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Critiques de Hugo Buan (102)
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Enquête du commissaire Workan, tome 11 : Plus..

Je m'en vais de ce pas me flageller à coups de verge pour avoir pendant des années arborer un air dédaigneux en passant devant le rayon littérature dite terroir ou régionale où s'étalaient les romans écrits par des auteurs du cru, édités par des maisons du coin.

Quand dans la liste de la dernière masse critique de Babelio, j'ai vu un polar écrit par un breton, Hugo Buan, édité par une maison bretonne, Palémon, j'ai souri, j'ai cliqué, me disant "on verra bien, au pire j'en dirai du mal". Faut-il être con… ou beauceron, ce qui parfois se rejoint.

Donc, je me suis plongé dans "Plus puissants que les dieux" comme on s'avance dans la Manche, en sachant que ça va être difficile et qu'on n'y restera sûrement pas des heures. Et là, le drame. Les premières pages sont venues me lécher les yeux et ont emporté dans leur reflux les aprioris que j'énumérais plus haut. Je lisais un vrai polar. Et quand des rires ont commencé à sortir de ma gorge comme des bernard-l'hermites cherchant refuge au milieu des dialogues, là, je me suis dit qu'en plus c'était un polar de qualité, il suscitait de l'émotion. Non pas de la tension, comme savent le faire d'autres auteurs, mais le sourire, le rire même ! Je baignais dans une comédie policière avec en acteur principal Workan, un hallucinant commissaire de police revêche, désabusé, caustique taclant supérieurs, collègues, suspects et victimes avec une verve et une répartie qui vous frôle l'Audiard sans tomber dans le Bigard.

Alors certes, l'enquête, déclenchée par la remontée d'un sarcophage de béton renfermant un cadavre englouti depuis près de 50 ans, est plutôt simple mais habilement construite. On la suit sur une double narration : celle qui suit Workan et son équipe et celle d'une sorte de journal-confession intime que le criminel rédige et qui raconte les faits qui ont eu lieu dans les années 1960, lors de la construction du barrage de la Rance, plus grande usine marémotrice du monde jusqu'en 2011 (eh ouais, en plus, j'ai appris des trucs intéressants qui m'ont fait faire quelques recherches supplémentaires sur le sujet). Oui, il n'y a pas de mise en danger des protagonistes, pas de poursuites, pas de fusillades, mais l'enquête ne le demande pas, elle se fait principalement par des interrogatoires, et ce sont eux qui font tout le sel du bouquin.

Cette enquête de Workan est la 11ème de sa série et ne nécessite pas d'avoir lu les précédentes car on comprend assez vite les relations entre les personnages mais une chose est sûre, ce Workan, comme un bon petit palet breton pur beurre, a un vrai gout de reviens-y. J'y reviendrai.
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Enquête du commissaire Workan, tome 9 : Opérati..

J'ai découvert le commissaire Workan grâce à Masse Critique et je remercie Babelio !

J'ai beaucoup aimé le personnage, même si il faut reconnaître que les premiers pages ont de nombreuses références aux tomes précédentes et que l'on ressent toujours cette frustration d'avoir l'impression de ne pas tout comprendre et en même temps vous donne l'envie de lire les précédents (à rajouter dans ma ToDo List !).

Revenons à ce tome, j'ai adoré plongé dans les rues de Rennes puis de Nantes, ayant habitée les 2 villes, cela permet de visualiser les scènes.

L'écriture assez descriptive fait dérouler devant vous les lieux, les têtes (coupées ou pas !) et les dialogues !
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Enquête du commissaire Workan, tome 5 : L'inc..

Le commissaire Workan, filleul de Charles ( oui oui le seul, l unique, le grand), sévit dans le commissariat de Rennes. Terreur pour ses supérieurs car il a plein de petites fiches sur chacun d'eux, il va être confronté à une vague d' assassinats de jeunes femmes. Qui plus est elles sont retrouvées au pied du cercle mégalithique, oeuvre d' art du XXIème siècle à Rennes. Pour Workan c est clair : on est en présence d' un serial killer (même si madame la procureurs persiste à dire qu'il faut trois meurtres pour dire ca!). Pour son lieutenant, qui a de lointaines origines irlandaises et qui est dans un trip retour aux sources, ce ne peut être que le retour du druide aux cent vierges, ce qui va énerver le commissaire au plus haut point (et vu son caractère c'est un euphémisme). Parmi ce chaos, débarque sa fille de 14 ans, as de l informatique et qui a hérité de toute la verve de son père. Elle a décidé de se mêler de la vie sentimentale et de la carrière de celui-ci.

Tout ce beau monde va enquêter, distribuer mandales et bons mots. Mais réussiront ils à attraper l assassin?



Le langage très imagé de Workan est un peu déroutant au départ par rapport aux romans policiers actuels mais au fil des pages on rit franchement de ses reparties et du désespoir du divisionnaire (son commissaire a même osé tirer sur un menhir et il reçoit la facture) Ce commissaire s' autorise tout, confiant jusqu'à l'extrême d'être intouchable. Au fond de son âme pourtant l assassinat de sa mère adorée le tourmente encore.

Je ne connaissais pas cet auteur et je remercie donc les éditions Palemon de me l' avoir fait découvrir.
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Enquête du commissaire Workan, tome 1 : Horte..

Un cabinet médical du centre de Rennes est décimé par un tueur en série. Signe particulier : il déculotte le médecin et lui laisse une fleur d'hortensia bleue coincée entre les deux fesses. C'est d'abord le chirurgien-dentiste Marotan qui y passe, puis le sur-lendemain son meilleur ami l'ORL Chabrier.



Lucien Workan, un commissaire de police incontrôlable toujours à la limite de l'illégalité, petit-fils de résistant va mener l'enquête au cœur de la bourgeoisie rennaise. Assisté par Leila, une jeune femme flic d'origine berbère et flanqué de son adjoint Lerouyer, Workan va dénouer les fils enchevêtrés d'une série de crimes particulièrement odieux et qui s'enchainent à toute vitesse.



Qui plus est, Workan ne supporte pas de payer un café à moitié rempli 3 euros au Condate Celtic Café. Il va alors se faire un plaisir de les commerçants...



Mon avis :



de l'humour, encore de l'humour, et toujours de l'humour dans ce polar bien mené.



Il y avait lontemps que je n'avais pas rit autant en lisant un livre !



Cet auteur a-t-il écrit d'autres livres, car j'en redemande !






Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Enquête du commissaire Workan, tome 4 : L'oei..

On apprend beaucoup de choses en essayant de suivre l'œil du singe.

Un petit cours de géographie ... le mont Dol et ses particularités ... "un îlot granitique isolé dans la plaine du même nom au sud ouest du mont saint Michel "... il y a cent dix mille ans, on pouvait aller à pied sec en Angleterre, la mer la plus proche se trouvait à plus de 150 kms au large de Brest ... 700 dents de mammouths y furent exhumées !

Un petit cours de paléontologie ... l'homme de Neandertal ... l'homo sapiens ... un homo Octavius vient aussi rivaliser avec eux ... avec leurs différences et leurs ressemblances.

Une histoire qui se joue de la grande histoire, sans la trahir pour autant, qui nous entraîne de cocasserie en cocasserie, avec un humour certain jouant sur les idées et sur les mots.

Un roman rafraîchissant, divertissant qui ne prendra sans doute pas trop de place dans notre mémoire mais ce n'est certainement pas le but recherché.

Le plaisir de lire avec en toile de fond ...

Chanson évoquée et citée ...

Qui rappelle de vieux souvenirs ...



🎶J'connais un' grue sur le Vieux Port
Avec des dents longu's comm' la faim
Et qui dégraf'nt tous les marins
Qu'ont l'âme chagrine et le coeur d'or
C'est à Marseille que j'vais la voir
Quand le soleil se fout en tweed
Et que l'mistral joue les caïds
C'est à Marseille qu'ell' traîn' le soir
Elle a des jupe(s) à embarquer
Tous les chalands qui traîn'nt la nuit
Et des froufrous qui font tant d'bruit
Qu'on les entend au bout du quai
Il suffit d'y mettre un peu d'soi
C'est un' putain qu'aime que la braise
Et moi j'l'appelle la Marseillaise
C'est bien le moins que je lui dois🎶



🎶Arrête un peu que j'vois
Si tu fais l'poids
Et si j'en aurai pour mon fric
Arrête un peu que j'vois
Si les étoiles couche(nt) avec toi
Et tu m'diras
Combien j'te dois🎶

...

🎶Au fond c'est qu'un' chanson française
Mais qu'on l'appell' la Marseillaise
Ca fait bizarr' dans ces coins-là

Arrête un peu que j'vois
Si t'as d'la voix
Si j'en aurai pour mes galons
Arrête un peu que j'vois
Et puis qu'j'abreuve tous vos sillons
Et j'vous dirai
Combien ça fait🎶

...

🎶Arrête un peu tes cuivres
Et tes tambours
Et ramèn'moi l'accordéon
Arrête un peu tes cuivres
Que je puiss' finir ma chanson
Le temps que j'baise
Ma Marseillaise🎶

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Enquête du commissaire Workan, tome 9 : Opérati..

C'est drôle, bien écrit, dans un style leste et bien enlevé, des jeux de mots très recherchés avec des précisions archéologiques qui semblent si justes qu'on a même pas envie de vérifier.

Je ne sais pas si les objets de porcelaine décrits dans ce texte sont réels, par contre les empereurs cités correspondent bien à de vénérables empereurs.

Mais à vrai dire qu'importe !

Nantes est le témoin de l'enquête, avec son musée des arts qui vient de réouvrir le 23 juin 2017, avec l'Erdre la plus belle rivière de France dixit François Ier et .... avec sa fête foraine.

Un petit message pour Hugo, sur la place Foch à Nantes se trouve "une grande colonne dorique surmontée par une statue du roi Louis XVI, l'une des rares effigies de ce souverain édifiées en France" (il n'y en a eu que quatre), certes mais il pourrait être précisé que c'est une des seules qui n'a pas été décapitée au moment de la révolution.

Il y a toujours de l'humour, on sourit et parfois on rit ...

Apprendre à faire la différence entre le lancer de porcelaine et le laisser tomber !

Une autre pensée rigolote avec les Chinois, hommes à tout faire dans un premier temps avec comme futur, quand ils auront fini, la préparation du CAP de maçon pour refaire les joints de la grande muraille !

Bonne lecture reposante et amusante.
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Enquête du commissaire Workan, tome 8 : L'hérit..

Merci aux éditions palémon pour cet envoi.

Je suis ravie, ma famille est originaire de saint Malo, et j'habite près de Dinan.

Alors je me retrouve avec une enquête policière sur mes terres.

J'avoue avoir eu un peu peur, je ne suis pas emballée par l'histoire de celui que l'on a appelé Jack l'éventreur.

Á dose homéopathique ça passe, le lien entre l'histoire du Jack, et ce qui arrive au commissaire Workan, ça se tient plutôt bien, on s'accroche, l'intrigue est bien menée, même si les jeux de mots me semblent parfois un peu lourds ...

Que voulez vous avec les années mon sens de l'humour ne s'arrange pas, c'est même plutôt le contraire !

Bonne lecture divertissante, Avec une intrigue qui tient la route, pas trop simpliste, pas trop gore non plus : un bon dosage.

C'est bien pour l'alternance entre lecture confort et lecture sérieuse, nous avons là un bon compromis.
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J'étais tueur à Beckenra City

J'étais tueur à Beckenra City réussi la prouesse de nous faire aimer un tueur à gage ! Léonard fait un boulot hors norme, mais il le fait bien !



Hugo Buan laisse pour ce polar de côté son personnage récurrent de Workan.

Un vrai plaisir de lecture, j'aurai bien aimé une suite à l'histoire de Léonard. Je suis une inconditionnelle de l'écriture de cet auteur qui pour avoir eu la chance de le rencontrer à plusieurs reprises est de surcroît quelqu'un d'hyper sympathique.
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Enquête du commissaire Workan, tome 1 : Horte..

Les rares personnes qui lisent mes chroniques ne peuvent ignorer que j’adore la littérature populaire, que je n’apprécie guère que le genre policier et que j’aime tout particulièrement les personnages récurrents.



Si j’ajoute à tout cela que je suis un fan immodéré de l’humour, alors, il semblait évident que la série des enquêtes du commissaire Workan était faite pour moi.



Mais il faut toujours se méfier des évidences.



Le commissaire Workan est un flic toulousain muté à Rennes, né de la plume de l’auteur Hugo Buan.



Hugo Buan est un écrivain né en 1947 et qui vit en Bretagne.



Il a été dessinateur en Génie Civil et est un amateur d’arts…



Hortensias Blues, publié en 2008, est le premier roman de l’auteur et de la série du « commissaire Workan » qui doit compter désormais une douzaine de titres (ce qui laisse entendre que ces romans ont connu un certain succès).



Dans un immeuble de Rennes abritant des professionnels de la santé si bien physique que mentale (psy, dentiste, kiné, généraliste…) un dentiste est retrouvé, au petit matin, dans son cabinet, le crâne défoncé par un de ses clubs de golf, déculotté et un hortensia bleu enfoncé dans le fondement.



Le commissaire Workan, petit-fils d’un célèbre résistant, va être chargé de l’affaire. Mais celle-ci va rapidement se compliquer quand un second médecin de l’immeuble est assassiné dans les mêmes circonstances et ce n’est que le début de la série.



Autant le dire tout de suite : j’adore l’humour dans le polar.



Voilà, c’est dit.



Le problème de l’humour, c’est que tout le monde ne partage pas le même (c’est aussi un avantage).



Mon problème avec l’humour, c’est quand l’œuvre ne choisit pas son bord.



Pour être plus clair, qu’un personnage ait un comportement décalé, improbable, cela ne me dérange pas dans un cadre déjanté, qui prend ses distances avec la réalité.



Mais dès que l’histoire, le fond, l’ambiance générale s’inscrit dans un cadre de réalisme, alors, pour moi, les personnages ne sont plus libres de leurs mouvements et doivent respecter certaines règles.



Et c’est le gros problème, pour moi, dans ce roman.



L’histoire se veut « crédible » en mettant en place une intrigue autour d’un tueur en série qui assassine violemment des médecins (même s’il leur plante un hortensia dans le fondement post mortem).



Le tout se déroule au sein d’une institution placée sous le signe du sérieux et de la contrainte (la Police Nationale) et donc, selon moi, certains comportements et certaines incompétences devraient empêcher certains personnages d’arriver aux plus hautes fonctions.



Et c’est exactement le cas du commissaire Workan qui, en plus d’être violent, insultant, antipathique, grossier, est, pire que tout, totalement incompétent dans son métier.



Car, l’enquêteur, à chaque meurtre, se contente de lancer des hypothèses dans le vent comme d’autres le feraient de glaviots, au risque qu’un vent contraire ne vous le ramène dans la tronche (je me mets un peu au niveau du roman).



Aucune crédibilité dans sa façon de mener son enquête ni de traiter les suspects et encore moins ses supérieurs.



Certes, l’auteur avance, pour expliquer qu’il ne soit pas mis à pied, que son grand-père a dû lui léguer des dossiers sur un peu tout le monde, mais quand même.



L’enquête est menée en dépit du bon sens et si le commissaire Workan est l’incompétence personnifiée, malheureusement, ses subalternes ne sont pas là pour l’aider.



D’ailleurs, on pourra aussi se poser des questions sur le comportement de ceux-ci, notamment de la beurette de service qui tombe amoureuse d’un mec aussi insupportable et qui n’a pas grand-chose pour lui.



Bref.



Dans un cadre sérieux, j’aime que les comportements soient crédibles et ce n’est pas du tout le cas ici.



Pas plus ceux des policiers que des suspects ou du ou des coupables.



Quant à l’humour proprement dit, s’il y a quelques dialogues qui sont plaisants, quelques traits assez drôles, malheureusement, la plupart du temps, il tombe à plat du fait qu’il ne cadre pas…



Et, ce qui est peut-être encore le plus énervant, c’est que, bien que l’auteur choisisse d’être volontairement décalé, il ne peut s’empêcher de plonger les deux pieds dans les poncifs.



Le commissaire, bien que d’un physique pas forcément agréable est, quand même, indubitablement attirant (ba ouais, tant qu’à faire) que les gonzesses sont obligatoirement attirées par lui, surtout la fliquette qui est courtisée par tous les mecs du service.



Et je vous passe sur le mobile des crimes ainsi que sur l’identité du ou des assassins (sinon je vous gâcherais votre éventuelle lecture) qui tiennent autant la route qu’un funambule bourré comme une cantine qui a sniffé de la coke, s’est injecté je ne sais trop quoi dans les veines et n’a pas dormi depuis trois jours…



En plus, c’est long… mon Dieu que c’est long.



On attend de ce genre d’ouvrages qu’il soit, si ce n’est passionnant, au moins rapide à lire, mais là, presque 80 000 mots… pfff, je ne sais pas pourquoi je suis allé au bout de ma lecture, bien que j’ai dû terminer par une lecture en diagonale pour en finir…



Au final, un roman trop long pour ce type d’ouvrage, dans lequel l’auteur a la plume entre le récit décalé et le thriller, sans jamais trouver la bonne mesure ni les bons ingrédients… pour moi, car d’autres lecteurs ont adoré…



P.S. Et on en parle des couvertures, quelles que soient les éditions, toutes plus moches les unes que les autres…
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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 1

Mieux qu'un ouvrage didactique comme peuvent l'être ceux de la collection La vie quotidienne chez Hachette, le roman, pour peu qu'il soit captivant, nous en apprend beaucoup sur l'histoire (avec un petit h) du quotidien dans le passé.



Hugo Buan maîtrise tout cela parfaitement et après de multiples recherches historiques sur la période allant de la Terreur au Consulat dans le pays de Saint-Malo, nous livre un récit prenant aux éditions du Palémon.



L'histoire dans ses moindres détails. Tous les français ont entendu parler du calendrier républicains avec les noms poétiques donnés aux mois, brumaire, prairial, nivôse (d'où vient ce circonflexe ? réponse donnée par l'auteur...). Mais il n'y a que les romans historiques comme celui-ci qui racontent la difficulté dans l'apprentissage de ces mots et dans leur utilisation.



En plus de l'histoire, la géographie est également un acteur important de ce récit haletant. Les touristes se rendant à St Malo ne reconnaîtront pas la Cité Corsaire et sa voisine Saint-Servan décrites dans cette ouvrage. Depuis ces années du début 1800, les différents marais ont été asséchés, de nombreuses constructions y ont été élevées. Les moulins du Naye et de la Grande Grève ont disparus remplacés par de grandes villas au style anglais.



L'humour et l'ironie dans les répliques rend l'écriture moderne et cet ouvrage pourrait facilement être repris en film. La lecture de l'enquête du commissaire Darcourt est aisée et pris dans l'intrigue on avance rapidement vers la fin. Nul doute que cet ouvrage connaîtra une suite, c'est en tout cas mon vœu.

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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 1

Hugo Buan délaisse quelques temps son commissaire Workan pour se lancer dans le roman historique avec un jeune commissaire promis à un bel avenir littéraire. Tout dans ce premier tome promet des développements passionnants dans les suivants. Je me suis régalé de bout en bout en ne reprenant qu'à peine mon souffle entre les chapitres. La période est propice aux manipulations, aux compromissions, aux jalousies, aux peurs. La Bretagne et particulièrement Saint-Malo et Saint-Sevran et leurs habitants taiseux et besogneux rajoutent une dose de tension, surtout lorsque Louis arrive accompagné de Joseph Tocagombo, mulâtre de l'île Bourbon, son ordonnance pendant la guerre, devenu lui aussi policier, et qu'il commence à fureter partout, à ne pas prendre de gants pour interroger tel ou tel habitant qu'il soit notable ou pas.



Dans le même temps qu'il poursuit son enquête sur l'assassinat, Louis tente de comprendre ce qui a pu se passer dix ans plus tôt pour ses parents et si sa sœur est toujours en vie et si oui, où. Cette partie-là ne sera pas résolue dans ce tome, d'où mon idée que la série va se continuer et j'en suis fort ravi presque impatient. L'écriture de Hugo Buan, moins drôle que dans la série avec Lucien Workan, ne se départit pas totalement de l'humour de l'auteur et reste vive, tout cela donnant un roman policier historique excellent.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Enquête du commissaire Workan, tome 2 : Cézembr..

Un parfum très "années 70", qui ravira les nostalgiques du Commissaire San Antonio (Frédéric Dard) et des films dialogués par Michel Audiard ("Les tontons flingueurs"), avec un zeste de polar français "gauchiste" de la belle époque ("Nada", "Billy-ze-Kick"). L’action vise surtout à mettre en valeur les "bons mots" de l’auteur, qui s’exprime par le truchement du commissaire Workan, dont on avait déjà apprécié les qualités d’esprit dans "Hortensias blues". L’île de Cézembre, à quelques encablures de Saint-Malo, ancien bastion allemand copieusement arrosé au napalm par les ricains en 1944, sert de cadre à ce huis-clos drolatique, qui met aux prises pas loin de quinze personnes, coincées là un beau soir de tempête, aux motivations aussi diverses que suspectes. Un mystère insondable, des rencontres improbables, des personnages déjantés à souhait, et l’humour, omniprésent, qui emporte l’adhésion…
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Enquête du commissaire Workan, tome 8 : L'hérit..

Suite à un appel particulièrement insistant d’une certaine Mrs Drummond, le commissaire Workan se retrouve un soir à partager un whisky avec cette septuagénaire. La vieille dame prétend pouvoir l’aider concernant une série de meurtres non élucidés ayant au lieu dans le 15e arrondissement de Paris quelques années auparavant. Si l’on en croit Mrs Drummond ces meurtres seraient liés non seulement à l’assassinat de la mère du commissaire elle-même, mais aussi au plus grand meurtrier que le Londres du XIXe siècle ait connu : Jack l’Éventreur.



Comme beaucoup je suis passionnée par l’histoire de Jack l’Éventreur, donc merci à Masse Critique et aux éditions Palémon pour ce partenariat !



Je ne cache pas que j’étais, avant même d’avoir ouvert le livre, un peu sceptique. Comment pourrait-on relier ainsi deux séries de meurtres commis à plus de cent ans d’intervalle ? Il fallait oser et Hugo Buan l’a fait. Avant ce livre je ne connaissais pas du tout le commissaire Workan et son unité. Adepte de l’humour noir, du sarcasme et de l’ironie, je ne peux pas nier que ce trentenaire me plaît bien. Il dérange, il n’a de respect pour presque personne (et certainement pas pour ses supérieurs ou les politiciens). En toute honnêteté, on se demande comment il est parvenu à ne pas se faire virer. Il est mal poli et ne mâche pas ses mots, ce qui n’a pas manqué de me faire rire plus d’une fois. Il va parfois trop loin, ses méthodes ne sont pas conventionnelles, on s’offusque, on frôle l’inconfort mais une réplique bien sentie vient apporter une touche d’humour et la lecture se poursuit sans anicroche.



Il s’agit ici d’une huitième enquête mais Hugo Buan s’est arrangé pour que même les néophytes dans mon genre parviennent à suivre l’histoire sans se sentir perdus (la preuve, je ne me retrouve pas avec une liste de comment et de pourquoi à la fin de ma lecture). Je ne vais pas vous mentir, L’héritage de Jack l’Éventreur met un certain temps à démarrer. Je me suis vite retrouvé agacée par cette Mrs Drummond qui tout au long de l’histoire veut soi-disant aider le commissaire mais sans pour autant lui dévoiler tout ce qu’elle sait. Elle parle en demi teinte, cache beaucoup trop de choses, garde toutes les preuves qui permettraient d’étayer ses dires et devient vite exaspérante. Sur ce point le commissaire Workan lui-même n’est malheureusement pas en reste. J’apprécie énormément son côté peu conforme aux normes mais parfois, sans que je ne comprenne bien pourquoi, il semble perdre quelques points de QI au cours d’un dialogue et se retrouve penaud ou tout simplement pris dans un exemple flagrant de stupidité. Comme si l’auteur hésitait encore sur le caractère même de son personnage ou ne le maîtrisait pas complètement. C’est une sensation plutôt étrange qui a failli plusieurs fois me faire sortir de l’histoire.



Puisqu’on en est à parler de stupidité, je n’ai pas du tout accroché avec la brigade (presque inexistante d’ailleurs) de Workan. Si le commissaire enquête sur cette histoire de Jack l’Éventreur, son équipe se penche sur le cas d’un chirurgien violemment agressé un soir sur le parking de son lieu de travail. Je ne sais pas comment Mahir, Lerouyer et Roberto on fait pour entrer dans la Police Judiciaire … En se trompant de porte au détour d’un couloir, peut-être ? La victime est un chirurgien spécialisé dans les opérations des membres supérieurs (notamment bras et mains), ce qui les pousse à rechercher un coupable parmi les opérés du gros orteil. Comme on dit chez moi : paie ta logique. Le pire est sans doute que ce n’est absolument pas une blague de leur part. De la part de l’auteur peut-être éventuellement, mais dans ce cas elle est loin de m’avoir fait rire. Il y a peut-être dans ce trio un second degré qui ne m’atteint absolument pas. Pourtant j’ai l’humour facile ! Au final c’est sans doute une bonne chose qu’on ne voit pas beaucoup ces trois-là. On se retrouve d’ailleurs avec une tripoté de personnages secondaires. Certains disparaissent très vite, d’autres sont entourés d’une aura de mystère. D’autres encore sont presque transparent et ne sont pas indispensables à l’histoire. Certains sont morts sans vraiment l’être, ce qui relance l’intrigue.



Côté scénario, tout progresse très lentement. Cette impression est due au fait que le commissaire enquête sans réellement le faire, peu sûr de vraiment croire à cette histoire en apparence cousue de fil blanc. Paradoxalement Workan fait parfois des raccourcis auxquels on ne s’attend pas mais qui se révèlent toujours payant, ce qui m’a quelque peu chagriné. Comme si tout était presque trop facile. Il faut que l’histoire avance, d’accord, mais le commissaire semble avoir une bonne étoile particulièrement performante.



Malgré tout ça je garde un bon souvenir de ma lecture. Hugo Buan m’a eu rien qu’avec son titre, de toute façon (même si je l’attendais au tournant : je n’ai que trop souvent été déçue par l’utilisation de ce grand criminel). Il fallait que je sache comment Jack l’Éventreur pouvait avoir un rapport avec Workan, comment deux meurtriers pouvaient être liés malgré 130 ans d’écart. Même si l’évidence se fait rapidement, le but devient alors de démêler le vrai du faux, le fantasque du réel. Je suis passée outre les incartades avec le fatiguant trio Mahir-Lerouyer-Roberto, je me suis armée de patience pour lire les scènes avec Mrs Drummond, mais surtout je me suis concentrée sur l’humour et le caractère bien trempé de Workan. Et j’ai bien fait parce que lorsqu’il arrête enfin de jouer et se lance pleinement dans l’enquête, je me suis retrouvé rivée à mon livre. Que dire de cette péripétie ? Je cherchais bien sûr l’identité de ce tueur du 15e qui sévissait maintenant sur Rennes, mais jamais je ne l’aurais imaginé se cacher sous ces traits-là. Tout comme je n’aurais jamais pensé à cet ultime rebondissement dans les toutes dernières lignes, rebondissement qui donne immanquablement envie de connaître la suite ! Sans oublier les théories qu’avance l’auteur concernant l’identité et surtout la vie de Jack l’Éventreur : il donne ses propres hypothèses concernant les différences entre certains meurtres mais aussi concernant son silence après (et avant) les cinq agressions qui l’ont rendu célèbre. Même si la transposition de l’Angleterre à la France m’a fait tiquer, j’ai aimé la manière dont Hugo Buan s’est approprié l’histoire de ce criminel tristement connu.



L’héritage de Jack l’Éventreur fut une lecture parfois fastidieuse mais je reste heureuse de l’avoir eu entre les mains. En revanche si je lirai sans aucun doute possible la suite (suspense, quand tu nous tiens !), l’exaspération que m’ont fait ressentir Workan et ses trois acolytes à certains moments m’ont coupé toute envie de lire les sept premiers tomes. C’est drôle comme un livre peut être à la fois intéressant et particulièrement frustrant.
Lien : http://lesmotspourrever.com/..
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Enquête du commissaire Workan, tome 1 : Horte..

Des meurtres en série, agrémentés d'une jolie fleur d'hortensia, un commissariat en plein désarroi, sentimental autant que professionnel, il n'en faut pas plus pour faire démarrer ce polar bien rythmé, plein d'humour et de fureur. Le commissaire Workan est aux commandes, il n'a pas froid aux yeux et a plus d'un tour dans ses neurones. Plein de rebondissements, le livre d'Hugo Buan tient le lecteur en haleine de la première à la dernière page. Frissons et fous rires garantis...
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Enquête du commissaire Workan, tome 5 : L'inc..

Une enquête du commissaire Workan qui nous entraîne au milieu des menhirs, du celtique et d'un certain nombre... Enfin, c'est plutôt son fidèle capitaine Lerouyer qui s'enflamme sur ses origines irlandaises, quelque peu poussé par un journaliste adepte de numérologie et à la page des cérémonies druidiques, et tout ça pour un meurtre...

Autrement dit, Hugo Buan mène à la baguette son commissaire ainsi que tout ce monde de fous, exploitant des personnages aux répliques cinglantes et enchaînant avec des joutes verbales à se tordre de rire. Oui, le stéréotype du roman policier au ton sombre est révolu, on peut mêler humour et cadavres sans pour autant broyer du noir !

Une horde de personnages en veux-tu en voilà, de la jeune fille de commissaire hackeuse au journaliste complètement emballé dans ses théories druidiques, et j'en passe.

Des meurtres, perpétrés par un certain Monsieur William, qui effectue de courtes apparitions à presque chaque fin de chapitre, de quoi nous donner envie de connaitre son identité...

Bref, une histoire déroutante, menée tambour battant, qui mène sans doute à sixième tome des aventures du commissaire Workan.

Mon verdict : à lire n'importe où et n'importe quand.



Par ailleurs, je remercie les éditions Palémon qui grâce à l'opération "masse critique" ont pu me faire découvrir cette oeuvre.
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Enquête du commissaire Workan, tome 2 : Cézembr..

Prenez une île qui conserve encore les stigmates de la 2ème guerre mondiale au large de St Malo un weekend du 11 novembre , ajoutez -y des policiers en maraude , deux ressortissants américains salariés de la CIA en mission , une famille de restaurateurs bretons , les dirigeants d' une entreprise en séminaire , un vieux loup de mer à la patte folle , un tueur venu exécuter un contrat afin d'effacer ses dettes de jeu , saupoudrez le tout d'un joli crime , d'une tempête à décorner les bœufs et vous obtiendrez " Cézembre noire " . Deuxième roman d'un auteur qui connait bien sa région et qui sait manier l'humour en plus de la plume .
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Enquête du commissaire Workan, tome 4 : L'oei..

Mon avis :



Et voici les nouvelles aventures du commissaire Workan, que j'attendais avec impatience. Et je suis plutôt ravie de ce nouvel opus. J'ai rit du début à la fin !



Soit, l'histoire policière en elle-même n'est pas très compliquée, mais le commissaire est au mieux de sa forme et de sa verve : un régal.



Meilleur que "Cézembre noir", plus bon que "La nuit du tricheur", aussi bien qu'"Hortensia Blues".



Pour preuve, j'inscrit ce livre dans le challenge "rire et humour", na !



Mon mari trépigne d'impatience pour le lire, c'est dire.



L'image que je retiendrai :



Celle de Maximilien Lachamp, le grand paléoanthropologue, plein de boue après avoir enterré des cadavres plus ou moins fictif.



Et celle de sa femme qui répette "Le fin diseur" avec Raffarin. (Quand je vous disais que ce roman était délirant...)


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Enquête du commissaire Workan, tome 2 : Cézembr..

Où l'on retrouve le commissaire Workan d'"Hortensia Blues".



Que se trame-t-il à Cézembre, cette île mystérieuse de la côte bretonne en face de Saint-Malo ? Petite terre, riche d'Histoire et, interdite aux touristes.



Cette question, Berty, tueur à gages intérimaire, vieux rocker parisien, tourmenté et endetté jusqu'au cou, ne se la pose pas. Sa cible il devra l'atteindre coûte que coûte. " Il n'y a pas un chat sur ce foutu rocher en plein hiver ! " lui avait dit Kolo. " C'est du billard ! ", lui affirma-t-il. En effet, il n'y avait presque personne sur les dix-huit hectares de l'île. Hormis deux agents de la C.I.A., cinq officiers de la Police Judiciaire, un ancien para de Diên Biên Phu, des séminaristes et une famille d'accueil particulièrement troublante.



Devra-t-il tuer la douce Daphné ? Ou Hale le boiteux ? Plus sûrement un des flics ? À moins que ce ne soit un des agents américains ? Ou encore le mystérieux Noël ? Peut-être le PDG de cette famille en séminaire ? Ce qui est sûr, la photo de la victime apparaîtra sur l'écran de son portable.



Sauf qu'avec la tempête, rien ne se passe comme prévu.



Mon avis :



j'ai encore rit avec Workan et son équipe, ce polar est mené tambour battant et ne nous laisse aucun répis dans le rire, tout ceci au beau milieu d'une tempête bretonne en plein week-end du 11 novembre.



J'ai bien aimé ce dépaysement breton, et la prochaine fois que je visite Saint-Malo, je regarderai avec d'autres yeux cette île de Cézembre ravagée par la seconde guerre mondiale.



Je n'espère qu'une chose : que le commissaire Workan me fasse autant rire lors de sa prochaine enquête.



L'image que je retiendrai :



Le huit-clos où tout se joue par un jour de tempête en Bretagne.


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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 1

Un cinq étoiles Babelio pour moi pour ce polar historique !!! J'attends la suite de ce livre passionnant 🙏

L'écriture d'Hugo Buan est toujours aussi savoureuse, se plonger dans le début du XIXe siècle à Saint-Malo est un régal, déambuler à l'auberge du Chat qui pète, suivre l'enquête du commissaire Darcourt, on en redemande !!! A mettre dans votre P.A.L 📚
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Les âmes noires de Saint-Malo, tome 1

Une belle découverte, une lecture addictive, des personnages attachants et bien travaillés, un grand sens du détail, voilà qui m'a poussée à littéralement dévorer ces 320 pages puisque j'ai lu le roman en une journée!



Les âmes noires de Saint-Malo est un roman historique qui se déroule entre 1794 et 1804. L'auteur nous embarque d'abord dans les horreurs de Terreur (avec son lot d'innocents guillotinés et fusillés) dans la région de Saint-Malo puis nous propulse dix ans plus tard dans cette même province où les agissements passés vont se trouver mêlés à l'enquête du commissaire Louis Darcourt. Un homme a été retrouvé assassiné à la sortie d'une taverne. Au policier fraîchement arrivé sur place de démêler les fils d'une enquête qui va s'avérer plus coriace que prévue!



Je n'en écris pas plus pour ne pas divulguer certains points essentiels de l'intrigue... mais je vous invite à partir à la découverte de ce roman de grand talent.



Le dernier paragraphe m'ayant un peu laissée sur ma faim, j'imagine qu'une suite aux aventures du commissaire Darcourt est peut-être prévue. Et, franchement, ce serait une bonne chose car je retrouverais les protagonistes avec grand plaisir!

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