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Penser comme un arbre de Jacques Tassin
"les arbres des forêts sont des très belles femmes dont l'invisible corps sous l’écorce est vivant" écrivait le poète Pierre Louÿs.
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« ÉCRIRE LE SENSIBLE, UNE ÉCOLOGIE » #3 Emanuele Coccia invite Bruno Latour Rencontre Dans son dernier livre Emanuele Coccia décrivait le système de métamorphose perpétuelle dans lequel l'être humain s'inscrit. Dans la lignée de cette réflexion, et sous l'égide du beau titre de Jacques Tassin, Écologie du sensible, Emanuele Coccia invite des écrivains, penseurs, scientifiques, poètes, artistes qui ont fait de l'écriture un moyen de faire éclore des paysages du possible. le pari de ces rencontres est que la nouvelle écologie devra partir d'une nouvelle manière d'écrire et de décrire le monde. Ce soir, il convie Bruno Latour, professeur associé au médialab de Sciences Po, à l'occasion de la sortie de Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres, qui fait suite au livre précédent Où atterrir : comment s'orienter en politique ? Une fois atterris, parfois violemment, il faut bien que les terrestres explorent le sol où ils vont désormais habiter. Comment les aider ? Après Face à Gaïa, ces deux livres dessinent de plus en plus précisément le Nouveau Régime Climatique. À lire Bruno Latour, Où suis-je ? - Leçons du confinement à l'usage des terrestres, La Découverte, 2021.
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Penser comme un arbre de Jacques Tassin
"les arbres des forêts sont des très belles femmes dont l'invisible corps sous l’écorce est vivant" écrivait le poète Pierre Louÿs.
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Jacques Tassin
Penser comme un arbre, c'est sortir de nos carcans. C'est faire un pas de côté et observer ce qui se passe chez les autres. C'est nous extraire de notre anthropocentrisme, mais aussi de notre vision très moderne et très occidentale du monde. Or, l'arbre, c'est justement l'altérité, l'étrangeté, le couronnement d'un autre chemin de vie. La vie n'a guère fait mieux qu'inventer les arbres dont, d'une manière ou d'une autre, de loin en loin, tous les autres êtres vivants tirent parti. Penser comme un arbre, c'est donc penser cela. C'est, au bout du compte, mieux échanger avec ce qui nous entoure, faire corps avec la Terre, c'est être davantage présent au monde.
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Penser comme un arbre de Jacques Tassin
Les arbres ont si puissamment empoigné le monde qu'ils n'en sont pas séparables.
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Pour une écologie du sensible de Jacques Tassin
La vie et la mort sont une réalité continue et indivisible. Craindre la mort en luttant contre la périssabilité de notre corps, combattre notre part sensible qui nous ramène à notre organicité, c'est déjà mourir. Or les instants de pleine sensibilité au vivant sont des instants dont nous pourrions considérer, avec Goethe ou Bergson, qu'ils ne meurent jamais. |
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Jacques Tassin
Un bain de forêt, c'est un peu un retour dans notre liquide amniotique. C'est là que nous avons grandi. Il n'y a pas de milieu auquel nous sommes mieux accommodés dans notre nature.
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Penser comme un arbre de Jacques Tassin
"Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme" clamait Victor Hugo dans ses "Contemplations".
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Penser comme un arbre de Jacques Tassin
Au bout du compte, les végétaux comme dans les sociétés humaines , c'est l'inégalité dans l’accès aux ressources qui compromet les cohabitations heureuses.
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La grande invasion de Jacques Tassin
Ces espèces témoignent d'une puissance adaptative indéniable, dont elles ont toutes fait la preuve en s'insérant dans un milieu qui leur était totalement étranger. De ce fait, qu'on le veuille ou non, elles constituent une richesse pour demain.
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La grande invasion de Jacques Tassin
[...] la plus dévastatrice des espèces invasives est également l'homme [...]
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Dans "Les Enfants de la Terre" de Jean M. Auel, quelle espèce humaine n'est pas présente tout au long du roman?