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Citations de Jacques Tardi (519)


Malgré les signes avant-coureurs les plus évidents, nous faisions l'autruche. Nous avons gagné 14-18 petitement, d'un quart de poil de cul, certes et de plus, grâce à un sacré coup de main de nos alliés, mais nous étions convaincus d'être les plus forts. Il y avait toujours l'Entente Cordiale avec l'Angleterre qui avait des colonies à gogo. La France possédait elle aussi un empire colonial consistant, avec une chouette réserve de mobilisables. Ça en faisait du monde ! À l'école, on ne cessait de nous répéter que dans tous les domaines nous étions les plus balèzes. Nous avions eu Descartes, Boileau, etc., etc. Donc nous étions les plus forts et personne n'aurait l'outrecuidance de venir nous chatouiller. Voilà ce qu'on inculquait aux français de l'époque. Alors on n'y revient pas ! Étant donné que chaque sujet de nos colonies avait pour ancêtre un gaulois, nous étions assurés de son enthousiasme à venir joyeusement verser son sang pour la France qui le faisait marcher à la trique ! Comme tu vois, l'école de la République remplissait merveilleusement sa fonction.
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- [Léo Malet] me disait : "La BD c'est vous, moi c'est les romans !" Il me foutait la paix. Il n'est jamais revenu sur mes adaptations. La bande dessinée, c'était pas son truc. Il m'avait dit ne posséder que les droits du Brouillard et de 120 Rue de la Gare.
- Et il te laissait très libre dans ton adaptation ?
- Bien sûr. Nos différences de points de vue étaient chose acquise. Il me disait : "Tardi, on n'a pas les mêmes idées mais je vous aime bien quand même." C'était clair et net et je crois avoir fait en sorte que ses idées ne soient pas accréditées par mes adaptations. Nous avions des rapports courtois ; on évitait certains sujets... Donc, une fois Malet débarrassé de ses relents xénophobes - pour ne pas dire racistes -, il n'y avait plus aucun problème et je peux me laisser aller au plaisir des repérages, ce que j'adore faire. C'est uniquement pour ça que j'adapte ses romans. Je choisis le livre en fonctions de l'arrondissement dans lequel j'ai envie de me balader. J'arpente les rues à la recherche de ce Paris disparu, dont il reste encore des vestiges, et j'essaie de reconstituer une époque, avec nostalgie, de reconstituer des ambiances. L'intrigue policière n'est qu'un prétexte. Tout ça est reposant.
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Le premier Adèle Blanc-Sec commence au Jardin des Plantes, dans la galerie de paléontologie. Pourquoi ? Parce que j'aime bien les musées, les vitrines où s'accumulent les objets. J'aime cet endroit un peu poussiéreux, avec cette verrière, cette lumière particulière, je le trouve assez beau. Et puis il y a ces reconstitutions de dinosaures. Ce lieu me plait, j'ai envie de le dessiner. Donc je cherche l'histoire que je vais pouvoir raconter à partir de là. Et cet endroit précis va me donner un certain nombre d'éléments de base : c'est le pavillon de paléontologie, il y a des animaux préhistoriques et, au fond d'une vitrine, il y a un œuf. Bon. Libre à moi de le faire éclore... et ça y est, j'ai le début de mon histoire !
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Son haleine me rappelle l'odeur des tranchées
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Crapaud de bénitier ! Véreux ! Foireux ! Tu n'iras pas au paradis, vérole !
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Laumanne perdit 35 kilos... Il avait sombré dans une sorte de torpeur interrompue par des râles.
Lorsqu'il recouvra ses esprits et qu'on lui annonça qu'Adèle Blanc-Sec avait retrouvé sa sœur, il s'écria : "on avait une emmerdeuse sur les bras, maintenant on en a deux !"
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C'était bien lui, avec son faciès inexpressif où jamais n'apparaissait aucune lueur d'humanité. Il n'y avait plus de doute, j'étais bien chez Louis-Joseph Bonnot mon éditeur.

Je n'avais jamais su s'il était déjà fou ou si je l'avais rendu fou au fil des années, par la suite des diverses difficultés suscitées par notre collaboration, mais ce qui était sûr, c'est que lui m'avait rendu fou. Je lui livrais assez irrégulièrement des romans d'aventures à cent sous, simplistes et affligeants, mais qui connaissaient un vif succès populaire.
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- Vous êtes idiot ou quoi, Brindavoine ? J'ai fait un long voyage pour vous proposer d'abandonner cette existence oisive et médiocre qui grâce à l'argent de votre défunt père est faite de passe-temps douteux dont la photographie : Peuh ! Je vous permets d'accéder à une autre existence, exceptionnelle celle-là, il vous suffit de me suivre. De plus, on vous attend, mais vous, jeune crétin...
- Dites donc ! J'espère que vous n'êtes pas venu de trop loin seulement pour m'insulter ?
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Le péril de la France, et la vie que les hommes donnent pour elle ont tant de grandeur, que l'horreur immonde de la guerre en est elle-même effacée.
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Si le peuple doit se garder du gouvernement des savants, à plus forte raison doit-il se prémunir contre celui des idéalistes inspirés. Plus ces croyants et ces poètes du ciel sont sincères et plus ils deviennent dangereux.
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L'imbécile réfléchit uniquement quand il s'observe dans une glace.
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Un croque-mort nommé Nestor.
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Beaucoup reviennent de la guerre qui ne peuvent décrire la bataille.
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Jeux de mains, jeux de gamins.
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Je t'aurais bien visé en pleine tête, mais je suis pas assez bon tireur.
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Depuis quelques jours, on fait une rude consommation de policiers privés. A votre place je ferais gaffe Burma.
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Un larbin taciturne me conduit au bureau de l'avocat.
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Ce sont de gigantesques montagnes de glace qui accompagnent le bateau, d'inquiétants convoyeurs qui semblent attendre un signal imprévisible pour harponner le navire. La menace de leur présence pèse sur tout l'équipage.
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Les français disent "les Boches" quand ils parlent de leurs ennemis, par mépris, par haine ou peut-être par bêtise car, c'est bien de cela qu'il s'agit lorsqu'on parle de la guerre.
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La concierge, gracieuse comme une ponction lombaire, m'indiqua que j'avais des chances de trouver les Dolmet au 3ème étage vu que c'était leur palier.
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