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Citations de Isaac Bashevis Singer (379)


Souffrant de tuberculose dans son enfance, puis d’une tumeur rénale, elle savait que les docteurs ne croyaient pas pouvoir la guérir. Alors elle avait résolu de se reconstruire de nouveaux organes, un nouveau corps, à force de volonté, comme on remeuble un appartement. Presque tous les jours, elle transmettait à Hertz un message des maîtres célestes qui contrôlaient la terre et qui, peu à peu, à travers les âges, préparaient l’arrivée du Royaume des Cieux.
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Étant donné que le temps et l’espace ne sont que des illusions et que les catégories de la raison n’ont aucune substance réelle, tout restait du domaine du possible. Rien d’étonnant si Kant avait cru en Swedenborg et ses miracles.
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Le suicide ? Il n’était pas encore prêt pour cela. Le désir de vivre, et l’envie de voir comment ce drame mondial finirait, était plus fort que toutes ces folles idées. Il fallait qu’il obtienne un visa de résident permanent. Qu’il trouve un travail quelconque. Soutirer de l’argent à Morris Calisher était honteux, il ne pouvait plus le supporter.
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Être avec Minna lui procurait un genre de satisfaction qu’il n’avait plus éprouvé depuis longtemps. Elle mélangeait des paroles sacrées à des mots carrément obscènes, disait des choses qui l’excitaient terriblement. Comme lui, elle était un étrange mélange de sainteté et d’impureté. Un moment avec elle représentait une sorte d’expérience religieuse.

Mais l’exaltation une fois retombée, arrivait la dépression. Tous les prétextes inventés pour justifier de pécher avec la femme de Morris Calisher partaient en fumée.
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Parfois je lis un poème à Morris, juste pour entendre les mots prononcés par moi. Il dit qu’il aime bien, mais sans savoir pourquoi. Pour lui, tout doit relever de la science, écrire un poème ou tenir un livre de comptes. C’est un brave homme, mais quelqu’un d’assez primitif. Depuis que je te connais, je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu vivre toutes ces années avec lui et même supporter les mauvaises manières de sa fille.
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Tout en s’opposant à Freud dans bien des domaines – il sentait que ses théories étaient pleines d’erreurs et de contradictions – il était néanmoins d’accord avec lui sur le rôle énorme de la libido, mais pour des raisons totalement différentes des siennes. Freud, par définition, était une sorte de rationaliste. Pour lui, les émotions humaines n’étaient que des vestiges des temps préhistoriques. Dans ce contexte, il ne s’éloignait guère de Spinoza pour qui les émotions avaient quelque chose de superflu, une sorte d’écume à la surface de la création.
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Pour Hertz, une psychanalyse consistait à détecter chez un patient quelle était sa passion numéro un, que, pour certaines raisons ou inhibitions, sa conscience lui faisait rejeter. Il ne s’agissait pas toujours de sexe ou de goût du pouvoir. En outre, l’âge venant, il arrivait que la passion numéro un devienne la numéro deux et celle-ci la numéro un. Il s’agissait d’une forme de ménopause psychique qui débouchait sur d’horribles crises, étant donné que les passions se livraient à de terribles conflits entre elles.
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Il avait toujours désiré les femmes, à la fois physiquement et spirituellement. En dépit des difficultés qu’il devait affronter, il était toujours prêt pour une nouvelle opportunité. C’était son opium, son goût du jeu, son whisky. Il se disait que chaque individu était la proie d’une passion numéro un, pour laquelle il pouvait mettre de côté tous ses principes et toutes ses convictions. Cette passion numéro un relevait du destin.
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En chemin, il passa en revue les bonnes raisons de vivre avec une femme. Se marier était une question de milieu auquel on appartenait. Cela faisait partie des relations publiques conventionnelles. Rien d’autre. C’était à la base un principe de possession, un reste des temps où une femme ne comptait pas plus qu’une pièce de bétail. Mais depuis l’abolition de l’esclavage, une épouse n’était plus la propriété de personne. Cela faisait des années que Hertz souhaitait rencontrer quelqu’un comme Minna. Elle, au moins, pourrait faire quelque chose pour lui.
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Les femmes s’attachent à des petits détails. Là où vous habitez, les fenêtres donnent sur un mur. Je t’ai supplié mille fois de louer un appartement dans mon immeuble. Maintenant, tout est pris.
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Ce Hitler n’a rien d’une blague. C’est le pire des démons, Asmodée lui-même, venu éteindre la dernière étincelle – lui d’un côté et Staline, que son nom disparaisse à jamais, de l’autre. Si tu aimes les comparaisons, c’est la guerre entre Gog et Magog. Jusqu’ici, des pierres ne sont pas encore tombées du ciel, mais que sont les bombes ? Les Juifs de Pologne courent de terribles dangers. Qui sait ce qui va se passer là-bas ?
Je ne pourrais pas, au milieu de ce drame, rester assis à écouter les plaintes d’une yenta américaine qui, à soixante-dix ans, regrette de ne pas avoir trompé son mari quarante ans plus tôt. Je t’en prie, cesse de me
croire psychanalyste. Pour moi, c’est la pire des insultes. Comme si tu me plongeais un couteau dans le cœur.





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Copain de Freud, copain d’Adler ou copain de Jung, ça ne vaut pas une poignée de haricots. Soigner un complexe d’Œdipe ne te permettra même pas d’acheter un oignon.
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Oui, c’était vrai qu’en Amérique les rues étaient pavées d’or. Il suffisait de savoir où creuser pour en ramasser
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Yasha aurait u être le père de grands enfants, à son âge,. Pourtant il était resté l'écolier qui jouait avec les serrures et les clés de son père, et qui suivait les magiciens travers les rues de Lublin. Il était même incertain de la profondeur de son amour pour Emilia ; il doutait que le sentiment qu'il prouvait fût réellement ce qu'on appelait l'amour. Serait-il capable de lui rester fidèle ? Déjà le diable le tentait avec toutes sortes de spéculations qui avaient pour objet Halina : il se la représentait, une fois devenue grande, tombant amoureuse de lui, et disputant à sa mère sa tendresse.
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La foi de son enfance, depuis longtemps oubliée, l'enflammait de nouveau, une foi qui n'exigeait d'autre preuve que la crainte de Dieu et le remords de ses péchés. Qu'avait-il appris dan les livres profanes ? Que le monde s'était créé lui-même . Que le soleil, la lune, la terre, les animaux, l'homme étaient sortis de la brume. Mais d'où était venue la brume ? Et comme donc in homme, avec des poumons, un coeur, un estomac, un cerveau, avait-il pu naître de la brume ? Ces livres ridiculisaient les croyants qui faisaient de toutes choses un effet de la volonté de Dieu : pourtant, eux-mêmes, ils prêtaient toutes sortes de pouvoirs à une nature invisible, ignorante de sa propre existence.
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Si le monde apprenait jamais ce qui se passait dans son for intérieur, lui, Yasha, eût été depuis longtemps enfermé dans une maison de fous.
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Si on s'estime trompé par les Juifs, on court chez les Gentils. Mais si on veut fuir les Gentils, où va-t-on ? Dans la forêt.
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Il y avait aussi à Varsovie de riches veuves qui ne souhaitaient pas se remarier. Laides et prenant de l’âge, elles savaient que ceux qui les courtisaient n’en voulaient qu’à leur argent. Si on en laissait un s’installer chez soi, il devenait le patron, capable de tout dépenser à sa guise. Mais si se présentait un homme bien de sa personne, avec qui une femme pouvait voyager à l’étranger tous les ans sans que cela se sache, c’était une autre paire de manches. Peut-être même que cela deviendrait une histoire d’amour et qu’un couple solide se formerait.
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Comment aurait-on pu enlever des filles de force, leur faire passer les frontières en fraude et les embarquer contre leur gré ? Mensonges sur mensonges. Ces dames devaient être d’accord pour partir, bien évidemment. N’importe quel type un peu malin pouvait les séduire. Les temps changeaient. On savait que les femmes avaient les mêmes appétits que les hommes. Elles ne voulaient plus épouser n’importe quel minable, se retrouver tout de suite enceintes et gaspiller leurs meilleures années au milieu des couches et des biberons. Il suffisait de savoir leur parler pour les convaincre.
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Un couteau, c’est démodé. Dès que des gangsters commencent à se quereller, ils se tirent dessus. Bing ! Bang ! Et quand ce sont des types de la Mafia qui se chamaillent, il y a plusieurs cadavres par jour. En Argentine, flanquer un coup de couteau à quelqu’un, c’est toujours par jalousie. Ces gens-là ont le sang chaud. Si vous louchez sur une femme, vous n’êtes plus sûr de rester en vie. C’est-à-dire, tant que son homme est amoureux d’elle. Dès qu’il ne l’est plus, il expédie sa dulcinée sur le trottoir se vendre pour quelques pesos. C’est le nom de leur monnaie. Le climat est tellement chaud que ces dames vieillissent vite. Personne ne laisse sa fille sortir de la maison sans chaperon. Si elle se promenait seule, elle reviendrait avec un gros ventre. Les gens ont le sang qui bouillonne à cause de la chaleur
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