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Critiques de Italo Calvino (695)
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Si par une nuit d'hiver un voyageur

Amis tordus, lisez ce livre. Il m'a fallu un italien pour lire un roman oulipien, alors que beaucoup d'auteurs français s'y sont essayé, et j'ai découvert un univers original, loufoque et pourtant réaliste, mais surtout tarabiscoté et incroyablement complexe.

Ici, les histoires courtes, comme des nouvelles, s'entremêlent pour raconter les méandres de la pensée et du voyage. On traverse toutes les littératures du monde, je me souviens d'un passage au Japon truculent et jouissif.

C'est surtout le tutoiement qui est la clef d'entrée dans le roman, on se sent appelé, interpellé par ce voyageur et on assiste à un spectacle où tout revient d'une histoire à l'autre.

La structure du roman est vraiment géniale et amusante, déconcertante parfois. Une bonne découverte.
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Sous le soleil jaguar

L'odorat, le goût, l'ouïe : Italo Calvino écrit trois nouvelles brodées autour de nos perceptions sensibles. L'écriture riche contraste avec le format bref de ces récits et leur donne une densité plus importante que ce que laisse croire la centaine de pages du recueil. Chaque histoire est touchante car elle nous ramène à des expériences sensorielles personnelles. Celle sur le parfum m'a vraiment fait réagir et emmené assez loin dans mes pensées.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Sous le soleil jaguar

J'avais acheté et lu ce petit recueil à sa sortie, en 1990.

Trente plus tard, cette seconde lecture m'a convaincue de me plonger à nouveau dans les oeuvres d'Italo Calvino, dont 3 ou 4 autres romans dorment dans ma bibliothèque.

Les 3 nouvelles sont écrites dans des styles très différents. La première, portant sur l'odorat est la plus déroutante à lire à mon avis, et laisse flotter un petit parfum de misogynie. La seconde, qui porte sur le goût et a donné son titre au recueil, est finalement celle que j'ai le moins appréciée, il me semble que sa fin n'a pas été peaufinée par l'auteur (Calvino est a priori décédé avant d'avoir achevé son projet d'écrire des nouvelles sur les 5 sens). La dernière nouvelle - un roi vissé à son trône, qui entend vivre son palais et la vie de sa ville, avec une progression dramatique bien menée - est la plus aboutie.



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Sous le soleil jaguar

J’adore Italo Calvino mais ce recueil ne m’a pas passionnée… Je n’ai pas vraiment réussi à rentrer dans chaque histoire mais j’applaudis tout de même le concept d’une nouvelle pour explorer chaque sens qui reste très intéressant même s’il n’a pas pu être terminé.

On observe un nouveau style d’écriture à chaque nouvelle qui amène une atmosphère différente. On sent qu’il y a du travail sur les sens, sur les images, les senteurs… mais avec un goût d’inachevé pour moi. J’ai trouvé que les histoires restaient jolies mais superficielles et j’ai eu du mal à m’y plonger et à vouloir poursuivre ma lecture.

J’adore Calvino pour son travail d’écriture et son renouvellement constant, ce que j’ai pu retrouver ici mais il me manquait peut-être un peu plus de fond. La nouvelle qui s’en rapprochait le plus est « Un roi à l’écoute » que j’ai tout de même bien appréciée.

Ce recueil peut faire passer un bon moment si l’on arrive à s’y plonger, mais ne constituera pas une lecture marquante pour moi.
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Sous le soleil jaguar

Italo Calvino voulait écrire un livre portant sur les sens. La vue, l'ouïe, le goût...Malheureusement, il nous quittera avant d'avoir pu l'écrire, ne laissant derrière lui qu'un manuscrit inachevé.

Evidemment, cela n'a pas empêché son éditeur de le faire publié. Nous voici donc face à Sous le soleil jaguar, premier livre posthume d'Italo Calvino !

Très court, à peine une centaine de pages, il se décompose de trois histoires différentes, une sur l'odorat, une sur le goût et une sur l'ouïe. Allons-y chronologiquement:



Le livre s'ouvre avec la nouvelle sur l'odorat. C'est la plus courte du livre, et elle est assez décousue...Elle alterne entre le point de vue d'un homme de la Préhistoire découvrant les odeurs, et celui de ce qu'on imagine être un rockeur dans le Swinging London des 60's. Les passages préhistoires arrivent comme un cheveu sur la soupe et sont trop désorganisés pour être intéressants, mais les passages sur le rockeur sont mieux écrits. Avec quelques années d'avance, on sent un gros, gros parallèle avec le Parfum de Süskind...Mais dans le cas de Calvino, on sent que la nouvelle aurait dû être plus consistante, mais qu'il n'a pas eu le temps de la finir.



Seconde nouvelle, sur le goût. Un couple en vacances au Mexique. Cette nouvelle est un peu bizarre...c'est la plus décevante des trois, et celle dont on sent que Calvino voulait étoffer. La fin est trop abrupt, et sans développement, elle ne laisse au lecteur que des questions.



Enfin, la dernière nouvelle, sur l'ouïe, est la plus satisfaisante. Un roi paranoïaque refuse de quitter son trône, de peur de le perdre.

C'est la seule nouvelle où on reconnaît la patte de Calvino. Remplie d'une ironie mordante sur le pouvoir et ceux qui le possède, c'est aussi celle qui transmet le mieux l'idée générale du recueil que voulait faire l'auteur. Intelligente, drôle et bien faite, quoi qu'encore une fois un peu trop courte, elle vaut à elle-seule la lecture du livre.



Au final, un résultat très décevant, qui laisse surtout un arrière-goût de "Et si...?" dans la bouche. Comme souvent avec les œuvres posthumes, on regrette surtout que son auteur nous ait quitté avant de nous offrir plus de testament de son talent, et surtout qu'il nous quitte sur une telle note...
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Sous le soleil jaguar

Si j'ai lu deux ouvrages d'Italo Calvino, ce n'est pas par choix personnel. Ils ont été proposés dans le cadre du café littéraire auquel je participe :

En 2017 "Si par une nuit d'hiver un voyageur".

En 220 l'animatrice avait inscrit "sous le soleil jaguar". le café n'a pas eu lieu pour cause de covid 19.



Bien que je n'ayant pas particulièrement apprécie le premier, je me suis lancée dans la lecture du deuxième. Impression identique.



Des trois nouvelles proposées, l'odorat, le goût et l'ouïe, ma préférence s'est portée sur le goût, "sous le soleil jaguar". La description des plats et des saveurs ne m'ont sans doute pas laissée indifférente !



Plus sérieusement, et pour conclure, je considère modestement que je n'ai pas les clés pour apprécier et comprendre l'oeuvre de Calvino.
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Sous le soleil jaguar

Calvino est un génie. Il est génial. Son écriture est souvent géniale et ses histoire sont géniales. Il est tellement intelligent. Il est incroyable Italo Calvino.

Un génie.

Mais les génies sont parfois inaccessibles, on peut juste les observer de loin, on ne parvient pas toujours à les ressentir, à percevoir l'émotion qui les meut. Et alors, c'est juste une douce incompréhension qui s'installe. On aime ou on aime pas ça. Je suis encore et encore en train de me demander.

Ah, Italo Calvino, il est terrible.

NB : Loin s'en faut le plus fou ni intelligent ni dingue ni génial livre de cet auteur, selon ma modeste personne.
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Sous le soleil jaguar

J'ai tendance à aimer tout ce qu'à écrit Italo Calvino au point de ne plus être très objective. Ce livre rassemble trois nouvelles très fortes et expressives portant sur les sens. Il en manque manifestement deux ; la mort de l'auteur a interrompu le projet et les nouvelles déjà écrites ont été publiées en l'état. Peut-être aurait-il aimé les retoucher ...

Les trois nouvelles sont très différentes, très construites comme toujours chez Italo Calvino, mais très déroutantes, volontairement ou à cause de ce maudit goût d'inachevé.

Le première sur l'odorat traite d'un homme courant derrière le parfum d'une femme (on ne peut s'empêcher de penser à Le parfum de Patrick Süskind) et est en apparence très légère ... presque jusqu'à la fin. Le parallèle avec une seconde histoire beaucoup plus lointaine dans le temps ne semble pas évidente.

La seconde nouvelle concerne le goût. Au cours d'un voyage au Mexique, les rapports charnels entre deux amants sont remplacés par leurs rapports aux mets qu'ils dégustent. C'est certainement très juste mais mon palais n'est pas assez fin pour accepter de privilégier les plaisirs de la nourriture aux plaisirs du corps !

La troisième est, je trouve, la plus "calvinesque" ! Après avoir accéder au trône, un roi sombre dans la paranoïa entretenue par tous les bruits qu'il entend. C'est oppressant, inquiétant, aliénant, hallucinant, brillant !

Mon conseil : n'abordez pas Italo Calvino avec ce petit livre. Gardez-le pour quand vous aurez savouré le reste de son oeuvre !
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Sous le soleil jaguar

Livres décrivants les sensations liées à trois de nos sens: l'odorat, le goût et l'ouie.



Il s'agit d'un livre qui se veut à la fois humoristique et menaçant sur la perte des sens. Il en ressort une sensation pas très agréable.
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Sous le soleil jaguar

J'aime beaucoup les romans d'Italo Calvino mais ces nouvelles m'ont déçue. Nouvelles sur les sens, elles semblent partir dans tous les sens... Peut-être parce qu'elles n'ont pas été achevées ?



Le nom, le nez. Il cherche une femme à son parfum, parfum perçu lors d'un bal masqué. Quelle est cette fragrance et qui est cette femme ? L'odorat réveille des habitudes anciennes, on plonge dans les origines de l'homme et dans une joyeuse nuit d'ébriété, toujours grâce à ce sens.



Sous le soleil jaguar. Communion de goûts dans un voyage au Mexique, un couple se retrouve sans cesse autour de la table pour vivre de l'intensité des saveurs. Et si la plus grande intensité se trouvait dans la chair humaine ? Entre sacrifices des peuples anciens et repas comme sacrés, la bonne chair est centrale dans cette nouvelle.



Un roi à l'écoute. Un puissant sur son trône n'a d'autre rôle que de tendre l'oreille. Ecouter les conseillers, les plaintes et les nouvelles, écouter la voix d'une femme qui chante, écouter le bruit de la guerre et des complots. Histoire de pouvoir et de paranoïa, c'est la plus plaisante des trois.



Vous l'avez compris, c'est un recueil qui ne mérite pas le détour. Il y a bien d'autres ouvrages plus chouettes, à commencer par Si par une nuit d'hiver un voyageur ou Le baron perché...


Lien : https://pralinerie.blogspot...
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Temps zéro

Séduit par cet auteur à travers ses romans "nos ancêtres", j'ai décidément beaucoup de mal à apprivoiser ses autres œuvres. Je dois reconnaître la brillante imagination dont fait preuve Italo Calvino dans ce roman mais le verbiage dont il accompagne quelques idées simples pour leur donner un aspect scientifique m'a très vite lassé et je l'ai abandonné en route.
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Temps zéro

jubilatoire, avec en plus l'impression extrêmement gratifiante d'être intelligent en laissant son esprit suivre cette allègre démonstration d'intelligence. Défie la citation, chacune des longues phrases renfermant doctement un enchaînement de propositions apparemment absurdes qui ne prennent leur sens que dans la part prise au déroulement logique de l'ensemble.

L'unité, le passé, le temps, son fractionnement (avec un souvenir de la flèche de Zénon)
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Temps zéro

Italo Calvino joue avec la littérature et avec la physique. Ses explications permettent à presque n'importe qui de comprendre la théorie sur la relativité ou encore la théorie des mondes parallèles.
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Temps zéro

Un livre complètement étrange, pas fou, non, mais complexe, fin, un essai de description de l'évolution de certains aspects du monde par un observateur direct, qui a priori n'a ni langage n'est ni homme ni quelque chose de défini. Ca donne un recueil d'histoires complètement étranges donc sur quelques thématiques bizarres.

Ce n'est pas un exercice de style simple à faire, peu auraient la capacité d'en sortir quelque chose, mais Italo Calvino est une sorte de génie donc il réussit un truc plutôt intéressant.
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Temps zéro

Le temps zéro d’Italo CALVINO

QFWPQ s’aperçoit que la lune se rapproche de la Terre, aussi va t il voir Sibyl, sa compagne, à l’observatoire qui lui confirme que oui, elle se rapproche, et que, non il n’y a pas de danger car elle est molle et la Terre est dure. Quand bien même un morceau de lune tomberait, la Terre lui est tellement supérieure qu’elle nettoierait ces traces rapidement. Et puis les météorites sont tombées, le cottage où ils vivaient a été détruit ainsi que le village et le comté, la suite on la connaît…

Un matin QFWPQ entend un cri et voit un animal inconnu, il le suit découvrant un continent inconnu, c’est un oiseau, le premier de la création, il n’en avait jamais vu….

QFWPQ regrette que le monde initial ne se soit pas créé sous forme de cristal au lieu de celui qu’on connaît, amorphe et gommeux, c’est une réflexion qui lui vient assis sur le sable, un lundi sur la plage avec Vug, son amie…

QFWPQ se dit que les conditions initiales du temps ont peu changé, notre sang a la même composition chimique que celle de la mer des origines. C’est simplement le dehors qui change, est remplaçable, comme la voiture dans laquelle il roule avec Zylphia et le docteur Cècere qui veut doubler un camion, se drporte sur la gauche, est pressé parce qu’il veut s’arrêter à un restaurant de routier pour manger un minestrone froid et finalement nous allons nous retrouver sur la liste des morts du week-end…

Vient ensuite une longue analyse délirante sur le fait d’être amoureux pour QFWPQ dans l’état unicellulaire, non pas d’une autre personne mais à l’intérieur de la cellule qui est lui même…

C’est enfin le Temps zéro où l’on voit l’Edmond Dantès de Dumas méditer pour se créer une forteresse mentale pendent que l’abbé Faria creuse des trous un peu partout transformant la prison en gruyère, il a perdu tout sens de l’orientation et Dantès le voit passer de temps en temps la tête en bas…



Un livre d’une très grande étrangeté, CALVINO que j’apprécie énormément m’a perdu en cours de route surtout dans les chapitres de la mitose et de la seconde mort de QFWPQ. Peut être aurait il fallu que je commence les aventures de son héros QFWPQ avec le le premier tome des Temps anciens, Cosmicomics.

Le plus complexe des CALVINO que j’ai lus.

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