Comme nous ne pouvons plus aller (pour l'instant) au cinéma et que nous sommes par ailleurs des inconditionnelles des films produits par Studio Ghibli, nous venons de commander le DVD (eh oui, nous avons encore un lecteur DVD !) le Voyage de Chihiro réalisé par Hayao Miyazaki.
En attendant de le recevoir, nous avons trouvé, chez notre bouquiniste adoré, les deux premiers tomes de la série publiée par les éditions Glénat d'après le film.
Ce premier tome, présente les personnages principaux Chihiro Ogino (cf. ma citation), ses parents et Haku, un jeune adolescent « d'environ 12 ans […] qui semble connaître Chihiro depuis très longtemps ».
De belles couleurs, mais peu de bulles de dialogue.
C'est dans le deuxième tome qu'il y a un résumé de l'histoire. Le voici :
« Lors de son déménagement Chihiro Ogino, une petite fille de dix ans, pénètre avec ses parents dans un tunnel qui les mène dans un village bien étrange. Les étals désertés par les marchands sont garnis de bons plats et le père et la mère de Chihiro s'en font un festin… Mais surprise ! Ils sont très vite transformés en cochons ! Chihiro, après avoir semé la panique dans le village, est sauvée par un garçon qui lui dit se nommer Haku. Celui-ci lui recommande alors d'aller trouver un certain Kamajii... »
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Un livre rempli de dessins et d'esquisses sur "Mon voisin Totoro". Dessins, études sur les personnages, images, décors du film (souvenirs d'enfance de Miyazaki, de la région rurale de Matsugo)
Avec une partie reportage, plus des anecdotes et interviews...
C'est un hymne à la Nature et à cet immense arbre, un camphrier, qui cache bien des choses...
On craint pour la maman qui est à l'hôpital, les enfants Mei et Satsuki ne savent pas quelle est sa maladie. Elles craignent de la voir mourir...
La petite Mei (4 ans) a disparu, elle est partie seule, pour l'hôpital...
Au début, il y avait une seule petite fille (Mei fut ajoutée pour le long métrage)
Le grand Totoro a 1300 ans, le moyen Totoro a 700 ans, et le petit seulement 109 ans.
Totoro vient de la mauvaise prononciation du mot étranger " troll ", Mei dit Tororu et croit d'abord que Totoro vient du livre que sa maman lui lisait.
Le " chatbus" est un Bakeneko, un chat esprit qui a le pouvoir de changer de forme. Son sourire ressemble à celui du chat du Cheschire d'Alice au pays des merveilles. Il a aussi le pouvoir d'apparaître et de disparaître...
La maladie de la maman des enfants est la même que celle de la mère de Miyazaki ( la tuberculose) qui était alitée pendant de nombreuses années.
L'auteur disait que les enfants ne pouvaient pas retrouver Totoro, le retour de leur maman à la maison, signifiant la fin de l'accompagnement des esprits de la forêt.
Si elles étaient restées avec Totoro, elles n'auraient pu revenir dans la vie réelle...
" C'est seulement durant l'enfance
Que nos chemins peuvent se croiser
Dans une mystérieuse rencontre"
Moshi moshi, arigato!
Miyazaki n'a pas donné vie à cet esprit de la forêt, c'est Totoro qui s'est imposé et est devenu une légende... De même, il refuse de s'expliquer sur "les Noiraudes".
-" Expliquer comment naissent et vivent les Noiraudes, ça n'a aucun sens."
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Nous avons, avec mes deux filles, vu enfin le film. C'est magique, malgré quelques brefs moments où Linda (qui a l'âge de Chihiro) a eu un peu peur.
Ici, dans le tome 2 (sur 5 je crois) Chihiro arrive aux thermes Aburaya. Elle suit le conseil de Haku et se présente chez Kamajii pour lui demander du travail. Il est l'homme au six bras qui fait fonctionner la chaudière. Il se montre sévère, mais il a un grand coeur. Nous avons adoré ses assistants les Shpounes, qui apportent le charbon à la chaudière. Ils sont nés par une « opération magique », bien entendu, sur la suie, et ils rappellent des êtres similaires dans « Mon voisin Totoro ».
Kamajii confie Chihiro à Lynn, une des servantes, « aux manières assez brusques et au parler cru », mais qui va, finalement, bien prendre soin de Chihiro.
On croise, parmi les curistes, le vénérable Oshira, « qui fait penser à un gros radis blanc ». Qui sont les curistes des termes Aburaya ? Les « innombrables dieux du Japon qui veulent prendre du repos ».
La sorcière Yubaba est la tenancière des thermes. Elle va changer le nom de Chihiro en Sen (cf. p. 128) lorsqu'elle l'embauche. Enfin, dans ce tome on fait encore la rencontre des deux hommes-crapauds Chichiyaku « qui s'occupe de la gestion des clients » et Aniyaku, « son adjoint ».
De belles couleurs, un bel « éclairage » des clairs obscurs (notamment dans la chaufferie) et une protagoniste courageuse.
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"Tonari no Totoro
Une silhouette grande mais discrète
Plante sur le chemin des graines d'arbres
Si une jeune pousse se montre à toi
Il s'agit du code secret
Ton passeport vers la forêt
Une aventure incroyable qui s'offre à toi."
Depuis une éternité, il vit dans la forêt
C'est seulement pendant l'enfance que nos chemins peuvent se croiser.
La pluie chantante à l'arrêt du bus
Si un monstre trempé comme une soupe est là
Propose lui ton parapluie
Tu n'as pas à t'inquiéter
C'est ton passeport vers la forêt
La clé qui ouvre la porte d'un conte de fée
A la lueur de la lune, on peut le voir jouer de l'ocarina
Si toi aussi, tu as cette chance
Saisis la et cette belle rencontre
Te remplira de bonheur."
Refrain: notre voisin Totoro (bis)".Miyazaki et Nagakawa.
Totoro est un Yokaï, un esprit de la forêt, qui vit sous un immense camphrier et a 1000 ans. Il y a aussi le moyen Totoro et le petit Totoro...
C'est en suivant les "noiraudes" que la petite Mei, puis sa soeur Satsuki rencontrent Totoro...
C'est peut-être grâce à Totoro, que la maman (qui est à l'hôpital ) des enfants peut revenir à la maison. Qui sait?
Une enfant comme Mei (4 ans) ou Satsuki (11 ans) peut, en toute innocence, souvent prier pour ses parents...
Arigato! J'allais oublier de vous parler du "chat-bus", mais chut!
Et Vous? Vous aviez un/e ami/e imaginaire, dans vos tendres années ?
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C'est le livre du film Le Château dans le ciel de Hayao Miyazaki, mais en anglais. Il plaît beaucoup à mes filles justement parce qu'elles ne comprennent pas le texte et font travailler leur imagination sur les superbes photos du film. Histoire magique et terrible à la fois.
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Sur la route qui les mène vers leur nouvelle maison, Chihiro Ogino, une petite fille âgée de 10 ans, et ses parents s'arrêtent pour faire une pause. En marchant, ils découvrent un tunnel qui les conduit vers un village pour le moins étrange : déserté, comme abandonné et pourtant aux étals emplis de bonnes victuailles. La maman et le papa de Chihiro sont tentés d'y goûter, seule Chihiro s'y refuse. Et là, quelle surprise pour cette dernière de les découvrir transformés en cochons ! Étonnamment, cela devient la panique dans le village, des êtres apparaissent soudainement et Chihiro est effrayée par tout ce qui l'entoure. Elle est alors sauvée par un garçon, Haku, qui lui recommande d'aller trouver un certain Kamajii...
C'est un voyage pour le moins extraordinaires qui attend la jeune Chihiro... En atterrissant dans le monde étrange d'Abuyara, peuplé de créatures, de spectres et de monstres qui le sont tout autant, régi par Yubaba, une sorcière acariâtre au physique de vieille chouette, elle saura faire preuve de courage et de sang-froid pour tenter de sauver ses parents. En cela, elle sera aidé d'Haku, un jeune garçon qui semble connaître la jeune fille depuis longtemps. Très fidèle au film d'animation, ce conte fantastique, un brin terrifiant, d'Hayao Miyazaki nous entraîne dans une aventure un peu folle et déroutante parfois. Il s'adresse aussi bien aux enfants qu'aux adultes qui, eux, interpréteront plus en profondeur les messages de l'auteur. L'on y voit, en effet, une critique de la société japonaise : surconsommation, travail à la chaîne, perte de repère et de personnalité, vénalité... Graphiquement, l'auteur fait montre d'une imagination débordante.
Un conte philosophique foisonnant et, incontestablement, unique...
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Évidemment je suis totalement partiale.... Mon avatar est Totoro LE personnage le plus emblématique de Miyazaki, le symbole des studios Ghibli. Je suis fan des dessins animés qui sortent de ces studios en général et de ceux réalisés par Hayao Miyazaki en particulier.
J'ai même parfois l'impression d'être comme une groupie de base devant son groupe de K-pop préféré !
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Donc critique totalement partiale, absolument pas objective ! Sorti aujourd'hui, dévoré dans la foulée, mais j'ai du patienter : ma fille aînée me l'a honteusement piqué et l'a lu avant moi.... Scandale !
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Ce roman graphique est paru il y a 40 ans avant même que ne sorte le premier film de Miyazaki à savoir Nausicaa.
On retrouve ce film dessiné en parallèle de ce roman. Des personnages, des lieux, des problématiques.
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Des aquarelles somptueuses au service d'une histoire prenante : un jeune prince, Shuna, décide de partir vers l'ouest trouver une graine miraculeuse qui permettra de préserver son peuple de la famine.
Des paysages magnifiques, des restes de civilisations...
Et une héroïne (comme toujours chez Miyazaki) forte, décidée à maîtriser son destin.
Donc une belle histoire servie par des dessins et des décors magiques... Une réussite !
Et puis vous savez quoi ? Il y a même Yakkuru (là on est dans "Princesse Mononoké")
Non rien à faire je suis fan !
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Devinez où je vais demain ? Au cinéma voir "le garçon et le héron", le dernier film de Miyazaki sorti ce jour....
Vous ai-je dit que j'étais fan ?
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Une camionnette surchargée roule tranquillement sur une petite route de campagne. À l'avant, le chauffeur et un père de famille. À l'arrière, parmi toutes leurs affaires, Satsuki, 11 ans, et sa petite sœur, Mei, 4 ans. Après avoir traversé une forêt, longé des rizières, la petite famille arrive enfin à destination. Les fillettes courent pour parcourir le chemin de terre bordé d'arbres pour découvrir enfin leur nouvelle maison. Ravies et enthousiasmées, elles se précipitent dans l'immense jardin où se dresse un énorme camphrier. Elle décident ensuite de partir à la découverte de leur nouvelle demeure, qui ressemble fortement à une maison hantée tandis que leur papa commence à décharger leurs affaires. Et là, quelle n'est pas leur surprise de découvrir des glands disséminés ici ou là ou encore de drôles de petites boules de suie, appelées les noiraudes. Les deux gamines ne se doutent pas qu'une créature incroyable et bien plus grosse habite non loin de là...
Mon voisin Totoro, une œuvre classique et incontournable d'Hayao Miyazaki... Cet anime comics ne vaut, évidemment, pas l'animé sur grand écran mais il n'en reste pas moins que l'on se délecte de le feuilleter et de (re)découvrir l'histoire de ces deux petites filles attachantes et adorables et leur ami, Totoro. Un énorme personnage, aussi doux que réconfortant, qui va aider Tatsuki et sa sœur et les protéger. L'on est aussitôt sous le charme de l'insouciance de Mei, de l'amour qui unit cette famille, de la gentillesse et de la bienveillance du papa, de la générosité de la grand-mère, des pouvoirs magiques de Totoro (ainsi que son côté nounours douillet et rassurant).
Un scénario plein de tendresse, de poésie, de charme et de féerie qui ravira aussi bien les petits que les grands enfants.
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En voyant le nom de Hayao Miyazaki sur la couverture de ce livre, je n'ai pu résister à l'envie de le feuilleter. Immédiatement, j'ai retrouvé l'imaginaire du grand maître japonais, son atmosphère fantastique et mystérieuse, sa vision du monde à la fois réaliste et mystique.
Ce que j'adore particulièrement chez ce merveilleux dessinateur, c'est son univers animiste, ces êtres magiques, ces esprits qui abondent dans chacune de ses oeuvres et estompent la frontière entre le réel et l'imaginaire, le rêve et le surnaturel.
« le Voyage de Shuna », publiée en 1983 au Japon mais inédit en France jusqu'à aujourd'hui, est à mi-chemin entre le manga et la bande dessinée, entre le conte initiatique et le récit illustré. L'histoire est inspirée d'un conte folklorique tibétain qui raconte comment l'orge est devenu l'aliment traditionnel de base dans l'alimentation et la culture tibétaines.
Je l'ai lu comme une préquelle aux films d'animation vus maintes fois. Je ressors enchantée par la délicatesse des dessins, la subtilité de l'oeuvre, l'ébauche des thèmes qui seront ultérieurement développés dans ces films d'animation, souvent des chefs d'oeuvre.
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« Les événements ont pu se dérouler il y a fort longtemps, ou bien allaient-ils se produire dans un lointain futur ? Plus personne ne le sait vraiment. »
Dans un monde âpre où les terres sont pauvres et les semences stériles, le jeune prince Shuna quitte son peuple pour un long et périlleux voyage vers l'ouest, en direction des terres des êtres divins, un lieu où naît et meurt la Lune, pour trouver des graines dorées légendaires, capables de sauver son peuple de la famine. Il a pour unique compagnon de voyage sa fidèle et attachante monture, un Yakkuru, que l'on retrouvera plus tard dans « Princesse Mononoké ».
Lors de son périple, Shuna sauve une jeune fille et sa petite soeur, toutes les deux enlevées par des chasseurs d'hommes. La quête d'un royaume mythique perdu, la présence de pirates retenant prisonnière une jeune fille m'ont rappelé « le Château dans le ciel ».
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J'ai tout de suite été transportée par cette ambiance singulière et énigmatique, magique et violente, sombre et angoissante, dure et cruelle, où les hommes ont rompu leurs racines avec la nature, mais également avec leur histoire et leur passé, où les petites filles sont vendues comme esclaves.
Pourtant si ce conte oscille entre liberté et servitude, entraide et cruauté, il se dégage malgré tout une grande sagesse et un profond humanisme. le récit est empreint de douceur et de nostalgie.
« Autrefois, les hommes possédaient les graines dorées. Ils les récoltaient, les plantaient, et vivaient grâce à elles. Mais aujourd'hui, les êtres divins sont les seuls à les détenir. Et quand les hommes vendirent leurs semblables aux êtres divins, ils n'obtinrent en échange que des graines mortes. »
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J'ai retrouvé tout l'univers de films d'animation des studios Ghibli. Bien sûr, certains thèmes de prédilection chers au maître de l'animation sont déjà présents dans ce conte :
Celui qui me vient instantanément est sa sensibilité à la nature. Dans ses nombreuses oeuvres, l'harmonie entre l'homme et la nature est souvent rompue.
Ainsi, comment ne pas penser immédiatement au paysage aride et post-apocalyptique de « Nausicaä de la vallée du vent », à ses insectes mutants aux yeux rouges ? Ou encore à la luxuriance de la forêt dans « Princesse Mononoké », à ses questions écologiques ?
L'homme survit dans un environnement dévasté et agonisant qui se dresse contre son oppresseur et se rebelle contre la violence qui lui est faite.
Comme dans la plupart des oeuvres de Hayao Miyazaki, il est aussi question, à travers ce voyage initiatique, de la transition délicate de l'enfance à l'âge adulte, de qualités morales comme la générosité, la solidarité, la tolérance, le sens des responsabilités, le sacrifice, la patience, ...
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La finesse du trait, la délicatesse du dessin à l'aquarelle, la poésie du monde de l'invisible, la richesse des paysages tibétains apportent une touche de douceur, appelle à la contemplation et au rêve.
Les personnages ne parlent pas, mais les émotions sont vives. En effet, le texte épuré, sans dialogues et les illustrations se complètent avec harmonie et subtilité. Tout le talent de Hayao Miyazaki se révèle dans la beauté des décors et des personnages pleins de nuances. Les traits expressifs des visages, les expressions corporelles dessinent les personnalités, les sentiments et la complexité des émotions.
Si le personnage principal est un jeune homme, l'auteur n'hésite pas à donner une place importante à la jeune femme qui se révèle forte et courageuse.
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En résumé, j'ai une fois de plus succombé à l'univers enchanteur et fascinant, vibrant et magique de Hayao Miyazaki. A la fois hors de l'espace et du temps dans sa narration, mais pourtant très réaliste, il porte des messages plus profonds et philosophiques qu'il n'y paraît. En effet, il questionne sur la nature humaine, sur le rapport entre l'homme et le monde dans lequel il vit. Il dénonce l'individualisme de nos sociétés modernes.
Une très belle oeuvre que je vous invite à découvrir !
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En ouvrant Le Voyage de Shuna, on se retrouve tout de suite en terrain familier grâce aux dessins qui évoquent fortement d'autres œuvres de Miyazaki, comme les personnages de Nausicaä de la Vallée du vent, le yakkuru de Princesse Mononoke, l'architecture des Contes de Terremer, etc.
On retrouve aussi les thèmes de prédilections de Miyazaki : un jeune héros qui va sauver les siens, une dénonciation de l'avidité des hommes (esclavage, armes,...), l'attachement à la nature, sa diversité et sa richesse à protéger,...
Les péripéties s'enchaînent sans temps mort tout au long du livre, mais le récit est très linéaire et les personnages ne sont pas tellement approfondis, ce qui me fait penser que le récit pourrait être destiné davantage à un jeune public.
J'ai cependant passé un très bon moment, très dépaysant, avec Shuna et Théa.
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Si j'ai vu plus d'une dizaine de fois certains films d'animation du studio Ghibli ce n'est pas le cas du château dans le ciel que je n'ai vu qu'une seule fois il y a maintenant une dizaine d'années.
Le temps passant j'ai oublié pas mal de chose et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans ce premier tome découvert par hasard en médiatèque. Étant en train de passer mes partiels blancs en ce moment à la fac ce type de lecture est juste l'idéal : le tout est assez court et se laisse lire tout seul Hayao Miyazaki nous entraînant dès les premières pages dans son univers, l'intrigue est prenante et va à tambour battant le lecteur n'ayant pas le temps de s'ennuyer, les deux personnages que sont Sheeta et Pazu sont quant à eux attachants, la première est pour le moment encore pleine de mystère tandis que le second à grand cœur et n'hésitera pas un instant à venir au secours de cette dernière. Pour finir je ne dois pas oublier de dire que j'ai été charmé par les desseins et la colorisation, certaines pages et double pages sont vraiment très belles.
C'est donc un carton plein pour ce premier tome qui m'aura fait passer un très agréable moment. Je vais lire très prochainement le tome 2 ayant été très inspiré en empruntant directement les 4 tomes à la médiathèque.
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Ce roman graphique, réalisé par Miyazaki s'inspire d'un conte tibétain. Il a été publié au Japon en juin 1983 alors que le film d'animation Nausicaa venait de sortir.
Autant dire que le maître de l'animation japonaise a travaillé sur ses deux projets conjointement. D'où les points de similitude entre Le voyage de Shuna et Nausicaa.
Ce récit illustré est un véritable cadeau pour les fans de Miyazaki. On y retrouve toute la poésie, toutes les divagations de l'artiste mais également son attachement à la nature et indéniablement sa vision pessimiste de l'avenir de notre Terre.
Les couleurs à l'aquarelle sont à la fois douces et somptueuses. Certains dessins en pleine page sont de véritables petites merveilles du genre.
Une BD qu'il convient de posséder pour tout fan de Miyazaki qui se respecte !
Très belle année 2024 et bonnes lectures à tous !
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[ Cette critique vaut évidemment pour l'ensemble des sept tomes de ce récit de M. Miyazaki ]
Tous les films d'Hayao Miyazaki sont des invitations au voyage, au Merveilleux. Source d'émerveillement pour les plus jeunes, leurs aînés trouveront une réflexion plus profonde sur la nature, sur l'homme, leur passé, leur avenir en commun. Pourtant Nausicaä, le film n'est qu'une adaptation minimaliste d'une longue saga illustrée de sept tomes qui peine à en traduire toute l'essence. Cette bande dessinée complexe que rééditent aujourd'hui les Editions Glénat mérite que l'on s'y attarde.
Nul ne se souvient plus ni quand, ni comment est venu l'apocalypse, mais tous se doivent de vivre aujourd'hui avec ses conséquences. Les " sept jours de feu " ont engendrés la Mer de la Décomposition et sa faune insectoïde aux dimensions gigantesques. Produit des errements d'une ère militaro- industrielle, elle est un immense territoire toxique pour les êtres humains. Calfeutrée sous son masque et ses protections, une personne trouve grâce et beauté à cet impitoyable écosystème : Nausicaä. Mais au-delà d'une quasi-impossible cohabitation avec un environnement meurtrier, Nausicaä doit vivre avec les survivants de l'espèce humaine que l'instinct pousse toujours à la guerre. Car l'Empire Tolmèque convoite les terres saines des fiefs Dorks et les petits royaumes comme la Vallée des Vents dont elle est la princesse doivent honorer leurs alliances ou perdre leur indépendance. Mais si elle se doit de prendre part au conflit, elle refuse de prendre parti et n'aura de cesse que de prodiguer des gestes d'apaisement auprès de chaque belligérant. Son voyage, ses rencontres, ses actes sont les épisodes d'une quête initiatique pour offrir un avenir meilleur à un monde au bord du gouffre.
Avec près de vingt-cinq ans d'avance sur un quelconque débat planétaire, Hayao Miyazaki nous parlait dans son style si particulier d'écologie. Bien plus que de vouloir éveiller les consciences, il nous conte une extraordinaire fable certes écologique, évidemment survivaliste, martiale et épique, mais aussi philosophique. Il a su prendre le temps pour étaler toutes les nuances de son propos. Nausicaä est le seul esprit pur, simple à évoluer dans la tempête des pulsions destructrices et des élans altruistes que connaissent tous les autres personnages. La nature-même refuse d'abdiquer devant l'instinct entropique de l'homme et déploie une colossale énergie pour assainir coûte que coûte un monde perverti. Dans chaque camp, ombre et lumière se côtoient. Les Tolmèques, empire aux méandres politiques morbides placent leurs ambitions de conquête dans la renaissance d'une machine cataclysmique du passé alors que la fanatique assemblée des bonzes Dork s'essaye à la manipulation génétique pour semer la destruction au sein-même de ses propres sujets dans un ultime sacrifice inutile. Au-dessus de ce tumulte vogue Nausicaä sur son aile volante. Elle incite les hommes à se transcender pour préserver un monde à l'agonie. Elle questionne l'essence- même de la vie dans ce monde crépusculaire pour briser le cycle des tourments qui engendrent d'autres tourments.
Tout semble pourtant conduire à s'écarter de cette œuvre. Son style graphique est assez sec et sa réédition dans des tons sépia ne plaide pas pour son retour en grâce. Le propos y est complexe, souvent peu explicite, s'étire parfois sur de nombreuses pages notamment dans sa conclusion. Sa narration est très éloignée des rythmes dynamiques, des approches manichéennes et des intrigues souvent légères des mangas récents. Passez ce cap, envolez- vous derrière le moëve de la Vallée des Vents, sa princesse saura transformer quelque chose en vous aussi, vous verrez...
Hayao Miyazaki n'est pas un mangaka, c'est un poète. Hayao Miyazaki n'est pas un conteur, c'est un philosophe. Nausicaä n'est pas une bande dessinée, encore moins un film d'animation, c'est une œuvre d'art.
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Voici un second tome tout aussi sympa que le premier et comme ce dernier, celui-ci fut bien vite avaler les événements s'enchainant à une allure folle. Les personnages sont toujours aussi attachants et la mystérieuse Sheeta le devient de moins en moins ainsi que sa fameuse pierre de lévitation source de toutes les convoitises.
J'ai maintenant hâte de lire le prochain tome pour redécouvrir la suite de cette très sympathique histoire en passant un agréable moment en compagnie de Sheeta et Pazu.
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Pour se rapprocher de l'hôpital où séjourne leur épouse et mère, les Kusakabe, père et filles, emménagent à Matsugo, dans une vieille maison perdue dans la campagne. Dans ce cadre magnifique et préservé, Satsuki, 11 ans et sa petite sœur Mei âgée de 4 ans, explorent, à leur guise, la maison et ses alentours. Le bruit court que la maison est hantée mais les fillettes n'ont peur de rien, et surtout pas des noiraudes, ces petites boules de suie qui ont envahi les lieux et que l'on ne peut voir que dans certaines circonstances. Mais leur plus belle découverte sera Totoro, fantastique grosse peluche pleine de délicatesse et de bienveillance qui sera leur ange gardien protecteur.
Ni manga, ni BD, Mon voisin Totoro est un ''anime comics'' qui contient les planches du célèbre film d'animation d'Hayao MIYAZAKI. On pourrait penser que ce n'est qu'un produit marketing qui n'apporte rien de plus que le long métrage mais c'est loin d'être le cas. Le tenir entre ses mains, pouvoir le feuilleter à volonté et observer en profondeur chaque dessin est un plaisir à part. La magie est bel et bien au rendez-vous et c'est un bonheur de se replonger dans ce chef-d'oeuvre qui véhicule de belles valeurs comme le respect de la nature et de ses habitants, la bienveillance envers les rêves d'enfant, la solidarité villageoise, l'amour qui unit une famille.
De sa couverture à sa dernière page, Mon voisin Totoro est un enchantement, une plongée dans l'univers féerique de MIYAZAKI, la douceur et l'insouciance de l'enfance. Tendre et espiègle mais surtout d'une grande humanité, une œuvre à découvrir ou à redécouvrir.
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Comme j'aime beaucoup le film d'animation Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, j'avais bien envie de découvrir son adaptation en manga.
Pour les personnes qui ne connaissent pas l'histoire, nous suivons deux petites filles qui emménagent dans une maison à la campagne avec leur père, alors que leur mère est hospitalisée. Les deux enfants vont alors faire la connaissance de Totoro, un esprit de la nature qui vit dans un arbre planté non loin de leur nouvelle maison...
J'adore le film de Miyazaki mais j'ai été déçue par ce manga, qui se trouve être une simple retranscription de tout le film, avec des captures d'écran de celui-ci... Je dois dire que je ne vois pas l'intérêt de faire ça...
J'aurais aimé lire une véritable adaptation de ce superbe film d'animation, et absolument rien ne change, c'est exactement la même chose. Même si ça m'a fait plaisir de retrouver Totoro, ce livre n'a pas beaucoup d'intérêt, il vaut mieux voir le film de Miyazaki !
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