Inès de Kertanguy

Merci à la masse critique Babelio et à la maison d'édition Tallandier.

La rencontre de Laure d'Abrantes et Honoré de Balzac va donner lieu non seulement à une passion mais au récit de la vie du mari de Laure: Juvot. Son mari sous les ordres de Napoléon va connaitre à la fois la gloire et l'oubli. Laure parle à Honoré de l'arrivée de Bonaparte, de ses succès et échecs. Honoré s'inspire à la fois d'elle et des gens qu'il rencontre. Il a décidé d'écrire une oeuvre grandiose. Tous deux sont confrontés à des problèmes d'argent. La duchesse publie ses mémoires, et Honoré Balzac devient Honoré de Balzac. Deux personnages qui ont cotoyé les plus grands du monde littéraire et qui malgré leur éloignement se sont toujours soutenus. Ce livre permet de comprendre la construction de la saga "La Comédie Humaine". Très belle écriture et un style qui emporte dans ce monde où les plus grands écrivains français ont donné naissance à leur oeuvre.

Nous sommes au début du XXe siècle. Apolline, petite fille de la haute bourgeoisie, grandit entre Paris et le manoir familial normand. Jeune épouse de soldat pendant la première guerre mondiale, ses enfants à son tour vont connaitre la guerre. A travers ce roman, c'est toute une famille que l'on voit vivre pendant 40 ans.

J'aime beaucoup les fresques familiales comme celle-ci. L'écriture est simple et agréable, les personnages variés et la petite histoire rejoint la grande. Lecture vraiment agréable!

Depuis le début de l'exposition au Grand Palais des oeuvres d'Elisabeth Vigée Le Brun, on peut observer un regain d'intérêt pour cette portraitiste pourtant connue pour avoir fait de nombreux portraits de Marie-Antoinette. La biographie de cette portraitiste, reconstituée par Inès De Kertanguy, je vous la présente aujourd'hui grâce à Babelio et aux éditions Tallandier. Elle a été réédité récemment en vue de cette exposition.



Si le début de ce livre est très romancé (on commence bien entendu par la naissance de la petite Elisabeth), la suite est très inégale et plus ou moins intéressante. Inès de Kertanguy a en effet tendance a beaucoup trop user de citations à mon goût de sorte que l'aspect très universitaire de ses recherches est beaucoup trop présent. On sent qu'elle connaît son sujet, mais on a aussi l'impression qu'elle fait plus une démonstration de son habilité à faire des recherches et ne se concentre que très peu sur la forme de celles-ci.



La vie d'Elisabeth Vigée Le Brun est cependant bien retranscrite. Sa psychologie se forme aussi de pages en pages, aspect que j'ai particulièrement aimé. Cependant, force est de constater qu'Inès De Kertanguy parle aussi beaucoup des figures illustres qu'Elisabeth croise en nombre durant sa vie comme Marie-Antoinette, le comte d'Artois, Mme du Barry et les Bonaparte pour ne citer qu'eux. S'il est bien entendu essentiel de retranscrire l'époque dans laquelle la portraitiste a vécu, j'ai trouvé, surtout au début, que l'on se perdait beaucoup et que l'on parlait vraiment peu de Mme Vigée Le Brun.



Le style d'Inès De Kertanguy est plutôt froid car très détaché du récit. J'aurais aimé avoir un livre plus intime, plus proche de la portraitiste qui est, elle, si sensible. Comme dit plus haut les citations à tord et à travers m'ont beaucoup gênés car elles coupent le rythme du récit, pour très souvent dire des choses pas si essentielles que ça.



J'ai aimé pouvoir avoir quelques tableaux de la portraitiste sous la main, sous forme d'un petit portfolio au milieu du livre. Cependant, j'aurais beaucoup aimé qu'ils aillent jusqu'à nous mettre le tableau à côté du passage dont il est question.



Comme vous avez pu le constater, cette biographie m'a quelque peu déçue. Je vous conseillerai plutôt de lire les Souvenirs d'Elisabeth Vigée Le Brun (aussi chez les éditions Tallandier) qu'a suivie de près Inès De Kertanguy pour ce livre. Vous rentrerez sans aucun doute encore plus dans la psychologie de cette femme brillante et la comprendrez mieux.

Et n'oubliez pas de passer au Grand Palais pour voir l'exposition Elisabeth Louise Vigée Le Brun qui est en place jusqu'au 11 janvier 2016 à Paris.
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Portrait de cette princesse, née à la fin du XIX ème, décédée dans la seconde moitié du XX ème, dont le destin est étroitement lié à la Grande Histoire. Après bien des tourments, elle dédia une grande partie de sa vie à aider les plus pauvres.

Une lecture intéressante et enrichissante que je recommande pour découvrir qui était la belle-mère de la reine Elizabeth II.

Cette saga familiale aristocratique balaie la première moitié du XXe siècle et se déroule entre Paris, la Normandie et Bordeaux. Tout est vu à travers le regard d’Apolline, qui va grandir, devenir pianiste contre la volonté de son père et se marier. La guerre la rendra veuve et il lui faudra apprendre à élever seule ses enfants, elle sera ensuite la maîtresse d’un lord anglais avant de rencontrer un très séduisant diplomate allemand…



Très bon livre de la famille Kervalon. Les amateurs du genre ne seront pas déçus. C'est bien écrit. J'ai passé un agréable moment.

Les héritiers de Kervalon est une très belle histoire de familiale se déroulant de 1906 à 1945. L’autrice, historienne de formation, connait visiblement bien le sujet car le roman est suffisamment documenté pour être très crédible.



Passionnant de la première à la dernière page, porté par des personnages attachants, en premier lieu Apolline, ce roman est véritable page turner que j’ai eu beaucoup de mal à poser, tant j’étais prise par l’histoire de cette famille prise dans la tourmente de l’Histoire.



Il demande un peu d’attention pour bien identifier chaque membre des Kervalon, et ils sont nombreux, mais l’autrice sait y faire et je me suis jamais perdue entre l’héroïne, ses cousins, grands-parents, beaux-parents…



Au-delà de l’aspect historique, le climat politique de l’époque et des deux guerres mondiales, l’autrice aborde des thèmes comme le deuil, l’émancipation féminine, l’amour, les liens familiaux et met en lumière cette caste aristocratique avec ses us et coutumes qui a vacillé, emportée par la première guerre mondiale et l’effondrement des empires et royautés.



Inès de Kertanguy a une écriture agréable, fluide et riche en vocabulaire. L’histoire est suffisamment bien rythmée et parsemée de rebondissements pour maintenir l’intérêt du lecteur pendant 700 pages, sans que je trouve la moindre longueur, ce qui n’est pas une mince affaire loin de là !



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Deux chapitres et un ennui terrible. Je n'ai pas réussi à entrer dans le roman, je n'ai pas trouvé les personnages attachants. Et pourtant, le second empire est ma période historique préférée. N'est pas Zola ou Maupassant qui veut.

Un livre formidable. Cela fait un moment que je voulais le prendre à la BB et j'en suis ravie car il m'a appris beaucoup sur le second empire.

C'est Sophianne qui raconte son histoire mais aussi les événements politiques, la montée d'une certaine bourgeoisie et la pauvreté des ouvriers.

Mais aussi elle nous montre un Napoléon 3 qui aimait les femmes et était très mal entouré mais aussi malade et influençable par son épouse Eugénie qui elle ne comprenait rien à la politique et à tout fait de travers.

Sophianne nous raconte son histoire pour sa petite fille.

Je ne vous dirais rien de plus seulement allez y si vous aimez le genre car il nous transporte dans le second empire et ses fastes et nous fait rêver.

Ce livre nous plonge dans l'histoire d'une famille qui va supporter les deux guerres mondiales. Famille aisée, aucune des vicissitudes des guerres ne sont retranscrites. L'histoire est bien écrite, le roman se lit facilement. Néanmoins, c'est plat. Tout reste superficiel. L'auteur ne va pas au fond des émotions liées à la guerre, à ses pertes, à ses peurs, à ses manques. Même les moments de joie sont survolés.

J'ai trouvé tous les personnages attachants: quelle tristesse à la fin de les quitter et de les laisser vivre leur vie sans être une petite souris pour continuer à les observer !

Ce "grand" roman de la rentrée littéraire collectionne les éléments qui font, qu'en effet, c'est un livre de vacances : facilité de lecture, saga autour d'une famille de bourgeois, accroche avec des éléments historiques...

Néanmoins cela ne fait pas de lui un bon roman d'été, surtout au vue des multiples clichés, des facilités qui font que l'on se doute très vite du fin mot de tel ou tel histoire...

Je ne dirai pas qu'il est difficile à finir, car son petit effet turn-over fait que l'on se l'approprie très vite, et que, si nous ne sommes pas oppressés par l'idée de connaître la fin, il n'en reste pas moins que nous y arrivons vite, si l'on fait en sorte de rester indulgent !

Une lecture qui finira très vite dans le tiroir nommé "oubliettes" !
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Poignant, bouleversant. Encore une histoire d'enfant battu, mal-aimé (cf L'enfant-rien), voire ici pas aimé du tout. On ne connaît même pas le prénom de ce petit bonhomme, on sait qu'il a onze ans et qu'il vit enfermé dans la soupente. Il est la conséquence d'un viol, voilà pourquoi sa mère le rejette ... il lui a volé sa jeunesse. Son quotidien est amélioré grâce au troc qu'il fait avec son demi-frère en lui faisant ses devoirs. Ce qui m'a une fois de plus frappé dans ce livre c'est l'amour de cet enfant pour son bourreau !! A lire. A dévorer.

Je me suis procurée ce gros volume (585 pages), attirée par la 4ème de couverture. elle m'est apparue plus prometteuse que le contenu de l'ouvrage. Le contexte social et surtout historique est fidèle à cette traversée d'un siècle. J'ai été déçue par un certain manque d'action (batailles fratricides ?). J'ai été aussi déçue que l'ouvrage s'arrête à une époque plus proche de nous où la disparition de cet attachement au nom et à la famille s'est encore plus délitée à l'instar de la famille royale britannique..

Néanmoins c'est une écriture agréable, je suis allée au bout de la quatre cent quatre vingt cinquième page !

Chaque personne, sur terre, a entendu parler du Duc d’Edimbourg, mari de la reine d’Angleterre. Mais on a par contre peu entendu l’histoire de sa famille, et plus précisément celle de sa mère.



Une femme qui, pourtant, a vécu tous les grands bouleversements de l’Europe, et qui a vécu une vie loin d’être ordinaire.



Issue de la descendance de la Reine Victoria d’Angleterre elle-même, Alice de Battenberg est née sourde. Il faudra plusieurs années avant que son entourage le comprenne! Ce qui est déjà un départ dans la vie pour le moins particulier!



Dotée d’un caractère fort et entier, la petite fille, puis la jeune femme, et enfin la mère de famille n’aura de cesse de vouloir se faire entendre et comprendre. Belle comme le jour, on parlera d’elle dans les Cours Royales. Mais elle veut faire un mariage d’amour, et elle l’obtiendra.



On pourrait croire, au regard de ce début de vie, qu’elle va vivre une vie de conte de fées. Et pourtant… Tout au long de sa vie, elle vivra des deuils horribles: des soeurs et des cousines qui vivront les révolutions russes, des attentats, des guerres. Son propre mari, prince de Grèce à la position instable, ne lui permettra d’établir une position familiale durable.



Pire encore, elle se retrouvera enfermée dans un asile psychiatrique, à la demande de sa propre mère, séparée de ses enfants qu’elle aime tant, empêchée d’assister à certains de leurs mariages, aux naissances de ses petits-enfants.





J’ai été bouleversé par cette personnalité si particulière, si complexe. Cette biographie est intéressante, et loin d’être trop lourde. Bien au contraire. L’auteur nous place des contextes, des décors, des scènes précises tout au long du texte. Des anecdotes qui permettent de rendre réellement humains tous ces noms célèbres qui paraissent si lointains.





Je suis très attachée à l’histoire de la monarchie britannique, et indirectement, Alice de Battenberg y est liée. D’ailleurs, ces liens se retrouvent régulièrement tout au long de sa vie, à différentes occasions historiques ou non.



Si vous aimez les biographies, je vous conseille vraiment celle-ci, qui est magnifique!




Lien : http://au-fil-des-pages.be/

Merci aux éditions Presses de la Cité et à Netgalleyfrance de m'avoir permis de découvrir ce roman.

1895, Château de Windsor, la petite Alice vient de naitre, sa mère Victoria, petite fille de la Reine et son père Louis de Battenberg, officier dans la Royal Navy, l'emmènent immédiatement à Darmstad en Allemagne où elle sera baptisée.

Alice est née sourde mais elle compense son handicap par une détermination, une vivacité extrême et un caractère bien affirmé.

La famille s'installe à Malte où Louis est basé.

A 16 ans, Alice tombe sous le charme du Prince Andréas de Grèce, fils de du Roi Georges 1er, qu'elle épouse le 6 octobre 1903.

Puis viennent les enfants Margarita, Théodora, Cécile, Sophie.

Mais la guerre éclate et dans cette famille qui compte des souverains dans toute l'Europe, les relations se tendent.

Le père d'Alice, obligé de changer de démissionner de la Royal Navy à cause de son à consonnance allemande, doit en changer pour celui de Mountbatten.

Puis le 10 juin 1921, Alice donne naissance à un garçon, Philip, le futur Duc d'Edimbourg, le père de celui qui deviendra en 2023 le Roi Charles III

Biographie d'une femme hors du commun.

Récit très documenté, passionnant, enrichissant, intéressant qui nous plonge dans l'histoire de l'Europe.

Très bon moment de lecture.

Une histoire dramatique...

Un petit garçon se retrouve enfermé dans un minuscule débarras sous les toits, seul un passe plat lui permet d'échanger avec le reste de la maison et de recevoir un plateau.

Le récit est touchant, écrit avec beaucoup de sensibilité, il est difficile de lâcher le livre tant l'on s'attache à ce jeune garçon qui grandit seul.

Paradoxalement il est à la fois protégé dans son réduit (de l'agressivité des adultes notamment, de leurs histoires) et tout en étant exclu de toute autre vie et système que les siens.

Le narrateur est le garçon en question qui a un langage soutenu car il est très intelligent et débrouillard.

Très beau livre.

Malgré quelques invraisemblances (par exemple une modeste famille d'une infirmière qui possède le téléphone dans les années 30) c'est une lecture agréable, annoncée comme la grande saga de l'été d'il y a quelques années, mais cela s'arrête là.

Même si les membres de la famille de Kervalon ont des secrets, des malheurs, des peines, des blessures, dans l'ensemble tout se passe relativement bien pour eux.

Quand un imprévu, un accident arrive tout semble glisser, les manifestations de joie ou de chagrin sont très contenues.

Un livre un peu lisse qui aide à passer le temps mais qui n'entrera certainement pas dans ma bibliothèque idéale

Belle biographie d'une grande femme, Madame Campan, qui a fait beaucoup dans l'accompagnement de la Reine Marie Antoinette à ces débuts à Versaille jusqu'à sa mort et bien après sous l'empire de Napoléon.



Toute sa vie, elle aura été au service de l'instruction de jeunes filles et sera dévoué à sa famille et Marie Antoinette.

L’histoire évoque le calvaire d’un jeune garçon de 12 ans (dont nous ne connaîtrons pas le prénom), non désiré par sa mère et maltraité. Se faisant battre par son beau-père, le jeune garçon retrouve la « liberté » en se retrouvant enfermé dans un petit placard aménagé pour lui, sous la soupente de sa maison. Ce qui arrange ce garçon, au moins il n'y a plus de coups. Il écrit dans un cahier son histoire et ses ressentis comme s’il racontait une journée d'école.



J’ai été profondément touchée par ce récit, poignant et bouleversant. Je ne pouvais pas lâcher ma lecture avant de savoir s’il allait s’en sortir et comment. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, je ne peux m’empêcher de penser aux enfants vivants ou ayant vécu ce cauchemar, abandonnés à eux-mêmes.

C'est un roman agréable mais dont on aura tout oublié quelques semaines après sa lecture. Une de ces sagas familiales ou les femmes sont belles, les hommes héroïques et les enfants prometteurs.

La famille traverse les deux guerres mondiales sans trop de privations avec ses héros et ses secrets. Une impression de déjà vu mais c'est plutôt bien écrit.

Bref une gentille lecture, un roman qui se dévore avec plaisir mais sans plus.