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Critiques de Herbjørg Wassmo (461)
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Fils de la providence, tome 1

Ce livre fait suite à la trilogie de Dina que j'avais bien apprécié. J'ai trouvé sympathique de renouer avec les personnages et de voir Benjamin grandir au sein des intrigues et des non-dits de ce domaine nordique. Sachant qu'un deuxième livre sera consacré à sa vie d'adulte, ses peurs d'enfant et ses questionnements d'adolescent prennent une dimension particulière et permettent de comprendre son choix de carrière. Comme l'histoire qui précède, les acteurs sont intenses, leurs relations déroutantes. Bref l'intérêt est soutenu!
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Un verre de lait, s'il vous plaît

Un récit glaçant, abordant une réalité peu connue, occultée : l’univers de la prostitution forcée.



Tableau violent qui impressionne, révolte, suscite un élan de compassion envers ces jeunes femmes dont la vie est bafouée et donne envie de se mobiliser.



Ce livre est aussi le portrait sensible d’un personnage Dorte. Nous la découvrons chez elle, en Lituanie ; après le décès de son père ; sa mère peine à assurer leurs subsistances, Dorte veut aider sa mère et sa sœur et cherche un emploi. Leur besoin d’argent est criant, sa naïveté scellera son destin. Nous assistons à son inexorable chute prise dans les rets d’individus abjects et d’organisations mafieuses dont elle ne soupçonnait même pas l’existence.

Dès les premières pages, on pleure, on rêve à ses côtés, on est immergé dans ses pensées ; ensuite on frémit, on craint, on a envie de geindre avec elle et, derrière ce personnage, on déplore les existences brisées par cet ignoble esclavage moderne : la traite des Blanches.



Un roman dont on ne sort pas indemne mais dont il faut partager la lecture car cette œuvre est essentielle, c’est un cri qui force à ouvrir les yeux sur un univers que nous préférerions ne pas voir.
Lien : https://bafouilles.jimdofree..
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La chambre silencieuse

Terrible. C'est le terme. Dans tous les sens. Impressionnant par le style, à la fois simple et précis, une description incroyable du quotidien. Effrayant, pour le portrait sombre de l'âme humaine que l'autrice norvégienne dépeint.

Pas de cinq étoiles car «La chambre silencieuse» est un vrai deuxième tome er pas un cycle et il m'a été un ardu de retrouver les noms et les actions du premiers tomes.

Anyway, je reste une grande fan de Wassmo et me réjouis de retrouver Tora dand un troisième tome.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Abandonné au bout d'une centaine de pages, sans envie de poursuivre. Rien ne me touche dans ce récit distancié et dépourvu des vibrations de la vie. J'ai l'impression de nager dans une mer d'huile. Ce compte-rendu linéaire de la vie de l'héroïne m'ennuie, même enveloppé de l'aura poétique de rigueur. L'autrice a doté Dina d'une bizarrerie peu crédible pour illustrer un nouveau type de féminité active, puissante, insoumise. L'idée me plaît mais je n'adhère pas à la réalisation. Trop de délayage, cela nuit à la puissance de l'oeuvre.

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Depuis ma critique ci-dessus, j'ai tenté de continuer, sans doute influencée par les avis si élogieux : j'ai lu cinquante pages supplémentaires avec la peine qu'on prend à faire ses devoirs. Non, décidément, je n'y parviens pas.
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Le testament de Dina

Un puissant mélange de fiction populaire et de roman historique. Il y a des descriptions lyriques, des paysages glacés et des drames psychologiques, un regard social et de l'intime. Ce livre m'a évoqué Alexandre Dumas à certains égards.
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Le testament de Dina

Les pays nordiques me fascinent, j'étais donc très curieuse de me plonger dans cette lecture. Je craignais juste d'être un peu perdue, mais il n'en est rien. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les autres ouvrages de l'auteur, mais l'envie de les découvrir est grandissante après la découverte de ce titre.



La Norvège, fin du XIXe siècle, une ambiance particulière et des paysages magnifiques que l'auteur a su retranscrire à merveille, tout en nous donnant un aperçu de la culture du nord du pays.



L'auteur écrit magnifiquement bien sur les relations et les interrogations existentielles que l'homme peut se poser. En l’occurrence, il est notamment question de culpabilité mais aussi de pardon, de la nécessité de faire des choix.

Herbjørg Wassmo dresse des portraits détaillés de ses personnages complexes, et plus particulièrement Anna, une protagoniste forte aux multiples facettes.

C'est une lecture passionnante, et malgré le petit pavé que représente cet ouvrage, les pages se dévorent, on s'habitue très vite au style de l'auteur.

Difficile de refermer ce livre sans être marqué par l'histoire de cette famille.



Un roman historique intense, émouvant, et remarquablement bien construit. Herbjørg Wassmo est une excellente narratrice. Aucune place pour l'ennui.
Lien : http://www.faimdelire.com/20..
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Le Livre de Dina

Quel personnage cette Dina ! Atypique, parfois folle, souvent juste, déterminée et excessive, elle traverse la vie, les hivers rigoureux et les immenses espaces de son vaste domaine avec panache. Elle fascine et effraie tout à la fois. Elle est capable d'actions terribles, elle joue du violoncelle à faire pleurer, chevauche un cheval indomptable, tombe amoureuse d'un drôle de bonhomme, néglige son fils et semble parfois tomber dans la démence. Un personnage haut en couleurs dont on suit les pérégrinations et les errements successifs avec beaucoup de curiosité.

Le milieu : un comtoir maritime du nord de la Norvège à la fin du XIX siècle nous éclaire sur une vie austère mais riche de rencontres.

A lire sans hésiter pour un voyage dans le temps, le grand nord et dans la presque folie de Dina.
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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

La maternité n'aura pas amélioré le caractère de Dina qui s'impose en maîtresse absolue du domaine Reinsnes, acquis par héritage, après avoir trituré quelque peu le testament de son défunt mari. Par contre elle se rapproche du « petit peuple » ce qui contrebalance sa réputation peu enviable. Malgré son asociabilité, elle réussit à tisser des liens fonctionnels avec ses beaux-frères et surtout mère Karen, la belle-mère ultra conservatrice. Mais le veuvage sied mal à ses appétits sexuels et le pauvre Thomas devient son jouet occasionnel, beaucoup trop occasionnel à son goût d'ailleurs. Un incendie au domaine permettra à Dina de faire preuve de sang-froid et surtout de rencontrer Léo qui déclenchera plus tard un autre type d'incendie... Tout au long de ce deuxième tome de la saga, on découvre graduellement une Dina rusée, férocement indépendante, mais aussi très perspicace dans la gestion qui lui incombe. Le personnage reste fascinant, surtout pour l'époque. La narration est impeccable, le rythme excellent et on en redemande.
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Cent ans

Excellent roman que j'ai acheté pour des raisons toutes personnelles. Partant aux îles Lofoten l'été prochain, j'avais envie de faire une première approche de cette région au travers de la littérature. Dans cette région du Nord, les éléments et la nature aride semble sculpter les hommes et leur caractère.



Wassmo que je ne connaissais pas en tant qu'auteure se révèle une excellente découverte. Ce roman est très bien écrit et se révèle passionnant. Voilà un écrivain qui semble-t-il nous livre une partie très intime de son existence (en témoigne la dernière page du roman). C'est en effet l'histoire de sa famille qu'elle nous conte, plus ou moins romancée sans doute. La romancière fait de son lecteur un arbre tel qu'elle le décrit elle même, qui s'enracine dans la terre ; étend son feuillage vers le ciel et voit passer les générations sur cent ans. On est ravi, à l'état semi végétal de lecteur de contempler le temps qui passe sous l'effet de sa plume.



On découvre ces couples qui se succèdent sur les Lofoten et les Vesteralen et qui se transmettent tous en quelque sorte une forme de honte familiale. Les femmes ressortent magistralement de cet univers : Maria Suzanne qui est mariée à Johannes le bègue qui a le génie des affaires et communique grâce à son petit calepin. Elle a tout pour être heureuse auprès de cet homme humble, travailleur et aimant et pourtant elle succombe au charme du pasteur. Dans ces petits villages de la côte Nord où tout le monde se connaît, cela peut donner lieu à bien des rumeurs. Le personnages de Johannes est exemplaire. C'est un roc dans la tempête, le pilier sur lequel toute une famille peut s'appuyer. Face à l'infidélité de sa femme, à l'incompréhension des autres au sujet des ses difficultés d'élocutions, il n'offre que de l'amour : en témoigne cette scène magistrale où son fils singe son handicap, est puni par sa mère. C'est Johannes qui donne toutes les preuves d'amour à son enfant malgré la honte subie. C'est encore lui qui devinant plus ou moins les relations entre sa femme et le pasteur choisit le silence et le pardon.



Il y a ensuite Elida, mariée à un intellectuel forcément décalé dans ce monde d'agriculteurs et de marins : ce Fredrik auquel elle est totalement dévouée et qui vit sa maladie de coeur à ses côtés jusqu'au bout. Magistral dévouement qui la conduit des ses îles du Nord jusqu'à Christiana : l'ancienne Oslo où les gens du Nordland sont considérés comme des bouseux arriérés. Ce déplacement de la famille contraint à mettre les plus jeunes des enfants en nourrice. Quelle douleur ensuite de s'apercevoir que ceux qui ont grandi loin des yeux maternels ne considèrent plus Elida comme leur mère.



Il y a ensuite Hjordis : celle qui pense faire un mariage d'amour et qui fait un mauvais mariage avec cet homme violent, soupe au lait que Herbjog appelle "Il" et dont on devine entre les lignes qu'il a commis toutes les cruautés, y compris envers ses enfants.



Ce roman magistral donne à voir la vie quotidienne des gens du Nordland, rythmée par les veillées, l'arrivée des harengs et les saisons de pêche, les nuits interminables dans ce grand Nord qui mangent les jours, les éléments déchaînés, la mer partout, la solitude et les enfantements sans fin pour ces femmes toutes à la tête de larges fratries.



Roman chaudement recommandé.

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Le Livre de Dina

C'est une saga on ne peut plus prenante. Dina a beau être un personnage qui ne force pas la sympathie, on s'attache à cette sauvagerie, virant parfois à la folie. Se sentant perpétuellement menacée, elle ne relâche jamais sa garde, mais parvient à inspirer le respect à tous. Elle est dure comme le climat du grand nord norvégien, dont les descriptions donnent naissance à de très beaux extraits. La galerie de personnages l'entourant, Thomas, mère Karen ou encore Stine, se laissent également happer par son charisme. Et on se réjouit de ces appuis sans faille, au caractère doux, mais décidé.

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Le récit est mené de manière haletante et s'achève sur une scène forte soulevant de nombreux doute. La tentation d'acheter le second volume, Fils de la Providence, est grande. Je ne suis pourtant pas fan des récits à suite : ils sont souvent vite lus, vite oubliés. Ce qui ne me semblera pas être le cas de Dina et de sa descendance, car quelques jours après avoir lu les dernières lignes du texte, les personnages et l'histoire restent bien ancrés.

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Vous aimez l'ambiance froide et dure des textes des pays nordiques ? les personnages féminins forts ? Alors ce texte devrait vous plaire !
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Le Livre de Dina

Un beau roman sur une femme, Dina, dans la froideur de la Norvège du 19e siècle.

Parfois violent comme le climat et les hommes qui y vivent.

Un style très agréable à lire que parfois j'ai eu l'impression de me retrouver dans cette partie isolée de la Norvège.

Un beau roman à découvrir...
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Ces instants-là

Drôle de livre....

Comme nous le signale le titre nous sommes dans une succession d'instants de vie.

Cela reste chronologique mais la réalité et la narration des rêves sont mélangées.

Difficile de s'y retrouver.

Le style d'Herbjørg est toujours rude, âpre.

Les différends personnages nous sont mis en distance, nous ressentons de la méfiance pour eux, ils restent "le pêcheur", "l'apprenti électricien", "le garçon", "le chasseur", avec toujours l'emploi du "il" plutôt troublant.



Une anecdote amusante la permission du soleil ...

"L'école ferme dès l'instant où le premier disque solaire se montre au sortir de la nuit polaire".

De drôles de questions,

Un roman, est ce la narration d'une histoire inventée avec des personnages qui n'existent pas, qui n'ont jamais existé ?

Peut on écrire des histoires inventées, peut on être payé pour une histoire inventée ?

Et ces instants là, sont ils inventés ou ont ils été vécus ?

De belles affirmations,

La difficulté d'être une femme. Dans cette Norvège qui se relève de la guerre, la route est rude, il y a beaucoup de fenêtres mais il n'y a pas de porte !

Beau résumé de la lutte de libération des femmes.

En Norvège, en France il a été difficile de faire prendre en compte que les femmes sont des Hommes comme les autres, qu'elles ont des idées, qu'elles veulent les exprimer.



Les références littéraires foisonnent, nous sommes en bonne compagnie !

Simone de Beauvoir rend une visite imaginaire à la narratrice, "on ne naît pas femme, on le devient" disait elle mais Herbjørg nous rappelle que Simone n'a pas eu d'enfants.

Virginia Woolf ne lui répond pas quand elles se retrouvent à discuter ensemble, celle qui souffrant de maladie mentale (?), féministe, n'a pas trouvé d'autres solutions que de remplir ses poches de cailloux avant d'aller faire un tour à la rivière !

Un manuscrit d'Herbjøg a remporté le concours de meilleur roman documentaire, le récit de la famille qui a du fuir la Suède par les montagnes pendant la guerre.... rappelons nous "un long chemin" livre où il n'y avait aucun héros, que des perdants.



On cherche à comprendre, on cherche à savoir, c'est sa vie ou pas, c'est ce qu'elle a ressenti ou pas .... il faut du temps pour comprendre qu'on ne peut peut être pas tout comprendre !
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La fugitive

Pour une fois, je trouve que la version française du titre illustre beaucoup mieux le thème du livre :

Flukten fra Frank.... échapper à Franck.

Non ce texte ne se résume pas à cette échappée à un homme.

La fugitive....

C'est beaucoup plus une fuite en avant pour essayer de se construire, de se reconstruire.

Une femme qui fuit son enfance .... sa vie .... sa ville et son pays .... et essaie au travers de son œuvre littéraire de retracer ce qu'elle a vécu, ce qu'elle a ressenti, ou bien ce qu'elle est sensée ressentir !

Peut on se construire, s'accepter au travers de la fuite qu'elle soit physique ou imaginaire ?

Comment les lieux que l'on traverse peuvent influer sur ce qu'on ressent, sur ce que l'on est ?

Livre de question sur le sens de la vie, sur le sens de l'écriture.

Le style d'Herbjorg se détend petit à petit par rapport à ses précédents écrits (ses sagas), partie de son œuvre la plus connue.

L'écriture est de plus en plus fluide, limpide et se lit comme coule une source libre.

La construction du récit est fantaisiste nous partons pour nous détendre, nous retrouver, pour nous sentir enfin vivante.

J'avoue qu'il est perturbant de lire un roman, qui décrit l'écriture d'un autre roman avec les mêmes intervenants ... je suis un peu beaucoup perdue et je ne sais quoi en penser.

Ma chère Herbjorg,

Comme tu le dis toi même " ceux qui étaient en train de lire mon manuscrit étaient ils capables de trouver un sens à ce que j'avais voulu exprimer ? Leur avais je donné suffisamment d'éléments ?"

C'est effectivement une bonne question, je reconnais que pour apprécier ton récit il faut accepter de se laisser aller vers n'importe où !

Je crois que le plus important est que l'on ait entendu la petite fille dans la cave !
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Cent ans

Je n'ai pas réussi à apprécier totalement ce roman, trop lent, trop long, trop décousu...

Je partais à la rencontre de ces femmes avec curiosité et intérêt, mais je me suis perdue dans l'écriture sans relief, dans les changements de narrateurs inattendus, et dans les prénoms que je n'arrivais pas à mémoriser !

Dommage, ces norvégiennes méritaient mieux !
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L'Héritage de Karna, tome 1 : Mon péché n'apparti..

Nouvelle trilogie de Herbjorg Wassmo, où nous retrouvons les personnages du Livre de Dina plus vieux, à la fin du 19ème siècle toujours dans le Norland. Karna, la petite fille de Dina en est le personnage principal, mais contrairement à Dina dans la première trilogie qui tenait le devant de la scène, ici l'importance des personnages est plus équilibrée. C'est le début de l'industrialisation, les bateaux à vapeur, les ateliers le developpement du commerce et des voyages même dans le nord et l'abscence de Dina pendant de nombrueses années vont entrainer petit à petit le déclin de Reinsness au profit de Sdranstedet qui devient une ville.

De retour de Copenhague, où il a fait ses études de médecine, Benjamin, le fils de Dina revient au pays avec un bébé, Karna dont la mère est morte à la naissance. La petite fille, fragile et épileptique va grandir dans le domaine familial et s'inventer une grand mère imaginaire pour pallier à l'abscence de Dina qui tient tant de place dans la mémoire de tous. Elevée par son père et par Hanna, la fille de Stine soeur de lait de Benjamin, elle voit arriver Anna de Copenhague, jeune femme dont Benjamin était amoureux au Danemark et qui vient s'installer à Reinsness. Benjamin se trouve déchiré entre Hanna et Anna et Karna fait l'apprentissage du mensonge et de la duplicité.

Le retour de Dina aprés 25 ans d'abscence va tout bouleverser.

Le talent de conteur de Herbjorg Wassmo ne se dément pas, on retrouve avec bonheur les personnages du livre de Dina, avec des nouveaux, Hanna, Benjamin, Anna, Olaisen et bien sur Karna, dont la vie onirique vaut bien celle de sa grand mère. Encore une fois, la part belle est faite aux personnages féminins alors que les personnages masculins sont plus laches , plus violents et moins sympathiques.

Comme la première trilogie, les trois livres sont indissociables
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

J'ai cru que je ne le lirai pas, celui-ci : le style abrupt du début m'a heurtée, j'avais de grosses difficultés à accrocher, obligée de relire plusieurs fois les m^mes phrases... Mais petit à petit la parole se découvre, les mots s'étoffent, les phrases se font plus légères à mesure qu'elles se chargent de sens.

Et puis, le roman commence par la fin : où l'on voit Dina, l'héroïne, jeter un homme blessé de la falaise pour le condamner, -définitivement.

On apprendra ensuite de Dina tout son parcours, son enfance, à commencer par la faute qu'elle porte, celle d'avoir ébouillanté sa propre mère et de l'avoir tuée ainsi. Son adolescence sauvage, jusqu'à son mariage avec Jacob, jusqu'à la mort de celui-ci.

Du coup, j'ai très envie de lire le tome 2 là!!!!!!!!!!!!! Parce que le personnage de Dina est vraiment intéressant, bien construit, sorte d'anti héros qu'on trouve à la fois antipathique ou attendrissant, qu'on ne cerne pas, toujours pas!!! à la fin du livre, animal sauvage qui ne se laisse pas approcher, mais qu'on a envie pourtant, avec douceur, d'en flatter le pelage ;-)
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Ces instants-là

D’Herbjørg Wassmo je garde un excellent souvenir du Livre de Dina, et de cent ans. M’orienter vers un ouvrage nettement plus personnel allait de soi. Je souhaitais en savoir plus sur elle pour mieux appréhender son œuvre romanesque.



Ces instants-là s’organise en 3 parties dont on ne saisit pas vraiment ce qui les différentie, ni réellement la thématique de chacune d’elle. Les chapitres sont courts, et s’apparentent à des instantanés de vie sans dates ni repères. Le lecteur a juste l’assurance que le les faits sont présentés de manière chronologique.



Ce qui frappe c’est l’écriture. Cette dernière est sèche, rêche, abrupte. Nombreuses sont les phrases tronquées. Tout est dépersonnalisé dans ce récit. L’auteur se définit avec un Elle qui repousse.

C’est le récit d’une femme qui s’est construite dans l’adversité, dans la difficulté, et sous le regard conservateur des autres alors qu’elle n’avait qu’une envie : vivre selon ses propres choix, et suivre sa propre voie, l’écriture.





Ce style, je ne le reconnais pas. En tout cas, ce n’est pas ce qui m’avait séduite dans les précédents romans que j’avais lus et beaucoup aimés.

J’ai d’abord été surprise par cette écriture, puis j’ai cru m’y faire…mais elle a fini par m’assommer tant elle m’a été désagréable à lire. Le vécu de l’auteur est passé, à mes yeux, nettement en arrière-plan. A aucun moment, il m’a interpellé, et inspiré une quelconque émotion.



Il n’empêche, je continuerai à lire ses œuvres de fiction qui semblent plus m’apporter ce que je recherche.




Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Ces instants-là

J’ai beaucoup aimé ce livre, ce roman qui retrace la vie entière d’une femme de sa jeunesse à la maturité. Malmenée par un père incestueux dont elle ne parle pas, elle réussira à « gagner » sa vie. Mère très jeune, elle quitte son fils pour intégrer une école afin de s’émanciper. Une longue ascension, sans faire de bruit, la mènera au sommet de ce qu’elle pressentait enfant. Son désir d’écriture est le plus fort et tout en intelligence elle le conquiert bravement. Elle sera obligée pour cela de sacrifier certaines choses, être une « bonne mère » et une bonne épouse. Une écriture tout en retenue, en pudeur, les émotions sont contrôlées mais j’aime assez. Une belle résilience et un beau portrait de femme. le contraire de la condition pavillonnaire par Sophie Divry que je venais de terminer. Le roman est écrit en courts chapitres comme un journal.
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Ces instants-là

J’ai commencé ce roman en étant très enthousiaste, j’avais lu de très bonnes critiques sur l’ensemble de l’œuvre de Wassmo et j’avais hâte de la découvrir. Mais au bout de quelques pages, j’ai eu du mal avec le style, avec le personnage. J’avais l’impression que cette femme qui se raconte était totalement en dehors de sa vie, qu’elle en était simplement spectatrice. Je continuais à découvrir la vie de la narratrice mais sans jamais éprouver de plaisir à cette lecture. Je trouvais l’ensemble sans émotions, sans sentiments, surtout par le fait qu’elle ne donne pas de nom à ses personnages : le garçon, la fille… J’ai mis le livre de côté, déçue en me disant que je reviendrai dessus plus tard. Ce que j’ai fait… et là, peu à peu, le miracle a opéré, j’ai été happé par la musicalité des mots et des phrases et j’ai enfin découvert un personnage, qui loin de ne rien ressentir, était au contraire une femme à fleur de peau : « Elle essaie aussi de dessiner ses rêves. Mais c’est démoralisant. Soit trop moche soit trop bête. Lui rappelle combien elle est lâche et fuyante. On dirait qu’elle ne fait qu’attendre. Elle patauge dans sa vie et attend ». Au fil des pages, on partage sa vie : son enfance, le collège, ses études d’institutrice, ce fils arrivé « par hasard », son mari, sa fille… avec toujours la même ombre au-dessus d’elle : son père… Et puis elle découvre la poésie et l’écriture et va devenir une auteure reconnue aussi bien du milieu littéraire que du grand public. Elle est arrivée enfin au bout de sa quête et à se fabriquer ce destin dont elle disait « rien ne sert de croire au destin, il faut le fabriquer soi-même ». Un très beau portrait de femme porté par un style qui sous son apparente rudesse, est empreint de sensibilité et de poésie.
Lien : http://leschroniquesdu911.bl..
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Ces instants-là

Encore un roman de littérature scandinave et je ne m’en lasse pas ! quel régal. Mais quel livre difficile à critiquer ! nous sommes dans un roman (ou autobiographie voilée) à l’écriture exigeante et riche en fantasmagories mais aussi incisive sur la poésie des mots, sur l’esthétique et sur la précision du verbe. Le lecteur peut être dérouté au démarrage par le fait que presque aucun des personnages n’a pas de nom, ils ne sont cités que par leur fonction ou statut. C’est l’histoire d’une destinée hors du commun et d’une introspection sans concession sur les états d’âme d’une jeune fille qui veut faire quelque chose de sa vie en opposition à un père qu’elle hait et une mère trop soumise.



Nous suivons cette jeune femme tout au long de sa vie et sur ses choix dans le grand nord norvégien. Je l’ai déjà dit dans ma précédente critique de « Je refuse » de Per Petterson, mais dans toute cette littérature nordique, la nature est un personnage à part entière qui créée un envoutement particulier. La lumière, le froid, l’isolement, le manque de lumière, tous ces éléments ont une influence sur les destinées.



Cette jeune femme que l’ont voit évoluer, se battre contre ses démons ( des crises d’épilepsies sans doute) contre son impression d’être sans intérêt, même quand on lui prouve le contraire est particulièrement attachante. Son combat pour donner un sens à sa vie, sa carrière d’institutrice mais surtout sa réussite en littérature son entachés par ses remises en questions personnelles. Elle est dans une solitude totale et parait en permanence étrangère à sa propre vie.



» Elle flotte dans son propre cerveau vide sans que quiconque sache qu’elle existe » p.68



« Le pire … ce ne sont pas les mots qu’elle écrit, ni ceux qu’elle n’arrive pas à apprendre par coeur dans un manuel. Le pire, ce sont les mots qui ne pourront jamais être dits et donc jamais écrits. c’est la destruction même. Ce qui jamais ne passe. » p.70



« Quand elle parle avec des gens, elle entend elle même la fausseté. Son dessein est d’enjoliver l’instant pour être aimée ou en tous cas acceptée. « p.74



« Rien ne sert de croire au destin, il faut le fabriquer soi-même. « p.81



Ces quelques citations reflète l’état d’esprit de cette jeune femme qui doute de tout et surtout d’elle même dans les moindres recoins de son âme.



Pour prendre possession d’elle-même, elle s’engage dans le métier d’institutrice. Elle se forge sa personnalité en s’opposant à la société patriarcale norvégienne. C’est une artiste, elle écrit et sera reconnue pour ses publications, elle dessine, tout cela lui confère une sensibilité particulière. Son attitude féministe lui donne l’apparence d’une assurance dont elle est dépourvue au fond d’elle même. Elle est très influencée par Simone de Beauvoir. Elle ne sait parler de ses sentiments qu’à travers l’écriture, car dans ces moments là, elle n’est plus elle-même.



La vie n’est qu’apparences, le principal c’est que les autres y croient !!!



« L’éternité et le chagrin songe t elle. Ces deux dimensions, elle en est une portion infime. Etrange. Le chagrin d’une personne est plus petit qu’une particule de poussière dans l’univers » p. 174



Cette écriture saccadée, précise et souvent poétique est originale. La construction littéraire peut dérouter parfois mais fait vraiment partie du charme de ce roman.



Voilà un livre très riche émotionnellement car il résonne forcément en nous. Il est implacable et sans concession sur la personnalité de l’héroïne ( l’auteur ?).



Voilà donc vraiment un livre à découvrir et à déguster. Encore une littérature nordique à ne pas rater car elle sort des sentiers battus.


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