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Note moyenne 3.64 /5 (sur 38 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jacques Tassin est chercheur en écologie végétale.
Naturaliste et écrivain, il développe ses activités entre ses contemporains et les plantes.
Son premier livre 'Nature et Progrès' publié en 1990 portait sur l’exploitation des terres agricoles et donc, l'aménagement de la forêt, ou encore l’art d'y intégrer des arbres.
Chercheur en écologie, il a écrit sur le thème des invasions biologiques aux éditions Orphie 'Plantes et animaux venus d’ailleurs' et chez Odile Jacob 'La grande invasion', ouvrage portant un regard sur les plantes ayant échappé au contrôle.
Il a publié également chez Orphie un guide des 'Arbres et arbustes disséminés dans les îles tropicales' et s'est penché sur la manière dont les hommes ont aidé les plantes à voyager.
Il a découvert l’écriture romanesque en 2013 par la publication de 'Forêt marronne' où il interroge la dimension spirituelle de la relation de l’homme à la nature.
Jacques Tassin a publié plus récemment une biographie de Maurice Genevoix dont on sait l'émulation et la consécration à la nature, lui permettant ainsi une belle illustration des liens immédiats des hommes avec le vivant et avec la forêt en particulier.

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Au cours de cette matinale du 7 juin 2022 consacrée à l'écologie, la journaliste Sandrine Nègre a conversé avec le philosophe Serge Audier, la philosophe Catherine Larrère, l'écrivain Camille de Toledo, l'autrice Mathilde Ramadier, l'écologue Jacques Tassin et le philosophe Emanuele Coccia. Comment envisager l'opposition traditionnelle entre l'homme et la nature ? L'écologique doit-elle réenvisager notre rapport à la nature et sa symbolique ? L'action écologique doit-elle être protectrice ou plutôt laisser la nature vivre ? L'écologie est-elle un luxe ? Y a-t-il un conflit de générations vis-à-vis de la question écologique ? Les matinales ont eu lieu au Marché de la Condamine à Monaco, en partenariat avec la Mairie de Monaco. #philomonaco

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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Un arbre qui meurt entraine dans le sillage de sa chute un long cortège vivant aussitôt voué , au mieux, à migrer en quête d'autres arbres et , au pire , à disparaitre. . Et lorsqu'en un endroit de la planète une forêt toute entière disparait, s'impose alors un immense silence, une insupportable cavité dans le dodelinement du monde. Certes, la vie s’apprête aussitôt à la colmater.
Mais la nature ne revient au galop que lorsque la terre demeure emplie de germinations en puissance , que les chemins de vie ne soient pas semés d'obstacles ou, pour le dire autrement, que les hommes n'ont pas opposé de barrage à la merveilleuse ronde du vivant.
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"les arbres des forêts sont des très belles femmes dont l'invisible corps sous l’écorce est vivant" écrivait le poète Pierre Louÿs.
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Jacques Tassin
Penser comme un arbre, c'est sortir de nos carcans. C'est faire un pas de côté et observer ce qui se passe chez les autres. C'est nous extraire de notre anthropocentrisme, mais aussi de notre vision très moderne et très occidentale du monde. Or, l'arbre, c'est justement l'altérité, l'étrangeté, le couronnement d'un autre chemin de vie. La vie n'a guère fait mieux qu'inventer les arbres dont, d'une manière ou d'une autre, de loin en loin, tous les autres êtres vivants tirent parti. Penser comme un arbre, c'est donc penser cela. C'est, au bout du compte, mieux échanger avec ce qui nous entoure, faire corps avec la Terre, c'est être davantage présent au monde.
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Jacques Tassin
...
Le badamier

J'ai trop longuement séjourné dans les îles tropicales de l'océan Indien et du Pacifique pour ne pas y reconnaître mes arbres préférés. Le badamier, familier des littoraux, est l'un d'entre eux. Il demeure un éternel passager, jamais tout à fait ici, jamais tout à fait là.

Disposé entre ciel et terre comme le serait tout arbre, il est aussi enraciné aux arrières-plages, ancré entre mers et terres profondes comme le serait tout marin. C'est un être de bordure et d'interface, un dépôt négligé des vagues. Ses fruits fibreux y voyagent en effet longuement, des mois ou des années durant, avant de s'échouer sur le sable. Le badamier germe et meurt de la sorte sur la frange des rivages après avoir été baroudeur des océans, au point d'avoir été parfois nommé « amande de la mer ».

L'adversité n'effraie guère les grands voyageurs. Là où la végétation demeure rabougrie, giflée par les embruns, le badamier s'épanouit et étale au loin ses branches, autant même qu'à son bon vouloir. Le sel que projettent les alizés n'affecte pas ses feuilles vernissées. Ses racines ne craignent pas davantage les eaux saumâtres. Et qu'un cyclone approche et l'arbre se débarrasse de ses feuilles, libre de toute emprise excessive au vent. Peu lui importe alors puisque sous les latitudes tropicales, il n'est pas besoin d'attendre un présumé printemps pour se refaire une beauté. C'est un arbre que rien ne semble affecter.

Je le tiens pour un contemplatif, le feuillage voué aux embruns et aux étreintes du soleil, l'attention fixé sur l'horizon lointain et le remous des houles. Je ne sais s'il regrette ou non ses voyages initiatiques qui l'ont amené jusqu'à son port pour, enfin, se « reterrestrer » après avoir si longuement dérivé. Si je m'abrite à son ombre pour observer la mer, je suis irrésistiblement porté à imaginer l'au-delà. Mais lui, badamier traversant les mondes et dont la graine s'est moqué du temps et de l'espace, qu'à-t-il à imaginer ? Jour après jour, il se contente d'éprouver l'expérience de lui-même.
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Les arbres ont si puissamment empoigné le monde qu'ils n'en sont pas séparables.
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L'arbre nous donne l'heure intime du monde.
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Jacques Tassin
Les arbres pointent toujours de leurs doigts quelque secret du ciel. De leur dialogue avec les astres, ils ont appris à lire dans la lumière. Ils contemplent le monde au-delà de toute apparence et vivent leurs propres rêves d'arbres.

in Des Hommes et des Arbres de Pierrot Men
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Jacques Tassin
Un bain de forêt, c'est un peu un retour dans notre liquide amniotique. C'est là que nous avons grandi. Il n'y a pas de milieu auquel nous sommes mieux accommodés dans notre nature.
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La vie et la mort sont une réalité continue et indivisible.
Craindre la mort en luttant contre la périssabilité de notre corps, combattre notre part sensible qui nous ramène à notre organicité, c'est déjà mourir.
Or les instants de pleine sensibilité au vivant sont des instants dont nous pourrions considérer, avec Goethe ou Bergson, qu'ils ne meurent jamais.
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"Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme" clamait Victor Hugo dans ses "Contemplations".
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au pays des enfants

Il paraît que : "Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux. » Mais est-ce bien vrai ? En tous cas, le poète nous le dit, au fait lequel ?

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