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Citations de Isaac Bashevis Singer (377)


Isaac Bashevis Singer
"Why I Write for Children" (Discours de Prix Nobel, 1978) :

Il y a cinq cents raisons pour lesquelles j'ai commencé à écrire pour les enfants, mais pour gagner du temps, je n'en citerai que dix :
1. Les enfants lisent des livres, pas des avis. Ils se foutent des critiques.
2. Les enfants ne lisent pas pour trouver leur identité.
3. Ils ne lisent pas pour se libérer de la culpabilité, pour étancher la soif de rébellion ou pour se débarrasser d'un sentiment d'aliénation.
4. Ils ne trouvent pas d'utilité à la psychologie.
5. Ils détestent la sociologie.
6. Ils n'essaient pas de comprendre Kafka ou "Finnegans Wake".
7. Ils croient toujours en Dieu, en la famille, aux anges, aux démons, aux sorcières, aux gobelins, à la logique, à la clarté, à la ponctuation et aux autres trucs obsolètes.
8. Ils aiment les histoires intéressantes, pas les commentaires, les guides ou les notes de bas de page.
9. Quand un livre est ennuyeux, ils bâillent ouvertement, sans honte ni peur de l'autorité.
10. Ils ne s'attendent pas à ce que leur écrivain bien-aimé sauve l'humanité. Aussi jeunes qu'ils soient, ils savent que ce n'est pas en son pouvoir. Seuls les adultes ont de telles illusions puériles.
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Dans la préface de son livre Une histoire de Paradis et autres contes, Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de Littérature en 1978, écrit :
« ... Dans les romans, le temps ne meurt pas. Pas plus que les hommes et les animaux. Pour l'écrivain et ses lecteurs, toutes les créatures continuent à vivre éternellement. Ce qui se passa jadis est toujours présent... »
En vous appuyant sur vos lectures, étudiez comment les romans peuvent à la fois se situer dans le temps et échapper au temps.
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“Le taxi emprunta le pont sur l'East River. Le docteur Margolin aperçut enfin le ciel. Il était bas et couvert, rouge comme un métal incandescent (…) La neige tombait doucement comme d’un tamis, apportant au monde la paix de l’hiver, tout comme dans le passé, il y avait quarante ans, il y avait mille ans ; peut-être même un million d’années (…) Le chauffeur du taxi avait ouvert sa vitre et des bouffées d’air glacial s’engouffraient à l’intérieur, chargées d’une odeur d’essence et d’air marin.”
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– Je vais te dire : Hitler tiendra parole. Il fera tuer tout le monde. Même s’il perd, aucun des Juifs de Pologne ne survivra. »
Hertz courba la tête.
-"Nous ne pouvons rien faire. Seule la force gouverne le monde."
 -Pourtant, si le monde entier s’unissait contre lui, il se rendrais.
– Le monde ne se soucie jamais des méchants. Celui qui veut tuer tue.
– Alors pourquoi continuer à vivre ? Je ne savais pas que le monde était ainsi.....
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Il y avait deux lits dans la chambre, un grand et un petit. Pour plaisanter, Minna les surnommait « la guerre » et « la paix ».
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"Un miroir de verre ne montre que la peau, la surface du corps. Le vrai visage de quelqu'un se révèle dans son désir d'aider sa famille et les autres dans toute la mesure de son possible. C'est ce genre de miroir-là qui montre réellement l'âme d'un homme."
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« Écoute-moi et oublie ces bêtises. Deviens un homme d’affaires, comme tous les autres Juifs. Rappelle-toi ce que je te dis, il suffit de faire le premier pas. Ce n’est pas grâce à Freud que tu gagneras ta vie.
– Tu sais parfaitement que je ne suis pas un disciple de Freud.
– Quelle différence cela fait-il ? Copain de Freud, copain d’Adler ou copain de Jung, ça ne vaut pas une poignée de haricots. Soigner un complexe d’Œdipe ne te permettra même pas d’acheter un oignon.
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Isaac Bashevis Singer
Les romanciers actuels, avec leur psychologie et leur sociologie, ont déclaré la guerre au récit, qu'ils considèrent comme une institution périmée. Je persiste à croire que la mission de la littérature est de raconter une histoire qui suscite une tension, et que le lecteur en commençant sa lecture ne doit pas déjà en connaître la fin.
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Par la fenêtre, je vis scintiller une étoile, entre deux nuages. De là où j'étais assis j'essayai de la fixer dans ma mémoire avant qu'elle ne disparaisse. Je m'amusai à penser à ce qu'il se passerait si le ciel restait perpétuellement couvert et ne s'ouvrait qu'une seconde tous les cent ans, seul moment où quelqu'un pourrait entrevoir une étoile. Il raconterait ce qu'il aurait vu comme une révélation, mais personne ne le croirait. On le traiterait de menteur, et on l'accuserait d'avoir eu une hallucination. Derrière combien de nuages la vérité se cachait-elle maintenant? Et que savais-je de l'étoile que j'étais en train de contempler? C'était une étoile fixe, pas une planète. Peut-être était-elle plus grosse que le soleil. Qui savait combien de planètes tournaient autour d'elle, combien de mondes existaient grâce à cette étoile? Qui pouvait se représenter le genre d'êtres qui y vivaient, quelles plantes y poussaient, quelles pensées y avaient cours? Et il y avait des milliards d'étoiles fixes comme celle-là dans notre seule Voie lactée.
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Isaac Bashevis Singer
Pour autant, ces écrivains juifs des années trente ont pris une grande importance, malgré leurs détracteurs... Parfois, ils écrivaient des choses qui paraissaient antisémites aux Juifs. Moi, bien entendu, je n'ai jamais été d'accord avec ce grief, qu'on m'a d'ailleurs fait aussi. Moi qui écrivais en yiddish, on me disait : "Pourquoi parlez-vous toujours de voleurs et de prostituées juifs" et je répondais : "Vous ne voudriez tout de même pas que je parle de voleurs et de prostituées espagnols ? Je parle de ceux que je connais."

Entretien avec Ph. Roth en 1976.
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Mais en quoi consistait le Mal ? Cela faisait trois ans que Yasha avait étudié, avec ses maîtres, les livres de la kabbale : il était conscient que le Mal n'était rien d'autre que le consentement de Dieu à se diminuer Lui-même, afin de créer le monde, de sorte qu'Il pût être appelé le Créateur et avoir pitié de Ses créatures. De même qu'un roi doit avoir ses sujets, un créateur doit avoir ses créatures, et un bienfaiteur ses obligés.
(page 304)
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Dans la littérature comme dans nos rêves, la mort n'existe pas.
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À la taverne, Yasha faisait profession d'athéisme ; mais en réalité il croyait en Dieu. La main de Dieu était évidente partout. Chaque bouton de fleur, chaque caillou, chaque grain de sable proclamait sa présence. Les feuilles de pommiers, humides de rosée, étincelaient comme de minuscules cierges dans la lumière du matin. La maison se trouvait à la sortie de la ville et Yasha pouvait apercevoir d'immenses champs de blé, encore verts ; dans six semaines, ils seraient jaune d'or, prêts pour la moisson. Qui créait tout ceci? Sasha s'interrogeait. Était-ce le soleil? Dans ce cas, peut-être le soleil était-il Dieu. Sasha avait lu dans un livre sacré qu'Abraham avait idolâtré le soleil avant de reconnaitre l'existence de Jéhovah.
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Comme c'était étrange qu'un peuple depuis deux mille ans en exil, qui avait survécu à des expulsions, à l'inquisition, à des crucifixions et qui encore maintenant au XX ième siècle, était confiné " dans une zone de résidence" puisse rester si dévoué à un Dieu dont rien ne prouvait qu'il existait _ et obéir depuis si longtemps à une Loi écrite dans un livre sacré rédigé on ne savait ni quand ni par qui.
Bon, d'un autre côté, une certaine force devait bien exister, peu importait qu'on l'appelle Dieu, la nature, un certain absolu, ou autre chose. Cela ne s'était pas créé tout seul. L'évolution ? Mais qu'est-ce que c'était ? Et qui faisait évoluer l'évolution ?
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Isaac Bashevis Singer
Tout en divertissant, le poète poursuit sa recherche des vérités éternelles, de l'essence même de l'être.
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L'esprit du mal, nous dit-il, ne peut pas être vaincu par notre seule volonté. On sait que le Mauvais n'a pas de substance, il utilise essentiellement le pouvoir des mots. Ne lui prêtez pas votre bouche - c'est ainsi que vous en viendrez à bout. [Un conseil]
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Isaac Bashevis Singer
Aucune réalisation technologique ne saura compenser la désillusion de l'homme moderne, sa solitude, son sentiment d'infériorité ni apaiser sa crainte de la guerre, de la révolution et de la terreur.
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Le monde entier joue la comédie parce que chacun a honte d'avouer : je ne sais pas.
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«Je suis Gimpel l'imbécile. Personnellement, je ne crois pas être un imbécile, bien au contraire. Mais c'est le surnom qu'on m'a donné alors que j'étais encore écolier. J'avais en tout sept surnoms, idiot, bourrique, tête de linotte, abruti, crétin, benêt et imbécile, et ce dernier me resta. En quoi consistait mon imbécillité ? Eh bien j'étais crédule, trop crédule. On me disait « Gimpel, sais-tu que la femme du rabbin vient d'accoucher ? ». Fort de cette nouvelle, je manquais l'école, bien sûr. Or, ce n'était qu'une farce. Comment m'en serais-je douté, moi ? Certes, on ne lui avait pas vu le gros ventre, mais, pour ma part, je ne regardais jamais son ventre... Les autres, ils étaient tout contents... Ils se tor­daient de rire et se moquaient de moi... Ils chantaient même des berceuses. Bien plus, au lieu des raisins secs que l'on offre quand une femme a accouché, on me fourrait dans la main une poignée de crottes de bouc. Je n'étais pas malingre, certes pas, et quand je donnais une gifle à quelqu'un, il en voyait trente-six chandelles. Mais, de tempérament, je suis plutôt pacifique et je me dis : autant passer l'éponge... Mais eux, ils en profitent»
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...les mauvais plaisants disaient que la Congrégation des Enterrements était la plus "vivante" de toutes les sociétés philanthropiques de Buenos Aires.

(page 195).
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