AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Helen Dunmore (22)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le mensonge de Daniel Branwell

Ce roman a une force étonnante : il se lit d’une traite et laisse le lecteur K.O. debout. Certainement parce que l’histoire de Daniel Branwell fait partie de ces histoires dramatiques et méditatives rappelant qu’à la fin de la guerre, si on compte les morts il est vain de recenser les vainqueurs, il n’y a que des perdants. Derrière ceux qui reviennent de la guerre blessés dans leur chair, il y a aussi ceux qui reviennent avec des balafres invisibles, des plaies béantes à l’âme qui sédimentent et laissent une empreinte indélébile.



A la fin de la guerre 14-18, Dan mobilisé pour les combats en France retrouve son village anglais, un bout de terre au tempérament sauvage, bordé par la menace permanente de la mer qui attend son heure en léchant la falaise. Personne n’attend cet ascète taciturne, amoureux de la nature et de la poésie, si ce n’est la vieille Mary Pascoe malade de la poitrine qui va lui proposer son hospitalité mais le mal emporte très rapidement la vieille femme. Au moment de creuser la tombe et de remuer la terre, ce sont des images et des odeurs violentes de corps en décomposition et de boue et de sang mêlés qui s’invitent comme des résonnances familières dans la mémoire de Dan, hanté par le fantôme de celui qui n’est pas revenu de la guerre, Frederick…



Une plume souveraine, l’infinie précision du rythme, la violence contenue entre les lignes. Dés les premières pages, on est saisi par l’atmosphère envoûtante de cette histoire dans laquelle les drames n’éclatent jamais au grand jour. La révélation de la vérité se fait progressivement mais elle est aussi lente que la dissipation de l’air épais qui surplombe la falaise. Et sans emporter l’assurance d’une réalité crue.

La tension dramatique est donc bien présente. Alliée à une écriture élégante et racée, elle confère une beauté austère au texte et une belle sensibilité qui s’insinue dans les blessures d’un homme mystérieux, capable de capter les ondes secrètes des objets et de la nature, mais qui n’a au bout du compte jamais quitté les tranchées.

Car avec le passé qui s’invite dans le présent, un présent qui se vit en incursion dans le passé, des souvenirs se cristallisent autour d’une impression ou d’une angoisse, c’est un roman proprement hanté par une interrogation sur la responsabilité, l’aveu, la possibilité d’une rédemption que donne à lire Helen Dunmore.

Personnellement, je retiens avant tout un récit poignant mettant à nu la solitude d’un homme qui est à la fois son refuge et son désarroi, son aspiration et sa prison.

Habile dans sa construction, ce roman psychologique est magistral.

Commenter  J’apprécie          437
La maison des orphelins

Finlande années 1900.

Le pays , sous domination russe est en proie à de nombreux mouvements révolutionnaires.

A la mort de son père, la jeune Eeva est placée dans un orphelinat.

Elle en sortira pour entrer au service d'un médecin de campagne bon et généreux.

Puis elle rejoindra son ami d'enfance à Helsinki.

Une vie difficile et mouvementée pour cette jeune Eeva, dans un contexte trouble et dangereux.

J'ai beaucoup aimé ce livre.

Outre l'histoire captivante d'Eeva, c'est tout un pan de l'histoire finlandaise que j'ignorais.

L'écriture est très intéressante.

Moi qui suis en général plutôt hermétique à l'écriture anglaise, je n'ai pas retrouvé dans ce livre les abondances de détails qu'on y retrouve en général.

L'auteure maîtrise parfaitement son roman.

Tant dans l'analyse des personnages que dans la partie historique.

Si le livre précédent que j'ai lu m'a semblé très long avec ses 500 pages, ici les 500 pages n'ont rien de trop.

Je le referme empreinte de cette période et de ces personnages.

Commenter  J’apprécie          200
Trahir

Andreï est un pédiatre renommé à Leningrad. Il est spécialiste de l'arthrite juvénile. Un de ses collègues lui demande d'examiner un gamin qui se plaint de son genou. Pas n'importe quel gamin : Goria est le fils de Volkov "Haut placé au Ministère de la Sécurité d'Etat" qui deviendra le KGB. Un homme craint de tous et qui "possède l'un de ces noms qu'on ne prononce que dans un murmure", un de ceux qui font régner la terreur stalinienne dans les années 52.

Andreî diagnostique un ostéosarcome. L'un de ces cancers foudroyants, et difficile à guérir. Seule action possible : amputer la jambe du gamin, qui plus jamais ne jouera au foot.

En lui annonçant le diagnostic, il sait que Volkov gardera de lui le souvenir de l'oiseau de malheur.... Mais le gamin a confiance en Andreï et veut que ce soit lui qui dirige les soins, des soins que seule la chirurgienne Riva Broskaïa, peut assurer sous sa responsabilité.

L'étau vient de se refermer sur lui. Il est désormais coupable de tout ce qui arrivera au gamin.

Le début d'une longue descente aux enfers, pour Andreï, pour son épouse Anna et son frère Kolia, pendant laquelle on guette, la nuit, le bruit des voitures s'arrêtant devant la porte et celui des bottes dans l'escalier.... Tout le dévouement d'Andreï pendant le blocus de Leningrad, ses interventions dans le froid pour sauver des vies, au mépris de la sienne, tous ses engagements passés sont oubliés...il est devenu un traître à la grande URSS, comme la chirurgienne. Les proches d'Andreï devront se cacher.

L'auteure s'est semble-t-il inspirée du complot des blouses blanches, cette conspiration orchestrée par Staline contre des médecins juifs accusés de vouloir éliminer les dirigeants soviétiques. Beaucoup y perdirent la vie, décédés d'une crise cardiaque selon le message transmis à leur famille.... d'autres connurent les camps, tous furent longuement interrogés dans les cachots de la Loubianka

Je n'en dirai pas plus. Ce livre révoltant par bien des aspects met en lumière la vie de ces familles russes rationnées, contraintes de partager des logements collectifs ou des salles de bain. L'angoisse de ceux du dehors est communicative.

Un texte dans lequel on retrouve l'atmosphère décrite notamment par Arthur Koestler dans "Le zéro et l'infini" ou celle décrite par Robert Littell dans "L'Hirondelle avant l'Orage".

Il semble que ce livre fait suite à "la Faim" décrivant la vie des russes, et celle d'Andreï, d'Anna et de Kolia pendant le blocus de Leningrad quelques années plus tôt

Un ouvrage publié quelques semaines avant le décès d'Helen Dunmore. Une belle découverte de cette auteure


Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          120
The crossing of Ingo

Alors celui-ci, je l'ai mérité ! Car j'ai subi 9h30 de voiture avec 3 jeunes Anglais qui fort heureusement aiment les histoires, et se sont laissés bercer par celle-ci. Et j'avoue que je me suis aussi laissée prendre à cet audio book, admirablement bien raconté.



C'est le quatrième tome de la célèbre (en Angleterre) tétralogie d'Helen Dunmore, qui met en scène le royaume marin mystérieux d'Ingo. Deux adolescents humains y ont pénétrés, à la recherche de leur père, et y ont vécu plein d'aventures ! Dans ce dernier tome, Conor et Sapphira décident d'accomplir la traversée d'Ingo, ce que font tous les jeunes Mer (les habitants d'Ingo), afin de prouver que des humains en sont capables et que ces derniers peuvent vivre en parfaite harmonie avec les Mer.



Commence alors une grande aventure maritime, en suivant les courants, et peuplée de créatures sympathiques, les dauphins, ou effrayantes, Nanook, l'ours affamé.



Au-delà d'une bonne aventure, quoique un peu trop longue à mon goût, et racontée par Sapphira à qui j'avais envie de donner des baffes parfois; c'est aussi un roman écologiste, qui met en garde contre les dangers que courent les mers et océans, très fragiles. On y rencontre des sacs plastiques, des baleiniers, etc. Le message est cependant très fin, et j'ai pu constater qu'il passait très bien auprès des enfants. Un livre à conseiller, pour cette partie (même s'il n'a pas été traduit en français ...).
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          110
Un hiver enchanté

Un hiver enchanté nous transporte au début du 20è siècle dans l'Angleterre rurale. L'essentiel de l'histoire se passe dans le vieux manoir où vit Catherine, adolescente au début du récit. Elle et son frère Robert se retrouvent sans parents: leur mère a quitté le pays depuis plusieurs années, ils ne savent pas où elle est, leur père est décédé après un long séjour en maison de santé. La demeure se déserte petit à petit: la nanny trop vielle a été mise à la retraite, la cuisinière est partie s'occuper de sa mère. Il ne reste que le grand père, un vieil homme sévère et peu disponible , Kate une jeune domestique irlandaise à la langue bien pendue et Miss Gallagher une préceptrice trop envahissante.

Lors d'un hiver bien froid, le frère et la soeur se rapprochent beaucoup trop parce qu'ils n'ont personne d'autre à aimer et l'amour fraternel prend un tour lourd de danger. Pour Catherine c'est la fin de l'innocence. Les événements se précipitent, la première guerre mondiale arrive et Robert part au combat. Peu à peu, la magie hivernale qui a ensorcelé Catherine commence à se briser et elle réussi à se libérer du poids du passé " lourd comme un sac de pommes pourries " pour devenir enfin une femme libre.

J'ai apprécié l'atmosphère sombre de conte gothique qui m'a rappelé Les hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. L'écriture est teinté d'une sensualité délicate qui m'a envoutée : l'odeur enivrante des jacinthes , le crépitement du feu, la clarté d'un matin neigeux , tout est merveilleusement bien décrit et donne vraiment l'impression d'être dans la grande demeure décrépite. Il m'a été impossible de résister aux charmes de l'hiver d' Helen Dunmore . J'ai passé de très belles heures de lecture avec ce roman qui donne envie de se pelotonner bien au chaud.
Commenter  J’apprécie          90
La faim

La Faim de Helen Dunmore est un récit poignant qui présente une autre facette de la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas l’histoire des soldats, mais celle d’une civile, une jeune femme qui habite Leningrad, une ville qui sera encerclée par les armées allemandes et dont la population mourra de faim et de froid.



Le texte est bien écrit et surtout d’un réalisme bouleversant. On partage la vie d’Anna, sa lutte quotidienne pour la vie et la survie, ses amours et ses doutes, mais aussi son indéfectible espoir.



Un roman de grandes émotions, à ranger aux côtés de Vie et destins de Grossman.

Commenter  J’apprécie          90
Le mensonge de Daniel Branwell

Helen Dunmore est une des romancières les plus connues en Angleterre.

Elle nous livre ici un roman particulier, étrange entre rêve et réalité, entre violence et douceur, une tragédie dont la fin est belle.

Son héros, Daniel est revenu de la Grande Guerre,le retour est difficile, personne ne l'attend et il évite le village et les habitants menant une vie marginale.

Il reste obsédé par la mort de son meilleur ami d'enfance, qu'il n'a pas pu sauver sur le champs de bataille, celui-ci apparaît toute les nuits et il pue "la boue des tranchées épaisse, presque huileuse, pleine de merde et de chair pourrie...".

Les descriptions brutales sont celles des horreurs de la guerre et, l'auteur nous offre aussi des passages remplis de poèmes et de descriptions de la côte sauvage de Cornouailles.

Il y a de la tendresse et de l'espoir dans ce roman même si les conséquences du mensonge de Daniel sont inévitables.

Commenter  J’apprécie          80
Trahir

Voici une lecture qui m'a captivée du début à la fin.



Histoire passionnante qui se passe en Russie sous Staline et inspirée du " complot des blouses blanches " , conspiration orchestrée par Staline contre des médecins juifs accusés de vouloir éliminer les dirigeants soviétiques. Beaucoup y perdirent la vie, décédés "d’une crise cardiaque" selon le message transmis à leur famille…. d’autres connurent les camps, tous furent longuement interrogés et torturés dans les cachots de la Loubianka



1952, Andreï, brillant pédiatre, exerce à Leningrad. et vit avec Anna, Ils tentent de se reconstruire après les séquelles dues au terrible siège de la ville.

Arrive à l’hôpital Goria, un jeune malade. Andreï est désigné par ses supérieurs pour le soigner et découvre qu’il est le fils du chef de la police secrète, le terrible Volkov.

Goria souffre d'un cancer des os et devra être amputé. Jamais Volkov n'acceptera le diagnostic.

Quoiqu'il arrive , Andreï sera coupable et donc puni.

Il sera lâché par tous, tout le monde vivant dans un esprit de terreur.

Il est devenu le traitre à la grande Russie.

Il va connaitre l'enfer de la prison de Loubianka ...

Anna,enceinte,devra se battre pour survivre dans ce monde de conspirateurs.

Sur fond de paranoïa, soupçons et délations, le piège se referme petit à petit sur la vie d'Andreï et Anna.



Ce livre se dévore.

L'écriture est rythmée et fluide.



Nous y retrouvons les 2 protagonistes de " la faim " ... livre que je vais m'empresser d'acheter.



Helen Dunmore est décédée au mois de juin peu de temps après la publication de ce livre .



Merci à Jean Christophe Dehaan d'en avoir parlé sur un groupe de lectures .
Commenter  J’apprécie          40
Le mensonge de Daniel Branwell

Quand il rentre de la guerre de 14 dans son village anglais, Daniel, l'ancien ouvrier agricole n'est accueilli que par une vielle femme solitaire qui vit à l'écart du village. A la mort de celle-ci, il ne dit rien, et l'enterre selon ses volontés hors du cimetière. Mais on comprend vite que ce n'est pas cela, son mensonge : c'est l'indicible du retour de guerre, des réminiscences incessantes, la culpabilité du survivant, le fantôme de son ami Frederick qui le hante. Frederick, le fils nanti du bourgeois voisin qui l’employait, l'ami de toujours devenu officier, et dont Daniel cherche fébrilement l'image en Felicia, la sœur de celui-ci.



Roman du retour de guerre, mélancolique jusqu'à la violence , à l'aube de la folie. La solitude du soldat survivant est effroyable, à la merci de l'indifférence revêche des autres, parmi les vents qui battent les plages anglaises. Mais l'aspect scénaristique est un peu trop convenu pour m'emporter totalement dans ce roman qui pèse comme une chape de plomb.
Commenter  J’apprécie          40
Un été vénéneux

Que dire sur ce livre ?

Dommage qu’il ne fasse pas beau. C’est un livre à lire à la plage, ou au jardin.

L’histoire est quelconque, malgré des essais de tension psychologique, le style aussi.

L’histoire de deux sœurs, très proches depuis l’enfance, mais rivales en même temps, avec en ombre la mort mystérieuse d’un petit frère lorsqu’elles étaient petites.

Mais ça se laisse lire quand même, sans plus.

Je pense qu’il sera très vite oublié.

Commenter  J’apprécie          40
Le mensonge de Daniel Branwell

Daniel Branwell est revenu intact physiquement de la guerre 14, mais psychologiquement détruit et hanté par la mort de son ami Frederick, tellement hanté qu'il croit voir son fantôme pendant ses nuits sans sommeil. Daniel retrouve Félicia la sœur de Frederick, doublement en deuil puisque son mari est mort aussi à la guerre. Leurs retrouvailles teintées de nostalgie, pétries de non-dits suffiront-elles à libérer Daniel de ses démons ? C'est un roman magnifique, où les moments tendres et apaisants alternent avec ceux tragiques et pleins d'épouvante dans les tranchées.
Commenter  J’apprécie          30
Le mensonge de Daniel Branwell

J’aime beaucoup ce roman. Sur un ton paisible, il parle des horreurs de la guerre. Daniel revient, dans sa campagne natale anglaise, après avoir vécu la guerre de 14-18 en France. Il est vivant, enfin plutôt mort-vivant. Il navigue entre le présent et son terrible passé de soldat. Il est terriblement marqué d’avoir vu mourir son meilleur ami. Il le voit partout comme un fantôme dont il ne peut, ne veut s’échapper.

Daniel est détruit par la guerre. D’ailleurs tous les gens qui l’entourent, qu’ils soient civils ou anciens soldats, sont déchirés par le manque d’un ami, d’un mari, d’un fils, d’un père ….

Ce livre est une petite pépite. L’écriture est sensible, élégante. S’y opposent une nature douce et paisible face aux déchirements incessants de l’âme de Daniel qui a perdu son amour, qu’il n’a pu sauver.

Commenter  J’apprécie          30
Trahir

Ce que j’ai aimé est l’aspect historique qui est relaté par l’auteure. Cela doit représenter un gros travail de recherche, et hommage est rendu aux protagonistes, victimes du régime soviétique de l’époque. Et de Staline.

J’ai moins aimé, et été dérangée voire agacée, par les nombreuses répétitions et les précisions qui ont eu pour effet de freiner ma lecture et de réduire les qualités de l’ouvrage.

Commenter  J’apprécie          20
La faim

Le roman d'Helen Dunmore raconte les premiers mois du siège de Léningrad à travers le destin d'une famille: Anna, puéricultrice ou ce qu'il en est dans une crèche, son père écrivain rejeté par le parti, Marina, actrice oubliée par le parti, Kolia le petit frère et Andreï étudiant en médecine qui est tombé amoureux d'Anna. Léningrad fut assiégée et bombardée pendant des mois par les Allemands bien décidés à faire tomber la ville. La période la plus dure se situa entre novembre 1941 et janvier 1942 car le principal magasin de réserves alimentaires fut détruite au tout début du siège; les principaux axes menant à Léningrad furent pris par les Allemands et il ne restait que le lac Ladoga pour assurer le ravitaillement. Mais il fallut attendre des semaines pour la glace soit suffisamment gelée pour permettre le passage des camions transportant de quoi faire survivre (car on ne peut pas dire nourrir) les habitants. Pendant ce temps, un million de personnes sont mortes de faim. Anna et les siens vivent jour après jour un dur combat pour survivre. Toute leur vie se réduit à quelques grammes de pain et à quelques combustibles pour ne pas mourir de froid. Le père d'Anna meurt ainsi que Marina. Au mois de mai 1942, Anna, Andreï et Kolia sont en vie, un miracle.

J'ai beaucoup aimé le roman mais le parti pris de ne s'intéresser qu'à ces quelques mois est frustrant. On aurait aimé savoir ce que devenaient ces personnages à la fin du siège qui dura 1000 jours!!

16/20
Commenter  J’apprécie          20
La maison des orphelins

Orpheline,la jeune Eeva est placée comme domestique chez Thomas Eklund,un médecin de campagne veuf.D'abord apaisée par la présence rassurante de cet homme réservé et bon.,Eeva se sent bientôt étouffée par le jugement et les commérages des habitants du village.Désireuse de s'affranchir de son humiliante condition et de commencer sa vie,elle part rejoindre Lauri,son ami d'enfance,à Helsinki.
Commenter  J’apprécie          20
La maison des orphelins

Actions terroristes ou sacrifices héroïques? "La maison des orphelins" met en scène les forces qui poussèrent ces jeunes gens à commettre ce genre d'actes de bravoure.

Le roman se situe entre 1902 et 1904 alors que les efforts de russification visent à intégrer plus radicalement la Finlande à l'empire Russe. La Finlande, grand duché de l' empire Russe depuis 1809, avait jusqu' alors maintenu une relative autonomie, sa population se révolte suite à la signature par le tsar du "manifeste de février".



Eeva, personnage principal est fille de révolutionnaire. À la mort de son père à Helsinki, elle est emmenée à la maison des orphelins, loin de tout ceux et de tout ce qu'elle a pu connaître. De petite intellectuelle à parfaite petite servante, la maison des orphelins lui a presque fait oublier d' où elle vient.

Placée comme domestique chez le médecin du village, homme raffiné et bon, vivant en forêt : le vieux veuf tombe amoureux. Dans toute son intention de créer un foyer accueillant pour la jeune femme, il lui permet en toute liberté de reprendre contact avec son passé.

Lauri, son ami d'enfance, fils du meilleur ami de son père est le seul à qui elle puisse écrire.

Lauri est de retour à Helsinki après une déportation à St-Petersbourg où il a vu mourir son père.

Lauri poursuit le combat de son père, accompagné de Sacha dont l'amitié lui a permis de survivre, à St-Petersbourg. Sacha, activiste russe anti-tsarisme, extrémiste engloutissant tout sur son passage par la manipulation et la rhétorique ne voit pas du bon oeil l' arrivée de cette lettre.

La lettre d' Eeva qui changera tout dans leurs vies à tous.



L' auteur nous présente de façon habile le contexte social à travers le regard de tous ces personnages, d'âge , d'origine et de classe sociale différentes, le patriotisme finlandais. En très peu de mots, on se plonge au cœur des personnages, on pénètre sans pudeur dans l'intimité des personnages. Les émotions des personnages sont pures, violentes et nous semblent tout à fait franches. Mention spéciale à la description des lieux, des grands espaces, des plantes, la vie d'antan, la réalité ville/campagne. Mais surtout la place intime que tient l' hiver au cœur de ce roman, comme un personnage à part entière!



Il s'agit d'un roman où l'on se laisse guider sans trop savoir où on s'en va, on continue la lecture car on s'attache sincèrement aux personnages.

Le genre de roman où l'on se rend compte dans les dernières 50 pages qu' on n' a pas envie que l' histoire s'arrête juste pour poursuivre notre chemin avec eux.









Commenter  J’apprécie          00
La faim

Bonjour les lecteurs

Voici un livre qui nous parle d'un aspect bien méconnu de la 2° guerre mondiale: Le blocus de Leningrad par les Allemands qui débute durant l'hiver glacial de 1941 et durera deux ans et demi .

Des milliers de familles seront prises au piège et ne survivront pas à ce terrible hiver .

Helen Dunmore nous donne une vison des choses du côté russe .

Dans la première partie du roman , l'auteure nous présente une Russie idyllique ou tout n'est que bonheur et beauté .

Mais la guerre est là, proche et le régime de Staline bien présent.

Le père de l'héroïne, hier écrivain et traducteur adulé est devenu infréquentable, sans travail, sans avenir sous le joug de Staline.

C'est la jeune fille qui doit les faire vivre, son petit frère et lui grâce à son travail dans une crèche.

Et puis très vite, les intentions des Allemands se précisent : le führer a décidé d'effacer la ville de Saint Petersbourg de la surface de la terre.

Bientôt , la population de Leningrad devra affronter non seulement les obus, le rude froid de l'hiver russe mais surtout la famine.

Anna va entrer en lutte , en lutte pour survivre.

Ce livre vous prend aux tripes de début à la fin .. nous espérons avec Anna , nous souffrons avec elle. Nous admirons sa rage de vivre.

Helen Dunmore a écrit ,il y a peu de temps , une suite à ce roman.

Dans "Trahir " , nous retrouvons Anna et les autre protagoniste 10 ans après ce terrible hiver ( je vous recommande chaudement ce livre )
Commenter  J’apprécie          00
Trahir

Brrrr, pour le lieu et l'histoire....
Commenter  J’apprécie          00
Trahir

L’auteure Helen Dunmore happe le lecteur dès les premiers mots…

Comme tous les personnages de ce récit, à quelque niveau qu’ils soient, nous sommes pris par l’engrenage d’un système totalitaire, ou nous ne savons plus si c’est un individu ou le pouvoir qui mène le jeu de la répression.

Complot et terreur… Le quotidien de toute une époque.

L’ombre du pouvoir stalinien oppresse… et le lecteur se retrouve saisi par l’atmosphère si bien restituée par l’écrivaine.

Une excellente lecture à découvrir.
Lien : http://lesplaisirsdemarcpage..
Commenter  J’apprécie          00
Trahir

L’Anglaise Helen Dunmore s’est inspirée du « complot des blouses blanches » pour imaginer ce roman intense, dans l’Union soviétique d’après-guerre.
Lien : http://www.la-croix.com/Cult..
Commenter  J’apprécie          00




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Helen Dunmore (154)Voir plus


{* *}