Citations de Jacques Tardi (518)
- Tiens, tiens, tiens ! Voilà le camarade Burma. Salut et fraternité, camarade Burma !
- Heureusement que je ne suis pas flic. Sinon, je vous signalerais à vos supérieurs. Qu'est-ce que c'est que ce vocabulaire ? Vous adhérez à une cellule communiste ?
C'était la guerre des tranchées n'est pas un travail d'historien... Il ne s'agit pas de l'histoire de la Première Guerre mondiale racontée en bande dessinée, mais d'une succession de situations non chronologiques, vécues par des hommes manipulés et embourbés, visiblement pas contents de se trouver où ils sont, et ayant pour seul espoir de vivre une heure de plus, souhaitant par-dessus tout rentrer chez eux... en un mot, que la guerre s'arrête ! Il n'y a pas de héros, pas de personnage principal, dans cette lamentable aventure collective qu'est la guerre. Rien qu'un gigantesque et anonyme cri d'agonie.
"C'est un service que j'ai rendu à la Société, car ce LENANTAIS était un pur, c'est-à-dire bien plus dangereux pour la Société que certains autres." Ainsi se terminait la lettre de LACORRE. (p.66)
A la moindre marlouserie, je fais prendre l'air à mon crucifix à ressort ! Six dragées de 9 mm. Colique assurée ! Fabrique liégeoise ! (p.65)
- (...) c'était le lemps des grandes peurs et des superstitions en tout genres, du nanan pour les fanatiques, les fondus de l'œuf dur mayonnaise ou de ce type torturé cloué sur deux bouts de bois ...
Mais voici les temps modernes!
VIIITE... on a à peine 1/4 de seconde pour agir... et encore, quand je dis 1/4 de seconde, il serait plus exact de dire 1/10000 de seconde... ce qui n'est pas la même chose... d'où l'absolue nécessité de ne pas perdre de temps !
- Maréchal des logis FAYOT, 17ème cuirassé...
- ssier! Pas ssé... mon andouille t'es pas dans la marine ! (...) Le scaphandrier FAYOT a perdu son percheron.
Un cirque! Tout çà n'est qu'un cirque dont nous sommes tous les clowns blafards quand le chapiteau se vide...
Tiens!.. Je suis pas mécontent de ce particulièrement bidon cliché.
Ce fut la première guerre mondiale, la Grande Guerre, celle de 14-18. Plus tard, on dressa de grotesques monuments pour dire au monde combien ce carnage fût beau, les combattants héroïques et leur sacrifice inutile.
Arrivant place des Pyramides et avant de s'engager dans la rue de Rivoli, CHOUPARD jeta un regard stupide er respeceux à la statue dorée, équestre et tolalement dénuée d'intérêt de la pucelle d'Orléans.
QUELLE HORREUR ON DIRAIT UN SAINT-CYRIEN!
Au contraire, vous me semblez bien mal parti, CAPONI . Vous compliquez à souhait cette affaire qui n'est certainement rien d'autre qu'une histoire de jalousie entre acteurs. Vous savez aussi bien que moi ce que sont ces gens, CAPONI, des artistes, autrement dit des détraqués, des pervertis sexuels, des criminels en puissance!
- Arrêtez, sinon je tire !
- Méthode policière.
- Mon Dieu! …C’est un gosse! J’ai abattu un gosse habillé en soldat…mais comment a t-il pu arriver jusqu’ici et se balader entre les lignes avec un fusil?
- Les enfants aiment bien jouer à la guerre. C’est tout ce qui nous reste de notre enfance…jouer à la guerre.
Du fond de nos tombes, on a compris qu'on était là pour un bon moment [...]
Moi, tout ce que je comprenais, c'est qu'on s'installait dans la guerre.
Le commissaire Laumanne et son adjoint franchissent le Pont au Change tournant le dos au Palais de "Justice" dont les tours médiévales se dressent comme des gibets, sinistres symboles de répression et de farce judiciaire.
(page 39)
Tous ces drapeaux ! Regardez ça, mademoiselle ! Du bleu, du rouge, du jaune, des couleurs primaires, c'est ça les couleurs des nations. Les nations sont primaires, c'est pour ça qu'elles aiment la guerre ...
(page 27)
Si vous n'y comprenez rien, alors votre place est dans une administration ... un ministère ... Postulez, mon vieux ! Jetez vous à l'eau ! Vivez l'exaltante aventure du rond de cuir ... les intrigues à la cantine.
(page 23)
Méfiez-vous... C'est de la lourdeur des hommes que proviennent tous nos maux...
(page 9)
...Ayez pitié de moi, Seigneur ! ...Pardonnez quelques passages à tabac ... au poste ... au sous-sol. Et seulement une victime ... tirée dans le dos ... sans sommation ... Si c'est vrai que vous êtes bon, tirez un trait sur ces peccadilles ..."l'homme'" que j'ai tué n'était qu'un nègre.
(page 8)