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Citations de Hector Malot (234)


Son lit était doux, chaud, parfumé; l’air qu’elle respirait embaumait le foin fané. Les oiseaux la berçaient de leurs chansons joyeuses et les gouttes de rosée condensé sur les feuilles des saules qui tombaient dans l’eau faisaient une musique cristalline.
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Sais-tu à quoi servent les enfants ? Cela sert à recommencer notre vie quand elle a dévoyé ; cela sert à réussir ce que nous avons manqué.
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Je vis comme la Seine est belle, le soir, lorsqu’elle est éclairée par la pleine lune qui met ça, et là des paillettes d’argent sur ses eaux éblouissantes comme un immense miroir mouvant.
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Il ne faut pas juger les timides sur leur timidité.
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Par les quais nous gagnâmes le passage d'Austerlitz, et, comme mes yeux n'étaient plus aveuglés par l'émotion, je pus voir combien est belle la Seine, le soir, lorsqu'elle est éclairée par la pleine lune qui met çà et là des paillettes d'argent sur ses eaux éblouissantes comme un immense miroir mouvant.
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-[...] Tu me donnes une bonne idée de maman Barberin; c'est qu'elle savait ce que les gens de campagne ignorent trop souvent, qu'on obtient peu de choses par la brutalité, tandis qu'on obtient beaucoup, pour ne pas dire tout, par la douceur. Pour moi, c'est en ne me fâchant jamais contre mes bêtes que j'ai fait d'elles ce qu'elles sont. Si je les avais battues, elles seraient craintives, et la crainte paralyse l'intelligence. Au reste, en me laissant aller à la colère avec elles, je ne serais pas moi même ce que je suis, je n'aurais pas acquis cette patience à toute épreuve qui m'a gagné ta confiance. C'est que qui instruit les autres s'instruit soi-même. Mes chiens m'ont donné autant de leçons qu'ils en ont reçu de moi. J'ai développé leur intelligence, ils m'ont formé le caractère."
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Vous ne pouvez pas me faire une plus grande joie que de me donner un enfant. Seulement ne concluez pas de cela que plus vous m'en donnerez, plus je serai heureuse; un me suffit, et si vous en aviez deux, cela dérangerait toutes mes combinaisons. Je veux que mon petit-fils ait une grande situation dans le monde, et ce ne sera pas trop de toute ma fortune pour la lui donner ; car de la façon dont marchent les choses, dans vingt ans un million ne vaudra que quatre ou cinq cent mille francs. Sans doute, si vous aviez une fortune égale à la nôtre, vous pourriez vous offrir le luxe de deux enfants ; mais vous ne l'avez pas cette fortune, ce n'est pas votre faute. Au reste, je parlerai de cela à mon fils.
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S’assurer une lune de miel, la tâche est délicate. Plus d’une femme intelligente n’a pas su ou n’a pas pu l’amener à bien. Juliette l’avait accomplie.
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Fabry s’était retiré, laissant en tête-à-tête le grand-père et la petite-fille.

Mais ils étaient si émus qu’ils restaient les mains dans les mains sans parler, n’échangeant que des mots de tendresse :

« Ma fille, ma chère petite-fille !

— Grand-papa. »

Enfin quand ils se remirent un peu du trouble qui les bouleversait, il l’interrogea :

« Pourquoi ne t’es-tu pas fait connaître ? demanda-t-il.

— Ne l’ai-je pas tenté plusieurs fois ? rappelez-vous ce que vous m’avez dit un jour, le dernier où j’ai fait allusion à maman et à moi : « plus jamais, tu entends, plus jamais, ne me parle de ces misérables ».

— Pouvais-je soupçonner que tu étais ma fille ?

— Si cette fille s’était présentée franchement devant vous ne l’auriez-vous pas chassée sans vouloir l’entendre ?

— Qui sait ce que j’aurais fait !

— C’est alors que j’ai décidé de ne me faire connaître que le jour où, selon la recommandation de maman, je me serais fait aimer.

— Et tu as attendu si longtemps ! n’avais-tu pas à chaque instant des preuves de mon affection ?

— Était-elle celle d’un père ? je n’osais le croire.
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"On ne fait pas cequ'on veut ;les chemins les plus longs sont souvent ceux qui nous mènent le plus rapidement à notre but."

"Ce qui la revoltait, ce n'était pas tant l'énormité du don que son irrévocabilite; elle ne comprenait pas qu'un homme (riche) fut assez bête pour ne pas vouloir tenir sa femme (pauvre) dans sa dépendance: "Si elle te rend heureux, disait-elle à son fils, tu lui feras un testament qui sera sa récompense ; si elle ne te rend pas heureux, tu ne lui laisseras rien: l'espérance du testament la fera douce et docile."
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Tandis que la mère Barberin battait la pâte pour nos crêpes et que Mattia cassait la bourrée, je mettais les assiettes, les fourchettes, les verres sur la table, et j'allais à la fontaine emplir la cruche d'eau.
Quand je revins, la terrine était pleine d'une belle bouillie jaunâtre, et mère Barberin frottait avec un bouchon de foin vigoureusement la poêle à frire ; dans la cheminée flambait un beau feu clair que Mattia entretenait en y mettant des branches brin à brin.
(...)
Mère Barberin mit la poêle au feu, et ayant pris un morceau de beurre au bout de son couteau, elle le fit glisser dans la poêle, où il fondit aussitôt.
"Ça sent bon, s'écria Mattia, qui se tenait le nez au-dessus du feu sans avoir peur de se brûler."
Le beurre commença à grésiller.
"Il chante, cria Mattia, oh ! il faut que je l'accompagne !"
Pour Mattia tout devait se faire en musique ; il pris son violon et doucement, en sourdine, il se mit à plaquer des accords sur la chanson de la poêle, ce qui fit rire mère Barberin aux éclats.
Mais le moment est trop solennel pour s'abandonner à une gaieté intempestive ; avec la cuiller à pot, mère Barberin a plongé dans la terrine d'où elle retire la pâte qui coule en longs fils blancs ; elle verse la pâte dans la poêle, et le beurre qui se retire devant cette blanche inondation la frange d'un cercle roux.
A mon tour je me penche en avant ; mère Barberin donne une tape sur la queue de la poêle, puis, d'un coup de main, elle fait sauter la crêpe, au grand effroi de Mattia ; mais il n'y a rien à craindre ; après avoir été faire une courte promenade en l'air dans la cheminée, la crêpe retombe dans la poêle sens-dessus-dessous, montrant sa face rissolée.
Je n'ai que le temps de prendre une assiette, et la crêpe glisse dedans.
Elle est pour Mattia, qui se brûle les doigts, les lèvres, la langue et le gosier, mais qu'importe ! Il ne pense pas à sa brûlure.
"Ah! que c'est bon !" dit-il la bouche pleine.
C'est à mon tour de tendre mon assiette et de me brûler ; mais pas plus que Mattia je ne pense à la brûlure.
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Quand tout va bien, on suit son chemin sans trop penser à ceux qui vous accompagnent, mais quand tout va mal, quand on se sent dans une mauvaise voie, on a besoin de s'appuyer sur ceux qui vous entourent et on est heureux de les trouver près de soi.
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"Si bienveillant qu'on soit, il vient un moment où l'on se fatigue de s'occuper des gens qui refusent obstinément tout ce qu'on leur propose."
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La moquerie peut avoir du bon pour réformer un caractère vicieux, mais lorsqu’elle s’adresse à l’ignorance, elle est une marque de sottise chez celui qui l’emploie.
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Tendresse vaut mieux que richesse ; ce n'était pas d'argent que j'avais besoin, c'était d'affection.
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Et ce qui valait mieux encore que la force que je sentais dans mes membres, c'était l'amitié que je me sentais dans le cœur.
Je n'étais plus seul au monde.
Dans la vie j'avais un but : être utile et faire plaisir à ceux que j'aimais et qui m'aimaient.
Une existence nouvelle s'ouvrait devant moi. J'évoquai le souvenir de Vitalis, et je me dis en moi-même : En avant !
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Lise ne savait pas lire, mais, en me voyant plongé dans les livres, aussitôt que j'avais une heure de liberté, elle eut la curiosité de savoir ce qui m'intéressait si vivement. Tout d'abord elle voulut me prendre ces livres qui m'empêchaient de jouer avec elle ; puis, voyant que malgré tout je revenais à eux, elle me demanda de les lui lire, et puis de lui montrer à lire dans l'imprimé. Grâce à son intelligence et malgré son infirmité, les yeux suppléant aux oreilles, j'en vins à bout. Mais la lecture à haute voix, qui nous occupait tous les deux, fut toujours préférée par elle. Ce fut un nouveau lien entre nous. Repliée sur elle-même, l'intelligence toujours aux aguets, n'étant point occupée par les frivolités ou les niaiseries de la conversation, elle devait trouver dans la lecture ce qu'elle y trouva en effet : une distraction et une nourriture.
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— Maman Barberin était très douce pour notre vache la Roussette, lui dis-je.
— Elle avait raison, reprit-il. Tu me donnes une bonne idée de maman Barberin ; c'est qu'elle savait ce que les gens de campagne ignorent trop souvent, qu'on obtient peu de chose par la brutalité, tandis qu'on obtient beaucoup, pour ne pas dire tout, par la douceur. Pour moi, c'est en ne me fâchant jamais contre mes bêtes que j'ai fait d'elles ce qu'elles sont. Si je les avais battues, elles seraient craintives, et la crainte paralyse l'intelligence. Au reste, en me laissant aller à la colère avec elles, je ne serais pas moi-même ce que je suis, et je n'aurais pas acquis cette patience à toute épreuve qui m'a gagné ta confiance. C'est que qui instruit les autres s'instruit soi-même. Mes chiens m'ont donné autant de leçons qu'ils en ont reçu de moi. J'ai développé leur intelligence, ils m'ont formé le caractère.
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— [...] Apprends donc que dans la vie le paraître est quelquefois indispensable ; cela est fâcheux, mais nous n'y pouvons rien.
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— [...] Comprends aujourd'hui, mon garçon, que la vie est trop souvent une bataille dans laquelle on ne fait pas ce qu'on veut.
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