Hiroyuki Asada

Pendant toute leur enfance, on dit la plupart des garçons qu’il ne faut pas pleurer. C’est comme ça, ça ne doit pas pleurnicher. C’est un des principes de base de l’éducation des jeunes hommes…
Mais moi, je pense que si les garçons pleurent pour quelque chose ou quelqu’un auquel ils sont attachés, alors c’est une bonne chose.

Je ne suis pas quelqu’un qui a des ambitions démesurées, mais il y a quand même beaucoup de petits rêves quotidiens que j’aimerais réaliser. Mon futur est rempli de modestes espoirs.
Cela dit, c’est indéniablement le passé qui est le plus important pour moi, car c’est là que sont désormais gravés tous les moments de bonheur que j’ai vécus.
« C’était vraiment une super journée ! »
Quoi qu’il arrive, nos souvenirs restent toujours intacts.

Un jour pluvieux de l’été 2007, j’ai eu l’occasion de visiter la petite ville fluviale où Van Gogh s’est éteint. Après avoir traversé un champ de blé, on débouche sur un petit cimetière calme. A 37 ans, ce peintre s’est tiré une balle dans la poitrine. Il n’a vendu qu’une seule toile de son vivant. Son petit frère Théo, qui l’a suivi dans la mort six mois plus tard, repose à ses côtés. J’ai visité sa minuscule chambre au premier étage de l’auberge Ravoux, puis je suis sorti marcher dans la campagne. La pluie avait cessé, et il y avait des tournesols partout.

Gauche… Noir… ça ne fait aucune différence. Gauche tu est celui avec qui j’ai fait cet incroyable voyage lorsque j’avais 7 ans. Tu es le Letter Bee qui a bouleversé ma vie et à qui je voulais ressembler par-dessus tout. Tu es la première personne à m’avoir traité comme un homme. Tu es le premier à m’avoir dit : " je suis ton ami ! " Tu as peut-être perdu ton "cœur" mais la force et la gentillesse que tu avais à l’époque sont toujours les mêmes ! Tout au fond de ton cœur rien n’a changé !

Comme les jeunes enfants ne parlent pas très bien, ils s’expriment souvent par le jeu (en dessinant par exemple) afin de nous montrer ce qu’ils ont au font du cœur. Pour eux, c’est un moyen de communiquer et d’apaiser leurs craintes.
Je pense que certains adultes ont, eux aussi, besoin de ce que petit quelque chose pour vivre : je fais d’ailleurs partie de ceux-là.
Je suis bien content d’avoir les mangas dans ma vie.

Dans un de mes recueils de dessins sorti il y a quelques temps, j’avais écrit en postface : « Mes livres préférés sont tous un peu abîmés ». Je les ai toujours à portée de main et les ouvres très souvent. Mais ça ne veut pas dire que je n’en prends pas soin !
Chers lecteurs, merci de prendre soin de votre exemplaire de "Letter Bee"… Abîmez-le en le lisant !
Une nouvelle histoire commence.
C’est parti !

Dans la vie, on peut obtenir tout ce qu’on veut, à condition d’être préparé à tout perdre.

Tu as des rêves plein la tête ! Tu dois renoncer à hier, et vivre pour demain !

Les lettres représentent l'espoir des plus démunis... Même quand le monde est plongé dans les ténèbres, recevoir une lettre apporte toujours un peu de réconfort.

- Dis donc Jiggy, pourquoi tu t’entêtes à vouloir fabriquer une cloche aussi grosse ?
- Ce sera un symbole. Quand elle sonnera, on aura le réflexe de lever la tête et de regarder les étoiles. On peut toujours essayer de les attraper, mais on ne peut jamais les atteindre. Mais en les regardant et en essayant de les attraper, on oubliera un instant la boue dans laquelle on patauge.

Je préfère foncer droit devant sans me poser de questions quitte à prendre des risques plutôt que de vivre avec des regrets. C’est à nous de protéger nos propres convictions !

[Lag Seeing] Mon rêve, ce n’est pas d’être un bee. Mon rêve, c’est d’être un bee et d’apporter aux gens le précieux « cœur » de ceux qui leur sont chers…

Dans ce monde dangereux où la lumière ne vient jamais déchirer l’obscurité de la nuit, ces enfants livrent les lettres des gens au péril de leur vie… Comment le pouvoir en place peut-il considérer leurs cœurs à la fois forts et purs comme de simples pions ?

Avec le recul, j’ai fini par me rendre compte que je n’avais fait que perdre mon temps jusqu’à maintenant. Je me suis intéressé à des choses toutes plus futiles les unes que les autres. Choses que finalement j’ai abandonnées aussitôt. Mais j’ai enfin compris qu’il n’y avait que ça dans ma vie. Le basket.

- Moi si je pouvais savoir de quoi l’avenir sera fait, je gâcherais pas ma vie en fuyant comme tu le fais !

Il y a en chaque lettre de grands espoirs, de grands sentiments ainsi que les souhaits de son expéditeur.

Ça ne me servirait à rien de recouvrer la mémoire. J’étais un humain, un animal, une fleur… que m’apporteraient les souvenirs de ces vies successives ?

Quand j’étais au club de basket au collège, je venais toujours ici dès qu’il y avait quelque chose qui me tracassait. Ce vent, si violent, c’était comme s’il balayait toutes les choses qui m’énervaient…

- Est-ce que tu penses que le fait de changer est une mauvaise chose ?

Depuis ce jour-là, je sais que tu as une petite baisse de moral à chaque fois qu’arrive la fin de l’été. Mais ne te laisse pas abattre ! N’oublie jamais tous ces souvenirs. Toutes ces choses futiles… Tous ces fous rires et toutes ces larmes… Ne les oublie jamais, Akane.