Citations de James Lovegrove (147)
- Vous vous y entendez en maniement de proverbes, mon vieil ami, comme il se doit chez un auteur de votre calibre.
Pique ou compliment? Avec Sherlock Holmes, c'était parfois difficile à dire.
- Holmes, dis-je à voix basse tandis que nous repartions vers le vestibule, pensez-vous ce que je pense ?
- En règle générale, j'ose espérer que non, dit Holmes, car alors je ne résoudrais pas la moindre affaire.
Les magnats de l'industrie de notre ère ont beaucoup en commun avec les pirates d'autrefois. Ils fréquentent les salles de conseil au lieu de traverser l'océan sur des galions, mais sans cela les deux espèces sont identiques dans leurs méthodes vicieuses et traîtresses.
- Je n'ai pas pour habitude de deviner quoi que ce soit. Les spéculations sans fondement sont une pratique qu'il vaut mieux laisser aux diseuses de bonnes aventure et aux commérages.
Je dissimulai un sourire. Si une phrase avait jamais résumé le tempérament et la philosophie de Sherlock Holmes, c'était celle-là.
Fhtagn! Ebumna fhtagn! Hafh'drn wgah'n n'gha n'ghft
Mais à quoi bon se parler à soi-même si l'on sait que l'on ment.
Qui sait ce que font les miroirs lorsqu'on a le dos tourné
Aujourd'hui est peut être le jour qui le verra disparaître dans le vide qu'il dissimule en lui.
Néanmoins, les cieux continuent obstinément de s'éclaircir sans éprouver le moindre remords.
La plus part d'entre eux dorment. Quelques -uns seulement se réveillent par intermittence, errent entre la veille et le sommeil, là où les rêves sont aussi mauvais et désagréables que la réalité.
— Comme vous avez payé un prix terrible, je suis sûr que vous avez retenu la leçon. J’aimerais que les Blancs soient parqués dans des réserves, comme nous autres les Indiens, afin qu’ils restent là où ils ne courent aucun danger et ne peuvent attirer le mal ni sur eux-mêmes, ni sur les autres.
Ce coin du Massachusetts n’était pas du tout sûr pour nous autres, les Blancs, qui ignorions les secrets du monde et nous jetions tête la première dans le péril, bêtement persuadés que notre science et notre poudre nous protégeraient.
Nous découvrîmes vite le sujet du litige. En bref, Junior avait tué Bessie. Il soutenait qu’il s’agissait d’un accident. Le chat s’était retrouvé sous ses pieds, et c’est donc par inadvertance qu’il l’avait piétiné à mort.
Un homme-serpent gémit, deux autres eurent un mouvement de recul. Je compris alors que même les monstres trouvent certaines choses monstrueuses. Il y avait une hiérarchie dans l’horreur.
— La vénération de certaines personnes pour les dieux en dit plus long sur ces personnes que sur les dieux ; elle trahit leur besoin de satisfaction primaire, leur impression d’être insignifiants, de n’avoir aucune valeur. Cthulhu et ses semblables nous présentent un miroir noir dans lequel certains voient de répugnantes visions, quelque chose qu’il convient de fuir, alors que d’autres voient leur propre reflet, clair comme de l’eau de roche. J’estime par exemple que le professeur Moriarty appartient à la seconde catégorie.
— Oui, vous m’avez "tué", si bien que maintenant je n’existe plus que dans les limbes : mort sur le papier, vivant dans la vraie vie. Pourtant, vous remarquerez que ça ne décourage pas les curieux. Cela aurait même tendance à les rendre plus insistants. Ils me considèrent à la fois avec incrédulité et vénération, comme si dans leur estime, seul un certain Nazaréen l’emportait sur moi.
Comme source d'informations portable, autosuffisante – puisqu'elle ne nécessite aucun périphérique –, accessible à tous ceux qui sont assez vieux pour lire et tourner une page, le livre est, de très loin, ce qui se fait de mieux. Un livre n'est pas vendu avec un mode d'emploi. Un livre n'a pas constamment besoin d'être mis à jour. Un livre n'est pas dépassé après quelques année d'utilisation. Un livre ne "plante" pas et ne demande pas à être "redémarré". Un livre ne peut pas être accidentellement effacé si l'on appuie sur une touche interdite, ou parce qu'il se trouve trop près d'un champs magnétique. Existe-t-il sur terre objet plus – quel terme horrible – convivial qu'un livre ?
— Vous me semblez terriblement calme à cette perspective.
— Ce que vous prenez pour du calme, Watson, est simplement de la concentration. Je ne puis m’autoriser le luxe de laisser libre cours à mes émotions. La peur n’est pas productive ; elle ne fera que me mettre des bâtons dans les roues.
— Depuis que Victor m’a parlé de vous, votre nom est gravé dans ma mémoire ; je me disais bien qu’il valait mieux vous garder à l’œil. Et puis, quel prénom inhabituel ! Sherlock. Vos parents sont de véritables précurseurs. Et le prénom de votre grand frère n’est pas moins unique. Mycroft.