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Citations de Hermann Hesse (2218)


Les gens comme nous se contentent de peu, mais exigent uniquement du meilleur. Lorsque nous nous demandons si notre existence difficilement supportable a un sens, l'espace d'un court moment de grâce nous suffit pour dire oui, alors que nous sommes tenaillés par les souffrances, le désespoir et le dégoût de vivre. C'est assez pour nous, même si dans le moment qui suit, tout est à nouveau recouvert par des flots sombres. C'est dans cette réponse que nous puisons la force de continuer à vivre une nouvelle longue période, non pas en endurant l'existence mais en l'aimant et en l'exaltant.
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Après une longue période de solitude, je savourai à nouveau le plaisir d'être avec des amis, de discuter, d'exprimer par la parole et le regard les sentiments qui m'animaient tour à tour, et dont l'écriture n'arrive jamais à rendre ce qu'il y a de meilleur et de plus caractéristique en eux. C'est dans l'art d'être sociable que j'excelle le moins. Mais rien ne me réjouit plus que de pratiquer cet art lorsque je suis entouré de personnes bienveillantes, ce qui arrive rarement.
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Les souffreteux ont inventé l'humour pour supporter malgré tout leur existence pénible et même l'exalter ; mais il est cocasse de voir qu'il agit toujours sur les autres, les bien-portants, ceux qui ne souffrent pas, comme si, au contraire, il "tait l'explosion d'une joie de vivre et d'une gaieté totalement effrénées. Les bien-portants se tapent sur les cuisses, hurlent de rire ; mais ils sont toujours ébahis et un peu vexés lorsqu'il leur arrive de lire dans le journal que le comique X, très aimé et couronné de succès, s'est noyé de façon inexplicable dans un accès de mélancolie.
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Enfin, je pourrai dire que par mon mode de vie, je proteste consciemment contre la phrase la plus folle et la plus sacrée du monde moderne, celle qui dit que le temps est de l'argent. En soi, cette affirmation est sans doute totalement vraie ; on peut facilement transformer du temps en argent comme on peut aisément produire de la lumière et de la chaleur à partir du courant électrique. Cependant ce truisme (qui est l'un des plus sots jamais inventés par l'humanité) touche à l'absurde et au vulgaire lorsqu'il attribue obligatoirement à "l'argent" une valeur suprême.
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Peu soucieux de gloires mondaines, Hesse ne s’en chagrinait pas. Dans son ermitage sylvestre de Montagnola, dans le Tessin, il aspirait surtout à vivre en harmonie avec l’ordre du monde et à posséder la gloire intérieure.
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Hermann Hesse condamne également la philosophie hégélienne de l’histoire où le devenir se fait nécessité, le nietzschéisme mal compris dont les nazis se sont prévalus, la déification de la machine, la confusion intellectuelle née du désordre de nos connaissances et de la spécialisation à outrance, enfin l’amoralité et les appétits belliqueux. Hesse ne donne qu’une règle : « Rentre en toi-même et médite ! » Libre à nous de faire de cette prescription un principe, une règle de conduite, un idéal.
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Ce n’est pas le mal travesti en bien à la manière de Sade qu’il lui propose, mais une conception dangereusement élargie du bien. Il s’agit de concilier le divin et le démoniaque comme le font les initiés d’Abraxas, cette divinité qui est à la fois Jéhovah et Satan. Jéhovah ne représente que la moitié du monde, la moitié permise, lumineuse. Mais l’ombre aussi est digne de notre vénération.
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De même que la plupart des hommes, je ressentais le lent éveil de la sexualité comme ennemi, destructeur, interdit, comme une tentation et un péché. Ce qui excitait ma curiosité, ce qui me faisait rêver et me procurait à la fois volupté et tourment, le grand mystère de la puberté, ne cadrait pas du tout avec ma vie paisible d’enfant heureux, si bien entourée et protégée. Je fis comme tous. Je menai la double existence de l’enfant qui n’est plus un enfant
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Si la destinée humaine est mort et renaissance, beaucoup ne l’expérimentent que cette unique fois dans leur vie, alors que notre enfance se désagrège et, peu à peu, se détache de nous, alors que nous sommes abandonnés de tout ce qui nous était cher et que, tout à coup, nous sentons autour de nous la solitude glacée de l’univers. Et beaucoup demeurent pour toujours cramponnés à l’un de ces débris et, douloureusement, s’accrochent à un passé qui ne reviendra plus, au rêve du paradis perdu, le pire des rêves, le plus meurtrier.
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Lorsqu’un animal ou un homme tend toute son attention, toute sa volonté sur un but défini, alors il ne peut manquer de l’atteindre. C’est là tout.
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Chaque fois, je le regarde fixement, ce que, la plupart du temps, les gens ne supportent pas. Cela ne manque jamais de les troubler. Si tu veux obtenir quelque chose de quelqu’un, tu n’as qu’à le regarder à l’improviste tout à fait fixement dans les yeux, et s’il ne bronche pas, renonces-y. Tu n’obtiendras jamais rien de lui.
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Ce Dieu, celui du Nouveau comme de l’Ancien Testament, est sans doute une figure très haute et très belle, mais il n’est pas tout ce qu’il devrait être. Il est le Bien, le Beau, le Père céleste, l’Amour, rien de plus vrai ! Mais l’univers n’est pas fait de cela seulement ; or, le reste on l’attribue tout simplement au Diable, et ainsi, l’on escamote et passe sous silence toute cette seconde moitié du monde. On adore en Dieu le Père de toute vie et, d’autre part, l’on tait purement et simplement la vie sexuelle sur laquelle repose pourtant l’existence elle-même, et on déclare qu’elle est péché et œuvre du Diable. Que l’on vénère ce Dieu Jéhovah, je n’y vois aucune objection. Mais il me semble que nous devrions vénérer tout ce qui existe et considérer comme sacré l’univers tout entier, pas seulement cette moitié officielle, artificiellement détachée du tout. Aussi, devrions-nous, outre le culte de Dieu, célébrer le culte du Diable, ou plutôt, l’on devrait avoir un Dieu qui contînt le Diable en lui, et devant lequel l’on n’eût pas à fermer les yeux quand se passent les choses les plus naturelles du monde. »
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Je vois que tu penses davantage que tu ne peux l’exprimer. S’il en est ainsi, sache que tu n’as pas entièrement vécu ce que tu as pensé, et cela n’est pas bien. Seule la pensée que nous vivons a une valeur
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Nous parlons trop, dit-il, avec un sérieux inaccoutumé. Les trop sages discours n’ont aucune sorte de valeur, aucune. En discourant ainsi, l’on ne parvient qu’à s’éloigner de soi-même. Or, s’éloigner de soi-même est un péché. L’on doit pouvoir se retirer en soi, comme une tortue dans sa carapace.
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Ce qu’il adviendrait de moi m’était complètement indifférent. D’une façon particulière et peu élégante, j’étais entré en conflit avec le monde. C’était là ma forme de protestation. Je savais qu’ainsi je ruinais mon existence et parfois je considérais la situation de la façon suivante : si le monde ne pouvait utiliser des êtres tels que moi, s’il ne pouvait leur offrir de meilleure place, de tâche plus élevée, eh bien ! les hommes tels que moi ne pouvaient que se perdre. Tant pis pour le monde !
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La vie d’un buveur et d’un libertin est sans doute plus vivante que celle d’un bourgeois irréprochable. Et puis – j’ai lu cela quelque part – la vie d’un débauché est la meilleure préparation à la vie d’un mystique. Ce sont toujours des gens tels qu’un Augustin qui deviennent des saints. Il était aussi un viveur et un jouisseur.
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L’oiseau cherche à se dégager de l’œuf. L’œuf est le monde. Celui qui veut naître doit détruire un monde. L’oiseau prend son vol vers Dieu. Ce Dieu se nomme Abraxas
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Vous m’avez raconté, me dit-il un jour, que vous aimiez la musique parce qu’elle n’est pas morale. Mais, vous-même, ne soyez pas non plus un moraliste. Vous ne devez pas vous comparer aux autres, et si la nature a voulu faire de vous une chauve-souris, vous ne devez pas aspirer à devenir une autruche. Il vous arrive de vous trouver étrange, de vous reprocher de ne pas suivre la même voie que les autres. Défaites-vous de cette pensée ! Contemplez le feu, contemplez les nuages, et dès que les pressentiments seront venus et que la voix de votre âme commencera à parler, écoutez-les, sans vous demander auparavant si cela plaît à monsieur le professeur ou à monsieur votre papa, ou à un bon Dieu quelconque, car de cette façon, l’on nuit à soi-même ; l’on finit par ressembler aux gens du trottoir et par devenir un fossile. Mon cher Sinclair, notre Dieu se nomme Abraxas, et il est Dieu et Satan à la fois. Il renferme en lui le monde lumineux et le monde sombre. Abraxas n’est contraire à aucune de vos pensées, à aucun de vos rêves, ne l’oubliez jamais ! Mais il ne manquera pas de vous abandonner dès que vous serez devenu un être sans reproche et normal. Alors, il vous plantera là et cherchera un autre vase pour y déposer ses pensées.
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Vous avez dix-huit ans. Vous ne courez pas les filles. Vous devez avoir des rêves d’amour, des désirs d’amour. Peut-être sont-ils de telle nature que vous en êtes effrayé. N’en ayez point peur ! Ils sont ce que vous avez de meilleur. Vous pouvez me croire. J’ai beaucoup perdu du fait qu’à votre âge j’ai violenté mes rêves d’amour. Cela, il ne le faut pas. Quand on connaît Abraxas on n’en a plus le droit. Il n’est aucun désir de notre âme que nous devions craindre ou considérer comme défendu.
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La communauté en soi, dit Demian, est belle. Mais ce que nous voyons partout se développer, ce n’est pas la communauté véritable. Elle naîtra du rapprochement de certains individus et elle transformera le monde pour quelque temps. Ce qu’on appelle communauté n’est que formation grégaire. Les hommes se réfugient les uns auprès des autres parce qu’ils ont peur les uns des autres. Chacun pour soi les patrons pour eux, les ouvriers pour eux, les savants pour eux ! Et pourquoi ont-ils peur ? L’on a peur uniquement quand on n’est pas en accord avec soi-même. Ils ont peur parce qu’ils ne sont jamais parvenus à la connaissance d’eux-mêmes. Ils se rassemblent parce qu’ils ont peur de l’inconnu qui est en eux. Ils sentent que leurs principes sont surannés, qu’ils vivent d’après de vieilles Tables de la Loi et que ni leurs religions ni leurs morales ne répondent aux nécessités présentes
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Il me semble avoir été en chemin ma vie entière et, maintenant, être arrivé à la maison. » Elle eut un sourire maternel. « Jamais on n’arrive à la maison, dit-elle amicalement, mais, là où des chemins amis se rencontrent, on a l’impression passagère que le monde entier est transformé en patrie. »
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Nous, les porteurs du signe, pouvions à bon droit passer aux yeux du monde pour étranges, insensés et dangereux. Nous étions des hommes éveillés ou en train de s’éveiller et nous aspirions à le devenir toujours plus complètement, tandis que les efforts des autres, leur recherche du bonheur, consistaient uniquement à adapter leurs opinions, leurs idéaux, leurs devoirs, leur vie et leur bonheur à ceux du troupeau. Chez eux, aussi, il y avait effort, force et grandeur. Mais alors que, selon notre conception, nous, les porteurs du signe, nous incarnions la volonté de la nature dirigée vers l’avenir, le nouveau, l’individuel, eux, s’étaient fixé comme but le maintien du passé. Pour eux, l’humanité – qu’ils aimaient comme nous l’aimions – représentait quelque chose d’achevé qui devait être conservé et protégé. Selon nous, l’humanité représentait un avenir lointain vers lequel nous étions en marche, dont l’image n’était connue de personne et les lois écrites nulle part.
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Je n’étais pas destiné à vivre dans la plénitude et le bien-être. J’avais besoin d’être harcelé et tourmenté. Je sentais que bientôt je m’éveillerais de ces belles images d’amour et que je me retrouverais seul, tout seul, dans le monde glacé des autres, où il n’y aura plus pour moi ni paix, ni vie en commun, mais solitude ou combat.
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Réfléchir une heure ; rentrer en soi-même pendant un moment et se demander quelle part on prend personnellement au règne du désordre et de la méchanceté dans le monde, quel est le poids de notre responsabilité , cela, vois-tu personne n'en a envie ! Voilà pourquoi tout continuera comme avant ; voilà pourquoi, jour après jour, des milliers et des milliers d'hommes préparent avec zèle la prochaine guerre.
Depuis que j'en ai pris conscience, je me sens paralysé et désespéré. Je n'ai plus ni "patrie" ni idéal. Ce ne sont là en effet que des éléments de décoration pour ces messieurs qui organisent la prochaine tuerie. Cela n'a pas de sens de penser, de dire, d'écrire quoi que ce soit d'humain ; cela n'a pas de sens d'agiter dans son esprit des idées généreuses. Pour deux ou trois personnes qui le font, il y a des milliers de journaux, de revues, de discours, de réunions publiques et secrètes qui, jour après jour, tendent vers le but contraire et l'atteignent.
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Sa beauté, à elle seule, n'eût pas suffi à lui gagner si aisément les femmes; c'était cette naïveté enfantine, cette passivité, cette innocence pleine de curiosité dans la concupiscences, cet absolu consentement à tout ce qu'une femme pouvait bien désirer de lui. Il était, sans le savoir lui-même , auprès de chaque amante, exactement tel qu'elle le souhaitait et le rêvait, tendre et patient auprès de l'une, auprès de l'autre emporté et entreprenant, aujourd'hui naïf comme un gamin à la première initiation, demain raffiné et fort averti.
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Il reste alors l'humour, cette invention magnifique des hommes qui ont été entravés dans la quête du sublime à laquelle ils étaient voués, qui n'atteignent pas tout à fait à la dimension tragique et sont profondément malheureux malgré leurs dons exceptionnels. Seul l'humour (peut-être l'invention la plus spécifique et la plus géniale de l'humanité) accomplit l'impossible.
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Comment ne pas devenir un loup des steppes et un ermite sans manières dans un monde dont je ne partage aucune des aspirations, dont je ne comprends aucun des enthousiasmes ?
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Chacun sait bien, dans un recoin de son âme, que le suicide représente une issue, mais que celle-ci n'est qu'une solution de fortune, un peu mesquine et illégitime. Au fond, il est plus noble et beau d'être vaincu et abattu par la vie que par soi-même.
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La solitude est synonyme d’indépendance ; je l’avais souhaitée et atteinte au bout de longues années. Elle était glaciale, oh oui, mais elle était également paisible, merveilleusement paisible et immense, comme l’espace froid et paisible dans lequel gravitent les astres.
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On avait fait un bon morceau de la grande route en aval ; on avait maintenant le choix entre une confortable petite route gravissant lentement la côte avec de grands lacets et un sentier abrupt, qui était plus court de moitié. On choisit la route, quoiqu'elle fût plus longue et poussiéreuse. Les sentiers, c'est bon pour les jours ouvrables et pour les messieurs qui se promènent ; le peuple, surtout le dimanche, préfère la route, dont la poésie n'est pas encore perdue pour lui.
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Il n'aimait pas à s'entretenir avec des jeunes filles qu'il était obligé de vouvoyer ; et celle-ci était si vivante, si bavarde, attachait si peu d'importance à sa présence et à sa sauvagerie que, plus gauche que jamais et légèrement vexé, il rentra ses antennes et se recroquevilla comme une limace qui a été effleurée au bord du chemin par le passage d'une roue de voiture.
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L'automne était déjà très avancé. Dans les sombres forêts de sapins, les quelques arbres à feuillage caduc, jaune et brun, resplendissaient, comme des torches ; les gorges s'emplissaient de brouillard, et la rivière fumait dans le froid du matin.
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Des groupes bavards se formaient autour de certains pupitres, un éclat de rire clair et juvénile résonnait çà et là ; vers le soir, les camarades de chaque chambrée se connaissaient déjà mieux que les passagers d'un bateau à la fin d'un voyage en mer.
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Harry était fait non de deux , mais d’une centaine de subpersonnalités différentes. Sa vie oscillait, comme celle de chacun, non simplement entre deux pôles, comme le corps et l’esprit, le saint et le pêcheur, mais entre des centaines et des centaines de pôles différents. Chaque ego, loin d’être une unité, est au plus haut point, un monde multiple, un ciel plein de constellations, un chaos de formes, d’états, d’héritages et de potentialités propres. En tant que corps, chacun est seul, en tant qu’âme, jamais.
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Quand un maître voit jaillir chez un enfant un talent qu'il a longtemps cherché à stimuler sans obtenir de résultat, quand il voit là son sabre de bois, sa fronde, son arc, ensuite flèches, ou d'autres jeux puérils, et commencer à s'efforcer de bien faire ; quand l'austérité du travail transforme un robuste joufflu en un garçonnet fin , sérieux, presque ascétique, que son visage vieillit, se spiritualité, que ses yeux s'approfondissent, prennent conscience du devoir, que sa main blanchit, s'immobilise, alors l'âme du maître rit de bonheur et de fierté.
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Il regarda autour de lui comme s’il voyait le monde pour la première fois. Il était beau le monde ! Il était varié, étrange, énigmatique : là du bleu, ici du jaune, là-bas du vert; des nuages glissaient dans le ciel, et le fleuve sur la terre, la forêt se hérissait et les montagnes; tout était beau, tout était plein de mystère et d’enchantement et, au milieu de tout cela, lui, Siddhartha, réveillé, en route vers lui-même
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La remarquable collection de livres n'était presque composée que d'un bon nombre d'ouvrages neufs, aux dos vernis et dorés, contrairement aux volumes abîmés, cornés, éraflés, rongés aux vers, tout tachés que l'on trouve habituellement dans les bibliothèques des pasteurs.
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Ce n'est que lorsque se dressèrent devant lui les montagnes bleu noir couvertes de sapins qu'une sensation de bonheur et de délivrance envahit le garçon.
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