablant que tétanisant, on prend conscience d’une réalité troublante : les adolescents ne se font pas de cadeaux entre eux, ils vivent dans un monde cruel et impitoyable où l’apparence domine souvent. Le titre du livre est superbement bien choisi, qui plus est dans un contexte vraiment bien exploité. Un mur c’est une muraille que l’on érige pour se protéger, une image que l’on va renvoyer à autrui…



Je pense que vous l’aurez compris, Le mur des apparences est un livre choc, percutant, un uppercut que l’on reçoit en pleine figure. J’ai adoré ce livre, j’ai adoré le lire et écrire cette chronique, partager avec vous mon ressenti sur un ouvrage aussi intense et bien écrit. Je ne peux que vous conseiller cette lecture, pour les messages que l’auteur délivre, pour les thèmes qui sont abordés, pour la vision du monde que ce récit nous livre. Lisez-le, parlez-en, apprenez à voir au-délà de ce que montre les apparences… Ce livre c’est une ode à la vie et à la tolérance...
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Le mur des apparences

Ce roman débute comme beaucoup d’autres ayant pour thème le harcèlement. Une jeune fille est moquée, prise pour cible parce qu’elle est intelligente et bonne élève et ne correspond pas aux canons décrétés par les harceleurs. Elle confie son mal être, sa révolte muette et son incompréhension. Cependant très vite, l’histoire prend un tournant différent avec le décès de Margot, une icone pour la classe et l’ensemble des Terminales. Justine qui la connait depuis la maternelle n’accepte pas de ne pas comprendre. Elle décide alors de mener l’enquête : pour quelle raison Margot, qui avait tout pour elle, a-t-elle décidé d’en finir ? D’ordinaire en retrait, Justine va prendre des risques et oser des gestes qu’elle n’aurait jamais imaginés.



Gwladys Constant nous propose ici un roman d’une rare justesse. On croit lire un Xe récit sur le harcèlement scolaire et l’on découvre vite que ce n’est qu’un prétexte, le tremplin qui permettra à l’auteure d’aborder d’autres sujets tout aussi graves, tout aussi tus, tout aussi actuels. En entrant dans la tête de ses « ennemis » en apprenant à penser comme eux, Justine va peu à peu reconstituer la vérité, bien loin des apparences derrière lesquelles toutes ces jeunes hyènes se dissimulent. Un jeu dangereux et quelque peu malsain.



Que ce soit Justine ou les personnages secondaires, chacun est décrit avec acuité. L’auteure distille les petits et grands secrets de chacun et quand le masque se fissure, ils apparaissent sous un jour nouveau : détestable, pitoyable ou touchant. Justine ne sera pas épargnée car personne n’est exempt de réaction irrationnelle, née de préjugés et de stéréotypes, même les victimes.



Un roman intelligent et une histoire forte où existe une vraie tension dramatique, le tout soutenu par une plume délicate et percutante à la fois. Une fois entamé, on ne le lâche pas. De plus, et ce n'est pas pour me déplaire, le roman foisonne de références littéraires. Je suis sûre qu'il plaira aux jeunes.

Il fait partie de la sélection du Prix Farniente 2020.
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Les tribulations d'un stylo plume

En tant qu'exercice littéraire, c'est assez réussi, réplicable dans toutes les classes de français de collège.
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Les tribulations d'un stylo plume

Un stylo plume qui se perd et qui est retrouvé par différentes mains, qui chacun à leur tour vont écrire un petit bout de leur vie et de leur quotidien chacun à leur manière, que ce soit en carte postale, en lettre, sur un livre, ou même en note de course. On découvre des personnages simples de la vie de tous les jours, avec des émotions différentes. Un livre court mais agréable.
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Les tribulations d'un stylo plume

Lorsqu'on perd son stylo plume, il n'est pas perdu pour tous le monde. Gwladys Constant c'est inspiré de cela pour son roman jeunesse Les tribulations d'un stylo plume. De France en Algérie, le stylo voyage et incite ces nouveaux propriétaire à écrire.



Le livre commençait bien avec la citation suivante de Blaise Cendrars : "Je ne trempe pas ma plume dans un encrier mais dans la vie". Puis la première histoire, avec un père fier de la réussite scolaire de sa fille. Alors pour la récompenser, il décide de lui offrir un très jolie stylo plume. Malheureusement un amoureux transi vole le stylo de la jeune Mélissa. A défaut d'avoir la jeune fille auprès de lui, il possède un morceau d'elle. Mais voilà, qu'un jour pressé de prendre le bus, le stylo tombe dans la cage d’escalier de son immeuble. C'est Henri Coulon, 76 ans qui va le trouver et va le prendre pour commencer à écrire ces mémoires. Puis il va encore voyager de personnes en personnes pour arriver en Algérie pour remonter dans sa ville d'origine, Paris.



Chaque nouveau propriétaire va s'approprier le stylo plume. Certains vont écrire une lettre de rupture, une liste de course, un poème, une carte postale, une annonce... Il joue un rôle même petit dans la vie de chacun mais pourtant ils vont tous le perdre. Bien entendu, c'est rempli de bons sentiments avec un père qui voudrait dire à son fils qu'il l'aime mais n'y arrive pas, d'une femme qui prend la décision d'avancer en quittant son copain ou un jeune homme appelant à écrire des lettres à la main. En effet, il y a une adolescente qui parle de son mal être, mais cela reste globalement gentillet.



J'avais beaucoup d'espoir dans ce livre où je m'attendais à de la poésie et de la beauté. Je voulais de l'onirisme, de l'espoir, de la magie car un style plume m'inspire tellement de chose. Ce n'est pas qu'il ni a rien de cela dans le roman, mais tellement peu utilisé et exploité. Le roman se lit très vite alors que les histoires auraient mérités d'être plus développées et parler de religion ne me semble pas non plus nécessaire. J'ai été déçue. Il ne faut jamais espérer avant une lecture.



Les tribulations du stylo plume ne m'a pas fait rêver et voyager. C'est bien dommage.
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Les tribulations d'un stylo plume

Voyage d'un stylo de qualité. Ce "personnage" va passer de main en main dans des circonstances diverses et farfelues.

Chaque personnage qui prend le stylo a besoin d'écrire... Que ce soit une lettre d'amour, de rupture, une liste de courses, une recommandation, on voit passer du banal et du moins banal !



Très agréable lecture.

Beaucoup d'humour.

Réflexions sur la possession, la transmission dans notre civilisation. Qu'aurions-nous fait si un si beau stylo s'était retrouvé par hasard dans nos mains?
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Les tribulations d'un stylo plume

Très bonne idée de départ. Qui ne s'est pas retrouvé avec un stylo ne lui appartenant pas ?

Ce stylo passant dans des mains très différentes continue à assumer sa fonction. Mais ses écrits sont bien différents.

C'est ici un petit trésor que l'on trouve et que l'on perd, et ses tribulations constituent un livre agréable mais un peu court.
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Les tribulations d'un stylo plume

Fier de la réussite à l'école de sa fille, un père, simple artisan, lui offre un très beau stylo plume, « outil qui ne construit rien que de la pensée ». Malheureusement, Mélissa se le fait voler par un amoureux éperdu.

Et cet objet va, pendant plusieurs années, vivre des situations diverses (perdu, volé, admiré, utile, jamais réclamé, toujours trouvé), connaître des lieux et des personnes différentes: une cuisine, un bar, un presbytère et son curé, une loge et son concierge, un gardien d'hôtel, un chroniqueur, un prof, une housse de couette, une prison, une mosquée, un salon international……

Ce qui fait l'originalité de ce petit roman, c'est la façon dont les chapitres sont conçus :

- un titre qui situe le lieu,

- des paragraphes très courts,

- un vocabulaire simple, adapté à l'endroit où se trouve le stylo,

- des phrases courtes, des écrits très divers : liste, slam, poésie, tract, lettres, sermon….

Cette variété n'enferme pas le texte dans un seul genre. Elle permet à n'importe quel lecteur de s'identifier à un moment ou à un autre, à un des différents personnages. Elle incite celui qui lit à tourner les pages vite, à savoir qui va être le prochain à trouver le stylo, Mélissa retrouvera-t-elle son stylo ? Ce livre nous montre tout une fresque de la population et ne donne qu'une envie : celle de continuer l'aventure.

Je discerne à travers ce livre une petite morale : à l'heure du numérique, n'oublions pas que des objets comme un stylo, un livre nous permettent encore de ressentir un certain émoi qu'à mon avis un ordinateur ne peut nous faire connaître. Ils nous permettent aussi de ne pas être « les victimes inconscientes d'une uniformisation des personnalités. »

Même si c'est un roman pour les jeunes, je conseille à tout le monde de le lire .
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