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Nestor Burma (BD - Casterman) tome 2 sur 13
EAN : 9782203399051
190 pages
Casterman (22/01/1997)
4.24/5   219 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur

1943. A peine libéré d'un camp de prisonniers en Allemagne, Nestor Burma rentre en France et s'attelle à l'énigme de cette adresse qui fait tant parler les mourants.

Une enquête du détective de choc pendant l'Occupation, entre Lyon et Paris.
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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En Septembre 1940, Nestor Burma est prisonnier dans un stalag. La bas il y a un pauvre hère qui titille sa curiosité : tout le monde l'appelle la Globule et il est amnésique. Quand il va rendre l'âme dans la sordide infirmerie du camp où Nestor Burma s'est trouvé un emploi planqué, il lâche quelques mots : "prévenir Hélène, 120 rue de la gare".
Des mots qu'il va réentendre lorsque son train de rapatriés de guerre arrive à Lyon. Son collègue se fait tuer devant ses yeux, il n'aura le temps que de lâcher cette adresse : 120, rue de la gare. Coïncidence? Avec Nestor Burma jamais!

Nous voici donc parti pour une enquête (de quand même 190 pages) avec notre détective privé préféré. D'abord à Lyon, puis à Paris alors que la ville est encore sous l'occupation allemande.
J'ai bien aimé cette enquête avec ses nombreuses pistes, indices et faux coupables. Ca s'embranche pas mal, en finit de douter de tous les protagonistes. Mais toujours on arrive à garder le fil sans trop s'embrouiller ni se perdre. Un bon policier bien ficelé donc.

Les dessins de Tardi, en noir et blanc, font leur office avec efficacité et simplicité.
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En transposant le premier roman de Léo Malet, Tardi plonge dans ses thèmes favoris... la vie au stalag, le STO, la collaboration... Tardi et Malet, c'est une longue histoire d'amour, clairement. On démarre avec Burma au Stalag 1B. Il croise une faune pas possible, des gueules, des tronches dont le noir et blanc de Tardi, les ombres et les gros traits à l'encre renforcent la dureté et le désespoir. L'univers du Stalag, Tardi connaît et il nous rend cela pesant, réel et inhumain. de la fort belle ouvrage.

Burma croise La Globule, un amnésique ramassé par les Allemands avec des soldatts faits prisonniers. Mais il n'est clairement pas un soldat. Qui est-il? L'incertitude quant à identité va planer sur l'ensemble du tome, ou presque. L'amnésique est peu disert, et quand il hurle "dites à Hélène, 120, rue de la gare avant de mourir", Burma ne peut s'empêcher de penser à "son" Hélène... quelque part à Paris.

Voilà Burma rendu à la vie "civile", et en gare de Lyon il croise un de ses partenaires... qui hurle "120 rue de la gare" avant de se faire plomber de Calibre 32... Burma entrevoit une beauté qui ressemble à une actrice célèbre... L'enquête démarre, Burma va faire appel à Faroux, commissaire à Paris, et à une connaissance, journaliste au Crépuscule, quotidien qui a migré de Paris à Lyon. de fausses pistes en tentatives d'assassinat, il apparaît assez vite que Burma commence à inquiéter quelques malfrats. Burma doit remonter la piste de l'amnésique qui va petit à petit livrer ses sercets, à mesure que Burma découvre son parcours... et relie toutes les pièces du puzzle. Au passage il retrouve Hélène, son Hélène, et remonte l'agence Fiat Lux...

Tardi respecte le schéma de Malet et progresse pas à pas dans l'enquête. C'est parfois un peu verbeux, car Burma aime pérorer et faire étalage de ses déductions. Mais c'est de la belle ouvrage. Et le trait de Tardi fait merveille dans cet univers sombre et glauque.

Notons au passage que Léo Malet est un sacré pendard. Si cette histoire est la première de Burma (écrite en 1942), il mentionne à plusieurs reprises le passé de détective déjà bien rempli de son héros. Dans son enquête, il va croiser des tas de gens qui ont déjà eu maille à partir avec lui. Et tous s'exclameront... "Burma, vous avez tout d'un flic"... C'est vrai qu'il est très flic dans sa manière de faire. Mais c'est jouissif.
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Ou quand le dessinateur de BD Jacques Tardi s'attaque aux Nouveaux Mystères de Paris.

"120 rue de la Gare", la première enquête de Nestor Burma - l'homme qui met le mystère KO - écrit par Léo Malet en 1942 avait déjà été adapté pour le cinéma quatre ans après sa parution. Nestor Burma est un personnage dont la genèse se situe en France sous l'occupation et dans l'immédiate après-guerre.

Drôle de chose, au fond, que l'adaptation d'un roman en BD. Ce qui est passionnant dans l'approche de Tardi ce sont les manières différentes de s'y prendre pour enfin s'emparer de cet univers. Il l'a fait en trois étapes, il me semble. D'abord avec l'album "Brouillard au pont de Tolbiac", pour une adaptation assez classique. Ensuite vient notre "120 rue de la Gare" dans lequel il colle au roman original au point de restituer pratiquement l'intégralité des dialogues. Enfin un récit court un peu moins connu du public "Une gueule de bois en plomb" dans laquelle Tardi dessine une aventure inédite et de son cru, comme une sorte d'appropriation stylistique.

"120 rue de la Gare" sera mon préféré. Vouloir à ce point coller au texte avec une bande dessinée aurait paru l'approche la plus casse-pipe, et il en ressort un album de BD d'une densité extraordinaire.

Cela tient aussi au climat de ce récit dans la France occupée… Cette toile de fond traitée de manière crue et très documentée, tandis que les personnages s'agitent dans une intrigue bien glauque, comme indifférents aux alertes, aux rationnement tant ils sont absorbés par le crime et leurs affaires sordides… Une grande réussite de tension dramatique.

Fiat Lux, Hélène !





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J'aime particulièrement dans les enquêtes de Nestor Burma traitées par Tardi la patte du dessin et des ombres. Il y a dans ce noir et blanc quelque chose de Bogart et du faucon maltais, une sorte d'épaisseur indissociable du récit, le pendant illustré du film noir. Et c'est là la plus grande réussite de Tardi, avoir donné corps à ces histoires. A lire pour se plonger dans une atmosphère où les coups de feu résonnent sur le pavé humide.
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Les nuits blanches et les mains noires !


Deuxième incursion en 184 pages en noir et blanc (l'équivalent grosso modo de quatre albums de BD traditionnels !) de l'anar Tardi dans l'univers de l'anar Malet (« qui se ressemble… »), ‘120 Rue de la Gare' est une adaptation datant de 1988 du roman éponyme de Léo Malet (1909-1996) datant de 1942 (ce fut en fait la toute première aventure de ‘Dynamite Burma', le détective de choc), qui ne fait pas partie des ‘Nouveaux mystères de Paris' (une série de 15 aventures de Nestor Burma -tous les livres (34 au total) tournant autour de ce personnage ne faisant pas partie de cette série- parues entre 1955 et 1959 qui ont pour particularité de se dérouler dans un arrondissement précis de la ville), et dont l'action se déroule dans un camp de prisonniers allemands, puis surtout à Lyon, en zone libre, et finalement à Paris, puis dans la banlieue parisienne.


En 1941, dans un stalag quelque part en Allemagne, ‘La Globule', l'amnésique, dit à Nestor Burma, « l'homme qui met le mystère K.O. », qui y est détenu lui aussi, et ce juste avant de mourir dans ses bras : « Dis à Hélène : 120 Rue de la Gare… ». Quelques temps plus tard, à Lyon, de passage en gare, Burma, libéré et rapatrié via la Suisse en zone libre, voit Bob, son ancien bras droit, se précipiter vers lui, se faire abattre et lui crier juste avant de mourir : « 120 Rue de la Gare… »…


C'est le point de départ du meilleur Nestor Buma et du coup de la meilleure adaptation en BD d'une aventure de celui-ci : Tardi s'est en effet surpassé en offrant à cette bien passionnante intrigue un écrin de choix : en noir et blanc, mais surtout dans un incroyable camaïeu de gris, il signe l'une de ses oeuvres les plus abouties, un véritable roman graphique de la meilleure veine, qui de ‘la fille au trench-coat' à ‘Jo Tour Eiffel', en passant par le ‘divin Marquis', nous plonge dans une intrigue aussi mystérieuse que surprenante sur fond d'occupation allemande et de restrictions !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le lendemain, j'allai à la Bibliothèque nationale compulser divers périodiques et notamment CRIME ET POLICE une revue qui fournissait sur les criminels, célèbres ou non, les plus nombreux details. Assez satisfait, je flânai sur les grands boulevards avant de rentrer chez moi. A cette époque, les criminels n'étaient pas que dans les revues de la B.N. Ils organisaient d'infâmes manifestations, annonciatrices des pires atrocités.
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- Que dit son portefeuille ?
- Héléne PARMENTIER. Née le 18 juin 1921. Etudiante...
- Etudiante, ça m'étonne pas !
- Je sais que pour un flic, un bon étudiant est un étudiant mort, mais même le meilleur flic du monde n'a jamais réussi à faire causer un cadavre... et elle a des choses à nous dire Mlle PARMENTIER ... de plus, j'aimerais lui éviter la morgue. Dépêchons !
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- Ah quelle tristesse, quelle horreur, quel ennui ! ... et toute cette boue, je déteste la campagne, Bébert.
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Depuis quelques jours, on fait une rude consommation de policiers privés. A votre place je ferais gaffe Burma.
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- Il y a une heure, un gosse a découvert le noyé là, coincé dans ces troncs d'arbre. On a déposé le corps dans une cabane de cantonnier, un peu plus loin.
- Vous reconnaissez votre assaillant ?
- Il a un peu changé depuis hier, mais c'est lui.
- Vous l'aviez déjà vu ?
- Jamais vu.
- Ah ah ah ! C'est fini pour moi. Je vous laisse le guignol tant qu'il est encore chaud, toubib.
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