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Citations de Hélène Lenoir (52)


Un homme, même prêtre, n'aurait pas compris et la Règle nous avait enseigné que notre supérieure était celle à qui nous pouvions- et devions d'ailleurs- confier nos doutes, nos certitudes ou nos tourments.
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"Prenez-moi !" . On devait le dire doucement en redescendant les degrés de l'autel : " Prenez-moi ! " et j'ai eu l'impression d'être soulevée par les anges en regagnant ma place, avec ma croix d'ébène suspendue à ma chaîne d'argent, c'était... je n'ai pas de mots pour ça (...).
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Hélène Lenoir
Les ébauches, c’est toujours mauvais. Mais c’est seulement quand j’ai l’impression de tenir quelque chose, quelques pages, un début, dans ce cahier-là, que je me lance sur l’ordinateur – sinon, je trouve cela intimidant, trop ­définitif.
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Hélène Lenoir
J’avais une image de plantation, celle d’un jardinier au travail. Et puis j’ai vu un couple, un homme et une femme. La question a tout de suite été de savoir qui ils étaient l’un par rapport à l’autre. Frère et sœur, ai-je pensé, et cela a rendu la chose tout de suite plus intéressante. Et juste après, je me suis dit : “Encore la famille !”

(à propos de l'écriture de Tilleul)
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Le roulis des jours leur donnait souvent la sensation de stagner, voire de reculer quand, malgré les cahotements, ils finissaient par s’endormir et se réveillaient en sursaut, sans savoir s’ils avaient rêvé ou réellement vécu ces choses tour à tour inquiétantes, douces, excitantes ou simplement ennuyeuses dans un quotidien dont leurs agendas respectifs ne révélaient que la morne continuité, chacun veillant à en maintenir l’aspect rassurant pour les autres. Ces efforts marquaient cependant peu à peu leurs humeurs et leurs traits, suscitant des remarques soucieuses de la part de leur entourage, lequel se limitait heureusement pour Sophie à quelques collègues de travail en gros compréhensifs. Celui de Harper, depuis longtemps habitué à ses bizarreries, redoublait de bienveillance à son égard, au bureau comme au pub.
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Il s'était allongé sur son lit, se demandant s'il aurait le courage aujourd'hui de commencer à déblayer et à ranger sa chambre, passer le chiffon, l'aspirateur, faire les carreaux, changer les draps.... Le soleil, une fois de plus, lui montrait impitoyablement le désordre, la poussière et la crasse. Mais tout seul, le ménage, les jolies choses, quand on est seul......
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Il se redressa, les yeux écarquillés, comm s'il venait de recevoir une tape dans le dos : Oh!...Une évidence. Une certitude. Conspiration, le summum, bredouillait-il en cherchant son souffles, le comble, le, en famille, c'est ... révoltant, honteux, ça dépasse, là, vraiment... le pompon ! Et je comprends tout, maintenant ! Mais vous ne perdez rien pour atteindre, mes petits salopes, je vous garantis que le bon Gilou dont vous piétinez à qui mieux, mieux, les rires méchants et les crachats, moi qui vous ai tout donné en vous sauvant du caniveau, gâtées-pourries, parce que la famille pour moi et maman, combien de fois elle me l'a fait jurer, ta sœur et la petite mon Gilles, promets-moi, la petite surtout, parole d'homme, d'homme d'honneur, maman m'a dit ça : tu es un homme...
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Il se souvient de la transparence du ciel au point du jour et d’avoir été là, à cette fenêtre, un grand moment, comme si c’était il y a des semaines ou des années et à la fois maintenant, comme si le temps, la sensation du temps avait chaviré en vingt-quatre heures à peine, le propulsant dans un autre âge où compter n’aurait plus aucun sens, les nombres sans valeur, les chiffres réduits en poussière, celle qu’on est et redeviendra sans connaître...
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Un maquillage discret, juste pour atténuer, il fait si chaud. Parfum.
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Elle reconnaissait ce trouble, cette sensation, c'était quelque chose qui lui paraissait aussi vieux qu'elle, une boîte qu'on lui aurait offerte à sa naissance et lui aurait été donnée plus tard vers six ou sept ans, l'âge de raison, sept ans, elle s'en souvenait, ça l'avait beaucoup impressionnée, cette insistance pendant plusieurs mois: Quand tu auras l'âge de raison, pour une petite fille qui a l'âge de raison, tu n'es pas, vraiment pas... un passage qui n'avait pas duré très longtemps vu que très vite il avait été question de l'âge bête et, à l'époque, elle n'avait pas relevé la bizarrerie de cette évolution à contre-courant: où passait la raison si on devenait bête juste après?
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Au début, il l’avait prise pour une infirmière, genre bonne sœur en civil, avec son allure et son air buté de vieille fille, une kiné animée d’un idéal de missionnaire novice, relevant naïvement le défi de remettre Schoeller sur pied ou du moins sur les rails…
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Il y a pourtant des méthodes plus simples et plus banales pour monnayer ce que tu prétends avoir d’intéressant. Tu m’aurais abordé au milieu du pont sous le réverbère, tu m’aurais dit le prix sans pleurnicher et j’aurais su à quoi m’en tenir. Je t’aurais peut-être donné une pièce ou un billet et j’aurais dormi tranquille cette nuit, je n’aurais pas perdu tout mon samedi matin… Si tu avais vraiment envie d’en finir hier soir, pourquoi ne pas l’avoir fait discrètement ? Pourquoi enquiquiner encore les gens, les forcer à jouer spontanément les sauveteurs, leur en vouloir après de l’avoir fait ?… Parce que tu t’imagines peut-être maintenant que c’est moi qui t’ai empêchée d’aller jusqu’au bout (elle poussa une sorte de grognement étouffé), tu es peut-être en train de te fabriquer une version héroïque des faits, de te persuader que tu avais le courage de plonger, alors que tu sais sûrement nager et que tu comptais sur l’aide d’un des pauvres types qui couchent sous le pont, un qui aurait sauté pour te repêcher, un qui serait maintenant en train de crever d’une bonne congestion pulmonaire et content presque ou apaisé d’avoir in extremis gagné son paradis, sa vie de vieil ivrogne contre la tienne, sa dernière vision avant de rendre l’âme serait celle d’une pauvre jeune fille malheureuse, innocente…
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Le hasard nous fait nous croiser sur un pont en pleine nuit et prolonger cette rencontre pendant une douzaine d’heures. Je me souviendrai de vous et vous vous souviendrez de moi, c’est évident, même si vous m’avez tellement peu regardé que vous ne me reconnaîtrez pas le jour où un autre hasard nous conduira dans la même rue, le même bistro, sur le même pont, qui sait…
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Chez moi, les spots sont impitoyables. Mon visage aux contours plus doux a renforcé ma sensation de flotter dans une nébuleuse tiède où je pouvais me laisser aller en toute confiance puisque c’était elle qui décidait. Et mon sourire dans le miroir m’a bizarrement rappelé mes douze ans quand, enfermée dans la salle de bain, j’observais les pousses de mes seins et mon visage transfiguré grâce aux produits de maquillage de ma mère dont j’utilisais aussi les foulards mousseux pour m’inventer des robes façon Mata Hari dansant au ralenti devant un parterre de soldats qui allaient mourir, jamais longtemps car la montée encore inconnue du plaisir me faisait soudain entendre des appels ou des pas et tout détruire, affolée, coupable, au savon et à la brosse, est-ce que la vieille avait frappé à la porte, est-ce qu’Élisabeth, seule avec lui, est-ce que lui… ?
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Il y a en elle une grande tension, comme si elle se retenait sans cesse de crier, de mordre, de cogner. Comme si elle avait peur qu’on puisse deviner la rage qui l’habite, comme si, ce jour-là vers trois heures, elle avait senti que ses verrous s’apprêtaient à céder et qu’elle n’aurait pas la force de les tenir fermés cinq minutes de plus. Une fureur ancienne qui lui fait peur. Peur de sa propre fureur. Ou peut-être qu’elle a reconnu la même chose en moi et que la tentation était trop forte, parce qu’elle ne voulait pas avec moi, de même que moi je ne veux pas avec celles qui me ressemblent et que je repère tout de suite.
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J’aurais aimé pouvoir lui proposer de rencontrer des gens mais je ne voyais pas qui. Même après, quand j’y ai réfléchi, personne. Personne de sa génération, la quarantaine à peu près, personne d’intéressant, d’assez fin et intelligent pour lui être d’une compagnie agréable, et je n’ai pas osé écrire à Silvana pour lui demander si éventuellement parmi ses amis plus âgés, elle verrait quelqu’un qui…
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" C'était ce regard, il faut que je me concentre sur ce regard quand je me suis retournée à l'église, il faut que j'essaie de ne pas laisser ces vieilleries remonter maintenant... l'éponge qui gonfle et bloque tout, et rien que de l'eau sale quand on presse je le sais, je ne veux pas."
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Mentir dans une langue étrangère est un exercice délicat, surtout quand deux jeunes indiscrètes ricanent et gloussent à côté de vous.
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Ce baiser, le plus chastement électrisant qu’elle ait jamais reçu, ce baiser était une réponse, une promesse, une parole donnée : « notre jour », c’est vous qui m’appelez...
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Mais demain... comment, déjà ?... demain est un autre jour. Je voudrais que ce soit notre jour.
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