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Citations de Jacques Lacan (1058)


Mais tout ce signifiant, dira-t-on, ne peut opérer qu’à être présent dans le sujet. C’est bien à quoi je satisfais en supposant qu’il est passé à l’étage du signifié.
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[…] c’est par rapport à ce das Ding originel que se fait cette première orientation, ce premier choix, cette première assise de l’orientation subjective que nous appellerons à l’occasion Neurosenwahl, le choix de la névrose. Cette première mouture réglant désormais toute la fonction du principe du plaisir, ce qui va nous rester à voir, c’est de voir que c’est à la même place que vient s’organiser ce quelque chose qui est en quelque sorte l’opposé, l’envers et l’identique. C’est à savoir ce qui, au dernier terme, se substitue à cette réalité muette qu’est das Ding, à savoir la réalité qui commande, qui ordonne ce qui en fin de compte pointe, si vous voulez, dans la philosophie de quelqu’un, qui mieux qu’aucun autre a entrevu la fonction de das Ding, tout en ne l’abordant que par les voies, les essais de la philosophie de la science, à savoir KANT.
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Ces considérations, si excitantes qu’elles soient pour le philosophe, nous détournent du lieu d’où le langage nous interroge sur sa nature. Et l’on échouera à en soutenir la question, tant qu’on ne se sera pas dépris de l’illusion que le signifiant réponde à la fonction de représenter le signifié, disons mieux : que le signifiant ait à répondre de son existence au titre de quelque signification que ce soit. Car même à se réduire à cette dernière formule, l’hérésie est la même. C’est celle qui conduit le logico-positivisme à la quête du sens du sens, du meaning of meaning comme on en dénomme, dans la langue où ses fervents s’ébrouent, l’objectif.
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Il n’est aucune signification qui se soutienne sinon du renvoi à une autre signification […].
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C’est à cette mesure de vérité que FREUD seulement se réfère quand il déclare tenir pour impossibles les trois grandes gageures qu’il compte ainsi : éduquer les enfants, gouverner les hommes, et les assister, comme c’est notre tâche, dans une reconnaissance de soi qu’ils ne peuvent trouver qu’en marge d’eux-mêmes, puisque c’est là que parle la vérité par FREUD découverte.
Car la vérité s’y avère complexe par essence, humble en ses offices, et étrangère à la réalité, insoumise au choix du sexe, parente de la mort et, à tout prendre, plutôt inhumaine, DIANE peut-être... ACTÉON trop coupable à courre la déesse, proie où se prend, veneur, l’ombre que tu deviens, laisse la meute aller sans que ton pas se presse, DIANE à ce qu’ils vaudront reconnaîtra les chiens...
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[…] la réalité n’est aperçue, au moins à l’état naturel, spontané, par l’homme, que sous une forme profondément choisie. Ce sont des morceaux choisis de réalité avec lesquels il a affaire.
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C’est d’une initiation aux méthodes du linguiste, de l’historien et je dirai du mathématicien, qu’il doit être maintenant question pour qu’une nouvelle génération de praticiens et de chercheurs recouvre le sens de l’expérience freudienne et son moteur. Elle y trouvera aussi à se préserver de l’objectivation psychosociologique, où le psychanalyste en ses incertitudes va chercher la substance de ce qu’il fait, alors qu’elle ne peut lui apporter qu’une abstraction inadéquate où sa pratique s’enlise et se dissout.
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Bahnung est traduit par facilitation en anglais. Il est bien évident que cela a une portée strictement opposée. Alors que Bahnung évoque la constitution d’une voie de continuité, une chaîne à cette occasion. Je ne pense même pas que cela ne puisse pas être rapproché de la chaîne signifiante pour autant que, d’une part, FREUD dit que par l’évolution de l’appareil Ψ, nous avons le remplacement de la quantité simple par la quantité plus la Bahnung, c’est-à-dire par son articulation, chose qui glissera complètement par la traduction par le terme de facilitation en anglais. Et la traduction française a été faite sur le texte anglais, de sorte que toutes les fautes du texte anglais ont été multipliées.
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Ce qu’on appelle « logique » ou « droit » n’est jamais rien de plus qu’un corps de règles qui furent laborieusement ajustées à un moment de l’histoire dûment daté et situé par un cachet d’origine, agora ou forum, église, voire parti. Je n’espérerai donc rien de ces règles hors de la bonne foi de l’Autre, et en désespoir de cause ne m’en servirai, si je le juge bon ou si on m’y oblige, que pour amuser la mauvaise foi.
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C’est donc une expérience qui est posée à l’impuissance originelle de l’être humain. L’organisme n’est pas capable de provoquer la réaction spécifique qui lui permettrait de supprimer la tension. Cette action nécessite le recours à une aide extérieure, par exemple l’apport de nourriture d’une personne que l’enfant alerte, par exemple, par ses cris, d’où, entre parenthèses, la valeur que FREUD accorde à ce moyen de communication. Mais, au-delà de ce résultat actuel, l’expérience entraîne les conséquences que vous savez, à savoir que, d’une part, l’image de l’objet qui a procuré la satisfaction est fortement investie, ainsi que le mouvement réflexe, ce qui a permis la décharge finale, de sorte que, quand apparaît à nouveau l’état de tension, les images à la fois de ce mouvement et l’objet désiré, sont réactivées, et il en résulte quelque chose d’analogue à une perception, c’est-à-dire une hallucination.
Si quelque incitation à l’acte réflexe se produit, alors une déception se produit : l’objet réel n’est pas là. Il semble qu’une telle expérience ait toujours gardé pour FREUD une fonction de prototype, puisque le sujet cherche toujours à la reproduire, et que le désir trouve là son modèle, son principe. Le processus primaire cherchant à la reproduire immédiatement par la voie de l’identité de perception et le processus secondaire médiatement par la voie d’une identité de pensée.
Je pense que c’est à cette expérience que FREUD se réfère dans le texte sur La dénégation, quand il veut mettre en évidence le caractère tout à fait irréductible de cette satisfaction originelle, et la fonction décisive qu’elle garde pour la recherche ultérieure de tous les objets, quand on ne se livre à l’épreuve de la réalité que parce que les objets autrefois cause de satisfaction réelle ont été perdus. Ce passage est souvent cité. Il est assez énigmatique et se réfère à cette expérience originelle de satisfaction, expérience réelle, vécue, mais qui a une fonction de mythe dans le développement ultérieur.
Donc originairement - ceci est très frappant - il n’y a véritablement qu’un seul principe qui joue, qui est le principe de plaisir. Si bien d’ailleurs que FREUD ne parle jamais de principe de réalité comme complément du principe de plaisir, mais seulement d’indice de réalité. Et ceci est important, parce que cela marque absolument la prévalence du principe de plaisir, prévalence qui n’est jamais atteinte, même quand des frayages entre neurones, qui permettent la retenue de la quantité, la constitution du système secondaire, du système Ψ, même ces frayages servent à la fonction primaire. Ils ne permettent en aucun cas de la dépasser. Ils favorisent même le leurre hallucinatoire. C’est dire que l’espèce de filtrage qui est réalisé par le système Ψ n’a toujours pas de valeur biologique. Répétée, la satisfaction effective, le vécu de l’épreuve de la satisfaction, répétée cette satisfaction modèle le désir humain, conduit à l’hallucination. Autrement dit, pour tâcher d’être plus clair, le désir ignore le principe même de sa satisfaction effective. Dans sa loi, en tant que désir, il ne fait aucune espèce de différence entre la satisfaction hallucinatoire et la satisfaction réelle. Et il y a vraiment là une variation dernière, et quasi humoristique, de l’hédonisme. S’il est vrai que l’organisme ne peut vouloir que son propre bien, dans la perspective de FREUD ce propre bien peut se confondre totalement avec sa destruction. Le processus primaire reste absolument prévalent. [...]
Donc ce n’est pas du tout le principe de plaisir qui se soumet, comme on l’écrit souvent, au principe de réalité, ici à l’indice de réalité. C’est, à l’inverse, l’indice de réalité qui est présenté au désir.

[Lefèvre-Pontalis]
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[...] cet inconscient, n’a pas une autre structure au dernier terme qu’une structure de langage.
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Je vous prie de considérer ce point de vue, trop répandu dans l’analyse, comme devant être absolument écarté : le Malaise dans la civilisation est une œuvre absolument essentielle, première dans la compréhension de la pensée freudienne, dans la sommation de son expérience. Nous devons lui donner toute son importance et tout son poids : elle éclaire, elle accentue, elle dissipe les ambiguïtés sur des points, tout à fait distincts, de l’expérience analytique et de ce qui doit être notre position à l’égard de l’homme pour autant que c’est à l’homme, à une demande humaine de toujours que nous avons - dans notre expérience la plus quotidienne - affaire.
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Jacques Lacan
En psychanalyse, le réel désigne ce que l'intervention du symbolique pour un individu expulse de la réalité. Selon Jacques Lacan, le réel ne se définit que par rapport au symbolique et à l'imaginaire. Le symbolique l'a expulsé de la réalité. Il n'est pas cette réalité ordonnée par le symbolique, appelée par la philosophie représentation du monde extérieur. Mais il revient dans la réalité à une place où l'individu ne le rencontre pas, sinon sous la forme d'une rencontre qui réveille l'individu de son état ordinaire.
Défini comme l'impossible, le réel est ce qui ne peut être complètement symbolisé dans la parole ou l'écriture et, par conséquent, ne cesse pas de ne pas s'écrire.
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[le symptôme] représente le retour de la vérité comme tel dans la faille d’un savoir.
Il ne s’agit pas du problème classique de l’erreur, mais d’une manifestation concrète à apprécier « cliniquement », où se révèle non un défaut de représentation, mais une vérité d’une autre référence que ce, représentation ou pas, dont elle vient troubler le bel ordre…
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La théorie, ou plutôt le ressassement qui porte ce nom et qui est si variable en ses énoncés qu’il semble parfois que seule son insipidité y maintienne un facteur commun, n’est que le remplissage du lieu où une carence se démontre, sans qu’on sache même la formuler.
Nous tentons une algèbre qui répondrait, à la place ainsi définie, à ce qu’effectue pour sa part la sorte de logique qu’on appelle symbolique : quand de la pratique mathématique elle fixe les droits.
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toute notre expérience s’oppose pour autant qu’elle nous détourne de concevoir le moi comme centré sur le système perception-conscience, comme organisé par le « principe de réalité » où se formule le préjugé scientiste le plus contraire à la dialectique de la connaissance, – pour nous indiquer de partir de la fonction de méconnaissance qui le caractérise dans toutes les structures si fortement articulées par Mademoiselle Anna Freud : car si la Verneinung en représente la forme patente, latent pour la plus grande part en resteront les effets tant qu’ils ne seront pas éclairés par quelque lumière réfléchie sur le plan de fatalité, où se manifeste le ça.
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La parole en effet est un don de langage, et le langage n’est pas immatériel. Il est corps subtil, mais il est corps. Les mots sont pris dans toutes les images corporelles qui captivent le sujet : – ils peuvent engrosser l’hystérique, – s’identifier à l’objet du penis-neid, – représenter le flot d’urine de l’ambition urétrale, ou l’excrément retenu de la jouissance avaricieuse.
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On voit donc l’antinomie immanente aux relations de la parole et du langage. À mesure que le langage devient plus général, il est rendu impropre à la parole, et à nous devenir trop particulier il perd sa fonction de langage.
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Freud, dans la vie courante, je le vois très peu père. Il n’a vécu le drame œdipien, je crois, que sur le plan de la horde analytique. Il était, comme dit quelque part Dante, la Mère Intelligence.
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Il est certain que les principes, tout bien fondés qu’ils soient, de l’analyse des résistances, ont été dans la pratique l’occasion d’une méconnaissance toujours plus grande du sujet, faute d’être compris dans leur relation à l’intersubjectivité de la parole.
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